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Auteur Jean-Pierre Fournier |
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Des alternatives à l'école ? [Dossier] / Richard Étienne in Cahiers pédagogiques, 547 (Septembre - Octobre 2018)
[article]
Titre : Des alternatives à l'école ? [Dossier] Type de document : texte imprimé Auteurs : Richard Étienne, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Jean-Pierre Fournier, Directeur de publication, rédacteur en chef Année de publication : 2018 Article en page(s) : p. 10-56 Langues : Français (fre) Mots-clés : école alternative enseignement alternatif éducation Résumé : "Il est peu de mots plus trompeurs dans notre domaine qu’« autrement ». Il signifie trop souvent « n’importe quoi » : « autrement » ou encore « différent », voire « alternatif », ça peut être une orientation spiritualiste, et, même si elle est sincère, elle posera question à des enseignants préoccupés de valeurs démocratiques, coopératives, en prise sur le monde réel et ses scansions sociales.
Cette distinction peut aussi servir de prétexte aux écoles de l’entre-soi social, à base d’enseignement bilingue of course et de bienveillance, mais avec des tarifs dissuasifs pour la plupart des parents : dans ce registre, il n’y a pas que les écoles privées confessionnelles, qui scolarisent un peu plus d’enfants des classes populaires ou moyennes apeurées, il y a aussi les écoles hors contrat de l’Ouest parisien et quelques autres. Ce n’est pas récent, et la très élitiste école des Roches, une des pionnières de l’éducation nouvelle, en est un exemple. Et d’autre part, aujourd’hui, beaucoup de parents des classes moyennes intellectuelles s’inquiètent doublement du conservatisme de l’enseignement ordinaire et des dangers qu’ils voient dans la mixité sociale. C’est une véritable vague : les piles de livres estampillés « Montessori » dans les librairies en donnent une idée. De la même façon, quoique sans doute numériquement bien plus limité, le homeschooling ou école à la maison, dans ses multiples variantes, a certainement le vent en poupe, même si ses effectifs restent modestes en France.
Pourquoi ce dossier ? Parce qu’à nos yeux, c’est une nécessité que de faire un pas de côté par rapport à un ordinaire vraiment insatisfaisant. C’est notre raison d’être, aux Cahiers pédagogiques : nous ne nous satisfaisons pas d’un enseignement où, quels que soient les mouvements de manche, grandes déclarations et petites réformes des différents ministres, le changement dans les établissements et les classes est rarement présent ; les routines restent sans signification pour tant d’élèves, les apprentissages découpés et implicites l’emportent sur le reste. Alors, oui, il faut faire autrement. Mais comment ?
Nous n’avons pas voulu jouer les censeurs. Le choix des classes et des écoles de ce dossier est essentiellement le fruit des réponses à notre appel à contribution ; il n’y a que quelques écoles, dont nous connaissions le travail, avec lesquelles nous avons pris directement contact. Nous n’avons pas pour autant abandonné notre gouvernail, annoncé dès le départ : comment ces classes et ces lieux scolaires réagissent-ils au postulat de l’égalité ou de l’équité sociale ? Qu’en est-il des pratiques réelles et non proclamées ?
Nous prenons dès la première partie de ce dossier la question des alternatives à bras-le-corps, avec une série d’articles qui en montrent la créativité et la diversité. Les écoles ou les classes autres répondent souvent à des publics pour lesquels l’ordinaire ne convient pas : ces créations prétendent répondre, de mille façons, parfois opposées, à des besoins particuliers. À ceux d’élèves différents. D’où notre deuxième partie. Mais nous n’oublions pas que pour les militants pédagogiques que nous sommes, « autrement » c’est notre quotidien. Et nous avons le plaisir de présenter quelques échantillons de ce qui se fait aujourd’hui, et pour demain !
Ce tour d’horizon ne s’arrêtera pas avec ce dossier : à l’heure où les conservatismes se réclament de la nouveauté, on ne peut pas vivre enfermé. Nous nous contentons ici de fournir un matériau fragmentaire et aléatoire, sans valeur représentative, mais qui peut, par ses informations réfléchies, répondre partiellement à un questionnement actuel et durable."Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3465
in Cahiers pédagogiques > 547 (Septembre - Octobre 2018) . - p. 10-56[article] Des alternatives à l'école ? [Dossier] [texte imprimé] / Richard Étienne, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Jean-Pierre Fournier, Directeur de publication, rédacteur en chef . - 2018 . - p. 10-56.
