[article]
Titre : |
De l'attachement à la relation d'emprise |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean Luc Viaux |
Année de publication : |
2025 |
Article en page(s) : |
p. 30-35 |
Note générale : |
Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ". |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha A:Accompagnement thérapeutique ; A:Attachement ; C:Couple ; I:Intersubjectivité ; M:Manipulation ; O:Objet ; V:Violence conjugale
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Résumé : |
Pour la victime, sortir de l’emprise ne signifie pas seulement être mise à l’abri, mais aussi opérer une véritable révolution psychique. Pour le professionnel, il ne s’agit pas de chercher à briser ce qui n’est pas brisable mais d’accompagner la personne dans un travail sur elle-même.
Si l’emprise dans la relation conjugale est aujourd’hui devenue, à juste titre, un sujet de société, sur le plan psychique, elle est identifiée depuis longtemps. Révélée par l’étude des interactions précoces, elle est constitutive d’une phase nécessaire du développement humain. Sa persistance ou sa réapparition dès les premières relations amicales et amoureuses signe l’échec de l’entrée du sujet dans l’altérité subjective, qui conditionne son mode de relation à l’autre, dans toutes les circonstances, de l’intime à la vie professionnelle.
De quoi parle-t-on ? « On considère l’emprise comme un mode très singulier d’interaction entre deux sujets qui ne se réduit pas à l’activité d’une seule tendance mais correspond à un agencement complexe de la relation à l’autre […] C’est dire que l’emprise ne prend son plein sens que dans le champ de l’intersubjectivité et que c’est là précisément qu’elle doit être abordée, à savoir en tant que “relation d’emprise” ? » (1). R. Dorey précise ainsi que l’emprise n’existe que dans la relation à autrui et qu’il est donc plus exact de parler de « relation d’emprise » quand elle devient nocive. Ce mode relationnel se développe en niant l’autre en tant que sujet, à partir d’un mouvement psychique qui récuse l’existence de son désir autonome, vécu comme intolérable : le droit d’être « autre » est refusé, il est avant tout un « objet » [...] |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57200 |
in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 30-35
[article] De l'attachement à la relation d'emprise [texte imprimé] / Jean Luc Viaux . - 2025 . - p. 30-35. Cet article fait partie du dossier " La relation d'emprise ". Langues : Français ( fre) in Santé Mentale > 296 (Avril 2025) . - p. 30-35
Catégories : |
Alpha A:Accompagnement thérapeutique ; A:Attachement ; C:Couple ; I:Intersubjectivité ; M:Manipulation ; O:Objet ; V:Violence conjugale
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Résumé : |
Pour la victime, sortir de l’emprise ne signifie pas seulement être mise à l’abri, mais aussi opérer une véritable révolution psychique. Pour le professionnel, il ne s’agit pas de chercher à briser ce qui n’est pas brisable mais d’accompagner la personne dans un travail sur elle-même.
Si l’emprise dans la relation conjugale est aujourd’hui devenue, à juste titre, un sujet de société, sur le plan psychique, elle est identifiée depuis longtemps. Révélée par l’étude des interactions précoces, elle est constitutive d’une phase nécessaire du développement humain. Sa persistance ou sa réapparition dès les premières relations amicales et amoureuses signe l’échec de l’entrée du sujet dans l’altérité subjective, qui conditionne son mode de relation à l’autre, dans toutes les circonstances, de l’intime à la vie professionnelle.
De quoi parle-t-on ? « On considère l’emprise comme un mode très singulier d’interaction entre deux sujets qui ne se réduit pas à l’activité d’une seule tendance mais correspond à un agencement complexe de la relation à l’autre […] C’est dire que l’emprise ne prend son plein sens que dans le champ de l’intersubjectivité et que c’est là précisément qu’elle doit être abordée, à savoir en tant que “relation d’emprise” ? » (1). R. Dorey précise ainsi que l’emprise n’existe que dans la relation à autrui et qu’il est donc plus exact de parler de « relation d’emprise » quand elle devient nocive. Ce mode relationnel se développe en niant l’autre en tant que sujet, à partir d’un mouvement psychique qui récuse l’existence de son désir autonome, vécu comme intolérable : le droit d’être « autre » est refusé, il est avant tout un « objet » [...] |
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