[article]
Titre : |
ça passe ou ça classe ! |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Gérald Bronner, Personne interviewée ; Chantal Jaquet, Personne interviewée ; Cédric Enjalbert, Intervieweur |
Année de publication : |
2023 |
Article en page(s) : |
p. 60-64 |
Note générale : |
Issu du dossier "Transclasses. Sommes-nous déterminés par nos origines sociales ?" |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Classes sociales
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Résumé : |
"Lors de la réception de son prix Nobel de Littérature, Annie Ernaux a dit vouloir, en écrivant, « venger sa race ». Que vous évoque cette ambition ?
Gérald Bronner : En répétant vouloir « venger sa race », Annie Ernaux manifeste une colère où apparaît le motif de la vengeance. Cette réclamation tient à une forme de mythogenèse, à une façon de raconter son parcours. Je ne dis pas qu’elle soit fausse, je crois aux souffrances qu’elle exhibe. Cependant, elle n’éclaire qu’une facette du polyèdre qu’est l’identité. Tous ces auteurs se lisent : Annie Ernaux a vécu un choc ontologique en lisant Bourdieu, puis Didier Eribon en lisant Annie Ernaux, et Édouard Louis en lisant les trois, de sorte qu’une matrice narrative stéréotypée se constitue. Elle peut être une impasse pour ceux qui partent à la rencontre d’eux-mêmes." |
in Philosophie magazine > 168 (avril 2023) . - p. 60-64
[article] ça passe ou ça classe ! [texte imprimé] / Gérald Bronner, Personne interviewée ; Chantal Jaquet, Personne interviewée ; Cédric Enjalbert, Intervieweur . - 2023 . - p. 60-64. Issu du dossier "Transclasses. Sommes-nous déterminés par nos origines sociales ?" Langues : Français ( fre) in Philosophie magazine > 168 (avril 2023) . - p. 60-64
Catégories : |
Classes sociales
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Résumé : |
"Lors de la réception de son prix Nobel de Littérature, Annie Ernaux a dit vouloir, en écrivant, « venger sa race ». Que vous évoque cette ambition ?
Gérald Bronner : En répétant vouloir « venger sa race », Annie Ernaux manifeste une colère où apparaît le motif de la vengeance. Cette réclamation tient à une forme de mythogenèse, à une façon de raconter son parcours. Je ne dis pas qu’elle soit fausse, je crois aux souffrances qu’elle exhibe. Cependant, elle n’éclaire qu’une facette du polyèdre qu’est l’identité. Tous ces auteurs se lisent : Annie Ernaux a vécu un choc ontologique en lisant Bourdieu, puis Didier Eribon en lisant Annie Ernaux, et Édouard Louis en lisant les trois, de sorte qu’une matrice narrative stéréotypée se constitue. Elle peut être une impasse pour ceux qui partent à la rencontre d’eux-mêmes." |
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