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Auteur Karl-Leo Schwering |
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La neutralité affective du soignant n'existe pas / Karl-Leo Schwering in Santé Mentale, 280 (Septembre 2023)
[article]
Titre : La neutralité affective du soignant n'existe pas Type de document : texte imprimé Auteurs : Karl-Leo Schwering Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 52-56 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Pourquoi la tendresse ? ". Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
A:Affect ; B:Bienveillance ; C:Contre-transfert ; D:Distance professionnelle ; E:Emotion ; N:Neutralité ; P:Psychanalyse ; P:Psychothérapie ; R:Relation soignant-soigné ; T:TendresseRésumé : De nombreux affects peuvent émerger dans la relation de soin, plus ou moins « tolérés », mais la méfiance envers la tendresse, en particulier celle du thérapeute, reste tenace. Repères pour accéder au partage puis au départage d’affects dans la thérapie.
La neutralité bienveillante du thérapeute et par extension, la « bonne distance » du clinicien au contact des patients, sont des principes techniques qui ont une validité universelle. Dès les origines de la psychanalyse, cette neutralité concerne aussi les affects du thérapeute, au point que S. Freud propose à ses collègues « de prendre pour modèle pendant le traitement psychanalytique le chirurgien qui met de côté tous ses affects et même sa compassion humaine… », ce qui le conduit, quelques lignes plus loin, à parler d’une « froideur de sentiment exigible de l’analyste » lui permettant une « préservation souhaitable de sa propre vie d’affect ». Cette position radicale a ensuite été relativisée par Freud lui-même et n’est plus de mise depuis longtemps dans la plupart des cénacles psychanalytiques . Mais il faut tout de même attendre les années 1950 pour qu’émerge une théorisation du contre-transfert, absente chez Freud, en particulier comme véritable instrument de la pratique, et avec elle un retour en grâce des affects du clinicien.
La neutralité affective n'existe pas et de multiples affects, dont la tendresse, sont susceptible d'émerger dans la relation de soin. Pour le clinicien, il ne s'agit pas de s'en dessaisir (les nier) mais à l'inverse de s'en saisir pour rechercher des associations, des représentations et donc des pensées "agissantes". Se saisir de l'affect, lui trouver un nom, et ensuite une histoire : l'auteur explore par le menu cette séquence et en particulier à travers l'affect de tendresse. Lorsqu'elle surgit, un départage d'affect doit pouvoir succéder au partage d'affect, ce dont la "rêverie associative" du clinicien est justement à la fois signe et garante.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=52948
in Santé Mentale > 280 (Septembre 2023) . - p. 52-56[article] La neutralité affective du soignant n'existe pas [texte imprimé] / Karl-Leo Schwering . - 2023 . - p. 52-56.
Cet article fait partie du dossier " Pourquoi la tendresse ? ".
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 280 (Septembre 2023) . - p. 52-56
Catégories : Alpha
A:Affect ; B:Bienveillance ; C:Contre-transfert ; D:Distance professionnelle ; E:Emotion ; N:Neutralité ; P:Psychanalyse ; P:Psychothérapie ; R:Relation soignant-soigné ; T:TendresseRésumé : De nombreux affects peuvent émerger dans la relation de soin, plus ou moins « tolérés », mais la méfiance envers la tendresse, en particulier celle du thérapeute, reste tenace. Repères pour accéder au partage puis au départage d’affects dans la thérapie.
La neutralité bienveillante du thérapeute et par extension, la « bonne distance » du clinicien au contact des patients, sont des principes techniques qui ont une validité universelle. Dès les origines de la psychanalyse, cette neutralité concerne aussi les affects du thérapeute, au point que S. Freud propose à ses collègues « de prendre pour modèle pendant le traitement psychanalytique le chirurgien qui met de côté tous ses affects et même sa compassion humaine… », ce qui le conduit, quelques lignes plus loin, à parler d’une « froideur de sentiment exigible de l’analyste » lui permettant une « préservation souhaitable de sa propre vie d’affect ». Cette position radicale a ensuite été relativisée par Freud lui-même et n’est plus de mise depuis longtemps dans la plupart des cénacles psychanalytiques . Mais il faut tout de même attendre les années 1950 pour qu’émerge une théorisation du contre-transfert, absente chez Freud, en particulier comme véritable instrument de la pratique, et avec elle un retour en grâce des affects du clinicien.
La neutralité affective n'existe pas et de multiples affects, dont la tendresse, sont susceptible d'émerger dans la relation de soin. Pour le clinicien, il ne s'agit pas de s'en dessaisir (les nier) mais à l'inverse de s'en saisir pour rechercher des associations, des représentations et donc des pensées "agissantes". Se saisir de l'affect, lui trouver un nom, et ensuite une histoire : l'auteur explore par le menu cette séquence et en particulier à travers l'affect de tendresse. Lorsqu'elle surgit, un départage d'affect doit pouvoir succéder au partage d'affect, ce dont la "rêverie associative" du clinicien est justement à la fois signe et garante.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=52948 Exemplaires (2)
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