[article]
Titre : |
Evidence-based-practice dans la pratique holistique et la prise de décision d'un masseur-kinésithérapeute clinicien Une recherche qualitative |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Pierre Legrand ; Edwin Rogez |
Année de publication : |
2021 |
Article en page(s) : |
p. 19-24 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Raisonnement clinique Prise de décision Pratique basée sur des faits |
Résumé : |
À une époque où la masso-kinésithérapie s’inscrit dans une recherche d’émancipation et de reconnaissance, elle tend à fonder sa pratique sur les preuves scientifiques afin d’assurer sa légitimité. Elle cherche à faire valoir sa spécificité par rapport aux autres activités « concurrentes » de thérapies manuelles que représentent l’ostéopathie ou la chiropraxie pour ne citer qu’elles.
Le masseur-kinésithérapeute se doit déontologiquement d’essayer d’apporter le meilleur niveau de soin à son patient, en le considérant dans son ensemble. Ce procédé comprend les 5 étapes suivantes : une évaluation initiale, un diagnostic masso-kinésithérapique, une planification des soins, une intervention et une réévaluation post-intervention [1, 2]. L’Evidence-Based Practice (EBP), ou pratique factuelle, outil au service du thérapeute, vise à optimiser chacune de ces phases dans le respect des principes fondamentaux de la profession. Cette démarche instaurée tout d’abord en médecine, notamment par Sackett et al. [3] à partir des années 1980, vise à intégrer les meilleures données de la recherche à l’expertise clinique et aux valeurs du patient pour étayer la prise de décision médicale [3].
Rapidement, toutes les professions paramédicales ont suivi ce nouveau courant [4]. C’est notamment le cas de la masso-kinésithérapie qui, depuis 2015, l’a intégrée dans le contenu de sa formation initiale. Au travers des unités d’enseignements 8 et 27 « Méthodes de travail et méthodes de recherche (en kinésithérapie pour l’unité 27) », des cours magistraux sont dispensés concernant l’EBP. Des cours portant sur le raisonnement clinique, l’esprit critique ou encore les biostatistiques sont également dispensés [5].
Pallot [6], masseur-kinésithérapeute, définit l’EBP de façon plus contemporaine comme étant « l’application clinique individualisée raisonnée du plus haut niveau de preuve possible dans un contexte de soin multidimensionnel unique. ». Il réutilise le triptyque princeps composé de :
– l’expérience du clinicien ;
– les préférences du patient ;
– les meilleures données de la recherche.
Auquel il ajoute à ces 3 notions le contexte sociopolitique (fig. 1) et sur lequel s’appuie un autre triptyque cognitif « Évaluation – Problématisation – Prise de décision » afin de répondre au mieux à la situation de soin à laquelle il est confronté. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=91090 |
in Kinésithérapie scientifique > 627 (Janvier 2021) . - p. 19-24
[article] Evidence-based-practice dans la pratique holistique et la prise de décision d'un masseur-kinésithérapeute clinicien Une recherche qualitative [texte imprimé] / Pierre Legrand ; Edwin Rogez . - 2021 . - p. 19-24. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > 627 (Janvier 2021) . - p. 19-24
Mots-clés : |
Raisonnement clinique Prise de décision Pratique basée sur des faits |
Résumé : |
À une époque où la masso-kinésithérapie s’inscrit dans une recherche d’émancipation et de reconnaissance, elle tend à fonder sa pratique sur les preuves scientifiques afin d’assurer sa légitimité. Elle cherche à faire valoir sa spécificité par rapport aux autres activités « concurrentes » de thérapies manuelles que représentent l’ostéopathie ou la chiropraxie pour ne citer qu’elles.
Le masseur-kinésithérapeute se doit déontologiquement d’essayer d’apporter le meilleur niveau de soin à son patient, en le considérant dans son ensemble. Ce procédé comprend les 5 étapes suivantes : une évaluation initiale, un diagnostic masso-kinésithérapique, une planification des soins, une intervention et une réévaluation post-intervention [1, 2]. L’Evidence-Based Practice (EBP), ou pratique factuelle, outil au service du thérapeute, vise à optimiser chacune de ces phases dans le respect des principes fondamentaux de la profession. Cette démarche instaurée tout d’abord en médecine, notamment par Sackett et al. [3] à partir des années 1980, vise à intégrer les meilleures données de la recherche à l’expertise clinique et aux valeurs du patient pour étayer la prise de décision médicale [3].
Rapidement, toutes les professions paramédicales ont suivi ce nouveau courant [4]. C’est notamment le cas de la masso-kinésithérapie qui, depuis 2015, l’a intégrée dans le contenu de sa formation initiale. Au travers des unités d’enseignements 8 et 27 « Méthodes de travail et méthodes de recherche (en kinésithérapie pour l’unité 27) », des cours magistraux sont dispensés concernant l’EBP. Des cours portant sur le raisonnement clinique, l’esprit critique ou encore les biostatistiques sont également dispensés [5].
Pallot [6], masseur-kinésithérapeute, définit l’EBP de façon plus contemporaine comme étant « l’application clinique individualisée raisonnée du plus haut niveau de preuve possible dans un contexte de soin multidimensionnel unique. ». Il réutilise le triptyque princeps composé de :
– l’expérience du clinicien ;
– les préférences du patient ;
– les meilleures données de la recherche.
Auquel il ajoute à ces 3 notions le contexte sociopolitique (fig. 1) et sur lequel s’appuie un autre triptyque cognitif « Évaluation – Problématisation – Prise de décision » afin de répondre au mieux à la situation de soin à laquelle il est confronté. |
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