Langues : Français (fre)
in Cahiers pédagogiques > 547 (Septembre - Octobre 2018) . - p. 10-56
Mots-clés : école alternative enseignement alternatif éducation Résumé : "Il est peu de mots plus trompeurs dans notre domaine qu’« autrement ». Il signifie trop souvent « n’importe quoi » : « autrement » ou encore « différent », voire « alternatif », ça peut être une orientation spiritualiste, et, même si elle est sincère, elle posera question à des enseignants préoccupés de valeurs démocratiques, coopératives, en prise sur le monde réel et ses scansions sociales.
Cette distinction peut aussi servir de prétexte aux écoles de l’entre-soi social, à base d’enseignement bilingue of course et de bienveillance, mais avec des tarifs dissuasifs pour la plupart des parents : dans ce registre, il n’y a pas que les écoles privées confessionnelles, qui scolarisent un peu plus d’enfants des classes populaires ou moyennes apeurées, il y a aussi les écoles hors contrat de l’Ouest parisien et quelques autres. Ce n’est pas récent, et la très élitiste école des Roches, une des pionnières de l’éducation nouvelle, en est un exemple. Et d’autre part, aujourd’hui, beaucoup de parents des classes moyennes intellectuelles s’inquiètent doublement du conservatisme de l’enseignement ordinaire et des dangers qu’ils voient dans la mixité sociale. C’est une véritable vague : les piles de livres estampillés « Montessori » dans les librairies en donnent une idée. De la même façon, quoique sans doute numériquement bien plus limité, le homeschooling ou école à la maison, dans ses multiples variantes, a certainement le vent en poupe, même si ses effectifs restent modestes en France.
Pourquoi ce dossier ? Parce qu’à nos yeux, c’est une nécessité que de faire un pas de côté par rapport à un ordinaire vraiment insatisfaisant. C’est notre raison d’être, aux Cahiers pédagogiques : nous ne nous satisfaisons pas d’un enseignement où, quels que soient les mouvements de manche, grandes déclarations et petites réformes des différents ministres, le changement dans les établissements et les classes est rarement présent ; les routines restent sans signification pour tant d’élèves, les apprentissages découpés et implicites l’emportent sur le reste. Alors, oui, il faut faire autrement. Mais comment ?
Nous n’avons pas voulu jouer les censeurs. Le choix des classes et des écoles de ce dossier est essentiellement le fruit des réponses à notre appel à contribution ; il n’y a que quelques écoles, dont nous connaissions le travail, avec lesquelles nous avons pris directement contact. Nous n’avons pas pour autant abandonné notre gouvernail, annoncé dès le départ : comment ces classes et ces lieux scolaires réagissent-ils au postulat de l’égalité ou de l’équité sociale ? Qu’en est-il des pratiques réelles et non proclamées ?
Nous prenons dès la première partie de ce dossier la question des alternatives à bras-le-corps, avec une série d’articles qui en montrent la créativité et la diversité. Les écoles ou les classes autres répondent souvent à des publics pour lesquels l’ordinaire ne convient pas : ces créations prétendent répondre, de mille façons, parfois opposées, à des besoins particuliers. À ceux d’élèves différents. D’où notre deuxième partie. Mais nous n’oublions pas que pour les militants pédagogiques que nous sommes, « autrement » c’est notre quotidien. Et nous avons le plaisir de présenter quelques échantillons de ce qui se fait aujourd’hui, et pour demain !
Ce tour d’horizon ne s’arrêtera pas avec ce dossier : à l’heure où les conservatismes se réclament de la nouveauté, on ne peut pas vivre enfermé. Nous nous contentons ici de fournir un matériau fragmentaire et aléatoire, sans valeur représentative, mais qui peut, par ses informations réfléchies, répondre partiellement à un questionnement actuel et durable."Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3465 Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité G000374 Archives CAH 547 Périodique Centre de documentation HELHa - Gosselies REVUES Inventaire 2023
DisponibleAvec les invisibles / Jean-Pierre Fournier in Cahiers pédagogiques, 564 (Novembre 2020)
[article]
Titre : Avec les invisibles Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Pierre Fournier Année de publication : 2020 Article en page(s) : p. 22-23 Note générale : Article issu du dossier "La coéducation permanente". Langues : Français (fre) Mots-clés : relation école famille coéducation relation parents école Résumé : Ouvrir l'école aux familles, un leitmotiv et de multiples idées pour le faire. Est-ce suffisant ? Et si les parents qu'on dit "éloignés s'emparaient du micro ? Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=4102
in Cahiers pédagogiques > 564 (Novembre 2020) . - p. 22-23[article] Avec les invisibles [texte imprimé] / Jean-Pierre Fournier . - 2020 . - p. 22-23.
