[article]
Titre : |
Fatima. Migrer au risque de trahir |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Hélène Chéronnet |
Année de publication : |
2019 |
Article en page(s) : |
p. 57-65 |
Note générale : |
Issu du dossier : Phénomènes migratoires et enfance |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
immigration discriminations distance sociale inégalité racisme émigration femme socialisation égalité genre |
Résumé : |
« Mes grands-parents ne parlaient pas le français et ma mère ne le parlait pas dans son enfance. Ils étaient des “invisibles” de la société dans laquelle ils vivaient. […] Chez Fatima, j’ai retrouvé des attitudes que j’ai connues chez eux. Elle est à l’image de ces femmes, qui souvent n’ont eu accès qu’à des scolarités incomplètes, ont été amenées à émigrer par nécessité vitale, pour venir vivre dans un pays dont elles ne parlaient pas la langue et dont les codes leur étaient étrangers. En France, elles ont donné naissance à des enfants qu’elles ont élevés, parfois séparées d’eux par la langue et par des pratiques et des repères différents. Pour toutes ces raisons, ces femmes ont développé, malgré leurs ignorances et leurs handicaps, des ressources très importantes, allant puiser au fond d’un courage et d’une obstination farouche. »
Ces mots sont ceux de Philippe Faucon, réalisateur du film, Fatima, sorti en 2015.
Fatima ou l’histoire d’une mère, émigrée, qui vit seule avec ses deux filles : Souad, adolescente de 15 ans en révolte, et Nesrine, jeune étudiante en médecine. Alors qu’elle maîtrise mal le français, ses filles, elles, parlent à peine l’arabe. Pour faire vivre sa famille, Fatima travaille comme femme de ménage et accumule les heures pour un salaire minuscule. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, elle couche sur le papier, en arabe, ce qu’il ne lui a pas été possible de dire jusque-là à ses enfants.
Un critique, à la sortie du film, écrit que Philippe Faucon « donne une image aux invisibles » ; qu’il utilise « le langage des images tout en résistant aux images dominante… |
Note de contenu : |
La distance sociale
Le poids de l’émigration
Un ordre genré |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=78371 |
in Les Cahiers dynamiques > 74 (mars 2019) . - p. 57-65
[article] Fatima. Migrer au risque de trahir [texte imprimé] / Hélène Chéronnet . - 2019 . - p. 57-65. Issu du dossier : Phénomènes migratoires et enfance Langues : Français ( fre) in Les Cahiers dynamiques > 74 (mars 2019) . - p. 57-65
Mots-clés : |
immigration discriminations distance sociale inégalité racisme émigration femme socialisation égalité genre |
Résumé : |
« Mes grands-parents ne parlaient pas le français et ma mère ne le parlait pas dans son enfance. Ils étaient des “invisibles” de la société dans laquelle ils vivaient. […] Chez Fatima, j’ai retrouvé des attitudes que j’ai connues chez eux. Elle est à l’image de ces femmes, qui souvent n’ont eu accès qu’à des scolarités incomplètes, ont été amenées à émigrer par nécessité vitale, pour venir vivre dans un pays dont elles ne parlaient pas la langue et dont les codes leur étaient étrangers. En France, elles ont donné naissance à des enfants qu’elles ont élevés, parfois séparées d’eux par la langue et par des pratiques et des repères différents. Pour toutes ces raisons, ces femmes ont développé, malgré leurs ignorances et leurs handicaps, des ressources très importantes, allant puiser au fond d’un courage et d’une obstination farouche. »
Ces mots sont ceux de Philippe Faucon, réalisateur du film, Fatima, sorti en 2015.
Fatima ou l’histoire d’une mère, émigrée, qui vit seule avec ses deux filles : Souad, adolescente de 15 ans en révolte, et Nesrine, jeune étudiante en médecine. Alors qu’elle maîtrise mal le français, ses filles, elles, parlent à peine l’arabe. Pour faire vivre sa famille, Fatima travaille comme femme de ménage et accumule les heures pour un salaire minuscule. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, elle couche sur le papier, en arabe, ce qu’il ne lui a pas été possible de dire jusque-là à ses enfants.
Un critique, à la sortie du film, écrit que Philippe Faucon « donne une image aux invisibles » ; qu’il utilise « le langage des images tout en résistant aux images dominante… |
Note de contenu : |
La distance sociale
Le poids de l’émigration
Un ordre genré |
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