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Auteur Voïa Soulage |
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De dissonance en résonance ou plaidoyer pour l’accompagnement. Paroles de réanimés / Voïa Soulage in Jusqu'à la mort accompagner la vie, 136 (Mars 2019)
[article]
Titre : De dissonance en résonance ou plaidoyer pour l’accompagnement. Paroles de réanimés Type de document : texte imprimé Auteurs : Voïa Soulage Année de publication : 2019 Article en page(s) : p. 9-21 Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
A:Accompagnement du patient ; A:Accompagnement psychologique ; C:Coma ; D:Dissociation ; I:Identité ; I:Intubation ; P:Parole ; R:Relation soignant-soigné ; R:Ressenti ; S:Sentiment d'impuissance ; S:Service de réanimation - soins intensifs ; S:Solitude ; S:Stress post-traumatique ; V:Vécu du patientRésumé : Absence et perte de soi
Quand j’ai été réaminée ai-je écrit un jour. Consciente que ce n’était pas le bon mot, et pourtant n’arrivant pas à le remettre d’aplomb. Lapsus révélateur du côté explosif, du sentiment d’effraction que représente un séjour en réa.
« J’ai traversé la nuit la plus profonde, celle ou le jour ne se lève plus, j’ai vu la profondeur des ténèbres et affronté le vide. J’ai été naufragée, mais personne ne m’a expliqué pourquoi un tel naufrage » (Soulage, 2000, p. 71). C’est ainsi que j’exprimais un désarroi ressenti encore bien des années après cette expérience. Jusqu’à ce que le hasard me fasse découvrir les travaux de Michèle Grosclaude et ce qu’elle nomme le trou réa. « Le trou réa : une mémoire sans contenu, trou identitaire sans contenu où flottent des fragments perceptifs, interruption d’existence, source d’un traumatisme durable […] non identifié par le sujet […] C’est un endroit vide où quelque chose du sujet est resté. Une expérience indicible par celui qui l’a vécue et qui en porte la marque longtemps après » (Grosclaude, 2002, p. 34, 41).
Cette découverte m’a enfin permis de mettre des mots sur mes maux et de pouvoir témoigner de l’intérieur de la réanimation. La dissonance que je perçois encore aujourd’hui entre des paroles prononcées par les soignants ou les personnes extérieures et ce qu’en perçoit ou ressent le patient est la raison de cet article. Ce texte s’appuie sur plusieurs témoignages. Les causes qui nous ont conduits en réanimation les uns et les autres sont diverses : tumeur au cerveau, accident de moto, AVC, infection pulmonaire, embolie, etc. Autant de traumatismes différents car ce sont bien là des traumatismes dans leur soudaineté ! Mais ce qui ressort de tous ces témoignages, c’est la transversalité des ressentis, pendant et après ce séjour en réanimation, quelle qu’en ait été la durée, quelques jours, semaines, ou mois… Vivre un séjour en réanimation est en soi un traumatisme, « au-delà de perdre ce que l’on a (la santé), c’est aussi perdre ce que l’on est (son identité, son moi intérieur) » comme le dit M. Grosclaude.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=41496
in Jusqu'à la mort accompagner la vie > 136 (Mars 2019) . - p. 9-21[article] De dissonance en résonance ou plaidoyer pour l’accompagnement. Paroles de réanimés [texte imprimé] / Voïa Soulage . - 2019 . - p. 9-21.
Langues : Français (fre)
in Jusqu'à la mort accompagner la vie > 136 (Mars 2019) . - p. 9-21
Catégories : Alpha
A:Accompagnement du patient ; A:Accompagnement psychologique ; C:Coma ; D:Dissociation ; I:Identité ; I:Intubation ; P:Parole ; R:Relation soignant-soigné ; R:Ressenti ; S:Sentiment d'impuissance ; S:Service de réanimation - soins intensifs ; S:Solitude ; S:Stress post-traumatique ; V:Vécu du patientRésumé : Absence et perte de soi
Quand j’ai été réaminée ai-je écrit un jour. Consciente que ce n’était pas le bon mot, et pourtant n’arrivant pas à le remettre d’aplomb. Lapsus révélateur du côté explosif, du sentiment d’effraction que représente un séjour en réa.
« J’ai traversé la nuit la plus profonde, celle ou le jour ne se lève plus, j’ai vu la profondeur des ténèbres et affronté le vide. J’ai été naufragée, mais personne ne m’a expliqué pourquoi un tel naufrage » (Soulage, 2000, p. 71). C’est ainsi que j’exprimais un désarroi ressenti encore bien des années après cette expérience. Jusqu’à ce que le hasard me fasse découvrir les travaux de Michèle Grosclaude et ce qu’elle nomme le trou réa. « Le trou réa : une mémoire sans contenu, trou identitaire sans contenu où flottent des fragments perceptifs, interruption d’existence, source d’un traumatisme durable […] non identifié par le sujet […] C’est un endroit vide où quelque chose du sujet est resté. Une expérience indicible par celui qui l’a vécue et qui en porte la marque longtemps après » (Grosclaude, 2002, p. 34, 41).
Cette découverte m’a enfin permis de mettre des mots sur mes maux et de pouvoir témoigner de l’intérieur de la réanimation. La dissonance que je perçois encore aujourd’hui entre des paroles prononcées par les soignants ou les personnes extérieures et ce qu’en perçoit ou ressent le patient est la raison de cet article. Ce texte s’appuie sur plusieurs témoignages. Les causes qui nous ont conduits en réanimation les uns et les autres sont diverses : tumeur au cerveau, accident de moto, AVC, infection pulmonaire, embolie, etc. Autant de traumatismes différents car ce sont bien là des traumatismes dans leur soudaineté ! Mais ce qui ressort de tous ces témoignages, c’est la transversalité des ressentis, pendant et après ce séjour en réanimation, quelle qu’en ait été la durée, quelques jours, semaines, ou mois… Vivre un séjour en réanimation est en soi un traumatisme, « au-delà de perdre ce que l’on a (la santé), c’est aussi perdre ce que l’on est (son identité, son moi intérieur) » comme le dit M. Grosclaude.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=41496 Exemplaires (1)
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