| Titre : |
Prostitution et sida : sociologie d'une épidémie et de sa prévention |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Lilian Mathieu, Auteur |
| Editeur : |
Paris : l'Harmattan |
| Année de publication : |
2000 |
| Collection : |
Logiques sociales., ISSN 0295-7736 |
| Importance : |
272 p. |
| Format : |
22 cm |
| ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7384-9666-9 |
| Prix : |
150 F |
| Note générale : |
Bibliogr. p. 257-269 |
| Langues : |
Français (fre) |
| Mots-clés : |
PROSTITUTION // SIDA , PRÉVENTION |
| Index. décimale : |
392.65 Prostitution |
| Résumé : |
Lilian Mathieu, sociologue, entend dans cet ouvrage analyser la manière dont le problème de l’exposition des personnes prostituées au VIH a été appréhendé, voire traité par les différents acteurs sociaux, politiques et administratifs concernés.
Fruit d’une longue étude sociologique, cet ouvrage est riche en documentation fondée sur l’expérience et le vécu. Après avoir situé le sida dans le panorama international et en France, la question est posée de l’enjeu dans l’espace de la prostitution. D’où un chapitre consacré aux associations dites de "prévention" pour en étudier leurs premières réactions face au VIH, dénoncer et analyser les tensions dans le secteur socio-sanitaire.
Les recherches épidémiologiques viendront à la fin des années 80 contredire la représentation dominante d’une population prostituée "groupe à risque" majoritairement contaminé et contaminant. Face au danger que constitue le VIH, face aux besoins en matière de santé, vont être mises en place des actions de prévention. La création de l’AFLS (Action Française de Lutte contre le Sida), en apportant les fonds nécessaires, rendra possible la création d’associations nouvelles au début des années 90.
Suivent des pages intéressantes sur la genèse et la présentation d’associations, les tensions dans le secteur socio-sanitaire, certaines liées à la participation des prostitués à l’action, au changement d’interlocuteur, dû à la fermeture de l’AFLS en 1994, dont les attributions sont reprises par la DDASS (Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale). On peut se faire une idée du fonctionnement des associations de santé communautaire, des logiques d’engagement des différents acteurs qui les font vivre, ainsi que les multiples services et assistances que ceuxci offrent à leur public.
Reste que nous ne pouvons partager la totalité des opinions exposées par l’auteur. À le lire, les associations de santé communautaire seraient parvenues à changer le regard porté sur la prostitution et les personnes qui l’exercent, qu’il ne serait plus possible d’enfermer dans des catégories dévalorisantes. Elles seraient les seules à donner aux personnes prostituées des "opportunités de prise de parole". Elles rompraient avec la "représentation misérabiliste et compatissante" de l’abolitionnisme traditionnel ; autrement dit, du Mouvement du Nid, dont l’action quotidienne de terrain, depuis soixante ans, serait nulle et non avenue, et totalement "ringardisée"... Nous choisissons quant à nous d’adopter des positions claires : le refus de la prostitution, et non sa normalisation rampante, dissimulée sous l’habillage flatteur du combat pour les "droits des personnes"...
Simone Viguié
Prostitution & Société n°135 / octobre - décembre 2001. |
| Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=1126 |
Prostitution et sida : sociologie d'une épidémie et de sa prévention [texte imprimé] / Lilian Mathieu, Auteur . - Paris : l'Harmattan, 2000 . - 272 p. ; 22 cm. - ( Logiques sociales., ISSN 0295-7736) . ISBN : 978-2-7384-9666-9 : 150 F Bibliogr. p. 257-269 Langues : Français ( fre)
| Mots-clés : |
PROSTITUTION // SIDA , PRÉVENTION |
| Index. décimale : |
392.65 Prostitution |
| Résumé : |
Lilian Mathieu, sociologue, entend dans cet ouvrage analyser la manière dont le problème de l’exposition des personnes prostituées au VIH a été appréhendé, voire traité par les différents acteurs sociaux, politiques et administratifs concernés.
Fruit d’une longue étude sociologique, cet ouvrage est riche en documentation fondée sur l’expérience et le vécu. Après avoir situé le sida dans le panorama international et en France, la question est posée de l’enjeu dans l’espace de la prostitution. D’où un chapitre consacré aux associations dites de "prévention" pour en étudier leurs premières réactions face au VIH, dénoncer et analyser les tensions dans le secteur socio-sanitaire.
Les recherches épidémiologiques viendront à la fin des années 80 contredire la représentation dominante d’une population prostituée "groupe à risque" majoritairement contaminé et contaminant. Face au danger que constitue le VIH, face aux besoins en matière de santé, vont être mises en place des actions de prévention. La création de l’AFLS (Action Française de Lutte contre le Sida), en apportant les fonds nécessaires, rendra possible la création d’associations nouvelles au début des années 90.
Suivent des pages intéressantes sur la genèse et la présentation d’associations, les tensions dans le secteur socio-sanitaire, certaines liées à la participation des prostitués à l’action, au changement d’interlocuteur, dû à la fermeture de l’AFLS en 1994, dont les attributions sont reprises par la DDASS (Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale). On peut se faire une idée du fonctionnement des associations de santé communautaire, des logiques d’engagement des différents acteurs qui les font vivre, ainsi que les multiples services et assistances que ceuxci offrent à leur public.
Reste que nous ne pouvons partager la totalité des opinions exposées par l’auteur. À le lire, les associations de santé communautaire seraient parvenues à changer le regard porté sur la prostitution et les personnes qui l’exercent, qu’il ne serait plus possible d’enfermer dans des catégories dévalorisantes. Elles seraient les seules à donner aux personnes prostituées des "opportunités de prise de parole". Elles rompraient avec la "représentation misérabiliste et compatissante" de l’abolitionnisme traditionnel ; autrement dit, du Mouvement du Nid, dont l’action quotidienne de terrain, depuis soixante ans, serait nulle et non avenue, et totalement "ringardisée"... Nous choisissons quant à nous d’adopter des positions claires : le refus de la prostitution, et non sa normalisation rampante, dissimulée sous l’habillage flatteur du combat pour les "droits des personnes"...
Simone Viguié
Prostitution & Société n°135 / octobre - décembre 2001. |
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