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Auteur Géraldine Silvestre |
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Entrouvrir les portes... / Christine Faure in Spirale : La grande aventure de Monsieur bébé, n° 99 (Décembre 2021)
[article]
Titre : Entrouvrir les portes... Type de document : texte imprimé Auteurs : Christine Faure, Auteur ; Géraldine Silvestre, Auteur Année de publication : 2021 Article en page(s) : p.175-177 Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
C:Confiance ; F:Famille ; H:Handicap ; I:Inclusion ; I:Interaction sociale ; M:Masque ; P:Personne de confiance ; R:Relation interpersonnelle ; S:Soutien psychologique ; S:Surdité ; T:Témoignage ; T:Travail socialRésumé : La première intervention – prévue dans le cadre du dispositif « 20h périnat » – n’a pas pu avoir lieu : lorsque la tisf s’est présentée comme convenu un matin d’août, elle a trouvé porte close. Les parents du nouveau-né sont tous deux sourds. C’est l’aînée de cette famille recomposée, âgée de 14 ans, qui est désignée comme « personne ressource » et dont le numéro figure sur la feuille de prise en charge. C’est aussi elle qui permet à la tisf d’établir le lien avec son père et sa belle-mère, et donc l’échange. Ce matin-là, la jeune fille dormait et personne n’est venu ouvrir.
Pour la tisf, le travail d’analyse commence dès cette non-intervention. Il est rapidement compris qu’il faudra s’adapter, trouver des solutions pour avoir accès à la famille. C’est ainsi que la deuxième intervention est planifiée un après-midi.
Cette fois-ci la porte s’ouvre, et c’est la jeune fille qui accueille avec entrain la tisf. Son demi-frère, tout juste âgé de 2 ans et demi, est là aussi. C’est un pas de plus qui est réalisé dans l’intervention, mais ce n’est pas suffisant : en effet, les parents sont restés dans leur chambre. La jeune fille est invitée à aller les chercher afin que la tisf puisse les rencontrer, et c’est une maman en pyjama, les traits tirés et épuisée, qui se présente alors. Le père dort encore ainsi que le bébé.
L’analyse se poursuit, presque spontanée, imperceptible et rapide. La tisf repère, note et ressent, aussi. Avec l’expérience, elle sait où poser ses yeux et comment orienter son positionnement avec délicatesse. L’environnement, les attitudes, le bruit… La maison est propre et ordonnée, avec un équipement très sommaire mais adapté, tandis qu’à la télé, des comptines pour enfants tournent en boucle. Très vite, les premiers objectifs de travail apparaissent à la professionnelle, qui évolueront et s’affineront au fil des interventions.
Le cadet tente d’attirer son attention et cherche à jouer et à « partager » avec elle ; il se révèle particulièrement sociable, souriant mais aussi très actif et bruyant. Il a sûrement besoin de se dépenser ? Mais c’est surtout la jeune fille qui interpelle la tisf. Elle se démarque alors par son implication, sa loquacité, sa recherche du dialogue.
À l’opposé, l’attitude de la mère tranche complètement avec celle des enfants, et le lien est difficile à établir avec elle, au-delà des difficultés induites par son handicap. Très vite, la tisf perçoit qu’elle n’est vraiment pas disposée à entrer en communication : elle ne la regarde que très peu et ne tente pas d’échanger directement avec elle, se reposant entièrement sur sa belle-fille. Comme de nombreuses autres jeunes mères, elle ne sait trop que dire ou demander.
C’est cependant dans cette dualité familiale que la tisf trouvera une porte de sortie, lorsque la situation semblera se compliquer. En effet, la mère exprime très vite sa fatigue et son besoin de retourner se reposer, et propose même à la tisf de fixer un nouveau rendez-vous. Celle-ci sent que la porte se referme doucement, mettant en péril la suite des interventions. Pour elle, c’est un fait : si elle s’en va maintenant, il lui sera sûrement très difficile de revenir. Là encore, la recherche d’une solution doit être rapide, et c’est auprès des enfants, qui sont clairement demandeurs, que la tisf fera le choix de s’ancrer.
