[article]
Titre : |
Quelles sont les perceptions et attitudes des kinésithérapeutes à l'égard de l'intelligence artificielle en rééducation ? |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Aymeric Le Neindre |
Année de publication : |
2024 |
Article en page(s) : |
p. 51-55 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Intelligence artificielle Raisonnement clinique autonomisation |
Résumé : |
L’intelligence artificielle (IA) peut être décrite comme la capacité qu’ont les systèmes informatiques à réaliser des tâches qui, normalement, nécessitent une intervention humaine, comme apprendre, raisonner ou prendre des décisions. Ces dernières années, l’IA a connu un essor spectaculaire, notamment avec l’avènement de l’apprentissage automatique (Machine Learning - ML) et de l’apprentissage profond (Deep Learning - DL), révolutionnant de nombreux domaines, y compris celui de la santé. Grâce à des algorithmes sophistiqués, l’IA est capable de traiter des quantités massives de données, telles que des images médicales ou des dossiers patients informatisés [1]. Ce traitement de données ouvre la voie à de nouvelles approches dans les diagnostics, la prédiction des résultats des traitements, et la personnalisation des soins.En rééducation, l’IA commence à se faire une place, bien que son adoption en soit encore à ses débuts. Les systèmes d’IA sont capables d’analyser les mouvements corporels des patients et de concevoir des protocoles de rééducation personnalisés, en s’appuyant sur des données objectives. Par exemple, les capteurs connectés et les outils d’analyse du mouvement, appuyés par des algorithmes d’IA, peuvent suivre en temps réel la progression d’un patient et ajuster les interventions pour optimiser la rééducation. En outre, l’IA permet un suivi à distance, notamment pour les programmes de rééducation à domicile, en détectant les erreurs de posture ou en mesurant l’adhérence aux exercices prescrits.Cependant, l’intégration de l’IA en rééducation ne va pas sans poser des questions éthiques et pratiques. La protection des données des patients, le maintien de la relation thérapeutique et le risque de dépendance excessive aux technologies sont des préoccupations récurrentes. Ces défis soulèvent la crainte que l’IA puisse, dans certains cas, diminuer l’interaction humaine, ce qui est pourtant essentiel pour motiver et soutenir les patients sur le plan émotionnel.Aujourd’hui, l’IA est principalement utilisée pour analyser des données biomécaniques et physiologiques, ainsi que pour développer des assistants robotiques. Toutefois, elle n’est pas encore pleinement exploitée dans le domaine de la kinésithérapie, et beaucoup de praticiens manquent encore de formation sur son utilisation. Alors que cette technologie évolue rapidement, il devient crucial pour les kinésithérapeutes de s'adapter et d'intégrer ces outils dans leur pratique quotidienne afin d'améliorer la qualité des soins. Pour mieux comprendre les réticences et les attentes des kinésithérapeutes face à l'IA, Shawli et al. [8] ont mené une étude sur leurs perceptions et attitudes. Leurs résultats, publiés dans la revue Musculoskeletal Science & Practice, fournissent un éclairage intéressant sur la manière dont cette technologie pourrait être adoptée et optimisée en rééducation. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=119935 |
in Kinésithérapie scientifique > 669 (novembre 2024) . - p. 51-55
[article] Quelles sont les perceptions et attitudes des kinésithérapeutes à l'égard de l'intelligence artificielle en rééducation ? [texte imprimé] / Aymeric Le Neindre . - 2024 . - p. 51-55. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > 669 (novembre 2024) . - p. 51-55
Mots-clés : |
Intelligence artificielle Raisonnement clinique autonomisation |
Résumé : |
L’intelligence artificielle (IA) peut être décrite comme la capacité qu’ont les systèmes informatiques à réaliser des tâches qui, normalement, nécessitent une intervention humaine, comme apprendre, raisonner ou prendre des décisions. Ces dernières années, l’IA a connu un essor spectaculaire, notamment avec l’avènement de l’apprentissage automatique (Machine Learning - ML) et de l’apprentissage profond (Deep Learning - DL), révolutionnant de nombreux domaines, y compris celui de la santé. Grâce à des algorithmes sophistiqués, l’IA est capable de traiter des quantités massives de données, telles que des images médicales ou des dossiers patients informatisés [1]. Ce traitement de données ouvre la voie à de nouvelles approches dans les diagnostics, la prédiction des résultats des traitements, et la personnalisation des soins.En rééducation, l’IA commence à se faire une place, bien que son adoption en soit encore à ses débuts. Les systèmes d’IA sont capables d’analyser les mouvements corporels des patients et de concevoir des protocoles de rééducation personnalisés, en s’appuyant sur des données objectives. Par exemple, les capteurs connectés et les outils d’analyse du mouvement, appuyés par des algorithmes d’IA, peuvent suivre en temps réel la progression d’un patient et ajuster les interventions pour optimiser la rééducation. En outre, l’IA permet un suivi à distance, notamment pour les programmes de rééducation à domicile, en détectant les erreurs de posture ou en mesurant l’adhérence aux exercices prescrits.Cependant, l’intégration de l’IA en rééducation ne va pas sans poser des questions éthiques et pratiques. La protection des données des patients, le maintien de la relation thérapeutique et le risque de dépendance excessive aux technologies sont des préoccupations récurrentes. Ces défis soulèvent la crainte que l’IA puisse, dans certains cas, diminuer l’interaction humaine, ce qui est pourtant essentiel pour motiver et soutenir les patients sur le plan émotionnel.Aujourd’hui, l’IA est principalement utilisée pour analyser des données biomécaniques et physiologiques, ainsi que pour développer des assistants robotiques. Toutefois, elle n’est pas encore pleinement exploitée dans le domaine de la kinésithérapie, et beaucoup de praticiens manquent encore de formation sur son utilisation. Alors que cette technologie évolue rapidement, il devient crucial pour les kinésithérapeutes de s'adapter et d'intégrer ces outils dans leur pratique quotidienne afin d'améliorer la qualité des soins. Pour mieux comprendre les réticences et les attentes des kinésithérapeutes face à l'IA, Shawli et al. [8] ont mené une étude sur leurs perceptions et attitudes. Leurs résultats, publiés dans la revue Musculoskeletal Science & Practice, fournissent un éclairage intéressant sur la manière dont cette technologie pourrait être adoptée et optimisée en rééducation. |
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