Centre de Documentation HELHa Tournai - Mouscron
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Semaine du 14/04 à Tournai : Horaire habituel.
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La relation d'emprise |
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Dépouillements


Violences sexuelles : être victime, devenir agresseur ? / Jérôme Hetté in Santé Mentale, 296 (Avril 2025)
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[article]
Titre : Violences sexuelles : être victime, devenir agresseur ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Jérôme Hetté Année de publication : 2025 Article en page(s) : p. 16-20 Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
A:Abus sexuel ; A:Agression sexuelle ; A:Auteur de violence sexuelle ; C:Cas clinique ; E:Evaluation psychologique ; P:Prise en charge ; P:Prison ; R:Répétition ; V:VictimeRésumé : Dans le suivi psychothérapeutique des auteurs de violences sexuelles (AVS), comment prendre en compte leurs antécédents de traumatismes sexuels dans l’enfance et quels soins proposer ?
En Service médico-psychologique régional (SMPR), au sein d’un établissement pénitentiaire, nous pouvons rencontrer des personnes condamnées pour violences sexuelles. La clinique nous confronte alors à cette réalité : un nombre important d’entre eux a été victime d’actes du même ordre dans leur enfance/adolescence.
La justice pénale, en particulier les avocats des mis en cause, recherche souvent dans l’histoire de leurs clients des antécédent(s) d’abus sexuel, pour minimiser leur responsabilité pénale voire morale, ou encore susciter l’empathie des jurés et donc influencer la sanction prononcée.
Le thérapeute doit également s’intéresser à ces antécédents, pour des motifs cliniques et d’adaptation de la prise en charge. Nous présentons ici une brève revue de la littérature avant de préciser les mécanismes psychopathologiques de répétition de la violence, et d’envisager des perspectives pour la pratique.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57198
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 16-20[article] Violences sexuelles : être victime, devenir agresseur ? [texte imprimé] / Jérôme Hetté . - 2025 . - p. 16-20.
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 16-20
Catégories : Alpha
A:Abus sexuel ; A:Agression sexuelle ; A:Auteur de violence sexuelle ; C:Cas clinique ; E:Evaluation psychologique ; P:Prise en charge ; P:Prison ; R:Répétition ; V:VictimeRésumé : Dans le suivi psychothérapeutique des auteurs de violences sexuelles (AVS), comment prendre en compte leurs antécédents de traumatismes sexuels dans l’enfance et quels soins proposer ?
En Service médico-psychologique régional (SMPR), au sein d’un établissement pénitentiaire, nous pouvons rencontrer des personnes condamnées pour violences sexuelles. La clinique nous confronte alors à cette réalité : un nombre important d’entre eux a été victime d’actes du même ordre dans leur enfance/adolescence.
La justice pénale, en particulier les avocats des mis en cause, recherche souvent dans l’histoire de leurs clients des antécédent(s) d’abus sexuel, pour minimiser leur responsabilité pénale voire morale, ou encore susciter l’empathie des jurés et donc influencer la sanction prononcée.
Le thérapeute doit également s’intéresser à ces antécédents, pour des motifs cliniques et d’adaptation de la prise en charge. Nous présentons ici une brève revue de la littérature avant de préciser les mécanismes psychopathologiques de répétition de la violence, et d’envisager des perspectives pour la pratique.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57198 Exemplaires
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Violences sexuelles : être victime, devenir agresseur ?
[article]
Titre : Emprise, tyrannie, asservissement Type de document : texte imprimé Auteurs : Alain Ferrant Année de publication : 2025 Article en page(s) : p. 24-25 Note générale : Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ". Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
D:Destructivité ; E:Emprise ; S:Séduction ; V:VulnérabilitéRésumé : La relation d’emprise désigne les processus physiques et psychologiques par lesquels un sujet impose et exerce un pouvoir sur autrui. Dans ce lien, il incarne une figure parentale à la fois toute-puissante et impitoyable. Aussi intelligente et cultivée soit-elle, la victime se retrouve comme un petit enfant subjugué et dépendant.
La notion d’emprise est synonyme de tyrannie et d’exploitation d’autrui. Elle renvoie à un état d’asservissement et de dépendance sans échappatoire. L’emprise s’oppose à la liberté comme l’ombre à la lumière ou comme la pétrification au mouvement. Les abus sexuels révélés dans le sillage du mouvement #MeToo ont propulsé l’emprise à la Une des médias dans sa forme la plus délétère.
D’autres révélations ont souligné sa place asservissante dans le domaine éducatif, les institutions religieuses, le monde du travail, de la culture et au sein de la famille, c’est-à-dire dans tous les secteurs de la société. Face à ces mécanismes d’asservissement, on a découvert la part d’aveuglement, d’indifférence et quelquefois de complicité plus ou moins passive qui permet à ces relations d’emprise de se développer en toute impunité.
