[article]
Titre : |
Existe-t-il un lien entre le syndrome fémoro-patellaire et le déficit de flexion dorsale de la cheville ? |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Oria Bismuth-Krief, Auteur ; Julien Plauchut, Auteur |
Année de publication : |
2021 |
Article en page(s) : |
p. 4-11 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Syndrome fémoropatellaire Cheville |
Résumé : |
Le syndrome fémoro-patellaire latéral (SFP) se définit le plus souvent « par des douleurs antérieures du genou » qui sont d’origine tendineuse, ligamentaire mais sans lésion anatomique de ces tissus, et peuvent être déclenchées par l’accroupissement, la montée et/ou la descente des escaliers et/ou lors de la position assise prolongée. On rappelle que le terme de syndrome est un groupe de signes cliniques communs à plusieurs étiologies. Il constitue un des diagnostics les plus fréquemment posés en présence d’une douleur antérieure de genou chez l’adolescent et l’adulte.
D’après l’étude de Wood et al. [3], la prévalence du syndrome serait de 53 pour 10 000 personnes, apparaissant comme l’une des pathologies les plus fréquentes du membre inférieur. Il s’agit du diagnostic le plus couramment établi chez les coureurs à pied, il représente 16 à 25 % des blessures répertoriées chez ces sportifs, même si on peut le retrouver également chez les personnes sédentaires.
L’articulation fémoro-patellaire est de type ginglyme. Elle est stabilisée par des facteurs dynamiques (tendon patellaire, tendon quadricipital, bandelette ilio-tibiale) ; notamment le muscle quadriceps qui, par l’orientation de ses fibres, joue un rôle dans l’équilibre de l’articulation. Les fibres charnues du vaste médial descendent plus bas que celles du vaste latéral de l’autre côté, et ses fibres plus basses sont plus inclinées sur l’horizontale, ce qui en fait un rappel patellaire face à la tendance de dérivation latérale due à l’angulation du quadriceps et du tendon patellaire.
On retrouve également des stabilisateurs passifs capsulo-ligamentaires (plus forts et plus importants du côté médial) et osseux notamment par la parade osseuse formée par la joue latérale de la trochlée fémorale.La cinésiologie du genou favorise la stabilisation de la patella par l’alignement de l’appareil extenseur. En effet, la flexion de genou provoque mécaniquement une rotation médiale du tibia qui déporte la tubérosité tibiale en dedans réduisant ainsi le valgus physiologique. Certaines études trouvent une exagération des mouvements de la patella chez les patients présentant un syndrome fémoro-patellaire latéral. Draper et al. [7] ont, par exemple, démontré par IRM que des patients avec un syndrome fémoro-patellaire présentaient une inclinaison et une translation latérale majorées de la patella lors d’un squat.Witvrouw et al.ont montré qu'une hypermobilité de la patella avait une corrélation significative sur l'incidence de douleur fémoro-patellaire.De nombreuses études ont identifié des facteurs de risque responsables de l’altération de la cinématique patellaire. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=92622 |
in Kinésithérapie scientifique > 629 (Mars 2021) . - p. 4-11
[article] Existe-t-il un lien entre le syndrome fémoro-patellaire et le déficit de flexion dorsale de la cheville ? [texte imprimé] / Oria Bismuth-Krief, Auteur ; Julien Plauchut, Auteur . - 2021 . - p. 4-11. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > 629 (Mars 2021) . - p. 4-11
Mots-clés : |
Syndrome fémoropatellaire Cheville |
Résumé : |
Le syndrome fémoro-patellaire latéral (SFP) se définit le plus souvent « par des douleurs antérieures du genou » qui sont d’origine tendineuse, ligamentaire mais sans lésion anatomique de ces tissus, et peuvent être déclenchées par l’accroupissement, la montée et/ou la descente des escaliers et/ou lors de la position assise prolongée. On rappelle que le terme de syndrome est un groupe de signes cliniques communs à plusieurs étiologies. Il constitue un des diagnostics les plus fréquemment posés en présence d’une douleur antérieure de genou chez l’adolescent et l’adulte.
D’après l’étude de Wood et al. [3], la prévalence du syndrome serait de 53 pour 10 000 personnes, apparaissant comme l’une des pathologies les plus fréquentes du membre inférieur. Il s’agit du diagnostic le plus couramment établi chez les coureurs à pied, il représente 16 à 25 % des blessures répertoriées chez ces sportifs, même si on peut le retrouver également chez les personnes sédentaires.
L’articulation fémoro-patellaire est de type ginglyme. Elle est stabilisée par des facteurs dynamiques (tendon patellaire, tendon quadricipital, bandelette ilio-tibiale) ; notamment le muscle quadriceps qui, par l’orientation de ses fibres, joue un rôle dans l’équilibre de l’articulation. Les fibres charnues du vaste médial descendent plus bas que celles du vaste latéral de l’autre côté, et ses fibres plus basses sont plus inclinées sur l’horizontale, ce qui en fait un rappel patellaire face à la tendance de dérivation latérale due à l’angulation du quadriceps et du tendon patellaire.
On retrouve également des stabilisateurs passifs capsulo-ligamentaires (plus forts et plus importants du côté médial) et osseux notamment par la parade osseuse formée par la joue latérale de la trochlée fémorale.La cinésiologie du genou favorise la stabilisation de la patella par l’alignement de l’appareil extenseur. En effet, la flexion de genou provoque mécaniquement une rotation médiale du tibia qui déporte la tubérosité tibiale en dedans réduisant ainsi le valgus physiologique. Certaines études trouvent une exagération des mouvements de la patella chez les patients présentant un syndrome fémoro-patellaire latéral. Draper et al. [7] ont, par exemple, démontré par IRM que des patients avec un syndrome fémoro-patellaire présentaient une inclinaison et une translation latérale majorées de la patella lors d’un squat.Witvrouw et al.ont montré qu'une hypermobilité de la patella avait une corrélation significative sur l'incidence de douleur fémoro-patellaire.De nombreuses études ont identifié des facteurs de risque responsables de l’altération de la cinématique patellaire. |
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