[article]
Titre : |
Analyse des ruptures itératives chez 955 sportifs opérés du ligament croisé antérieur avec le tendon rotulien ou les ischio-jambiers |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
E. Laboute ; P.L. Puig ; E. Verhaeghe |
Année de publication : |
2018 |
Article en page(s) : |
p. 65 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Objectifs
Déterminer l'influence du type de chirurgie sur la fréquence des récidives à travers une population sportive.
Matériel et méthode
Entre janvier 2011 et novembre 2014, les auteurs ont interrogé téléphoniquement 3526 sportifs ayant bénéficié d?une chirurgie du ligament croisé antérieur aux ischio-jambiers (DIDT) ou au tendon patellaire (TP), à partir du 11e mois postopératoire. Au niveau statistique, une analyse multivariée avec ajustement sur les critères à l'inclusion (âge, sexe, niveau sportif, sports pratiqués) a été réalisée prenant la fréquence de récidives comme critère principal et les délais de récidives comme critère secondaire.
Résultats
Les 1307 sportifs ayant répondu avaient les mêmes caractéristiques que ceux de la population initiale. Le taux de réponse a été de 37 %. Nous avons exclu les chirurgies n'étant pas des DIDT ou des TP, ainsi que les ruptures controlatérales survenues en cours d'étude, ce qui a permis d'obtenir 955 sportifs, dont 713 DIDT et 242 TP. La fréquence des récidives après DIDT était de 6,5 %, contre 21 % pour les TP (différence significative [p =0,007]). La moyenne des délais de ruptures itératives était de 10,7 mois pour les DIDT contre 17,4 mois pour un TP (p =0,008). L'âge influence significativement la fréquence des récidives, intéressant davantage les moins de 25 ans que les plus âgés (p <0,001). La fréquence des récidives est en légère augmentation selon le niveau de pratique, sans être statistiquement significative : 2,8 % chez les métiers du sport, 4,2 % chez les régionaux, 7,2 % chez les nationaux, et 14,2 % chez les internationaux. Le rugby (6,5 %), le football (5,2 %), le motocross (11,1 %) et le handball (6,4 %) étaient les sports les plus concernés par les récidives. Malgré une tendance à la fréquence plus élevée lors d'une reprise précoce, celle-ci n'avait pas une influence significative (p =0,140) toutes chirurgies confondues : les joueurs reprenant la compétition avant le 8e mois avaient 7,1 % de risque de récidives contre 3,8 % après le 8e mois.
Conclusion
Les taux de récidives après DIDT sont statistiquement plus élevés que ceux après TP. Les moins de 25 ans ont un risque plus élevé que les sujets plus âgés. Bien que statistiquement non significatifs dans cette étude, le niveau et les délais de reprise de la compétition pourraient être des facteurs de risque de récidives. Des travaux incluant des populations plus larges seraient intéressants à mener. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=56906 |
in Journal de traumatologie du sport > Vol. 35, n°1 (Mars 2018) . - p. 65
[article] Analyse des ruptures itératives chez 955 sportifs opérés du ligament croisé antérieur avec le tendon rotulien ou les ischio-jambiers [texte imprimé] / E. Laboute ; P.L. Puig ; E. Verhaeghe . - 2018 . - p. 65. Langues : Français ( fre) in Journal de traumatologie du sport > Vol. 35, n°1 (Mars 2018) . - p. 65
Résumé : |
Objectifs
Déterminer l'influence du type de chirurgie sur la fréquence des récidives à travers une population sportive.
Matériel et méthode
Entre janvier 2011 et novembre 2014, les auteurs ont interrogé téléphoniquement 3526 sportifs ayant bénéficié d?une chirurgie du ligament croisé antérieur aux ischio-jambiers (DIDT) ou au tendon patellaire (TP), à partir du 11e mois postopératoire. Au niveau statistique, une analyse multivariée avec ajustement sur les critères à l'inclusion (âge, sexe, niveau sportif, sports pratiqués) a été réalisée prenant la fréquence de récidives comme critère principal et les délais de récidives comme critère secondaire.
Résultats
Les 1307 sportifs ayant répondu avaient les mêmes caractéristiques que ceux de la population initiale. Le taux de réponse a été de 37 %. Nous avons exclu les chirurgies n'étant pas des DIDT ou des TP, ainsi que les ruptures controlatérales survenues en cours d'étude, ce qui a permis d'obtenir 955 sportifs, dont 713 DIDT et 242 TP. La fréquence des récidives après DIDT était de 6,5 %, contre 21 % pour les TP (différence significative [p =0,007]). La moyenne des délais de ruptures itératives était de 10,7 mois pour les DIDT contre 17,4 mois pour un TP (p =0,008). L'âge influence significativement la fréquence des récidives, intéressant davantage les moins de 25 ans que les plus âgés (p <0,001). La fréquence des récidives est en légère augmentation selon le niveau de pratique, sans être statistiquement significative : 2,8 % chez les métiers du sport, 4,2 % chez les régionaux, 7,2 % chez les nationaux, et 14,2 % chez les internationaux. Le rugby (6,5 %), le football (5,2 %), le motocross (11,1 %) et le handball (6,4 %) étaient les sports les plus concernés par les récidives. Malgré une tendance à la fréquence plus élevée lors d'une reprise précoce, celle-ci n'avait pas une influence significative (p =0,140) toutes chirurgies confondues : les joueurs reprenant la compétition avant le 8e mois avaient 7,1 % de risque de récidives contre 3,8 % après le 8e mois.
Conclusion
Les taux de récidives après DIDT sont statistiquement plus élevés que ceux après TP. Les moins de 25 ans ont un risque plus élevé que les sujets plus âgés. Bien que statistiquement non significatifs dans cette étude, le niveau et les délais de reprise de la compétition pourraient être des facteurs de risque de récidives. Des travaux incluant des populations plus larges seraient intéressants à mener. |
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