Centre de documentation HELHa Gosselies
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Détail de l'auteur
Auteur Raymond Paquay |
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Bois du Cazier Marcinelle 1956 / Christian Druitte
Titre : Bois du Cazier Marcinelle 1956 Type de document : texte imprimé Auteurs : Christian Druitte, Auteur ; Camille Detraux, Auteur ; Raymond Paquay, Auteur Editeur : Archives de Wallonie Année de publication : 1993 Importance : 108 p. Présentation : photos, extraits de presse Format : 20 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-87206-008-5 Note générale : photos; chronologie de la catastrophe; Langues : Français (fre) Mots-clés : Marcinelle mine catastrophe immigration sauveteur Bois du Cazier travail charbonnage sécurité Index. décimale : 942 Histoire de Belgique, locale Résumé : Dans les années 50, la place que tient la photographie dans la presse quotidienne est plus importante qu'aujourd'hui. Il faut illustrer. La télévision n'est pas encore très présente. Les photographes attachés au "Journal" travaillent sans relâche. Il faut tout faire, les prises de vues, les développements, les tirages, et si aucun rédacteur n'est sur place, il faut prendre quelques lignes de commentaire La belle image n'est guère appréciée et les ciseaux de la rédaction respectent rarement l'idée du photographe.
A huit heures ce matin-là, Camille Detraux se prépare à une journée comme les autres. Au Journal, Nelly Villain, la secrétaire de Marcel Des Essarts lui donne le programme de la journée. Il y aurait sans doute un goûter de pensionnés, une réception à l'Hôtel de Ville, ou l'arrivée d'une course cycliste.
Mais à huit heures dix, le téléphone sonne. Il y a un incendie au Bois du Cazier. Cette journée du 8 août 1956 Camille Detraux ne pourra pas l'oublier. Il prend son Rolleicord, le lourd flash et sa batterie, fourre quelques films en poche, saute dans sa petite voiture - une Isard - se presse vers Marcinelle, se gare à cinquante mètres de la grille II sent que c'est grave. Des fumées s'échappent du charbonnage. Déjà, des gens se sont assemblés. Il y a des gendarmes. Il monte à l'étage d'une maison, fait une vue d'ensemble, redescend, franchit les grilles. Il est le premier photographe sur plaça II rencontre un sauveteur. "Y a-t-il de l'espoir de retrouver des rescapés"? "Il y en a bien peu", dit l'homme.
Il n'est pas neuf heures. Lucien Harmegnies, alors rédacteur au "Journal", est là, lui aussi. Il y a peu d'information. Il n'y a pas grand-chose à voir. Les sauveteurs. La foule Mais tout le monde sait le drame, là, au fond.
"Le pire, c'était l'attente, interminable. Dans la soirée du premier jour, on a vu quelques rescapés. Lespoir revenait. Mais il s'amenuisa ensuite, de jour en jour. J'avais vécu d'autres catastrophes minières, des coups de grisou, des éboulements. Mais ceci dépassait l'imagination. Impossible de ne pas penser au nombre de ces mineurs, à leur impuissance devant l'incendie. Je suis resté là trois jours et trois nuits. Je passais mes films à un ouvrier photograveur pour qu'il les développe. Nous parlions parfois, entre photographes. Un étranger me proposait d'acheter des photos des premiers moments. Nous n'osions pas quitter les lieux. S'il se passait quelque chose! Mais il n'y a pas eu de miracle. II ne s'est rien passé que le travail des sauveteurs, inlassables, et celui des équipes médicales, de l'armée, de la Croix-Rouge, qu'animait Mademoiselle Ladrière.
J'ai photographié tout cela, j'ai fait mon travail de photo-journaliste. Mes images, ce sont les regards des sauveteurs, la remontée des rescapés. Ce sont aussi les visites des personnalités - le roi, les ministres, l'évê-que Mon collègue, Raymond Paquay poussait parfois une pointe à l'extérieur, jusqu'aux cités de baraquements où l'on distribuait de la nourriture. Ce qui m'était le plus pénible était de photographier les familles des mineurs. J'évitais ces regards que l'espoir avait fui. Faire ce genre de photographies n'est pas dans ma nature. Jetais bouleversé. Je tournais mon appareil vers le ciel, vers le noir châssis et je faisais une belle photo qui traduisait mes sentiments..." La discrétion de Camille et de Raymond Paquay leur a interdit de rechercher le sensationnel. Ils ont rejeté l'effet facile, les images choc. Leurs photographies sont belles, dans leur simplicité émouvante. A ce titre, elles font partie de l'Histoire. Celle du travail, celle des hommes.Note de contenu : Un document-mémoire sur la catastrophe minière survenue le 8 août 1956 au Bois du Cazier à Marcinelle. Le reportage, réalisé vingt ans après le drame, est composé de documents d'archives et de nombreux témoignages des protagonistes directs du drame.
Première partie: des témoignages de familles de victimes entrecoupés d'images en noir et blanc des rescapés remontés du puits; une description du fonctionnement d'un charbonnage (images de remontée à la surface, salle de déshabillage, répartition du travail...); des explications sur les circonstances de l'accident, les causes supposées et la propagation du feu.