De la soumission chimique en passant par les violences éducatives, des processus de radicalisation et jusqu’au féminicide, l’emprise se confond la plupart du temps avec la tyrannie, la violence et les abus sexuels sous toutes leurs formes. Mais comme le soulignait Simone de Beauvoir, on ne naît pas abuseur, tyran, tortionnaire ou meurtrier, on le devient. La généalogie, c’est-à-dire l’analyse des sources et de l’histoire, permet de dégager les enjeux profonds des relations d’emprise et les échecs des liens primaires dont elles sont les conséquences.
La relation d’emprise désigne les processus physiques et psychologiques par lesquels un individu impose et exerce un pouvoir sur un sujet ou plusieurs sujets. Le tyran s’empare du pouvoir par la force, usurpe l’autorité et exerce ce pouvoir de manière absolue et oppressive.
Deux dimensions se dessinent : l’une concerne le processus de prise du pouvoir et l’autre désigne son exercice. Les formes de cette prise de pouvoir vont de la séduction à la contrainte, en passant par la violence. La séduction qui facilite la conquête du pouvoir et permet la mise en œuvre d’une relation d’emprise n’est pas d’ordre sexuel malgré les apparences. Elle relève de la possession pure et simple avec, comme visée ultime, la désubjectivation d’autrui, son asservissement et sa réduction à l’état d’objet utilitaire. Il ne s’agit pas de séduire pour aimer, il s’agit de séduire pour rabaisser et déshumaniser. L’emprise est mère de la soumission, que cette dernière soit imposée ou silencieusement distillée [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57199
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 24-25[article] Emprise, tyrannie, asservissement [texte imprimé] / Alain Ferrant . - 2025 . - p. 24-25.
Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ".
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 24-25
Catégories : Alpha
D:Destructivité ; E:Emprise ; S:Séduction ; V:VulnérabilitéRésumé : La relation d’emprise désigne les processus physiques et psychologiques par lesquels un sujet impose et exerce un pouvoir sur autrui. Dans ce lien, il incarne une figure parentale à la fois toute-puissante et impitoyable. Aussi intelligente et cultivée soit-elle, la victime se retrouve comme un petit enfant subjugué et dépendant.
La notion d’emprise est synonyme de tyrannie et d’exploitation d’autrui. Elle renvoie à un état d’asservissement et de dépendance sans échappatoire. L’emprise s’oppose à la liberté comme l’ombre à la lumière ou comme la pétrification au mouvement. Les abus sexuels révélés dans le sillage du mouvement #MeToo ont propulsé l’emprise à la Une des médias dans sa forme la plus délétère.
D’autres révélations ont souligné sa place asservissante dans le domaine éducatif, les institutions religieuses, le monde du travail, de la culture et au sein de la famille, c’est-à-dire dans tous les secteurs de la société. Face à ces mécanismes d’asservissement, on a découvert la part d’aveuglement, d’indifférence et quelquefois de complicité plus ou moins passive qui permet à ces relations d’emprise de se développer en toute impunité.
De la soumission chimique en passant par les violences éducatives, des processus de radicalisation et jusqu’au féminicide, l’emprise se confond la plupart du temps avec la tyrannie, la violence et les abus sexuels sous toutes leurs formes. Mais comme le soulignait Simone de Beauvoir, on ne naît pas abuseur, tyran, tortionnaire ou meurtrier, on le devient. La généalogie, c’est-à-dire l’analyse des sources et de l’histoire, permet de dégager les enjeux profonds des relations d’emprise et les échecs des liens primaires dont elles sont les conséquences.
La relation d’emprise désigne les processus physiques et psychologiques par lesquels un individu impose et exerce un pouvoir sur un sujet ou plusieurs sujets. Le tyran s’empare du pouvoir par la force, usurpe l’autorité et exerce ce pouvoir de manière absolue et oppressive.
Deux dimensions se dessinent : l’une concerne le processus de prise du pouvoir et l’autre désigne son exercice. Les formes de cette prise de pouvoir vont de la séduction à la contrainte, en passant par la violence. La séduction qui facilite la conquête du pouvoir et permet la mise en œuvre d’une relation d’emprise n’est pas d’ordre sexuel malgré les apparences. Elle relève de la possession pure et simple avec, comme visée ultime, la désubjectivation d’autrui, son asservissement et sa réduction à l’état d’objet utilitaire. Il ne s’agit pas de séduire pour aimer, il s’agit de séduire pour rabaisser et déshumaniser. L’emprise est mère de la soumission, que cette dernière soit imposée ou silencieusement distillée [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57199 Exemplaires
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Emprise, tyrannie, asservissement
[article]
Titre : De l'attachement à la relation d'emprise Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean Luc Viaux Année de publication : 2025 Article en page(s) : p. 30-35 Note générale : Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ". Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
A:Accompagnement thérapeutique ; A:Attachement ; C:Couple ; I:Intersubjectivité ; M:Manipulation ; O:Objet ; V:Violence conjugaleRésumé : Pour la victime, sortir de l’emprise ne signifie pas seulement être mise à l’abri, mais aussi opérer une véritable révolution psychique. Pour le professionnel, il ne s’agit pas de chercher à briser ce qui n’est pas brisable mais d’accompagner la personne dans un travail sur elle-même.