Article issu du dossier "La coéducation permanente".
Langues : Français (fre)
in Cahiers pédagogiques > 564 (Novembre 2020) . - p. 22-23
Mots-clés : relation école famille coéducation relation parents école Résumé : Ouvrir l'école aux familles, un leitmotiv et de multiples idées pour le faire. Est-ce suffisant ? Et si les parents qu'on dit "éloignés s'emparaient du micro ? Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=4102 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité G002401 Archives CAH 564 Périodique Centre de documentation HELHa - Gosselies Archives revues Inventaire 2023
DisponibleEcole et milieux populaires : Dossier / Florence Castincaud in Cahiers pédagogiques, 520 (Mars/Avril 2015)
[article]
Titre : Ecole et milieux populaires : Dossier Type de document : document électronique Auteurs : Florence Castincaud, Auteur ; Jean-Pierre Fournier, Auteur ; Irène Peirera, Auteur ; [et al.], Auteur Année de publication : 2015 Article en page(s) : p. 10-57 Note générale : Certains articles ne sont lisibles que sur le site des Cahiers Pédagogiques: http://www.cahiers-pedagogiques.com/No-520-Ecole-et-milieux-populaires
- La question des codes
- La mission grande pauvreté
- Imiter ou comprendre ? Sortir le langage de l'implicite
- Une école de la réussite de tous est possible !
- Le collège et les pratiques numériques des adolescents
- Des histoires de vie dans l'école vénézuélienneLangues : Français (fre) Mots-clés : école enseignement classe sociale défavorisé ascension sociale décrochage scolaire Maroc relation enfant enseignant inégalité genre relation parents école scolarité apprentissage langage réussite adolescent numérique Venezuela Résumé : Les hasards du calendrier font paraitre ce dossier peu après les tragiques évènements du 7 au 9 janvier 2015 qui ont suscité des discours forts où il était question de valeurs et d’exigence. Nous voulons redire ici que ces valeurs, pour être crédibles, demandent que l’école se mobilise contre toutes les exclusions, et en particulier l’exclusion sociale dont elle hérite et qu’elle reproduit.
L’échec se construit peu à peu, au fil d’une conjonction de facteurs, disent les sociologues. Il arrive qu’on ait l’impression d’assister en direct à cette construction.
Décembre 2014, conseil d’une classe de 5e. Vient le cas de Brady. Le bulletin s’affiche au tableau, impitoyable : 5, 6, 8 de moyenne dans toutes les matières. Les enseignants sont unanimes : il ne fait pas son travail, ne participe pas, ne comprend pas. Cela mérite au moins un avertissement travail.
Un professeur intervient. Ce n’est pas le professeur principal, mais il a parlé avec Brady, il est bien le seul. L’an dernier, il y avait, au moins, les heures d’accompagnement personnalisé où Brady anticipait sur les cours à venir, en français et en maths ; il avait bien du mal, mais s’y mettait avec ardeur. Il a terminé l’année en difficulté, pas démotivé. Cette année, plus rien. Il faut « suivre », et Brady est perdu. Il ne le dit pas, il fronce les sourcils, il tient encore la corde, pour combien de temps ?
On renonce à l’avertissement, on ne sait pas quoi faire d’autre.
Ce dossier est dédié à tous les Brady de nos classes. Certains auront bien sûr un parcours réussi, qui renforcera la croyance dans le pouvoir de l’école de valoriser le mérite. On lira de tels témoignages dans ce dossier. Mais combien d’autres, ceux que les statistiques PISA nous obligent (en vain ?) à voir, en sortiront persuadés d’être nuls, usés par tant de temps passé à échouer ?
Si Brady était enfant de classe moyenne, ses parents, sans doute, feraient ses devoirs avec lui (ou parfois à sa place), exploreraient diverses possibilités, lui feraient donner des cours, chercheraient avec lui le parcours scolaire le plus favorable.
Mais que fait l’école ? C’est la question que nous nous posons ici.
Que faire si l’on ne se satisfait pas d’une école où tout (ou presque) serait joué depuis le berceau, en dépit de la bonne volonté des acteurs ?