Deuxième partie: l'attente des familles des victimes; le suivi, heure par heure, jour après jour, des moyens mis en oeuvre pour essayer de sauver d'éventuels survivants; une analyse des causes de l'accident, des conditions de sécurité dans la mine et de leur évolution après la catastrophe.Complément en ligne : lien vers le site du bois du casier Voir aussi : voir le bois du cazier.be Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=1664 Bois du Cazier Marcinelle 1956 [texte imprimé] / Christian Druitte, Auteur ; Camille Detraux, Auteur ; Raymond Paquay, Auteur . - [S.l.] : Archives de Wallonie, 1993 . - 108 p. : photos, extraits de presse ; 20 cm.
ISBN : 978-2-87206-008-5
photos; chronologie de la catastrophe;
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Marcinelle mine catastrophe immigration sauveteur Bois du Cazier travail charbonnage sécurité Index. décimale : 942 Histoire de Belgique, locale Résumé : Dans les années 50, la place que tient la photographie dans la presse quotidienne est plus importante qu'aujourd'hui. Il faut illustrer. La télévision n'est pas encore très présente. Les photographes attachés au "Journal" travaillent sans relâche. Il faut tout faire, les prises de vues, les développements, les tirages, et si aucun rédacteur n'est sur place, il faut prendre quelques lignes de commentaire La belle image n'est guère appréciée et les ciseaux de la rédaction respectent rarement l'idée du photographe.
A huit heures ce matin-là, Camille Detraux se prépare à une journée comme les autres. Au Journal, Nelly Villain, la secrétaire de Marcel Des Essarts lui donne le programme de la journée. Il y aurait sans doute un goûter de pensionnés, une réception à l'Hôtel de Ville, ou l'arrivée d'une course cycliste.
Mais à huit heures dix, le téléphone sonne. Il y a un incendie au Bois du Cazier. Cette journée du 8 août 1956 Camille Detraux ne pourra pas l'oublier. Il prend son Rolleicord, le lourd flash et sa batterie, fourre quelques films en poche, saute dans sa petite voiture - une Isard - se presse vers Marcinelle, se gare à cinquante mètres de la grille II sent que c'est grave. Des fumées s'échappent du charbonnage. Déjà, des gens se sont assemblés. Il y a des gendarmes. Il monte à l'étage d'une maison, fait une vue d'ensemble, redescend, franchit les grilles. Il est le premier photographe sur plaça II rencontre un sauveteur. "Y a-t-il de l'espoir de retrouver des rescapés"? "Il y en a bien peu", dit l'homme.
Il n'est pas neuf heures. Lucien Harmegnies, alors rédacteur au "Journal", est là, lui aussi. Il y a peu d'information. Il n'y a pas grand-chose à voir. Les sauveteurs. La foule Mais tout le monde sait le drame, là, au fond.
"Le pire, c'était l'attente, interminable. Dans la soirée du premier jour, on a vu quelques rescapés. Lespoir revenait. Mais il s'amenuisa ensuite, de jour en jour. J'avais vécu d'autres catastrophes minières, des coups de grisou, des éboulements. Mais ceci dépassait l'imagination. Impossible de ne pas penser au nombre de ces mineurs, à leur impuissance devant l'incendie. Je suis resté là trois jours et trois nuits. Je passais mes films à un ouvrier photograveur pour qu'il les développe. Nous parlions parfois, entre photographes. Un étranger me proposait d'acheter des photos des premiers moments. Nous n'osions pas quitter les lieux. S'il se passait quelque chose! Mais il n'y a pas eu de miracle. II ne s'est rien passé que le travail des sauveteurs, inlassables, et celui des équipes médicales, de l'armée, de la Croix-Rouge, qu'animait Mademoiselle Ladrière.
J'ai photographié tout cela, j'ai fait mon travail de photo-journaliste. Mes images, ce sont les regards des sauveteurs, la remontée des rescapés. Ce sont aussi les visites des personnalités - le roi, les ministres, l'évê-que Mon collègue, Raymond Paquay poussait parfois une pointe à l'extérieur, jusqu'aux cités de baraquements où l'on distribuait de la nourriture. Ce qui m'était le plus pénible était de photographier les familles des mineurs. J'évitais ces regards que l'espoir avait fui. Faire ce genre de photographies n'est pas dans ma nature. Jetais bouleversé. Je tournais mon appareil vers le ciel, vers le noir châssis et je faisais une belle photo qui traduisait mes sentiments..." La discrétion de Camille et de Raymond Paquay leur a interdit de rechercher le sensationnel. Ils ont rejeté l'effet facile, les images choc. Leurs photographies sont belles, dans leur simplicité émouvante. A ce titre, elles font partie de l'Histoire. Celle du travail, celle des hommes.Note de contenu : Un document-mémoire sur la catastrophe minière survenue le 8 août 1956 au Bois du Cazier à Marcinelle. Le reportage, réalisé vingt ans après le drame, est composé de documents d'archives et de nombreux témoignages des protagonistes directs du drame.
Première partie: des témoignages de familles de victimes entrecoupés d'images en noir et blanc des rescapés remontés du puits; une description du fonctionnement d'un charbonnage (images de remontée à la surface, salle de déshabillage, répartition du travail...); des explications sur les circonstances de l'accident, les causes supposées et la propagation du feu.
Deuxième partie: l'attente des familles des victimes; le suivi, heure par heure, jour après jour, des moyens mis en oeuvre pour essayer de sauver d'éventuels survivants; une analyse des causes de l'accident, des conditions de sécurité dans la mine et de leur évolution après la catastrophe.Complément en ligne : lien vers le site du bois du casier Voir aussi : voir le bois du cazier.be Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgosselies/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=1664 Réservation
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