[article]
Titre : |
Prise de décision dans le vieillissement normal et neurodégératif |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
J.P. JACUS, Auteur |
Année de publication : |
2014 |
Article en page(s) : |
p. 35-49 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
PRISE DE DECISION VIEILLISSEMENT PATHOLOGIE PERSONNE AGEE EVALUATION COGNITION |
Résumé : |
La prise de décision est une capacité indispensable à notre qualité de vie, sinon à notre survie, particulièrement au cours du vieillissement où le sujet âgé est amené à prendre des décisions importantes concernant ses finances, sa santé, etc. La prise de décision évaluée ensituation de laboratoire se réfère à la capacité d’adapter sa stratégie en fonction des renforcements reçus et de l’estimation des chances de réussite, afin d’effectuer les choix les plus avantageux. Elle est conçue selon un processus en trois étapes distinguant : 1 - l’encodage de l’option et l’expression d’une préférence, 2 - la sélection et l’exécution de l’action, 3 - l’attente du renforcement et l’évaluation des conséquences. Elle se décline actuellement sous deux modalités, suivant la possibilité ou non d’estimer ses chances de réussite (respectivement sous connaissance des risques et sous ambiguïté).
La modalité sous risque a témoigné essentiellement de corrélats exécutifs cognitifs en lien avec des substrats neuro-anatomiques dorso-frontaux. Celle sous ambiguïté a surtout témoigné de corrélats émotionnels en lien avec des substrats orbito-frontaux, et a donné lieu à une
théorie controversée, privilégiant le rôle des émotions dans les processus décisionnels (théorie des marqueurs somatiques). La prise de décision au cours du vieillissement normatif a surtout témoigné d’un fléchissement dans la modalité sous ambiguïté, interprété tantôt comme
un vieillissement prématuré de la région orbito-frontale au regard de celle dorso-frontale (en lien avec la théorie des marqueurs somatiques), tantôt comme une atteinte des processus exécutifs les plus élaborés. L’évaluation de la prise de décision au cours du vieillissement neuro-dégénératif semble montrer l’implication de deux grands types de processus neuropsychologiques, et ce quelle que soit la modalité décisionnelle : les processus exécutifs cognitifs et le système de récompense. Ces processus pourraient disposer de réseaux neuraux relativement distincts au sein du cortex préfrontal expliquant ainsi certaines dissociations suivant les lésions ou neuropathologies sous-jacentes. Cependant, l’appréhension des processus décisionnels reste particulièrement complexe, d’autant qu’ils sont subordonnés à la tâche requise par l’épreuve décisionnelle utilisée, rendant ainsi cette dernière peu accessible à une validation écologique. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=20922 |
in La revue de gériatrie > Tome 39 - N°1 (Janvier 2014) . - p. 35-49
[article] Prise de décision dans le vieillissement normal et neurodégératif [texte imprimé] / J.P. JACUS, Auteur . - 2014 . - p. 35-49. Langues : Français ( fre) in La revue de gériatrie > Tome 39 - N°1 (Janvier 2014) . - p. 35-49
Mots-clés : |
PRISE DE DECISION VIEILLISSEMENT PATHOLOGIE PERSONNE AGEE EVALUATION COGNITION |
Résumé : |
La prise de décision est une capacité indispensable à notre qualité de vie, sinon à notre survie, particulièrement au cours du vieillissement où le sujet âgé est amené à prendre des décisions importantes concernant ses finances, sa santé, etc. La prise de décision évaluée ensituation de laboratoire se réfère à la capacité d’adapter sa stratégie en fonction des renforcements reçus et de l’estimation des chances de réussite, afin d’effectuer les choix les plus avantageux. Elle est conçue selon un processus en trois étapes distinguant : 1 - l’encodage de l’option et l’expression d’une préférence, 2 - la sélection et l’exécution de l’action, 3 - l’attente du renforcement et l’évaluation des conséquences. Elle se décline actuellement sous deux modalités, suivant la possibilité ou non d’estimer ses chances de réussite (respectivement sous connaissance des risques et sous ambiguïté).
La modalité sous risque a témoigné essentiellement de corrélats exécutifs cognitifs en lien avec des substrats neuro-anatomiques dorso-frontaux. Celle sous ambiguïté a surtout témoigné de corrélats émotionnels en lien avec des substrats orbito-frontaux, et a donné lieu à une
théorie controversée, privilégiant le rôle des émotions dans les processus décisionnels (théorie des marqueurs somatiques). La prise de décision au cours du vieillissement normatif a surtout témoigné d’un fléchissement dans la modalité sous ambiguïté, interprété tantôt comme
un vieillissement prématuré de la région orbito-frontale au regard de celle dorso-frontale (en lien avec la théorie des marqueurs somatiques), tantôt comme une atteinte des processus exécutifs les plus élaborés. L’évaluation de la prise de décision au cours du vieillissement neuro-dégénératif semble montrer l’implication de deux grands types de processus neuropsychologiques, et ce quelle que soit la modalité décisionnelle : les processus exécutifs cognitifs et le système de récompense. Ces processus pourraient disposer de réseaux neuraux relativement distincts au sein du cortex préfrontal expliquant ainsi certaines dissociations suivant les lésions ou neuropathologies sous-jacentes. Cependant, l’appréhension des processus décisionnels reste particulièrement complexe, d’autant qu’ils sont subordonnés à la tâche requise par l’épreuve décisionnelle utilisée, rendant ainsi cette dernière peu accessible à une validation écologique. |
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