Un choix qui s’avèrera payant. Bien souvent, c’est en créant du lien en premier lieu avec les enfants et en établissant avec eux un climat de confiance que les réticences des parents tombent. C’est alors un important exercice d’habileté que la tisf doit réaliser. Elle propose aux enfants de sortir, proposition qui fera l’unanimité, et passera ce jour-là presque trois heures au parc. L’occasion pour elle d’offrir une bouffée d’air frais au jeune enfant qui prend plaisir à jouer avec ses pairs, et d’en apprendre davantage sur l’aînée, sur son rôle et ses « missions » au sein de la famille, qui interrogent du fait de son jeune âge. C’est alors une adolescente totalement parentifiée qui se dévoile à la tisf. Au-delà de l’aide précieuse qu’elle apporte au foyer, la jeune fille – qui n’a pas un passif évident du fait de relations tendues avec sa mère biologique – fait preuve d’une maturité, d’une lucidité et d’un recul sur sa situation déconcertants du haut de ses 14 ans. Ses préoccupations, qu’elle indique être à mille lieues de celles des jeunes de son âge, creusent le fossé entre elle et eux, et semblent la plonger dans un douloureux isolement. De la même manière, elle prend à cœur le bien-être de son petit frère à qui elle souhaite éviter les difficultés qu’elle a pu rencontrer. Parallèlement, elle témoigne de la bienveillance à l’égard de son père et de celle qu’elle considère comme sa mère, et de leur implication dans son bien-être et son éducation.
Toute la difficulté de l’intervention, dans ce contexte où le handicap sensoriel se présente comme un frein à la communication, est alors de trouver un équilibre entre le rôle d’intermédiaire de la jeune fille, parfois indispensable, et la nécessité de la préserver et de la replacer dans le rôle qui est le sien : celui d’une jeune adolescente, d’une grande sœur. Cet équilibre, c’est à travers la progression dans l’adhésion de la famille qu’il s’est doucement construit.
L’adhésion des proches, dont les enfants, à l’intervention tisf a sans nul doute contribué à celle des parents, et ouvert la voie au dialogue avec eux. D’abord avec parcimonie. Lors de la visite suivante de la tisf, à nouveau les parents ne l’ont pas accueillie, cloîtrés dans leur chambre. Une fois encore, c’est surtout auprès des enfants qu’elle a poursuivi son intervention, les parents ne montrant que très peu d’intérêt à leurs activités.
C’est finalement un travail de fond que la tisf doit mener. Aider du mieux qu’elle peut, s’adapter en continu et travailler la relation. De manière subtile, elle doit saisir toutes les opportunités, toutes les ouvertures lui permettant de montrer par des actions concrètes l’éventail de compétences dont elle dispose et l’aide qu’elle peut apporter.
Lorsque, lors de sa seconde visite, elle répond à la demande de la mère d’avoir de l’aide pour nettoyer le sol de sa maison, par exemple, deux choses s’enclenchent : d’une part, la mère bénéficie de l’aide dont elle avait besoin, son sol est propre, elle est soulagée d’une tâche qu’il était momentanément difficile pour elle d’accomplir seule. D’autre part, elle sait maintenant qu’elle peut compter sur l’aide de la tisf lors de ses interventions, et peut désormais se saisir des interventions et de leur utilité.
Dans les interventions en périnatalité, il est aussi important de considérer le contexte du post-partum et ses difficultés. Cela implique aussi de mobiliser l’observation à d’autres égards, afin de sentir quand la mère se « ferme » et de percevoir quand il est meilleur de se retirer, ou de sortir avec les enfants afin de lui permettre de se reposer. C’est par tous ces aspects que, petit à petit, l’intervention a évolué.
La mise à disposition d’un masque inclusif est tombée à pic lorsque l’aînée est retournée à l’école, le petit garçon ayant également fait sa première rentrée. Dans un contexte sans nul doute plus serein, tisf et parents ont enfin pu échanger de manière directe, sans avoir besoin de passer par la jeune fille. Plus en confiance en voyant leurs enfants épanouis lors des interventions, ils se sont réellement ouverts.
Le masque inclusif a permis la lecture sur les lèvres, salvatrice. Mais c’est également par les gestes, par l’écriture (ils ne savent pas lire, mais parviennent à déchiffrer à et écrire quelques mots), qu’ils se sont présentés de manière plus intime et ont également présenté leur bébé, raconté leur parcours, leur histoire, leur rencontre. Ils ont également pu poser des questions sur le bébé et sur les soins.
À ce moment-là, les difficultés du début semblent loin. Les interventions sont bientôt terminées, mais l’ensemble de la famille s’est saisie de la présence de la tisf au domicile et a exprimé le souhait de poursuivre les interventions tisf au-delà des vingt heures prévues dans le dispositif. En effet, chacun y a trouvé du positif : du soutien et de l’écoute pour les parents, et, dans cette situation singulière, la prise de relais de la tisf au regard du rôle tenu par l’aînée de la famille. Elle a ainsi pu souffler, s’occuper de son inscription à l’école, se confier, et également verbaliser qu’elle était consciente du bénéfice que lui apporterait un suivi psychologique.
Lors de la dernière intervention de la tisf, la mère et la jeune fille sont toutes les deux présentes. Elles discutent, plaisantent, font du rangement. Vient l’heure de la reprise des cours et il faut accompagner l’adolescente au lycée, celle-ci a raté le bus. C’est aussi le moment des au revoir. Définitivement, la porte est ouverte.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=49126
in Spirale : La grande aventure de Monsieur bébé > n° 99 (Décembre 2021) . - p.175-177[article] Entrouvrir les portes... [texte imprimé] / Christine Faure, Auteur ; Géraldine Silvestre, Auteur . - 2021 . - p.175-177.