Si l’emprise dans la relation conjugale est aujourd’hui devenue, à juste titre, un sujet de société, sur le plan psychique, elle est identifiée depuis longtemps. Révélée par l’étude des interactions précoces, elle est constitutive d’une phase nécessaire du développement humain. Sa persistance ou sa réapparition dès les premières relations amicales et amoureuses signe l’échec de l’entrée du sujet dans l’altérité subjective, qui conditionne son mode de relation à l’autre, dans toutes les circonstances, de l’intime à la vie professionnelle.
De quoi parle-t-on ? « On considère l’emprise comme un mode très singulier d’interaction entre deux sujets qui ne se réduit pas à l’activité d’une seule tendance mais correspond à un agencement complexe de la relation à l’autre […] C’est dire que l’emprise ne prend son plein sens que dans le champ de l’intersubjectivité et que c’est là précisément qu’elle doit être abordée, à savoir en tant que “relation d’emprise” ? » (1). R. Dorey précise ainsi que l’emprise n’existe que dans la relation à autrui et qu’il est donc plus exact de parler de « relation d’emprise » quand elle devient nocive. Ce mode relationnel se développe en niant l’autre en tant que sujet, à partir d’un mouvement psychique qui récuse l’existence de son désir autonome, vécu comme intolérable : le droit d’être « autre » est refusé, il est avant tout un « objet » [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57200
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 30-35[article] De l'attachement à la relation d'emprise [texte imprimé] / Jean Luc Viaux . - 2025 . - p. 30-35.
Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ".
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 30-35
Catégories : Alpha
A:Accompagnement thérapeutique ; A:Attachement ; C:Couple ; I:Intersubjectivité ; M:Manipulation ; O:Objet ; V:Violence conjugaleRésumé : Pour la victime, sortir de l’emprise ne signifie pas seulement être mise à l’abri, mais aussi opérer une véritable révolution psychique. Pour le professionnel, il ne s’agit pas de chercher à briser ce qui n’est pas brisable mais d’accompagner la personne dans un travail sur elle-même.
Si l’emprise dans la relation conjugale est aujourd’hui devenue, à juste titre, un sujet de société, sur le plan psychique, elle est identifiée depuis longtemps. Révélée par l’étude des interactions précoces, elle est constitutive d’une phase nécessaire du développement humain. Sa persistance ou sa réapparition dès les premières relations amicales et amoureuses signe l’échec de l’entrée du sujet dans l’altérité subjective, qui conditionne son mode de relation à l’autre, dans toutes les circonstances, de l’intime à la vie professionnelle.
De quoi parle-t-on ? « On considère l’emprise comme un mode très singulier d’interaction entre deux sujets qui ne se réduit pas à l’activité d’une seule tendance mais correspond à un agencement complexe de la relation à l’autre […] C’est dire que l’emprise ne prend son plein sens que dans le champ de l’intersubjectivité et que c’est là précisément qu’elle doit être abordée, à savoir en tant que “relation d’emprise” ? » (1). R. Dorey précise ainsi que l’emprise n’existe que dans la relation à autrui et qu’il est donc plus exact de parler de « relation d’emprise » quand elle devient nocive. Ce mode relationnel se développe en niant l’autre en tant que sujet, à partir d’un mouvement psychique qui récuse l’existence de son désir autonome, vécu comme intolérable : le droit d’être « autre » est refusé, il est avant tout un « objet » [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57200 Exemplaires
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De l'attachement à la relation d'emprise
[article]
Titre : Le système d'emprise, un "sac de noeuds" Type de document : texte imprimé Auteurs : Pascale Jamouille Année de publication : 2025 Article en page(s) : p. 36-42 Note générale : Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ". Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
A:Anthropologie ; D:Dépersonnalisation ; D:Déshumanisation ; E:Emprise ; E:Enquête ; F:Famille ; S:Société ; T:Travail (emploi)Résumé : Décoder la relation d’emprise dans des contextes très différents (famille, travail, secte…) permet de mettre en évidence sa dimension systémique. Dès lors, l’emprise devient un véritable fait social, un objet clé d’interrogation. Paroles d’anciennes victimes.
