[article]
Titre : |
Drapeaux rouges et pathologies sérieuses de la colonne lombaire (2e partie) |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean-Philippe Deneuville |
Année de publication : |
2019 |
Article en page(s) : |
p. 29-38 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Lombalgie Raisonnement clinique |
Résumé : |
Les pathologies sérieuses dans des populations de patients lombalgiques sont très rares et les drapeaux rouges très fréquents. Une étude australienne, incluant 1 172 patients lombalgiques aigus, consultant en première intention retrouve 11 cas de fracture (0,9 %) et aucune autre pathologie sérieuse.
En revanche, ces chercheurs ont posé les 25 questions « drapeaux rouges » les plus communes en médecine orthopédique et musculo-squelettique (âge, consommation de corticoïde ou de drogue, trauma significatif, etc.). 80,4 % des patients ont répondu positivement à au moins une question, avec un score médian de 2 [20].
De tels résultats doivent inciter à la prudence : sous couvert de chercher quelque chose de rare mais sinistre, nous risquons de surmédicaliser une condition qui reste bénigne.
Les examens de référence standard ont un coût et des effets secondaires non négligeables. Par exemple, une IRM, précoce, chez un patient lombalgique aigu augmente la durée d’incapacité du patient et les coûts de santé associés [21-23]. Il y a donc un processus logique à respecter pour garantir la sécurité et l’efficience des soins.
Comme toute pathologie rare, les pathologies sérieuses impliquées dans les lombalgies sont difficiles à étudier au moyen des études épidémiologiques classiques.
Pour obtenir des statistiques correctes les cohortes de patients à inclure sont gigantesques, ce qui rend ce type de recherche très coûteuse. La plupart des connaissances dans ce domaine viennent donc d’études rétrospectives, d’analyses de dossier de patient ou de séries de cas – d’où une part d’incertitude importante.
Les différents chapitres de cette section décrivent les principales pathologies sérieuses ainsi que les outils de dépistages disponibles pour les kinésithérapeutes. Nous classifions ces outils selon la classification de Sizer et nous donnons les seuils d’intervention. Pour garder un discours clair et concis nous nous sommes concentrés sur les pathologies sérieuses les plus communes. La liste n’est donc pas complètement exhaustive. Vous pouvez la compléter grâce à quelques ouvrages de référence |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=83053 |
in Kinésithérapie scientifique > 615 (Décembre 2019) . - p. 29-38
[article] Drapeaux rouges et pathologies sérieuses de la colonne lombaire (2e partie) [texte imprimé] / Jean-Philippe Deneuville . - 2019 . - p. 29-38. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > 615 (Décembre 2019) . - p. 29-38
Mots-clés : |
Lombalgie Raisonnement clinique |
Résumé : |
Les pathologies sérieuses dans des populations de patients lombalgiques sont très rares et les drapeaux rouges très fréquents. Une étude australienne, incluant 1 172 patients lombalgiques aigus, consultant en première intention retrouve 11 cas de fracture (0,9 %) et aucune autre pathologie sérieuse.
En revanche, ces chercheurs ont posé les 25 questions « drapeaux rouges » les plus communes en médecine orthopédique et musculo-squelettique (âge, consommation de corticoïde ou de drogue, trauma significatif, etc.). 80,4 % des patients ont répondu positivement à au moins une question, avec un score médian de 2 [20].
De tels résultats doivent inciter à la prudence : sous couvert de chercher quelque chose de rare mais sinistre, nous risquons de surmédicaliser une condition qui reste bénigne.
Les examens de référence standard ont un coût et des effets secondaires non négligeables. Par exemple, une IRM, précoce, chez un patient lombalgique aigu augmente la durée d’incapacité du patient et les coûts de santé associés [21-23]. Il y a donc un processus logique à respecter pour garantir la sécurité et l’efficience des soins.
Comme toute pathologie rare, les pathologies sérieuses impliquées dans les lombalgies sont difficiles à étudier au moyen des études épidémiologiques classiques.
Pour obtenir des statistiques correctes les cohortes de patients à inclure sont gigantesques, ce qui rend ce type de recherche très coûteuse. La plupart des connaissances dans ce domaine viennent donc d’études rétrospectives, d’analyses de dossier de patient ou de séries de cas – d’où une part d’incertitude importante.
Les différents chapitres de cette section décrivent les principales pathologies sérieuses ainsi que les outils de dépistages disponibles pour les kinésithérapeutes. Nous classifions ces outils selon la classification de Sizer et nous donnons les seuils d’intervention. Pour garder un discours clair et concis nous nous sommes concentrés sur les pathologies sérieuses les plus communes. La liste n’est donc pas complètement exhaustive. Vous pouvez la compléter grâce à quelques ouvrages de référence |
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