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Auteur Pikler Lòczy-France |
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Coopération et jeu pendant les soins, un signe de la qualité de la relation entre adulte et enfant / Miriam Rasse in Spirale : La grande aventure de Monsieur bébé, n° 99 (Décembre 2021)
[article]
Titre : Coopération et jeu pendant les soins, un signe de la qualité de la relation entre adulte et enfant Type de document : texte imprimé Auteurs : Miriam Rasse, Auteur ; Pikler Lòczy-France, Auteur Année de publication : 2021 Article en page(s) : p.181-183 Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
A:Assistante maternelle ; C:Confiance ; J:Jeu ; M:Méthode Pikler-Lóczy ; N:Nouveau-né ; S:Soins ; T:TémoignageRésumé : Nouvelle nurse à Lóczy, dans les premiers temps, je n’avais que du travail « auxiliaire » auprès des nurses. J’observais, un peu envieuse, leurs relations avec les enfants… Puis, je fus introduite dans le groupe des nouveau-nés. Au début, j’ai dû me concentrer pour qu’ils soient à l’aise, qu’ils ne pleurent pas pendant le bain. Mais peu de temps après, je me suis aperçue qu’ils commençaient, eux aussi, à coopérer et à m’aider pendant les soins.
Gabi a vite fait de prendre goût au bain. Pendant que je le nettoie, il se crispe de moins en moins, je peux facilement essuyer ses plis avec du coton huilé. Zoltan est, à 3 mois, très content quand on le prend pour le baigner. En voyant le gant de toilette, il cligne de l’œil, il reste détendu pendant l’essuyage et, au moment de l’habillage, il touche la manche de la chemise avec des gestes incertains.
Des gestes de coopération deviennent ensuite de plus en plus nets : Gabor, dès 5 mois, tend sa main d’un geste sûr, et est le premier à commencer un jeu: il fait un mouvement vers la chemise mais, souvent, après l’avoir touchée, porte sa main derrière sa tête, en riant aux éclats et en plissant les yeux. Il s’amuse bien en tendant son pied au lieu de sa main. Alors, nous rions ensemble et sommes joyeux tous les deux.
Alors que je baigne Ferko, je savonne le gant de toilette et lui demande de me donner la main. Il la tend vers le gant. « Maintenant, je savonne l’autre ? » Ferko admire la mousse et me donne en riant, à plusieurs reprises, sa main déjà savonnée.
Les enfants faisant de grands progrès dans leur développement moteur se mettaient déjà facilement sur le ventre et se retournaient, vers 6 mois, ce qui donnait également lieu à un jeu. Par exemple, pendant le change, je veux juste attacher sa couche quand Attila, tout d’un coup, se met sur le ventre, et celle-ci se déplace : je dois recommencer l’opération, à la grande joie d’Attila. Dans l’eau, il frétille comme un poisson, tourné sur le ventre, sur le dos, barbotant : toute la salle est inondée !
Je ne peux pas peser Zoltan qui donne des coups de pied, empêchant ainsi la balance de se stabiliser. Quand je lui demande de s’arrêter un moment, il m’adresse un sourire, donne encore quelques coups de pied, et ce n’est qu’après que je peux le peser.
Vers 8 à 9 mois, les enfants rampent et marchent à quatre pattes avec adresse. Quand je les invite à manger ou bien à se baigner, ils se précipitent vers moi, puis se retournent à mi-chemin et, de là, rient de mon visage « déçu ».
Plus tard, lorsque les enfants se sont mis debout, la grenouillère a cédé la place à des pantalons, chaussettes et chaussons, ce qui est devenu source de nouvelles malices, de nouveaux talents : alors que, à ma demande, chacun ôte ses chaussons et ses chaussettes et me les dépose dans la main, Ferko fait semblant de les y mettre puis, brusquement, il les jette à côté.
Les enfants s’exercent à ôter leurs chaussons et leurs chaussettes, non seulement sur la table à langer mais aussi dans le parc. Ildiko ramasse les chaussons perdus en disant: « Tiens », et les pose dans ma main pour que je puisse les lui remettre. Elle est très contente d’être encouragée. Faisant du zèle, elle ramasse tous les chaussons, dit : « Tiens » et me les met dans la main. Quand elle n’en trouve plus dans le parc, elle s’assied, ôte les siens, me les apporte et s’attend à être félicitée.
Les enfants cherchent ensuite à imiter nos paroles. « Viens déjeuner », dis-je à Gabika. « Viens, viens » dit-elle, et elle oublie de venir. J’habille Ferko en lui disant le nom de ce que je lui mets : le maillot, la culotte... Alors il dit « pa-pa » en montrant les chaussons. « Je vais te les mettre, lui dis-je, et maintenant, mets ta main dans la chemise. » « Go-go », dit-il en me montrant les boutons sur sa poitrine, puis il constate, après avoir examiné ceux de ma tunique, que ce sont également des « go-go ».
À un an, ils se mettent debout sur la table de change, s’assoient, tendent leur main, leur pied, enlèvent celui-ci du pantalon... Ou bien ils font le contraire de ce qu’on leur demande et on ne manque pas d’en rire !
