[article]
| Titre : |
Intime et intimité du couple face à la maladie grave |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Michel Montheil |
| Année de publication : |
2017 |
| Langues : |
Français (fre) |
| Catégories : |
Alpha
C:Couple ; I:Intimité ; L:Lien ; M:Maladie grave
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| Résumé : |
Un couple est une entité vivante, protéiforme et adaptative. Il est à la fois une organisation concrète, constituant souvent les prémices d?une famille, et une entité psychique, en partie imaginaire, établie sur des liens matériels et affectifs.
D?évidence, un couple ne se constitue pas pour anticiper la mort d?un de ses membres. Au-delà de la « séparation », relativement banale, qu?on ne peut assimiler à la disparition de l?autre, la mort (corporelle aussi bien que psychique) est sans doute ce contre quoi l?organisation conjugale cherche radicalement à se protéger par l?union psychique avec un partenaire. Pour J. G. Lemaire, il s?agit de l?union de deux personnes au moyen d?un « lien amoureux marqué par une intention avouée ou non avouée de durer » (1982, p. 31). Le choix du conjoint contribue ainsi largement aux mécanismes de défense de chacun par l?édification d?une superstructure psychique, en partie inconsciente, supposée, comme le disent les contes, « survivre à tout », indéfiniment, puisque « l?amour est plus fort que la mort ». Ainsi, comment ne pas voir dans le couple, entendu comme mythe et réalité, un moyen imaginaire de lutter contre la mort, de survivre à soi-même, de s?étendre dans une éternité au travers de ses ?uvres ou de ses descendants ? La fonction reproductrice du couple permet aux humains (qui ne se « reproduisent » pas ? au sens du clonage ? mais se perpétuent) une telle illusion nécessaire à l?espèce. La venue des enfants révèle ce fantasme et le résout. Faire des enfants, c?est s?inscrire dans l?éternité de l?espèce et dans la finitude du Moi.
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| Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=35676 |
in Jusqu'à la mort accompagner la vie > 129 (Juin 2017)
[article] Intime et intimité du couple face à la maladie grave [texte imprimé] / Michel Montheil . - 2017. Langues : Français ( fre) in Jusqu'à la mort accompagner la vie > 129 (Juin 2017)
| Catégories : |
Alpha
C:Couple ; I:Intimité ; L:Lien ; M:Maladie grave
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| Résumé : |
Un couple est une entité vivante, protéiforme et adaptative. Il est à la fois une organisation concrète, constituant souvent les prémices d?une famille, et une entité psychique, en partie imaginaire, établie sur des liens matériels et affectifs.
D?évidence, un couple ne se constitue pas pour anticiper la mort d?un de ses membres. Au-delà de la « séparation », relativement banale, qu?on ne peut assimiler à la disparition de l?autre, la mort (corporelle aussi bien que psychique) est sans doute ce contre quoi l?organisation conjugale cherche radicalement à se protéger par l?union psychique avec un partenaire. Pour J. G. Lemaire, il s?agit de l?union de deux personnes au moyen d?un « lien amoureux marqué par une intention avouée ou non avouée de durer » (1982, p. 31). Le choix du conjoint contribue ainsi largement aux mécanismes de défense de chacun par l?édification d?une superstructure psychique, en partie inconsciente, supposée, comme le disent les contes, « survivre à tout », indéfiniment, puisque « l?amour est plus fort que la mort ». Ainsi, comment ne pas voir dans le couple, entendu comme mythe et réalité, un moyen imaginaire de lutter contre la mort, de survivre à soi-même, de s?étendre dans une éternité au travers de ses ?uvres ou de ses descendants ? La fonction reproductrice du couple permet aux humains (qui ne se « reproduisent » pas ? au sens du clonage ? mais se perpétuent) une telle illusion nécessaire à l?espèce. La venue des enfants révèle ce fantasme et le résout. Faire des enfants, c?est s?inscrire dans l?éternité de l?espèce et dans la finitude du Moi.
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