Pendant sept ans, j’ai réalisé une enquête ethnographique auprès de personnes qui avaient subi un système d’emprise, que ce soit dans le couple, la famille, le soin, le travail ou les trafics (économie souterraine…), et j’ai élaboré avec elles des récits de vie approfondis (voir encadré Méthodologie). Ces hommes et ces femmes voient l’emprise comme "un sac de nœuds», un filet, un système totalitaire qui peut se refermer sur les personnes ou les groupes. Leurs expériences permettent de repérer les nœuds qui ont permis l’emprise, comme autant d’étapes successives pour y parvenir, ses modes opératoires, ses effets mais aussi les dynamiques d’émancipation pour s’en libérer.
Tous tentent de nommer ce qui leur est arrivé "Je n’existais plus", "j’étais comme un zombie", "j’avais un trou dans la tête, plus rien ne s’imprimait", "il est entré dans mon cerveau"… Ils utilisent peu la notion d’emprise qui reste imprécise, car elle n’indique pas les rôles de chacun et les degrés de l’aliénation.
L’argot des quartiers nord de Marseille, un de mes lieux d’investigation, est plus explicite. Il y a ceux qui "emboucanent" (qui enfument, manipulent, dégradent et détruisent les subjectivités de l’autre…) et ceux qui "se font emboucaner" (ils sont mis sous pression, embobinés, ils se font "grignoter le cerveau"). Certains sont "emboucanés jusqu’à l’os" (ils se sont fait "retourner le cerveau", ils sont devenus dépendants du système qui les utilise et les détruit et en deviennent parfois des acteurs). On peut se faire "emboucaner" successivement par un proche, un réseau de trafic (de drogue, de prostitution…) ou une organisation du travail violente, un dogme radical ou un gourou malveillant. "Cesser de se faire emboucaner" renvoie à de nouvelles ressources, des savoirs d’expériences, des apprentissages, des modes d’analyse des rapports de pouvoir lucides et protecteurs [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57201
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 36-42[article] Le système d'emprise, un "sac de noeuds" [texte imprimé] / Pascale Jamouille . - 2025 . - p. 36-42.
Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ".
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 36-42
Catégories : Alpha
A:Anthropologie ; D:Dépersonnalisation ; D:Déshumanisation ; E:Emprise ; E:Enquête ; F:Famille ; S:Société ; T:Travail (emploi)Résumé : Décoder la relation d’emprise dans des contextes très différents (famille, travail, secte…) permet de mettre en évidence sa dimension systémique. Dès lors, l’emprise devient un véritable fait social, un objet clé d’interrogation. Paroles d’anciennes victimes.
Pendant sept ans, j’ai réalisé une enquête ethnographique auprès de personnes qui avaient subi un système d’emprise, que ce soit dans le couple, la famille, le soin, le travail ou les trafics (économie souterraine…), et j’ai élaboré avec elles des récits de vie approfondis (voir encadré Méthodologie). Ces hommes et ces femmes voient l’emprise comme "un sac de nœuds», un filet, un système totalitaire qui peut se refermer sur les personnes ou les groupes. Leurs expériences permettent de repérer les nœuds qui ont permis l’emprise, comme autant d’étapes successives pour y parvenir, ses modes opératoires, ses effets mais aussi les dynamiques d’émancipation pour s’en libérer.
Tous tentent de nommer ce qui leur est arrivé "Je n’existais plus", "j’étais comme un zombie", "j’avais un trou dans la tête, plus rien ne s’imprimait", "il est entré dans mon cerveau"… Ils utilisent peu la notion d’emprise qui reste imprécise, car elle n’indique pas les rôles de chacun et les degrés de l’aliénation.
L’argot des quartiers nord de Marseille, un de mes lieux d’investigation, est plus explicite. Il y a ceux qui "emboucanent" (qui enfument, manipulent, dégradent et détruisent les subjectivités de l’autre…) et ceux qui "se font emboucaner" (ils sont mis sous pression, embobinés, ils se font "grignoter le cerveau"). Certains sont "emboucanés jusqu’à l’os" (ils se sont fait "retourner le cerveau", ils sont devenus dépendants du système qui les utilise et les détruit et en deviennent parfois des acteurs). On peut se faire "emboucaner" successivement par un proche, un réseau de trafic (de drogue, de prostitution…) ou une organisation du travail violente, un dogme radical ou un gourou malveillant. "Cesser de se faire emboucaner" renvoie à de nouvelles ressources, des savoirs d’expériences, des apprentissages, des modes d’analyse des rapports de pouvoir lucides et protecteurs [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57201 Exemplaires
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Le système d'emprise, un "sac de noeuds"
[article]
Titre : De l'emprise à la déprise Type de document : texte imprimé Auteurs : Pascale Jamouille Année de publication : 2025 Article en page(s) : p. 44-47 Note générale : Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ". Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
A:Amitié ; D:Déprise ; E:Empowerment ; E:Emprise ; E:Engagement (concept) ; R:Rétablissement ; S:Solidarité ; S:SubjectivitéRésumé : Les parcours pour desserrer les nœuds de l’emprise sont chaque fois très personnels. Ils dépendent des fragments de subjectivité préservés et remobilisés mais aussi des opportunités. La déprise est un cheminement créateur, émaillé de rechutes.