Notre réflexion n’est pas exempte de paradoxe. Nous disons à la fois : gare aux catégories, aux idées préconçues. Ne plaquons pas sur les élèves des images toutes faites selon leur origine, leur milieu social en particulier. Et en même temps : prenons conscience de la spécificité des enfants de classes populaires et de leur rapport à l’école, voyons ce que nous faisons spécialement avec eux pour dénouer les malentendus, travailler les implicites, garantir leurs droits, lutter contre les disqualifications dont leurs parents ont trop souvent été victimes.
De quoi s’agit-il alors ? Avoir un regard aiguisé, mais se garder de systématiser ; travailler en acceptant de considérer les rapports de classes à l’intérieur de l’école, tels qu’on peut les analyser au XXIe siècle, sans scléroser leur réflexion en dogmes. Plutôt en la traduisant en pratiques, obstinément.Table des matières : Un si puissant désir de réussir ses études
- Transfuge, quelle honte est la tienne ?
- Libération et soumission, les paradoxes de l'école
- Les choix de l'établissement dans un quartier populaire...
- L'école de la République, une mère injuste
- Gare aux catégories !
- Au Maroc, prendre la juste mesure du décrochage
- Des racines et des ailes
- Le Maki, l'Autruche et la Tortue
- L'école impopulaire: les enfants pauvres sous surveillance
- Inégalités ? Discriminations ?
- Le geste, la voix, la parole
- Masculin sensible, féminin libre
- Brandir des principes ou garantir des droits ?
- En maternelle, fonder l'école avec les parents
- Faire venir ou revenir les parents au collège
- Ceux d'en bas
- Plus dure est la chute
- Le partenariat avec les parents: paradoxes et inégalités
- École et familles: malentendus et rencontres
- Les pédagogies novatrices sont-elles élitaires ?
- L'école doit construire aussi le pouvoir d'apprendre
- Vent debout pour faire réussir
- Réparer les gueules cassées
- Enseigner le français en milieu populaireEn ligne : http://www.cahiers-pedagogiques.com/No-520-Ecole-et-milieux-populaires Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=2197
in Cahiers pédagogiques > 520 (Mars/Avril 2015) . - p. 10-57[article] Ecole et milieux populaires : Dossier [document électronique] / Florence Castincaud, Auteur ; Jean-Pierre Fournier, Auteur ; Irène Peirera, Auteur ; [et al.], Auteur . - 2015 . - p. 10-57.
Certains articles ne sont lisibles que sur le site des Cahiers Pédagogiques: http://www.cahiers-pedagogiques.com/No-520-Ecole-et-milieux-populaires
- La question des codes
- La mission grande pauvreté
- Imiter ou comprendre ? Sortir le langage de l'implicite
- Une école de la réussite de tous est possible !
- Le collège et les pratiques numériques des adolescents
- Des histoires de vie dans l'école vénézuélienne
Langues : Français (fre)
in Cahiers pédagogiques > 520 (Mars/Avril 2015) . - p. 10-57
Mots-clés : école enseignement classe sociale défavorisé ascension sociale décrochage scolaire Maroc relation enfant enseignant inégalité genre relation parents école scolarité apprentissage langage réussite adolescent numérique Venezuela Résumé : Les hasards du calendrier font paraitre ce dossier peu après les tragiques évènements du 7 au 9 janvier 2015 qui ont suscité des discours forts où il était question de valeurs et d’exigence. Nous voulons redire ici que ces valeurs, pour être crédibles, demandent que l’école se mobilise contre toutes les exclusions, et en particulier l’exclusion sociale dont elle hérite et qu’elle reproduit.
L’échec se construit peu à peu, au fil d’une conjonction de facteurs, disent les sociologues. Il arrive qu’on ait l’impression d’assister en direct à cette construction.
Décembre 2014, conseil d’une classe de 5e. Vient le cas de Brady. Le bulletin s’affiche au tableau, impitoyable : 5, 6, 8 de moyenne dans toutes les matières. Les enseignants sont unanimes : il ne fait pas son travail, ne participe pas, ne comprend pas. Cela mérite au moins un avertissement travail.
