[article]
Titre : |
Association pimavansérine et trazodone dans les troubles du comportement de la maladie à corps de Lewy sévère |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Candice Muller, Auteur ; Jeanne Merignac, Auteur ; Christophe Moog, Auteur ; Benoît Schorr, Auteur ; Hervé Javelot, Auteur ; Frédéric Blanc, Auteur |
Année de publication : |
2023 |
Article en page(s) : |
p. 106-127 |
Note générale : |
DOI : 10.1684/pnv.2023.1092 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha D:Délire ; D:Démence à corps de Lewy ; D:Démence frontotemporale ; H:Hallucination ; T:Traitement médicamenteux ; T:Trouble du comportement
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Résumé : |
Introduction. La maladie à corps de Lewy (MCL) se caractérise par des troubles neurocognitifs associés à des caractéristiques cliniques spécifiques, dont les hallucinations. Il n’existe actuellement aucun traitement curatif, mais une association de traitements symptomatiques : la clozapine est fréquemment utilisée pour réduire les symptômes psychotiques, mais elle est susceptible d’entrainer des effets indésirables. La pimavansérine, un antipsychotique atypique, agoniste inverse des récepteurs 5-HT2A de la sérotonine, a récemment montré une efficacité sur les symptômes psychotiques chez les patients atteints de troubles neurocognitifs majeurs. La trazodone, un antidépresseur, faiblement inhibiteur de la recapture de la sérotonine et notamment antagoniste des récepteurs 5-HT2A, s’avère efficace pour le traitement du syndrome frontal, et se voit fréquemment utilisé pour des patients présentant une dégénérescence lobaire frontotemporale. Patients et méthode. Nous décrivons trois patients atteints de MCL, hospitalisés dans l’unité cognitivo-comportementale (UCC) des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), qui présentaient des hallucinations visuelles majeures, des idées délirantes et un syndrome frontal de type orbitofrontal incluant désinhibition, agitation et irritabilité. Les 3 patients ont présenté une mauvaise tolérance de la clozapine à faible dose (neutropénie pour l’un, somnolence pour l’autre et syndrome de la tour de Pise et chutes pour le dernier). Nous avons donc proposé une nouvelle ligne thérapeutique, à savoir la combinaison de la pimavansérine et la trazodone, compte tenu de leurs symptômes psychotiques et frontaux. L’évolution a été mesurée à l’aide de l’inventaire neuropsychiatrique (NPI) avant et après traitement. Résultats. Après 4 à 6 semaines de traitement, une amélioration nette a été observée chez les 3 patients, avec une diminution des scores NPI qui passent d’une moyenne de 88 à 38. Discussion et conclusion. À notre connaissance, il n’existe aucune association antérieurement décrite de ces deux traitements dans la MCL. Au vu de ces résultats préliminaires, un essai clinique associant ces deux molécules contre les troubles du comportement perturbateurs dans la MCL serait intéressant.
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Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=52156 |
in Gériatrie et Psychologie. Neuropsychiatrie du Vieillissement > Vol. 21, n°1 (Mars 2023) . - p. 106-127
[article] Association pimavansérine et trazodone dans les troubles du comportement de la maladie à corps de Lewy sévère [texte imprimé] / Candice Muller, Auteur ; Jeanne Merignac, Auteur ; Christophe Moog, Auteur ; Benoît Schorr, Auteur ; Hervé Javelot, Auteur ; Frédéric Blanc, Auteur . - 2023 . - p. 106-127. DOI : 10.1684/pnv.2023.1092 Langues : Français ( fre) in Gériatrie et Psychologie. Neuropsychiatrie du Vieillissement > Vol. 21, n°1 (Mars 2023) . - p. 106-127
Catégories : |
Alpha D:Délire ; D:Démence à corps de Lewy ; D:Démence frontotemporale ; H:Hallucination ; T:Traitement médicamenteux ; T:Trouble du comportement
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Résumé : |
Introduction. La maladie à corps de Lewy (MCL) se caractérise par des troubles neurocognitifs associés à des caractéristiques cliniques spécifiques, dont les hallucinations. Il n’existe actuellement aucun traitement curatif, mais une association de traitements symptomatiques : la clozapine est fréquemment utilisée pour réduire les symptômes psychotiques, mais elle est susceptible d’entrainer des effets indésirables. La pimavansérine, un antipsychotique atypique, agoniste inverse des récepteurs 5-HT2A de la sérotonine, a récemment montré une efficacité sur les symptômes psychotiques chez les patients atteints de troubles neurocognitifs majeurs. La trazodone, un antidépresseur, faiblement inhibiteur de la recapture de la sérotonine et notamment antagoniste des récepteurs 5-HT2A, s’avère efficace pour le traitement du syndrome frontal, et se voit fréquemment utilisé pour des patients présentant une dégénérescence lobaire frontotemporale. Patients et méthode. Nous décrivons trois patients atteints de MCL, hospitalisés dans l’unité cognitivo-comportementale (UCC) des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), qui présentaient des hallucinations visuelles majeures, des idées délirantes et un syndrome frontal de type orbitofrontal incluant désinhibition, agitation et irritabilité. Les 3 patients ont présenté une mauvaise tolérance de la clozapine à faible dose (neutropénie pour l’un, somnolence pour l’autre et syndrome de la tour de Pise et chutes pour le dernier). Nous avons donc proposé une nouvelle ligne thérapeutique, à savoir la combinaison de la pimavansérine et la trazodone, compte tenu de leurs symptômes psychotiques et frontaux. L’évolution a été mesurée à l’aide de l’inventaire neuropsychiatrique (NPI) avant et après traitement. Résultats. Après 4 à 6 semaines de traitement, une amélioration nette a été observée chez les 3 patients, avec une diminution des scores NPI qui passent d’une moyenne de 88 à 38. Discussion et conclusion. À notre connaissance, il n’existe aucune association antérieurement décrite de ces deux traitements dans la MCL. Au vu de ces résultats préliminaires, un essai clinique associant ces deux molécules contre les troubles du comportement perturbateurs dans la MCL serait intéressant.
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Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=52156 |
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