Au cours d’une longue enquête ethnographique (voir du même auteur, p. 36), j’ai interrogé de nombreuses personnes ayant subi un système d’emprise (1). Cela m’a permis d’identifier les « nœuds », les étapes qui avaient permis sa mise en place. Cependant, mes interlocuteurs, hommes, femmes ou enfant, n’ont été totalement détruits et dépersonnalisés. La plupart sont parvenus à se déprendre, au prix d’un long parcours, avec des rechutes mais aussi des apprentissages. Ils se sont rétablis et, petit à petit, redéfinis comme êtres libres, avec leurs blessures et leurs cicatrices.
Toutes les dimensions du moi qui n’étaient pas sous emprise, ou l’étaient moins, se mobilisent. Le réseau qui subsiste offre des opportunités… De l’emprise à la déprise, la victime identifie des éclairs de clairvoyance, des déclics, mais pas de frontières claires. Il s’agit au fond de dénouer, un à un, les liens qui emprisonnent. Sans détailler ici toutes les étapes, c’est un parcours qui puise ses premiers pas dans des ressources actives malgré l’emprise, décrypte les pièges et déploie un lent mouvement de revitalisation, jusqu’à faire de son expérience un savoir émancipateur [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57202
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 44-47[article] De l'emprise à la déprise [texte imprimé] / Pascale Jamouille . - 2025 . - p. 44-47.
Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ".
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 44-47
Catégories : Alpha
A:Amitié ; D:Déprise ; E:Empowerment ; E:Emprise ; E:Engagement (concept) ; R:Rétablissement ; S:Solidarité ; S:SubjectivitéRésumé : Les parcours pour desserrer les nœuds de l’emprise sont chaque fois très personnels. Ils dépendent des fragments de subjectivité préservés et remobilisés mais aussi des opportunités. La déprise est un cheminement créateur, émaillé de rechutes.
Au cours d’une longue enquête ethnographique (voir du même auteur, p. 36), j’ai interrogé de nombreuses personnes ayant subi un système d’emprise (1). Cela m’a permis d’identifier les « nœuds », les étapes qui avaient permis sa mise en place. Cependant, mes interlocuteurs, hommes, femmes ou enfant, n’ont été totalement détruits et dépersonnalisés. La plupart sont parvenus à se déprendre, au prix d’un long parcours, avec des rechutes mais aussi des apprentissages. Ils se sont rétablis et, petit à petit, redéfinis comme êtres libres, avec leurs blessures et leurs cicatrices.
Toutes les dimensions du moi qui n’étaient pas sous emprise, ou l’étaient moins, se mobilisent. Le réseau qui subsiste offre des opportunités… De l’emprise à la déprise, la victime identifie des éclairs de clairvoyance, des déclics, mais pas de frontières claires. Il s’agit au fond de dénouer, un à un, les liens qui emprisonnent. Sans détailler ici toutes les étapes, c’est un parcours qui puise ses premiers pas dans des ressources actives malgré l’emprise, décrypte les pièges et déploie un lent mouvement de revitalisation, jusqu’à faire de son expérience un savoir émancipateur [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57202 Exemplaires
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De l'emprise à la déprise
[article]
Titre : Se dégager de l'emprise sectaire ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Delphine Guérard Année de publication : 2025 Article en page(s) : p. 48-53 Note générale : Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ". Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
C:Cas clinique ; D:Dynamique de groupe ; E:Emprise ; G:Guérison ; P:Processus psychique ; P:Psychothérapie ; S:Secte ; S:SubjectivationRésumé : L’état psychique des « sortants » de secte est très spécifique. Désocialisés, isolés, sans repère, ils sont désubjectivés, envahis par toutes sortes de règles et croyances. Redoutant de se retrouver à nouveau abusés, ils sont réticents à engager une démarche psychothérapique.
Dans une secte, tout est mis en place pour que les adeptes ne puissent pas quitter le groupe. Si l’un d’eux s’autorise à y penser, cela lui paraît immédiatement impossible à réaliser, tant il redoute les pressions et les menaces mais aussi un effondrement lié à la perte de ses convictions, au renoncement de l’idéal du groupe et à la rupture des liens. Dans cette situation de profonde détresse, les risques de tentative de suicide et de décompensation sont importants.