Un professeur intervient. Ce n’est pas le professeur principal, mais il a parlé avec Brady, il est bien le seul. L’an dernier, il y avait, au moins, les heures d’accompagnement personnalisé où Brady anticipait sur les cours à venir, en français et en maths ; il avait bien du mal, mais s’y mettait avec ardeur. Il a terminé l’année en difficulté, pas démotivé. Cette année, plus rien. Il faut « suivre », et Brady est perdu. Il ne le dit pas, il fronce les sourcils, il tient encore la corde, pour combien de temps ?
On renonce à l’avertissement, on ne sait pas quoi faire d’autre.
Ce dossier est dédié à tous les Brady de nos classes. Certains auront bien sûr un parcours réussi, qui renforcera la croyance dans le pouvoir de l’école de valoriser le mérite. On lira de tels témoignages dans ce dossier. Mais combien d’autres, ceux que les statistiques PISA nous obligent (en vain ?) à voir, en sortiront persuadés d’être nuls, usés par tant de temps passé à échouer ?
Si Brady était enfant de classe moyenne, ses parents, sans doute, feraient ses devoirs avec lui (ou parfois à sa place), exploreraient diverses possibilités, lui feraient donner des cours, chercheraient avec lui le parcours scolaire le plus favorable.
Mais que fait l’école ? C’est la question que nous nous posons ici.
Que faire si l’on ne se satisfait pas d’une école où tout (ou presque) serait joué depuis le berceau, en dépit de la bonne volonté des acteurs ?
Notre réflexion n’est pas exempte de paradoxe. Nous disons à la fois : gare aux catégories, aux idées préconçues. Ne plaquons pas sur les élèves des images toutes faites selon leur origine, leur milieu social en particulier. Et en même temps : prenons conscience de la spécificité des enfants de classes populaires et de leur rapport à l’école, voyons ce que nous faisons spécialement avec eux pour dénouer les malentendus, travailler les implicites, garantir leurs droits, lutter contre les disqualifications dont leurs parents ont trop souvent été victimes.
De quoi s’agit-il alors ? Avoir un regard aiguisé, mais se garder de systématiser ; travailler en acceptant de considérer les rapports de classes à l’intérieur de l’école, tels qu’on peut les analyser au XXIe siècle, sans scléroser leur réflexion en dogmes. Plutôt en la traduisant en pratiques, obstinément.Table des matières : Un si puissant désir de réussir ses études
- Transfuge, quelle honte est la tienne ?
- Libération et soumission, les paradoxes de l'école
- Les choix de l'établissement dans un quartier populaire...
- L'école de la République, une mère injuste
- Gare aux catégories !
- Au Maroc, prendre la juste mesure du décrochage
- Des racines et des ailes
- Le Maki, l'Autruche et la Tortue
- L'école impopulaire: les enfants pauvres sous surveillance
- Inégalités ? Discriminations ?
- Le geste, la voix, la parole
- Masculin sensible, féminin libre
- Brandir des principes ou garantir des droits ?
- En maternelle, fonder l'école avec les parents
- Faire venir ou revenir les parents au collège
- Ceux d'en bas
- Plus dure est la chute
- Le partenariat avec les parents: paradoxes et inégalités
- École et familles: malentendus et rencontres
- Les pédagogies novatrices sont-elles élitaires ?
- L'école doit construire aussi le pouvoir d'apprendre
- Vent debout pour faire réussir
- Réparer les gueules cassées
- Enseigner le français en milieu populaireEn ligne : http://www.cahiers-pedagogiques.com/No-520-Ecole-et-milieux-populaires Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=2197 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 17973 Archives CAH 520 Périodique Centre de documentation HELHa - Gosselies REVUES Inventaire 2023
DisponibleLes élèves migrants changent l'école [Dossier] / Jean-Pierre Fournier in Cahiers pédagogiques, 558 (Janvier 2020)
[article]
Titre : Les élèves migrants changent l'école [Dossier] Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Pierre Fournier, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Françoise Lorcerie, Directeur de publication, rédacteur en chef Année de publication : 2020 Article en page(s) : p. 10-56 Langues : Français (fre) Mots-clés : école enseignement migrant immigré France accueil primo-arrivant scolarité allophone différence culturelle inclusion scolaire Résumé : Appelons-le Fofana. Après un BTS (brevet de technicien supérieur), il prépare cette année une licence professionnelle génie de l’assainissement et des systèmes de traitement des eaux. Son parrain républicain me raconte toutes les étapes, depuis la classe d’accueil jusqu’à aujourd’hui, avec en sus le saut d’obstacles pour avoir des papiers. Cette success story pourrait être une « défense et illustration » de l’Éducation nationale, capable de faire d’élèves étrangers des membres à part entière de la société française, professionnellement, socialement, culturellement insérés.