En grandissant, les enfants inventent toujours de nouvelles facéties : Zoltan a déjà 13 mois lorsque les après-midi, il vient avec moi dans le couloir. Il fait connaissance de l’environnement, il veut toucher à tout, essaie de monter ou de descendre l’escalier, entre dans le bureau des infirmières, il veut téléphoner. Quand je l’invite à regagner la pièce du groupe, il me suit jusqu’à la porte puis, pendant que je lui ouvre, fait demi-tour, et me regarde, du bout du couloir, en gloussant.
Les jeux de « coucou » les intéressent particulièrement en ce moment : Zoltan, sur la table de change, se cache les yeux de ses deux poings. Je l’entends rire et puis, brusquement, il me montre ses yeux. « Je t’ai retrouvé » dis-je, mais, une seconde plus tard, il « disparaît » à nouveau. Gabor et Gabika se mettent à quatre pattes et, en posant leur tête sur la table de change, me regardent entre leurs jambes. Maintenant, c’est à leur tour de me chercher. Quand ils m’aperçoivent, ils s’asseyent en disant : « je suis là », puis, quelques secondes plus tard, ils me regardent de nouveau entre leurs jambes. Ildeko met sur sa tête sa serviette de bain, Gabor la couverture, Gabika un foulard à pois, Attila son maillot. Ils jouent aussi, ainsi, entre eux. Gabika et Zoltan s’accroupissent, puis se redressent brusquement et rient aux éclats. Gabor et Ferko se poursuivent en marchant à quatre pattes, autour du banc. Celui qui aperçoit l’autre est le vainqueur.
Je prends soin de ces enfants depuis presque un an et demi. Nous, les nurses, nous cherchons à les baigner, les habiller, les nourrir, de telle sorte qu’ils puissent participer à ces opérations; nous cherchons à ce que leur coopération atteigne un niveau de plus en plus élevé. Ce sont toujours les enfants qui commencent à jouer, à nous taquiner et nous, simplement, nous nous amusons avec eux.
Pourquoi est-il bon de jouer pendant les soins, alors que cela prolonge le bain, l’habillage ? Quand l’enfant est taquin, cela veut dire qu’il veut prolonger la durée des soins parce qu’il s’y plaît. La journée devient ainsi plus variée, plus haute en couleur, et des rapports agréables se créent entre la nurse et l’enfant. Pour aucun d’entre eux, le bain, l’habillement, le repas ne sont une corvée, puisqu’ils rient et jouent.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=49125
in Spirale : La grande aventure de Monsieur bébé > n° 99 (Décembre 2021) . - p.181-183[article] Coopération et jeu pendant les soins, un signe de la qualité de la relation entre adulte et enfant [texte imprimé] / Miriam Rasse, Auteur ; Pikler Lòczy-France, Auteur . - 2021 . - p.181-183.
Langues : Français (fre)
in Spirale : La grande aventure de Monsieur bébé > n° 99 (Décembre 2021) . - p.181-183
Catégories : Alpha
A:Assistante maternelle ; C:Confiance ; J:Jeu ; M:Méthode Pikler-Lóczy ; N:Nouveau-né ; S:Soins ; T:TémoignageRésumé : Nouvelle nurse à Lóczy, dans les premiers temps, je n’avais que du travail « auxiliaire » auprès des nurses. J’observais, un peu envieuse, leurs relations avec les enfants… Puis, je fus introduite dans le groupe des nouveau-nés. Au début, j’ai dû me concentrer pour qu’ils soient à l’aise, qu’ils ne pleurent pas pendant le bain. Mais peu de temps après, je me suis aperçue qu’ils commençaient, eux aussi, à coopérer et à m’aider pendant les soins.
Gabi a vite fait de prendre goût au bain. Pendant que je le nettoie, il se crispe de moins en moins, je peux facilement essuyer ses plis avec du coton huilé. Zoltan est, à 3 mois, très content quand on le prend pour le baigner. En voyant le gant de toilette, il cligne de l’œil, il reste détendu pendant l’essuyage et, au moment de l’habillage, il touche la manche de la chemise avec des gestes incertains.
Des gestes de coopération deviennent ensuite de plus en plus nets : Gabor, dès 5 mois, tend sa main d’un geste sûr, et est le premier à commencer un jeu: il fait un mouvement vers la chemise mais, souvent, après l’avoir touchée, porte sa main derrière sa tête, en riant aux éclats et en plissant les yeux. Il s’amuse bien en tendant son pied au lieu de sa main. Alors, nous rions ensemble et sommes joyeux tous les deux.
Alors que je baigne Ferko, je savonne le gant de toilette et lui demande de me donner la main. Il la tend vers le gant. « Maintenant, je savonne l’autre ? » Ferko admire la mousse et me donne en riant, à plusieurs reprises, sa main déjà savonnée.
