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Auteur B. Guillonneau |
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Cancer de la prostate : souffrir de sa guérison / Solène Basier in Psycho-Oncologie, Vol. 13, 1 (Mars 2019)
[article]
Titre : Cancer de la prostate : souffrir de sa guérison Type de document : texte imprimé Auteurs : Solène Basier, Auteur ; Marie-Christine Pheulpin, Auteur ; B. Guillonneau, Auteur Année de publication : 2019 Article en page(s) : p.34-38 Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
C:Cancer ; C:Conflit psychique ; G:Guérison ; P:Prostate ; P:Psycho-oncologie ; R:Relation médecin-patient ; S:Souffrance psychiqueRésumé : Le diagnostic précoce du cancer de la prostate permet à des patients de choisir de vivre avec un cancer peu menaçant, via une surveillance active (SA) qui mène souvent à une chirurgie, dont les effets secondaires s’inscrivent dans une forme de chronicité, impactant vie quotidienne, image de soi et sexualité. Qu’implique sur le plan psychique de vivre avec un cancer non traité, mais surveillé ? Comment vivre après une intervention chirurgicale aux conséquences mutilantes, handicapantes, portant atteinte au narcissisme ?
Objectif : Interroger les remaniements psychiques à l’œuvre chez des patients diagnostiqués d’un cancer de la prostate, opérés soit après plus d’un an de SA, soit sans délai.
Méthode : Dans le cadre d’une recherche doctorale en cours, des entretiens semi-directifs sont proposés en préopératoire, six semaines après, puis six mois. Ces entretiens sont appuyés par des autoquestionnaires ainsi que des tests projectifs : le Rorschach et le TAT (Thematic Apperception Test).
Résultats : Les patients opérés après avoir vécu une SA ont bénéficié d’une temporalité particulière au cours de laquelle la plupart d’entre eux ont pu accepter l’inacceptable et tolérer l’idée d’avoir un cancer et vivre avec. Si cette période permet à certains de se préparer à l’évolution de leur cancer et à son traitement par ablation, souvent synonyme de guérison, les effets secondaires de la chirurgie restent parfois très difficiles à vivre, surtout lorsqu’ils s’installent dans la durée et impactent le quotidien, constituant alors une nouvelle forme de chronicité. Vivre avec un « corps cancéreux » en SA n’est pas ici une épreuve physique où le corps est le siège de douleurs physiques et de fatigue, mais essentiellement une épreuve psychique. De façon paradoxale, le « corps guéri » subit des transformations en période postopératoire, des bouleversements qui touchent et atteignent l’image que l’homme a de lui-même.
Conclusion : Compte tenu des progrès de la médecine dans le dépistage et le traitement curatif du cancer de la prostate, quels sont les enjeux actuels du dépistage précoce ? Peut-on réellement parler de guérison lorsque le vécu subjectif des patients va à l’encontre de la définition habituelle de ce terme ? La « guérison chronique » succéderait-elle à la « maladie chronique » ?Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=41861
in Psycho-Oncologie > Vol. 13, 1 (Mars 2019) . - p.34-38[article] Cancer de la prostate : souffrir de sa guérison [texte imprimé] / Solène Basier, Auteur ; Marie-Christine Pheulpin, Auteur ; B. Guillonneau, Auteur . - 2019 . - p.34-38.
Langues : Français (fre)
in Psycho-Oncologie > Vol. 13, 1 (Mars 2019) . - p.34-38
Catégories : Alpha
C:Cancer ; C:Conflit psychique ; G:Guérison ; P:Prostate ; P:Psycho-oncologie ; R:Relation médecin-patient ; S:Souffrance psychiqueRésumé : Le diagnostic précoce du cancer de la prostate permet à des patients de choisir de vivre avec un cancer peu menaçant, via une surveillance active (SA) qui mène souvent à une chirurgie, dont les effets secondaires s’inscrivent dans une forme de chronicité, impactant vie quotidienne, image de soi et sexualité. Qu’implique sur le plan psychique de vivre avec un cancer non traité, mais surveillé ? Comment vivre après une intervention chirurgicale aux conséquences mutilantes, handicapantes, portant atteinte au narcissisme ?
Objectif : Interroger les remaniements psychiques à l’œuvre chez des patients diagnostiqués d’un cancer de la prostate, opérés soit après plus d’un an de SA, soit sans délai.
Méthode : Dans le cadre d’une recherche doctorale en cours, des entretiens semi-directifs sont proposés en préopératoire, six semaines après, puis six mois. Ces entretiens sont appuyés par des autoquestionnaires ainsi que des tests projectifs : le Rorschach et le TAT (Thematic Apperception Test).
Résultats : Les patients opérés après avoir vécu une SA ont bénéficié d’une temporalité particulière au cours de laquelle la plupart d’entre eux ont pu accepter l’inacceptable et tolérer l’idée d’avoir un cancer et vivre avec. Si cette période permet à certains de se préparer à l’évolution de leur cancer et à son traitement par ablation, souvent synonyme de guérison, les effets secondaires de la chirurgie restent parfois très difficiles à vivre, surtout lorsqu’ils s’installent dans la durée et impactent le quotidien, constituant alors une nouvelle forme de chronicité. Vivre avec un « corps cancéreux » en SA n’est pas ici une épreuve physique où le corps est le siège de douleurs physiques et de fatigue, mais essentiellement une épreuve psychique. De façon paradoxale, le « corps guéri » subit des transformations en période postopératoire, des bouleversements qui touchent et atteignent l’image que l’homme a de lui-même.
Conclusion : Compte tenu des progrès de la médecine dans le dépistage et le traitement curatif du cancer de la prostate, quels sont les enjeux actuels du dépistage précoce ? Peut-on réellement parler de guérison lorsque le vécu subjectif des patients va à l’encontre de la définition habituelle de ce terme ? La « guérison chronique » succéderait-elle à la « maladie chronique » ?Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=41861 Exemplaires (1)
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