Dans ces groupes sectaires, la violence, sous de multiples formes, est permanente. Elle atteint profondément le sujet et s’inscrit durablement dans la psyché. Face à cela, certains vont mettre en place des défenses psychiques d’hyperadaptation : ils vont arrêter de penser et se résigner, répondre aux exigences du Maître, se conformer à ses moindres désirs, et même, pour certains, se « brancher » sur lui. D’autres, malgré tous les risques encourus, vont s’opposer ou désobéir. Ils sont alors considérés comme ayant « un mauvais esprit » ou « trop d’ego », ils sont « fous », « possédés par le Mal » et des moyens tout aussi violents seront mis en place pour les remettre sur le droit chemin. Exposés à toute forme d’intrusion, conditionnés, disqualifiés, instrumentalisés…, les enfants y subissent en permanence des attaques contre leur activité de penser, leur intégrité narcissique et leur identité. Les répercussions psychologiques sont particulièrement graves.
Dans ce contexte, comment sortir de l’emprise ? En tant que psychothérapeute psychanalytique, mon expérience m’a appris qu’il s’agit d’un long et douloureux parcours de reconstruction psychique, dans lequel notre rôle est d’accompagner le sujet, à son rythme, avec bienveillance, délicatesse et constance. Je propose ici deux illustrations cliniques [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57203
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 48-53[article] Se dégager de l'emprise sectaire ? [texte imprimé] / Delphine Guérard . - 2025 . - p. 48-53.
Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ".
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Catégories : Alpha
C:Cas clinique ; D:Dynamique de groupe ; E:Emprise ; G:Guérison ; P:Processus psychique ; P:Psychothérapie ; S:Secte ; S:SubjectivationRésumé : L’état psychique des « sortants » de secte est très spécifique. Désocialisés, isolés, sans repère, ils sont désubjectivés, envahis par toutes sortes de règles et croyances. Redoutant de se retrouver à nouveau abusés, ils sont réticents à engager une démarche psychothérapique.
Dans une secte, tout est mis en place pour que les adeptes ne puissent pas quitter le groupe. Si l’un d’eux s’autorise à y penser, cela lui paraît immédiatement impossible à réaliser, tant il redoute les pressions et les menaces mais aussi un effondrement lié à la perte de ses convictions, au renoncement de l’idéal du groupe et à la rupture des liens. Dans cette situation de profonde détresse, les risques de tentative de suicide et de décompensation sont importants.
Dans ces groupes sectaires, la violence, sous de multiples formes, est permanente. Elle atteint profondément le sujet et s’inscrit durablement dans la psyché. Face à cela, certains vont mettre en place des défenses psychiques d’hyperadaptation : ils vont arrêter de penser et se résigner, répondre aux exigences du Maître, se conformer à ses moindres désirs, et même, pour certains, se « brancher » sur lui. D’autres, malgré tous les risques encourus, vont s’opposer ou désobéir. Ils sont alors considérés comme ayant « un mauvais esprit » ou « trop d’ego », ils sont « fous », « possédés par le Mal » et des moyens tout aussi violents seront mis en place pour les remettre sur le droit chemin. Exposés à toute forme d’intrusion, conditionnés, disqualifiés, instrumentalisés…, les enfants y subissent en permanence des attaques contre leur activité de penser, leur intégrité narcissique et leur identité. Les répercussions psychologiques sont particulièrement graves.
Dans ce contexte, comment sortir de l’emprise ? En tant que psychothérapeute psychanalytique, mon expérience m’a appris qu’il s’agit d’un long et douloureux parcours de reconstruction psychique, dans lequel notre rôle est d’accompagner le sujet, à son rythme, avec bienveillance, délicatesse et constance. Je propose ici deux illustrations cliniques [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57203 Exemplaires
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Se dégager de l'emprise sectaire ?" Tous les problèmes viennent de ma femme... " / Valérie Le Goff-Cubilier in Santé Mentale, 296 (Avril 2025)
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[article]
Titre : " Tous les problèmes viennent de ma femme... " Auteurs : Valérie Le Goff-Cubilier Année de publication : 2025 Article en page(s) : p. 54-59 Note générale : Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ". Langues : Français (fre) Résumé : Mariés depuis 25 ans, Jane et Simon débutent une thérapie de couple. Le thérapeute identifie rapidement une relation d’emprise, où toute règle est bafouée au profit des besoins impérieux de Simon. Il s’agit alors de nommer l’agression et de ne pas y céder soi-même.
La relation d’emprise est de mieux en mieux connue et décrite, tout comme la prise en charge des victimes, son timing et ses étapes. Le traitement des perpétrateurs (les « agresseurs ») est également largement débattu. Au-delà, peut-on accompagner un couple (une famille) où s’exerce l’emprise? Quelle thérapie proposer quand l’un des partenaires est sous emprise, et comment ces couples dysfonctionnels arrivent-ils en thérapie ? Dans l’immense majorité des cas, c’est la victime de l’emprise qui fait la démarche, à laquelle le partenaire finit par accéder. Souvent, elle est déjà engagée dans une thérapie individuelle, ce qui l’a aidée à formuler sa demande [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57204
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 54-59[article] " Tous les problèmes viennent de ma femme... " [] / Valérie Le Goff-Cubilier . - 2025 . - p. 54-59.
Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ".
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 54-59
Résumé : Mariés depuis 25 ans, Jane et Simon débutent une thérapie de couple. Le thérapeute identifie rapidement une relation d’emprise, où toute règle est bafouée au profit des besoins impérieux de Simon. Il s’agit alors de nommer l’agression et de ne pas y céder soi-même.
La relation d’emprise est de mieux en mieux connue et décrite, tout comme la prise en charge des victimes, son timing et ses étapes. Le traitement des perpétrateurs (les « agresseurs ») est également largement débattu. Au-delà, peut-on accompagner un couple (une famille) où s’exerce l’emprise? Quelle thérapie proposer quand l’un des partenaires est sous emprise, et comment ces couples dysfonctionnels arrivent-ils en thérapie ? Dans l’immense majorité des cas, c’est la victime de l’emprise qui fait la démarche, à laquelle le partenaire finit par accéder. Souvent, elle est déjà engagée dans une thérapie individuelle, ce qui l’a aidée à formuler sa demande [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57204 Exemplaires
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" Tous les problèmes viennent de ma femme... "
[article]
Titre : Comment l'agresseur sexuel fait taire sa proie... Auteurs : Joanna Smith Année de publication : 2025 Article en page(s) : p. 60-65 Note générale : Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ". Langues : Français (fre) Mots-clés : Conditionnement Résumé : Pour sortir de l’emprise associée aux violences sexuelles, il faut comprendre comment l’agresseur l’a progressivement mise en place. Trois modalités relationnelles émergent : l’effraction, la captation et la programmation.
Dans les violences sexuelles sur mineurs, l’emprise est, de loin, le mode opératoire le plus fréquent. En effet, seules 1 % de ces agressions s’accompagnent de violence physique additionnelle, et 85 % sont commises par une personne connue de l’enfant ou de l’adolescent, le plus souvent un proche. Pour sortir de l’emprise associée aux violences sexuelles, il est nécessaire de comprendre comment l’agresseur l’a déployée, et ce qui la compose. Or, sa mise en place est souvent progressive, insidieuse, au point que la victime (et souvent son entourage) ne s’en aperçoit pas. Ne pas voir l’emprise et ses composantes entretient et consolide les sentiments de culpabilité de la victime, qui se perd en auto-reproches et en questionnements erronés : « Pourquoi n’ai-je pas dit non ? Pourquoi n’ai-je pas révélé les faits ? » ou : « Pourquoi ne pas avoir parlé plus tôt ? N’ai-je pas trouvé un bénéfice ou du plaisir aux agressions ? Est-ce que c’était vraiment du viol ? » … Ces questionnements sont biaisés car ils ne tiennent pas compte du contexte d’emprise. Les doutes et auto-accusations de la victime sont eux-mêmes un signe de l’emprise persistante de l’agresseur.
Aider une victime de violences sexuelles à se reconstruire après l’emprise, c’est l’aider à passer de « pourquoi je n’ai pas dit non ? » à « comment l’agresseur m’a-t-il empêchée de dire non ? ». L’emprise est un mécanisme subtil et lent, qui touche non seulement la victime, mais aussi souvent ses proches et ses parents par exemple lorsqu’il s’agit d’un enfant [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57205
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 60-65[article] Comment l'agresseur sexuel fait taire sa proie... [] / Joanna Smith . - 2025 . - p. 60-65.
Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ".
Langues : Français (fre)
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Mots-clés : Conditionnement Résumé : Pour sortir de l’emprise associée aux violences sexuelles, il faut comprendre comment l’agresseur l’a progressivement mise en place. Trois modalités relationnelles émergent : l’effraction, la captation et la programmation.
Dans les violences sexuelles sur mineurs, l’emprise est, de loin, le mode opératoire le plus fréquent. En effet, seules 1 % de ces agressions s’accompagnent de violence physique additionnelle, et 85 % sont commises par une personne connue de l’enfant ou de l’adolescent, le plus souvent un proche. Pour sortir de l’emprise associée aux violences sexuelles, il est nécessaire de comprendre comment l’agresseur l’a déployée, et ce qui la compose. Or, sa mise en place est souvent progressive, insidieuse, au point que la victime (et souvent son entourage) ne s’en aperçoit pas. Ne pas voir l’emprise et ses composantes entretient et consolide les sentiments de culpabilité de la victime, qui se perd en auto-reproches et en questionnements erronés : « Pourquoi n’ai-je pas dit non ? Pourquoi n’ai-je pas révélé les faits ? » ou : « Pourquoi ne pas avoir parlé plus tôt ? N’ai-je pas trouvé un bénéfice ou du plaisir aux agressions ? Est-ce que c’était vraiment du viol ? » … Ces questionnements sont biaisés car ils ne tiennent pas compte du contexte d’emprise. Les doutes et auto-accusations de la victime sont eux-mêmes un signe de l’emprise persistante de l’agresseur.
