[article]
Titre : |
Coups de jeune [Dossier] |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Adrien Cazzetta ; Ericza Lippert ; Fatima Ouassak ; Frédéric Personat ; July Robert ; Laurence Rosier |
Année de publication : |
2023 |
Article en page(s) : |
p. 21-65 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
TS Adolescents # Adolescents:Adolescents -- Psychologie # Identité (psychologie):Identité (psychologie) chez l'adolescent # Jeunes adultes # Jeunesse # Jeunesse:Jeunesse -- Conditions économiques # Jeunesse:Jeunesse -- Conditions sociales # Jeunesse:Jeunesse -- Sociologie # Psychologie de l'adolescent
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Résumé : |
"Ce numéro poursuit une réflexion déjà abordée sur les catégories et les représentations générationnelles dans un numéro de la RN, en collaboration avec le sociologue Renaud Maes, intitulé : Vieilles et vieux. Dans l’introduction, nous écrivions : « Les vieux, les vieilles, on en parle beaucoup, mais avec énormément d’ambigüité : les “boomers” seraient responsables de l’état du monde d’aujourd’hui, mais il faut protéger les “séniors”, car iels sont plus fragiles ; il faut penser à grand-maman et se protéger de la Covid-19 pour lui rendre visite à Noël, mais on l’a reléguée dans un home pour qu’elle ne nous pèse pas trop (…) La relation amour/haine envers les vieux et les vieilles mérite qu’on s’y attarde, qu’on la décortique, qu’on tente d’appréhender ses sources. » On pourrait paraphraser ce début en reprenant : les jeunes, on en parle beaucoup mais avec énormément d’ambigüité… Mais laissons plutôt la parole à un jeune homme qui eut un jour 20 ans (et qui mourut jeune et engagé) : « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. Tout menace de ruine un jeune homme : l’amour, les idées, la perte de sa famille, l’entrée parmi les grandes personnes. Il est dur à apprendre sa partie dans le monde. À quoi ressemblait notre monde ? Il avait l’air du chaos que les Grecs mettaient à l’origine de l’univers dans les nuées de la fabrication. Seulement on croyait y voir le commencement de la fin, de la vraie fin, et non de celle qui est le commencement d’un commencement ». Cette citation de l’écrivain Paul Nizan , (et dont les deux premières phrases furent reprises comme un slogan par les jeunes en révolte de mai 68) est mise en exergue dans notre numéro consacré aux « jeunes » parce qu’elle résonne étrangement avec l’actualité. Amour, famille, engagement, travail, monde chaotique, … Selon des sondages récents, une grande partie des jeunes entre 18 et 25 ans n’ont peu ou pas de vie sexuelle, iels remettent en question le modèle familial du couple monogame, sont très touché·es par les combats écologistes et notamment en ce qui concerne le climat. Victimes des ravages psychologiques dus à la crise sanitaire récente et à la précarité économique qui a été accentuée par ladite crise, on dit aussi d’eux et d’elles que par les réseaux sociaux, iels sont très critiques par rapport à la science, qu’iels ne maitrisent plus la langue et que le travail n’est plus une valeur pour laquelle iels sont prêt·es à sacrifier leur bienêtre de vie. Iels seraient paresseux·euses, individualistes. Iels seraient désengagé·es, abstentionnistes et déconnecté·es… du vrai monde. Décourageante jeunesse ? Et pourtant ! En août 2018, à New-York, lors de la 67ème conférence du département de l’information pour les organisations non gouvernementales intitulée « Nous, peuples : trouver ensemble des solutions mondiales aux problèmes mondiaux », une déclaration intitulée « Nous l’avenir » porte les revendications engagées des « jeunes » : « Nous les jeunes, grâce à nos capacités uniques et à notre dynamisme, propulsons l’humanité vers un nouvel avenir. Aujourd’hui, des millions de familles sont toujours victimes de l’extrême pauvreté, luttent pour accéder aux ressources, même de base, comme l’éducation, les soins de santé et l’emploi. Aujourd’hui, un quart des jeunes du monde vit encore dans l’ombre des conflits violents, la traite des êtres humains en passant par l’abus d’alcool ou d’autres drogues qui menacent de porter préjudice à notre avenir. Aujourd’hui, toute la planète Terre est touchée par la dégradation de l’environnement ; les populations et les autres êtres vivants sont menacés par la pollution, les changements climatiques, l’élévation du niveau de la mer et bien d’autres conséquences du développement humain. Si nous ne nous participons pas à une action concertée dès maintenant, nous n’aurons peut-être plus la Terre sur laquelle vivre demain. »" |
En ligne : |
https://cairn-cdocs.helha.be/revue-nouvelle-2023-7-page-22.htm |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=38446 |