Mais pour Mounir (rebaptisé lui aussi, si l’on peut dire), c’est différent. Il est pourtant arrivé avec un bagage de connaissances supérieur au premier. Il veut tout savoir sur l’électricité, dévore des ouvrages de vulgarisation, puis un manuel de physique. N’empêche qu’il est interdit d’école : quand il est passé, durant quelques minutes, dans l’antenne de tri qui reconnaît ou dénie la minorité, il n’a pas été accepté ; il a entamé un recours judiciaire, mais c’est très long, et en attendant, le rectorat refuse de lui faire passer des tests de niveau, sans parler d’affectation. Ces jeunes refusés d’école sont voués à l’errance, avec tout ce que cela signifie.
Ces deux vignettes balisent l’éventail des situations des jeunes migrants devant l’école, entre prouesses d’enseignants inventifs et engagés (très nombreux à l’être dans les UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants), un des fleurons de l’Éducation nationale malgré leur appellation peu engageante), et refus d’une administration trop souvent obéissante aux consignes de méfiance et de tri. Le besoin et le désir d’école de ces jeunes venus d’ailleurs sont le point de départ. La première partie du dossier donne des exemples de cette soif et des premiers obstacles. Ce contexte posé, nous avons d’abord voulu illustrer la belle réalité trop peu connue des UPE2A (unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants), un des fleurons de l’Éducation nationale malgré leur appellation peu engageante. Absorbés dans la tâche, les enseignants n’ont pas toujours eu le temps de parler de leur travail : nous sommes heureux d’avoir pu leur en fournir l’occasion.
Ce dossier détaille ensuite le tableau complexe de l’inclusion scolaire des jeunes migrants, c’est-à-dire leur participation aux classes ordinaires auxquelles ils sont affectés en fonction de leur niveau général. Ils vont y suivre des matières qui ont moins recours au langage naturel, math, arts. Cette inclusion n’est pas simple non plus, tant pour les jeunes arrivants que pour les autres élèves et les enseignants ordinaires. Elle peut même être parfois vécue dans le malaise, car les enseignants concernés par l’inclusion n’ont pas été formés et ne sont pas spécialement volontaires. C’est ce que racontent, chacun pour son domaine, à tous les étages de l’institution scolaire, de la maternelle au lycée, dans le privé comme dans le public, les enseignants impliqués. Aucun d’entre eux n’est dans le conte de fées. Les difficultés sont précisément décrites : c’est qu’il s’agit d’y travailler, de les surmonter, dans une attitude essentiellement pragmatique, guidée par quelques principes d’efficacité. À nous de faire connaitre ces transitions et ces passerelles, si l’on veut que la peur de l’autre, celle des deux tiers de l’opinion publique selon les sondages, s’arrête aux portes de l’école, pour faire place à l’ouverture, sans naïveté mais avec un parti pris de fraternité.
Qu’un chercheur reconnu et engagé, étranger (il goutera le terme) à l’Éducation nationale accepte de conclure ce dossier nous permet de décoller du scolaire, mais pour mieux y revenir. Car l’intelligente hospitalité qu’il prône, si elle peut bénéficier aux élèves étrangers (et, nous le souhaitons, à tous, sans en refuser certains sous de mauvais prétextes), bénéficie aussi à tous les élèves. L’inventivité pédagogique, la prise en compte de la particularité pour en faire du commun, la diversification des réponses, ces qualités répondent aux besoins de tous. Les élèves venus d’ailleurs ne sont pas plus une solution qu’un problème. Faisons le pari qu’ils sont, ou peuvent être, des ferments du processus d’amélioration de l’éducation scolaire.Note de contenu : AU SEUIL DE L'ECOLE
- Apprendre la France
- « L’école, on en rêve ! »
- Itinéraire d’enfants accompagnés
- L’espoir d’apprendre
- Maths tout-terrain
- Les matins de Couronnes
- Souleymane
- Libérer leur parole
- Ici et là-bas
- Le jeune Afghan et les costumes bretons
UNE SCOLARISATION SUR MESURE : LES UPE2A
- Quelle politique d’accueil ?
- Tout le monde avait l’air très pressé
- Elmire en mode dépatouillage
- Vers une école de tous les mondes
- Ma fille ne sera pas assise à côté d’un garçon
- La danse, langue vivante
- Funambulisme
- Vite ! Vite ! Une voie !