Langues : Français (fre)
in Spirale : La grande aventure de Monsieur bébé > n° 99 (Décembre 2021) . - p.175-177
Catégories : Alpha
C:Confiance ; F:Famille ; H:Handicap ; I:Inclusion ; I:Interaction sociale ; M:Masque ; P:Personne de confiance ; R:Relation interpersonnelle ; S:Soutien psychologique ; S:Surdité ; T:Témoignage ; T:Travail socialRésumé : La première intervention – prévue dans le cadre du dispositif « 20h périnat » – n’a pas pu avoir lieu : lorsque la tisf s’est présentée comme convenu un matin d’août, elle a trouvé porte close. Les parents du nouveau-né sont tous deux sourds. C’est l’aînée de cette famille recomposée, âgée de 14 ans, qui est désignée comme « personne ressource » et dont le numéro figure sur la feuille de prise en charge. C’est aussi elle qui permet à la tisf d’établir le lien avec son père et sa belle-mère, et donc l’échange. Ce matin-là, la jeune fille dormait et personne n’est venu ouvrir.
Pour la tisf, le travail d’analyse commence dès cette non-intervention. Il est rapidement compris qu’il faudra s’adapter, trouver des solutions pour avoir accès à la famille. C’est ainsi que la deuxième intervention est planifiée un après-midi.
Cette fois-ci la porte s’ouvre, et c’est la jeune fille qui accueille avec entrain la tisf. Son demi-frère, tout juste âgé de 2 ans et demi, est là aussi. C’est un pas de plus qui est réalisé dans l’intervention, mais ce n’est pas suffisant : en effet, les parents sont restés dans leur chambre. La jeune fille est invitée à aller les chercher afin que la tisf puisse les rencontrer, et c’est une maman en pyjama, les traits tirés et épuisée, qui se présente alors. Le père dort encore ainsi que le bébé.
L’analyse se poursuit, presque spontanée, imperceptible et rapide. La tisf repère, note et ressent, aussi. Avec l’expérience, elle sait où poser ses yeux et comment orienter son positionnement avec délicatesse. L’environnement, les attitudes, le bruit… La maison est propre et ordonnée, avec un équipement très sommaire mais adapté, tandis qu’à la télé, des comptines pour enfants tournent en boucle. Très vite, les premiers objectifs de travail apparaissent à la professionnelle, qui évolueront et s’affineront au fil des interventions.
Le cadet tente d’attirer son attention et cherche à jouer et à « partager » avec elle ; il se révèle particulièrement sociable, souriant mais aussi très actif et bruyant. Il a sûrement besoin de se dépenser ? Mais c’est surtout la jeune fille qui interpelle la tisf. Elle se démarque alors par son implication, sa loquacité, sa recherche du dialogue.
À l’opposé, l’attitude de la mère tranche complètement avec celle des enfants, et le lien est difficile à établir avec elle, au-delà des difficultés induites par son handicap. Très vite, la tisf perçoit qu’elle n’est vraiment pas disposée à entrer en communication : elle ne la regarde que très peu et ne tente pas d’échanger directement avec elle, se reposant entièrement sur sa belle-fille. Comme de nombreuses autres jeunes mères, elle ne sait trop que dire ou demander.
C’est cependant dans cette dualité familiale que la tisf trouvera une porte de sortie, lorsque la situation semblera se compliquer. En effet, la mère exprime très vite sa fatigue et son besoin de retourner se reposer, et propose même à la tisf de fixer un nouveau rendez-vous. Celle-ci sent que la porte se referme doucement, mettant en péril la suite des interventions. Pour elle, c’est un fait : si elle s’en va maintenant, il lui sera sûrement très difficile de revenir. Là encore, la recherche d’une solution doit être rapide, et c’est auprès des enfants, qui sont clairement demandeurs, que la tisf fera le choix de s’ancrer.