Aider une victime de violences sexuelles à se reconstruire après l’emprise, c’est l’aider à passer de « pourquoi je n’ai pas dit non ? » à « comment l’agresseur m’a-t-il empêchée de dire non ? ». L’emprise est un mécanisme subtil et lent, qui touche non seulement la victime, mais aussi souvent ses proches et ses parents par exemple lorsqu’il s’agit d’un enfant [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57205 Exemplaires
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Comment l'agresseur sexuel fait taire sa proie...
[article]
Titre : Relation d'emprise : que dit la loi ? Auteurs : Emmanuelle Goby Année de publication : 2025 Article en page(s) : p. 66-69 Note générale : Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ". Langues : Français (fre) Mots-clés : Contrôle coercitif Signalement Résumé : Si la notion d’emprise a été inscrite dans la loi en 2020, elle n’est pas clairement définie et reste difficile à démontrer. Le contrôle coercitif, récemment introduit en France, est davantage objectivable. Repères juridiques.
Dans l’attente d’une loi-cadre ou de la création d’une autorité administrative indépendante chargées d’uniformiser et de coordonner les politiques publiques auprès de l’ensemble des secteurs concernés, les professionnels de santé, du soin psychique, de l’éducation, de la justice et de la sécurité sont appelés à se former, par eux-mêmes, à la détection des violences au sein des familles. Identifier l’emprise au sein d’une relation conjugale et donner les moyens aux victimes d’en sortir reste une manière de protéger les plus vulnérables et de freiner la reproduction de schémas de coercition génération après génération. Toutefois, la notion d’emprise étant centrée exclusivement sur le comportement « passif » de la victime, elle apparaît difficile à démontrer. Aussi, les juristes lui préfèrent une nouvelle notion : celle du contrôle coercitif (voir aussi l’article d’A. Gruev-Vintila, p. 70), davantage centrée sur l’auteur de l’emprise [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57206
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 66-69[article] Relation d'emprise : que dit la loi ? [] / Emmanuelle Goby . - 2025 . - p. 66-69.
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Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 66-69
Mots-clés : Contrôle coercitif Signalement Résumé : Si la notion d’emprise a été inscrite dans la loi en 2020, elle n’est pas clairement définie et reste difficile à démontrer. Le contrôle coercitif, récemment introduit en France, est davantage objectivable. Repères juridiques.
Dans l’attente d’une loi-cadre ou de la création d’une autorité administrative indépendante chargées d’uniformiser et de coordonner les politiques publiques auprès de l’ensemble des secteurs concernés, les professionnels de santé, du soin psychique, de l’éducation, de la justice et de la sécurité sont appelés à se former, par eux-mêmes, à la détection des violences au sein des familles. Identifier l’emprise au sein d’une relation conjugale et donner les moyens aux victimes d’en sortir reste une manière de protéger les plus vulnérables et de freiner la reproduction de schémas de coercition génération après génération. Toutefois, la notion d’emprise étant centrée exclusivement sur le comportement « passif » de la victime, elle apparaît difficile à démontrer. Aussi, les juristes lui préfèrent une nouvelle notion : celle du contrôle coercitif (voir aussi l’article d’A. Gruev-Vintila, p. 70), davantage centrée sur l’auteur de l’emprise [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57206 Exemplaires
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Relation d'emprise : que dit la loi ?Le contrôle coercitif entre dans les prétoires / Andreea Gruev-Vintila in Santé Mentale, 296 (Avril 2025)
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[article]
Titre : Le contrôle coercitif entre dans les prétoires Auteurs : Andreea Gruev-Vintila Année de publication : 2025 Article en page(s) : p. 70-73 Note générale : Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ". Langues : Français (fre) Mots-clés : Contrôle coercitif Résumé : Le concept psychosocial de contrôle coercitif marque un tournant dans la lutte contre les violences intrafamiliales parce qu’il remplace la question : « Pourquoi n’est-elle pas partie ? » par : « Comment s’y est-il pris pour l’en empêcher ? ». Depuis peu, cette notion est prise en compte sur le plan judiciaire [...] Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57207
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 70-73[article] Le contrôle coercitif entre dans les prétoires [] / Andreea Gruev-Vintila . - 2025 . - p. 70-73.
Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ".
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 70-73
Mots-clés : Contrôle coercitif Résumé : Le concept psychosocial de contrôle coercitif marque un tournant dans la lutte contre les violences intrafamiliales parce qu’il remplace la question : « Pourquoi n’est-elle pas partie ? » par : « Comment s’y est-il pris pour l’en empêcher ? ». Depuis peu, cette notion est prise en compte sur le plan judiciaire [...] Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57207 Exemplaires
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Le contrôle coercitif entre dans les prétoires