[article]
Titre : |
Sport et insuffisance respiratoire chronique |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2010 |
Article en page(s) : |
pp.158-164 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
BPCO asthme mucoviscidose exercice évaluation réentraînement bronchospasme induit par l’exercice |
Résumé : |
Objectifs
Évaluer l’intérêt de l’activité physique dans les insuffisances respiratoires chroniques.
Actualités
Les maladies respiratoires chroniques telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l’asthme, la mucoviscidose et les atteintes restrictives ont de nombreuses manifestations cliniques communes, telles que la toux, la fatigue musculaire, l’inactivité et surtout la dyspnée, qui se manifeste principalement à l’effort. Les mécanismes impliqués dans la limitation ventilatoire à l’exercice semblent être surtout d’origine mécanique, avec une hyperinflation dynamique plus ou moins associée à des anomalies des échanges gazeux. Le déconditionnement des muscles périphériques est attribué à l’inactivité, le mauvais statut nutritionnel, la prise de corticoïdes au long cours et l’hypoxémie. La réduction des capacités oxydatives des muscles impliqués induit une acidose lactique musculaire précoce. Ainsi, la limitation à l’exercice est très souvent double chez ces patients, musculaire et périphérique. Il n’est plus à prouver aujourd’hui que l’exercice physique et le réentraînement à l’effort sont bénéfiques pour ces patients. Mais avant de les inclure dans un programme complet de réhabilitation, il est important de les évaluer à l’effort et cela selon les recommandations bien établies par les sociétés savantes. Le test d’effort maximal à charges croissantes va permettre à la fois, d’éliminer les contre-indications cardiaques à l’effort, de déterminer la consommation maximale d’oxygène possible pour ces sujets et de personnaliser leur programme d’entraînement, en prévoyant au minimum trois séances d’entraînement de 30 minutes par semaine sur une durée minimale de huit semaines. Des effets bénéfiques importants ont été observés pour ces patients, avec une amélioration nette de leur qualité de vie. Pour les patients sévères et présentant une hypoxémie induite par l’exercice, une supplémentation en oxygène peut être proposée. L’asthme induit par l’exercice n’est en aucun cas une contre-indication à l’exercice. Il demande une bonne connaissance des symptômes par le patient, la prise d’une thérapeutique adaptée, et si besoin, la mise en route d’un entraînement en endurance spécifique qui peut, s’il est bien conduit, permettre de reculer le moment d’apparition du bronchospasme.
Conclusion
Quelle que soit la pathologie respiratoire chronique, le mécanisme de la limitation à l’exercice est complexe, mais la mise en route de programmes d’entraînement spécifiques peut considérablement améliorer la qualité de vie de ces patients. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=21437 |
in Science & sports > Volume 25 numéro 3 (01/07/2010) . - pp.158-164
[article] Sport et insuffisance respiratoire chronique [texte imprimé] . - 2010 . - pp.158-164. Langues : Français ( fre) in Science & sports > Volume 25 numéro 3 (01/07/2010) . - pp.158-164
Mots-clés : |
BPCO asthme mucoviscidose exercice évaluation réentraînement bronchospasme induit par l’exercice |
Résumé : |
Objectifs
Évaluer l’intérêt de l’activité physique dans les insuffisances respiratoires chroniques.
Actualités
Les maladies respiratoires chroniques telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l’asthme, la mucoviscidose et les atteintes restrictives ont de nombreuses manifestations cliniques communes, telles que la toux, la fatigue musculaire, l’inactivité et surtout la dyspnée, qui se manifeste principalement à l’effort. Les mécanismes impliqués dans la limitation ventilatoire à l’exercice semblent être surtout d’origine mécanique, avec une hyperinflation dynamique plus ou moins associée à des anomalies des échanges gazeux. Le déconditionnement des muscles périphériques est attribué à l’inactivité, le mauvais statut nutritionnel, la prise de corticoïdes au long cours et l’hypoxémie. La réduction des capacités oxydatives des muscles impliqués induit une acidose lactique musculaire précoce. Ainsi, la limitation à l’exercice est très souvent double chez ces patients, musculaire et périphérique. Il n’est plus à prouver aujourd’hui que l’exercice physique et le réentraînement à l’effort sont bénéfiques pour ces patients. Mais avant de les inclure dans un programme complet de réhabilitation, il est important de les évaluer à l’effort et cela selon les recommandations bien établies par les sociétés savantes. Le test d’effort maximal à charges croissantes va permettre à la fois, d’éliminer les contre-indications cardiaques à l’effort, de déterminer la consommation maximale d’oxygène possible pour ces sujets et de personnaliser leur programme d’entraînement, en prévoyant au minimum trois séances d’entraînement de 30 minutes par semaine sur une durée minimale de huit semaines. Des effets bénéfiques importants ont été observés pour ces patients, avec une amélioration nette de leur qualité de vie. Pour les patients sévères et présentant une hypoxémie induite par l’exercice, une supplémentation en oxygène peut être proposée. L’asthme induit par l’exercice n’est en aucun cas une contre-indication à l’exercice. Il demande une bonne connaissance des symptômes par le patient, la prise d’une thérapeutique adaptée, et si besoin, la mise en route d’un entraînement en endurance spécifique qui peut, s’il est bien conduit, permettre de reculer le moment d’apparition du bronchospasme.
Conclusion
Quelle que soit la pathologie respiratoire chronique, le mécanisme de la limitation à l’exercice est complexe, mais la mise en route de programmes d’entraînement spécifiques peut considérablement améliorer la qualité de vie de ces patients. |
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