Les enfants faisant de grands progrès dans leur développement moteur se mettaient déjà facilement sur le ventre et se retournaient, vers 6 mois, ce qui donnait également lieu à un jeu. Par exemple, pendant le change, je veux juste attacher sa couche quand Attila, tout d’un coup, se met sur le ventre, et celle-ci se déplace : je dois recommencer l’opération, à la grande joie d’Attila. Dans l’eau, il frétille comme un poisson, tourné sur le ventre, sur le dos, barbotant : toute la salle est inondée !
Je ne peux pas peser Zoltan qui donne des coups de pied, empêchant ainsi la balance de se stabiliser. Quand je lui demande de s’arrêter un moment, il m’adresse un sourire, donne encore quelques coups de pied, et ce n’est qu’après que je peux le peser.
Vers 8 à 9 mois, les enfants rampent et marchent à quatre pattes avec adresse. Quand je les invite à manger ou bien à se baigner, ils se précipitent vers moi, puis se retournent à mi-chemin et, de là, rient de mon visage « déçu ».
Plus tard, lorsque les enfants se sont mis debout, la grenouillère a cédé la place à des pantalons, chaussettes et chaussons, ce qui est devenu source de nouvelles malices, de nouveaux talents : alors que, à ma demande, chacun ôte ses chaussons et ses chaussettes et me les dépose dans la main, Ferko fait semblant de les y mettre puis, brusquement, il les jette à côté.
Les enfants s’exercent à ôter leurs chaussons et leurs chaussettes, non seulement sur la table à langer mais aussi dans le parc. Ildiko ramasse les chaussons perdus en disant: « Tiens », et les pose dans ma main pour que je puisse les lui remettre. Elle est très contente d’être encouragée. Faisant du zèle, elle ramasse tous les chaussons, dit : « Tiens » et me les met dans la main. Quand elle n’en trouve plus dans le parc, elle s’assied, ôte les siens, me les apporte et s’attend à être félicitée.
Les enfants cherchent ensuite à imiter nos paroles. « Viens déjeuner », dis-je à Gabika. « Viens, viens » dit-elle, et elle oublie de venir. J’habille Ferko en lui disant le nom de ce que je lui mets : le maillot, la culotte... Alors il dit « pa-pa » en montrant les chaussons. « Je vais te les mettre, lui dis-je, et maintenant, mets ta main dans la chemise. » « Go-go », dit-il en me montrant les boutons sur sa poitrine, puis il constate, après avoir examiné ceux de ma tunique, que ce sont également des « go-go ».
À un an, ils se mettent debout sur la table de change, s’assoient, tendent leur main, leur pied, enlèvent celui-ci du pantalon... Ou bien ils font le contraire de ce qu’on leur demande et on ne manque pas d’en rire !
En grandissant, les enfants inventent toujours de nouvelles facéties : Zoltan a déjà 13 mois lorsque les après-midi, il vient avec moi dans le couloir. Il fait connaissance de l’environnement, il veut toucher à tout, essaie de monter ou de descendre l’escalier, entre dans le bureau des infirmières, il veut téléphoner. Quand je l’invite à regagner la pièce du groupe, il me suit jusqu’à la porte puis, pendant que je lui ouvre, fait demi-tour, et me regarde, du bout du couloir, en gloussant.
Les jeux de « coucou » les intéressent particulièrement en ce moment : Zoltan, sur la table de change, se cache les yeux de ses deux poings. Je l’entends rire et puis, brusquement, il me montre ses yeux. « Je t’ai retrouvé » dis-je, mais, une seconde plus tard, il « disparaît » à nouveau. Gabor et Gabika se mettent à quatre pattes et, en posant leur tête sur la table de change, me regardent entre leurs jambes. Maintenant, c’est à leur tour de me chercher. Quand ils m’aperçoivent, ils s’asseyent en disant : « je suis là », puis, quelques secondes plus tard, ils me regardent de nouveau entre leurs jambes. Ildeko met sur sa tête sa serviette de bain, Gabor la couverture, Gabika un foulard à pois, Attila son maillot. Ils jouent aussi, ainsi, entre eux. Gabika et Zoltan s’accroupissent, puis se redressent brusquement et rient aux éclats. Gabor et Ferko se poursuivent en marchant à quatre pattes, autour du banc. Celui qui aperçoit l’autre est le vainqueur.
Je prends soin de ces enfants depuis presque un an et demi. Nous, les nurses, nous cherchons à les baigner, les habiller, les nourrir, de telle sorte qu’ils puissent participer à ces opérations; nous cherchons à ce que leur coopération atteigne un niveau de plus en plus élevé. Ce sont toujours les enfants qui commencent à jouer, à nous taquiner et nous, simplement, nous nous amusons avec eux.
Pourquoi est-il bon de jouer pendant les soins, alors que cela prolonge le bain, l’habillage ? Quand l’enfant est taquin, cela veut dire qu’il veut prolonger la durée des soins parce qu’il s’y plaît. La journée devient ainsi plus variée, plus haute en couleur, et des rapports agréables se créent entre la nurse et l’enfant. Pour aucun d’entre eux, le bain, l’habillement, le repas ne sont une corvée, puisqu’ils rient et jouent.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=49125 Exemplaires (1)
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