LES VOIES INCERTAINES DE L'INCLUSION
- Dilemmes et bricolages
- Passer, quoi qu’il en coute
- L’art de la différenciation
- La mathématique migrante
- Obstacles et remèdes
- Le ferment de l’école de demain ?
LE FERMENT DE L'ECOLE DE DEMAIN ?
- La fête des langues
- Un poème qui ne rime pas
- Philosopher en terre inconnue
- Le sens du travail
- Le Comorien, le Provençal, etc.
- Erreurs d’aiguillage
- La Rentrée des oubliés
- Relecture
- Grandir dans un labyrinthePermalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3891
in Cahiers pédagogiques > 558 (Janvier 2020) . - p. 10-56[article] Les élèves migrants changent l'école [Dossier] [texte imprimé] / Jean-Pierre Fournier, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Françoise Lorcerie, Directeur de publication, rédacteur en chef . - 2020 . - p. 10-56.
Langues : Français (fre)
in Cahiers pédagogiques > 558 (Janvier 2020) . - p. 10-56
Mots-clés : école enseignement migrant immigré France accueil primo-arrivant scolarité allophone différence culturelle inclusion scolaire Résumé : Appelons-le Fofana. Après un BTS (brevet de technicien supérieur), il prépare cette année une licence professionnelle génie de l’assainissement et des systèmes de traitement des eaux. Son parrain républicain me raconte toutes les étapes, depuis la classe d’accueil jusqu’à aujourd’hui, avec en sus le saut d’obstacles pour avoir des papiers. Cette success story pourrait être une « défense et illustration » de l’Éducation nationale, capable de faire d’élèves étrangers des membres à part entière de la société française, professionnellement, socialement, culturellement insérés.
Mais pour Mounir (rebaptisé lui aussi, si l’on peut dire), c’est différent. Il est pourtant arrivé avec un bagage de connaissances supérieur au premier. Il veut tout savoir sur l’électricité, dévore des ouvrages de vulgarisation, puis un manuel de physique. N’empêche qu’il est interdit d’école : quand il est passé, durant quelques minutes, dans l’antenne de tri qui reconnaît ou dénie la minorité, il n’a pas été accepté ; il a entamé un recours judiciaire, mais c’est très long, et en attendant, le rectorat refuse de lui faire passer des tests de niveau, sans parler d’affectation. Ces jeunes refusés d’école sont voués à l’errance, avec tout ce que cela signifie.
Ces deux vignettes balisent l’éventail des situations des jeunes migrants devant l’école, entre prouesses d’enseignants inventifs et engagés (très nombreux à l’être dans les UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants), un des fleurons de l’Éducation nationale malgré leur appellation peu engageante), et refus d’une administration trop souvent obéissante aux consignes de méfiance et de tri. Le besoin et le désir d’école de ces jeunes venus d’ailleurs sont le point de départ. La première partie du dossier donne des exemples de cette soif et des premiers obstacles. Ce contexte posé, nous avons d’abord voulu illustrer la belle réalité trop peu connue des UPE2A (unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants), un des fleurons de l’Éducation nationale malgré leur appellation peu engageante. Absorbés dans la tâche, les enseignants n’ont pas toujours eu le temps de parler de leur travail : nous sommes heureux d’avoir pu leur en fournir l’occasion.
Ce dossier détaille ensuite le tableau complexe de l’inclusion scolaire des jeunes migrants, c’est-à-dire leur participation aux classes ordinaires auxquelles ils sont affectés en fonction de leur niveau général. Ils vont y suivre des matières qui ont moins recours au langage naturel, math, arts. Cette inclusion n’est pas simple non plus, tant pour les jeunes arrivants que pour les autres élèves et les enseignants ordinaires. Elle peut même être parfois vécue dans le malaise, car les enseignants concernés par l’inclusion n’ont pas été formés et ne sont pas spécialement volontaires. C’est ce que racontent, chacun pour son domaine, à tous les étages de l’institution scolaire, de la maternelle au lycée, dans le privé comme dans le public, les enseignants impliqués. Aucun d’entre eux n’est dans le conte de fées. Les difficultés sont précisément décrites : c’est qu’il s’agit d’y travailler, de les surmonter, dans une attitude essentiellement pragmatique, guidée par quelques principes d’efficacité. À nous de faire connaitre ces transitions et ces passerelles, si l’on veut que la peur de l’autre, celle des deux tiers de l’opinion publique selon les sondages, s’arrête aux portes de l’école, pour faire place à l’ouverture, sans naïveté mais avec un parti pris de fraternité.