Un choix qui s’avèrera payant. Bien souvent, c’est en créant du lien en premier lieu avec les enfants et en établissant avec eux un climat de confiance que les réticences des parents tombent. C’est alors un important exercice d’habileté que la tisf doit réaliser. Elle propose aux enfants de sortir, proposition qui fera l’unanimité, et passera ce jour-là presque trois heures au parc. L’occasion pour elle d’offrir une bouffée d’air frais au jeune enfant qui prend plaisir à jouer avec ses pairs, et d’en apprendre davantage sur l’aînée, sur son rôle et ses « missions » au sein de la famille, qui interrogent du fait de son jeune âge. C’est alors une adolescente totalement parentifiée qui se dévoile à la tisf. Au-delà de l’aide précieuse qu’elle apporte au foyer, la jeune fille – qui n’a pas un passif évident du fait de relations tendues avec sa mère biologique – fait preuve d’une maturité, d’une lucidité et d’un recul sur sa situation déconcertants du haut de ses 14 ans. Ses préoccupations, qu’elle indique être à mille lieues de celles des jeunes de son âge, creusent le fossé entre elle et eux, et semblent la plonger dans un douloureux isolement. De la même manière, elle prend à cœur le bien-être de son petit frère à qui elle souhaite éviter les difficultés qu’elle a pu rencontrer. Parallèlement, elle témoigne de la bienveillance à l’égard de son père et de celle qu’elle considère comme sa mère, et de leur implication dans son bien-être et son éducation.
Toute la difficulté de l’intervention, dans ce contexte où le handicap sensoriel se présente comme un frein à la communication, est alors de trouver un équilibre entre le rôle d’intermédiaire de la jeune fille, parfois indispensable, et la nécessité de la préserver et de la replacer dans le rôle qui est le sien : celui d’une jeune adolescente, d’une grande sœur. Cet équilibre, c’est à travers la progression dans l’adhésion de la famille qu’il s’est doucement construit.
L’adhésion des proches, dont les enfants, à l’intervention tisf a sans nul doute contribué à celle des parents, et ouvert la voie au dialogue avec eux. D’abord avec parcimonie. Lors de la visite suivante de la tisf, à nouveau les parents ne l’ont pas accueillie, cloîtrés dans leur chambre. Une fois encore, c’est surtout auprès des enfants qu’elle a poursuivi son intervention, les parents ne montrant que très peu d’intérêt à leurs activités.
C’est finalement un travail de fond que la tisf doit mener. Aider du mieux qu’elle peut, s’adapter en continu et travailler la relation. De manière subtile, elle doit saisir toutes les opportunités, toutes les ouvertures lui permettant de montrer par des actions concrètes l’éventail de compétences dont elle dispose et l’aide qu’elle peut apporter.
Lorsque, lors de sa seconde visite, elle répond à la demande de la mère d’avoir de l’aide pour nettoyer le sol de sa maison, par exemple, deux choses s’enclenchent : d’une part, la mère bénéficie de l’aide dont elle avait besoin, son sol est propre, elle est soulagée d’une tâche qu’il était momentanément difficile pour elle d’accomplir seule. D’autre part, elle sait maintenant qu’elle peut compter sur l’aide de la tisf lors de ses interventions, et peut désormais se saisir des interventions et de leur utilité.
Dans les interventions en périnatalité, il est aussi important de considérer le contexte du post-partum et ses difficultés. Cela implique aussi de mobiliser l’observation à d’autres égards, afin de sentir quand la mère se « ferme » et de percevoir quand il est meilleur de se retirer, ou de sortir avec les enfants afin de lui permettre de se reposer. C’est par tous ces aspects que, petit à petit, l’intervention a évolué.
La mise à disposition d’un masque inclusif est tombée à pic lorsque l’aînée est retournée à l’école, le petit garçon ayant également fait sa première rentrée. Dans un contexte sans nul doute plus serein, tisf et parents ont enfin pu échanger de manière directe, sans avoir besoin de passer par la jeune fille. Plus en confiance en voyant leurs enfants épanouis lors des interventions, ils se sont réellement ouverts.
Le masque inclusif a permis la lecture sur les lèvres, salvatrice. Mais c’est également par les gestes, par l’écriture (ils ne savent pas lire, mais parviennent à déchiffrer à et écrire quelques mots), qu’ils se sont présentés de manière plus intime et ont également présenté leur bébé, raconté leur parcours, leur histoire, leur rencontre. Ils ont également pu poser des questions sur le bébé et sur les soins.
À ce moment-là, les difficultés du début semblent loin. Les interventions sont bientôt terminées, mais l’ensemble de la famille s’est saisie de la présence de la tisf au domicile et a exprimé le souhait de poursuivre les interventions tisf au-delà des vingt heures prévues dans le dispositif. En effet, chacun y a trouvé du positif : du soutien et de l’écoute pour les parents, et, dans cette situation singulière, la prise de relais de la tisf au regard du rôle tenu par l’aînée de la famille. Elle a ainsi pu souffler, s’occuper de son inscription à l’école, se confier, et également verbaliser qu’elle était consciente du bénéfice que lui apporterait un suivi psychologique.
Lors de la dernière intervention de la tisf, la mère et la jeune fille sont toutes les deux présentes. Elles discutent, plaisantent, font du rangement. Vient l’heure de la reprise des cours et il faut accompagner l’adolescente au lycée, celle-ci a raté le bus. C’est aussi le moment des au revoir. Définitivement, la porte est ouverte.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=49126 Exemplaires (1)
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