in La revue nouvelle > 7 (2023) . - p. 21-65
[article] Coups de jeune [Dossier] [texte imprimé] / Adrien Cazzetta ; Ericza Lippert ; Fatima Ouassak ; Frédéric Personat ; July Robert ; Laurence Rosier . - 2023 . - p. 21-65. Langues : Français ( fre) in La revue nouvelle > 7 (2023) . - p. 21-65
Catégories : |
TS Adolescents # Adolescents:Adolescents -- Psychologie # Identité (psychologie):Identité (psychologie) chez l'adolescent # Jeunes adultes # Jeunesse # Jeunesse:Jeunesse -- Conditions économiques # Jeunesse:Jeunesse -- Conditions sociales # Jeunesse:Jeunesse -- Sociologie # Psychologie de l'adolescent
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Résumé : |
"Ce numéro poursuit une réflexion déjà abordée sur les catégories et les représentations générationnelles dans un numéro de la RN, en collaboration avec le sociologue Renaud Maes, intitulé : Vieilles et vieux. Dans l’introduction, nous écrivions : « Les vieux, les vieilles, on en parle beaucoup, mais avec énormément d’ambigüité : les “boomers” seraient responsables de l’état du monde d’aujourd’hui, mais il faut protéger les “séniors”, car iels sont plus fragiles ; il faut penser à grand-maman et se protéger de la Covid-19 pour lui rendre visite à Noël, mais on l’a reléguée dans un home pour qu’elle ne nous pèse pas trop (…) La relation amour/haine envers les vieux et les vieilles mérite qu’on s’y attarde, qu’on la décortique, qu’on tente d’appréhender ses sources. » On pourrait paraphraser ce début en reprenant : les jeunes, on en parle beaucoup mais avec énormément d’ambigüité… Mais laissons plutôt la parole à un jeune homme qui eut un jour 20 ans (et qui mourut jeune et engagé) : « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. Tout menace de ruine un jeune homme : l’amour, les idées, la perte de sa famille, l’entrée parmi les grandes personnes. Il est dur à apprendre sa partie dans le monde. À quoi ressemblait notre monde ? Il avait l’air du chaos que les Grecs mettaient à l’origine de l’univers dans les nuées de la fabrication. Seulement on croyait y voir le commencement de la fin, de la vraie fin, et non de celle qui est le commencement d’un commencement ». Cette citation de l’écrivain Paul Nizan , (et dont les deux premières phrases furent reprises comme un slogan par les jeunes en révolte de mai 68) est mise en exergue dans notre numéro consacré aux « jeunes » parce qu’elle résonne étrangement avec l’actualité. Amour, famille, engagement, travail, monde chaotique, … Selon des sondages récents, une grande partie des jeunes entre 18 et 25 ans n’ont peu ou pas de vie sexuelle, iels remettent en question le modèle familial du couple monogame, sont très touché·es par les combats écologistes et notamment en ce qui concerne le climat. Victimes des ravages psychologiques dus à la crise sanitaire récente et à la précarité économique qui a été accentuée par ladite crise, on dit aussi d’eux et d’elles que par les réseaux sociaux, iels sont très critiques par rapport à la science, qu’iels ne maitrisent plus la langue et que le travail n’est plus une valeur pour laquelle iels sont prêt·es à sacrifier leur bienêtre de vie. Iels seraient paresseux·euses, individualistes. Iels seraient désengagé·es, abstentionnistes et déconnecté·es… du vrai monde. Décourageante jeunesse ? Et pourtant ! En août 2018, à New-York, lors de la 67ème conférence du département de l’information pour les organisations non gouvernementales intitulée « Nous, peuples : trouver ensemble des solutions mondiales aux problèmes mondiaux », une déclaration intitulée « Nous l’avenir » porte les revendications engagées des « jeunes » : « Nous les jeunes, grâce à nos capacités uniques et à notre dynamisme, propulsons l’humanité vers un nouvel avenir. Aujourd’hui, des millions de familles sont toujours victimes de l’extrême pauvreté, luttent pour accéder aux ressources, même de base, comme l’éducation, les soins de santé et l’emploi. Aujourd’hui, un quart des jeunes du monde vit encore dans l’ombre des conflits violents, la traite des êtres humains en passant par l’abus d’alcool ou d’autres drogues qui menacent de porter préjudice à notre avenir. Aujourd’hui, toute la planète Terre est touchée par la dégradation de l’environnement ; les populations et les autres êtres vivants sont menacés par la pollution, les changements climatiques, l’élévation du niveau de la mer et bien d’autres conséquences du développement humain. Si nous ne nous participons pas à une action concertée dès maintenant, nous n’aurons peut-être plus la Terre sur laquelle vivre demain. »" |
En ligne : |
https://cairn-cdocs.helha.be/revue-nouvelle-2023-7-page-22.htm |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=38446 |
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