Qu’un chercheur reconnu et engagé, étranger (il goutera le terme) à l’Éducation nationale accepte de conclure ce dossier nous permet de décoller du scolaire, mais pour mieux y revenir. Car l’intelligente hospitalité qu’il prône, si elle peut bénéficier aux élèves étrangers (et, nous le souhaitons, à tous, sans en refuser certains sous de mauvais prétextes), bénéficie aussi à tous les élèves. L’inventivité pédagogique, la prise en compte de la particularité pour en faire du commun, la diversification des réponses, ces qualités répondent aux besoins de tous. Les élèves venus d’ailleurs ne sont pas plus une solution qu’un problème. Faisons le pari qu’ils sont, ou peuvent être, des ferments du processus d’amélioration de l’éducation scolaire.Note de contenu : AU SEUIL DE L'ECOLE
- Apprendre la France
- « L’école, on en rêve ! »
- Itinéraire d’enfants accompagnés
- L’espoir d’apprendre
- Maths tout-terrain
- Les matins de Couronnes
- Souleymane
- Libérer leur parole
- Ici et là-bas
- Le jeune Afghan et les costumes bretons
UNE SCOLARISATION SUR MESURE : LES UPE2A
- Quelle politique d’accueil ?
- Tout le monde avait l’air très pressé
- Elmire en mode dépatouillage
- Vers une école de tous les mondes
- Ma fille ne sera pas assise à côté d’un garçon
- La danse, langue vivante
- Funambulisme
- Vite ! Vite ! Une voie !
LES VOIES INCERTAINES DE L'INCLUSION
- Dilemmes et bricolages
- Passer, quoi qu’il en coute
- L’art de la différenciation
- La mathématique migrante
- Obstacles et remèdes
- Le ferment de l’école de demain ?
LE FERMENT DE L'ECOLE DE DEMAIN ?
- La fête des langues
- Un poème qui ne rime pas
- Philosopher en terre inconnue
- Le sens du travail
- Le Comorien, le Provençal, etc.
- Erreurs d’aiguillage
- La Rentrée des oubliés
- Relecture
- Grandir dans un labyrinthePermalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3891 Réservation
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Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité G001798 Archives CAH 558 Périodique Centre de documentation HELHa - Gosselies Archives revues Inventaire 2023
DisponibleFrères migrants / Jean-Pierre Fournier in Cahiers pédagogiques, 547 (Septembre - Octobre 2018)
[article]
Titre : Frères migrants Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Pierre Fournier Année de publication : 2018 Article en page(s) : p. 30-31 Note générale : Article issu du dossier "Des alternatives à l'école ?" Langues : Français (fre) Mots-clés : migrant école enseignement accueil apprentissage Résumé : "Comment aider et valoriser ces jeunes, souvent arrivés seuls en France ? Quels parcours imaginer, qui prennent en compte la spécificité de leurs difficultés ?" Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3466
in Cahiers pédagogiques > 547 (Septembre - Octobre 2018) . - p. 30-31[article] Frères migrants [texte imprimé] / Jean-Pierre Fournier . - 2018 . - p. 30-31.
Article issu du dossier "Des alternatives à l'école ?"
Langues : Français (fre)
in Cahiers pédagogiques > 547 (Septembre - Octobre 2018) . - p. 30-31
Mots-clés : migrant école enseignement accueil apprentissage Résumé : "Comment aider et valoriser ces jeunes, souvent arrivés seuls en France ? Quels parcours imaginer, qui prennent en compte la spécificité de leurs difficultés ?" Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3466 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité G000374 Archives CAH 547 Périodique Centre de documentation HELHa - Gosselies REVUES Inventaire 2023
DisponibleOuverture(s) / Véronique Rivière in Cahiers pédagogiques, 547 (Septembre - Octobre 2018)
PermalinkPosture solidaire ou charité officielle / Jean-Pierre Fournier in Cahiers pédagogiques, 545 (mai 2018)
PermalinkQuestions au(x) programme(s) / Françoise Colsaët in Cahiers pédagogiques, 507 (septembre 2013)
Permalink"Zone à défendre", zone à débat : l'école / Jean-Pierre Fournier in Cahiers pédagogiques, 534 (Janvier 2017)
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