[article]
Titre : |
Un mouvement syndical de masse face à la percée de l’extrême-droite. Ne pas sacrifier ses valeurs sur l’autel de l’affiliation à tout prix |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
François Welter |
Année de publication : |
2022 |
Note générale : |
Issu du dossier "Histoire des mobilisations antiracistes" |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Belgique -- Histoire Démocratie Discrimination Discrimination raciale Valeurs (philosophie) Politique et gouvernement -- Belgique Racisme Racisme -- Lutte contre Extrême droite Extrémisme (politique) Syndicats Syndicats -- Histoire Xénophobie |
Résumé : |
"Le 24 novembre 1991, la Belgique connait la plus grande percée électorale de l’extrême-droite depuis l’entre-deux-guerres ; cette date sera connue par la postérité comme « le dimanche noir ». Particulièrement en Flandre, le Vlaams Blok, en progression continue mais lente depuis 1981, atteint le seuil des 10 % et devient la quatrième formation politique du nord du pays. Il progresse dans tous les arrondissements administratifs, jusqu’à récolter 20 % des voix dans celui d’Anvers et plus de 10 % dans ceux de Malines (15 %) et Saint-Trond (14,3 %). Il obtient 290 000 voix en plus par rapport aux élections législatives précédentes. En Wallonie, le Front national (FN) atteint 1,7 %, à côté d’autres formations très marginales. Ses plus importants succès sont enregistrés dans les cantons de Namur (5,9 %), Charleroi (4,7 %) et Nivelles (4,4 %). Présente uniquement à Liège, la liste Agir obtient 4,67 %, soit le double des voix du FN. À Bruxelles, ce dernier multiplie son score par quatre (5,7 %) et devance le Vlaams Blok (3,9 %). Avec d’autres formations politiques d’extrême-droite, ils dépassent les 10 % des votes valables ; ils progressent dans tous les cantons par rapport aux élections de 1987. À la chambre des représentants, le Vlaams Blok bénéficie de la plus forte progression en obtenant douze sièges, soit dix de plus que sous la législature précédente ; le FN en obtient un. Au Sénat, le parti flamand en a cinq, soit quatre supplémentaires. Pour la Confédération des syndicats chrétiens (CSC), cette percée de l’extrême-droite n’est pas anodine. En tant que syndicat de masse, elle compte potentiellement dans ses rangs des affilié.e.s, voire des militant.e.s, qui portent leur choix sur des formations politiques qui promeuvent des valeurs contraires aux siennes : racisme, contestation de la démocratie, xénophobie, notamment. Face à ces attaques frontales contre ses fondements, la CSC se doit de se positionner clairement. Cette contribution a donc pour objet de montrer comment un syndicat de masse incarne ses valeurs fondamentales dans ses actes et sa composition face à des influences qui s’y opposent." |
En ligne : |
https://www.carhop.be/revuescarhop/index.php/category/revue-0/19-dynamiques-n19- [...] |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=109405 |
in Dynamiques : histoire sociale en revue [périodique électronique] > 19 (Septembre 2022)
[article] Un mouvement syndical de masse face à la percée de l’extrême-droite. Ne pas sacrifier ses valeurs sur l’autel de l’affiliation à tout prix [document électronique] / François Welter . - 2022. Issu du dossier "Histoire des mobilisations antiracistes" Langues : Français ( fre) in Dynamiques : histoire sociale en revue [périodique électronique] > 19 (Septembre 2022)
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Belgique -- Histoire Démocratie Discrimination Discrimination raciale Valeurs (philosophie) Politique et gouvernement -- Belgique Racisme Racisme -- Lutte contre Extrême droite Extrémisme (politique) Syndicats Syndicats -- Histoire Xénophobie |
Résumé : |
"Le 24 novembre 1991, la Belgique connait la plus grande percée électorale de l’extrême-droite depuis l’entre-deux-guerres ; cette date sera connue par la postérité comme « le dimanche noir ». Particulièrement en Flandre, le Vlaams Blok, en progression continue mais lente depuis 1981, atteint le seuil des 10 % et devient la quatrième formation politique du nord du pays. Il progresse dans tous les arrondissements administratifs, jusqu’à récolter 20 % des voix dans celui d’Anvers et plus de 10 % dans ceux de Malines (15 %) et Saint-Trond (14,3 %). Il obtient 290 000 voix en plus par rapport aux élections législatives précédentes. En Wallonie, le Front national (FN) atteint 1,7 %, à côté d’autres formations très marginales. Ses plus importants succès sont enregistrés dans les cantons de Namur (5,9 %), Charleroi (4,7 %) et Nivelles (4,4 %). Présente uniquement à Liège, la liste Agir obtient 4,67 %, soit le double des voix du FN. À Bruxelles, ce dernier multiplie son score par quatre (5,7 %) et devance le Vlaams Blok (3,9 %). Avec d’autres formations politiques d’extrême-droite, ils dépassent les 10 % des votes valables ; ils progressent dans tous les cantons par rapport aux élections de 1987. À la chambre des représentants, le Vlaams Blok bénéficie de la plus forte progression en obtenant douze sièges, soit dix de plus que sous la législature précédente ; le FN en obtient un. Au Sénat, le parti flamand en a cinq, soit quatre supplémentaires. Pour la Confédération des syndicats chrétiens (CSC), cette percée de l’extrême-droite n’est pas anodine. En tant que syndicat de masse, elle compte potentiellement dans ses rangs des affilié.e.s, voire des militant.e.s, qui portent leur choix sur des formations politiques qui promeuvent des valeurs contraires aux siennes : racisme, contestation de la démocratie, xénophobie, notamment. Face à ces attaques frontales contre ses fondements, la CSC se doit de se positionner clairement. Cette contribution a donc pour objet de montrer comment un syndicat de masse incarne ses valeurs fondamentales dans ses actes et sa composition face à des influences qui s’y opposent." |
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