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Santé Mentale . 275Le transgénérationnel dans les soinsMention de date : Février 2023 Paru le : 01/02/2023 |
Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|---|
M006514 | SAN | Revue | Mouscron | Soins Infirmiers (M) | Disponible |
T009885 | SAN | Revue | Tournai | Soins infirmiers (T) | Disponible |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panierL'art de prendre soin derrière les murs de l'UMD / Slimane Zerrouk in Santé Mentale, 275 (Février 2023)
[article]
Titre : L'art de prendre soin derrière les murs de l'UMD Type de document : texte imprimé Auteurs : Slimane Zerrouk Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 16-20 Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
C:Cas clinique ; C:Chronicité ; C:Créativité ; E:Ecriture ; E:Emotion ; H:Hospitalisation ; H:Hospitalisation sous contrainte ; M:Médiation (conflit) ; P:Prise en charge personnalisée du patient ; P:Psychiatrie ; R:Relation soignant-soigné ; V:Vécu du soignant ; V:VidéoRésumé : Adam, Boris et Sofiane, trois patients de l’unité pour malades difficiles (UMD), participent à une médiation basée sur le slam et la vidéo. Ils se dévoilent peu à peu et retrouvent une forme de confiance en eux et dans l’autre.
La plupart des patients hospitalisés à l’Unité pour malades difficiles (UMD) ont une connaissance approfondie du système psychiatrique. Ils ont déjà fait l’objet de nombreux soins et, face aux échecs répétés, sont devenus chimio-résistants ou hostiles. Dans ce contexte, la blouse blanche est bien souvent un frein relationnel et la notion de soin, un obstacle.
Du côté des soignants, « l’inquiétante étrangeté » (1), l’énigmatique, les com- portements transgressifs, agressifs ou violents de ces patients provoquent parfois des contre-attitudes, des réactions de rejet, de peur, de sidération, de révolte ou d’incompréhension… Or, ces mises en scènes bruyantes, troublantes, parfois bouleversantes, sont autant d’appels qui attendent des réponses. Elles font écran à une souffrance psychique mal métabolisée, mal contenue qui finit par se manifester et s’exprimer dans l’« agir ». Gardons à l’esprit cette grille de lecture en guise de boussole, pour ne pas se perdre et adopter trop rapidement des réponses coercitives en miroir, dans un mimétisme violent (2). Donner du sens à ce qui est mis en scène reste un défi quotidien pour accompagner et prendre soin. Dans ces services où imprévisibilité et insécurité sont prégnantes, les capacités de contenance du professionnel et de l’équipe sont essentielles.
Face à ces problématiques difficiles, nous pouvons fuir par lâcheté ou relever le défi… Sans détourner les yeux, nous pouvons changer notre regard, donner un coup de pouce au sort et transformer notre réalité !
Embarqués dans le même navire que les patients, les yeux rivés vers d’autres horizons au-delà des murs, lancés vers une pro- messe de partage, une idée s’est imposée à nous : créer ensemble une œuvre d’art !
Proposé au sein d'une unité pour malades difficiles de CH Le Vinatier, le projet "Derrière ce mur, l'art de prendre soin" a proposé à un petit groupe de trois patients et deux soignants une médiation artistique basée sur le slam et la vidéo, avec la participation d'artistes extérieurs. Au fil des écrits, chacun se dévoile, s'appuie sur les mots et la présence d'autrui, nourrit la rencontre. Petit à petit, au-delà des pathologies et des fonctions, s'instaure une confiance nouvelle.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51563
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 16-20[article] L'art de prendre soin derrière les murs de l'UMD [texte imprimé] / Slimane Zerrouk . - 2023 . - p. 16-20.
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 16-20
Catégories : Alpha
C:Cas clinique ; C:Chronicité ; C:Créativité ; E:Ecriture ; E:Emotion ; H:Hospitalisation ; H:Hospitalisation sous contrainte ; M:Médiation (conflit) ; P:Prise en charge personnalisée du patient ; P:Psychiatrie ; R:Relation soignant-soigné ; V:Vécu du soignant ; V:VidéoRésumé : Adam, Boris et Sofiane, trois patients de l’unité pour malades difficiles (UMD), participent à une médiation basée sur le slam et la vidéo. Ils se dévoilent peu à peu et retrouvent une forme de confiance en eux et dans l’autre.
La plupart des patients hospitalisés à l’Unité pour malades difficiles (UMD) ont une connaissance approfondie du système psychiatrique. Ils ont déjà fait l’objet de nombreux soins et, face aux échecs répétés, sont devenus chimio-résistants ou hostiles. Dans ce contexte, la blouse blanche est bien souvent un frein relationnel et la notion de soin, un obstacle.
Du côté des soignants, « l’inquiétante étrangeté » (1), l’énigmatique, les com- portements transgressifs, agressifs ou violents de ces patients provoquent parfois des contre-attitudes, des réactions de rejet, de peur, de sidération, de révolte ou d’incompréhension… Or, ces mises en scènes bruyantes, troublantes, parfois bouleversantes, sont autant d’appels qui attendent des réponses. Elles font écran à une souffrance psychique mal métabolisée, mal contenue qui finit par se manifester et s’exprimer dans l’« agir ». Gardons à l’esprit cette grille de lecture en guise de boussole, pour ne pas se perdre et adopter trop rapidement des réponses coercitives en miroir, dans un mimétisme violent (2). Donner du sens à ce qui est mis en scène reste un défi quotidien pour accompagner et prendre soin. Dans ces services où imprévisibilité et insécurité sont prégnantes, les capacités de contenance du professionnel et de l’équipe sont essentielles.
Face à ces problématiques difficiles, nous pouvons fuir par lâcheté ou relever le défi… Sans détourner les yeux, nous pouvons changer notre regard, donner un coup de pouce au sort et transformer notre réalité !
Embarqués dans le même navire que les patients, les yeux rivés vers d’autres horizons au-delà des murs, lancés vers une pro- messe de partage, une idée s’est imposée à nous : créer ensemble une œuvre d’art !
Proposé au sein d'une unité pour malades difficiles de CH Le Vinatier, le projet "Derrière ce mur, l'art de prendre soin" a proposé à un petit groupe de trois patients et deux soignants une médiation artistique basée sur le slam et la vidéo, avec la participation d'artistes extérieurs. Au fil des écrits, chacun se dévoile, s'appuie sur les mots et la présence d'autrui, nourrit la rencontre. Petit à petit, au-delà des pathologies et des fonctions, s'instaure une confiance nouvelle.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51563 Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité M006514 SAN Revue Mouscron Soins Infirmiers (M) Disponible T009885 SAN Revue Tournai Soins infirmiers (T) Disponible La transmission psychique entre générations / Christiane Joubert in Santé Mentale, 275 (Février 2023)
[article]
Titre : La transmission psychique entre générations Type de document : texte imprimé Auteurs : Christiane Joubert Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 24-30 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins". Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
C:Cas clinique ; F:Famille ; H:Histoire ; I:Inconscient ; I:Intergénérationnel ; P:Psychothérapie de groupe ; P:Psychothérapie familiale ; S:Souffrance psychique ; T:Transgénérationnel ; T:Traumatisme psychiqueRésumé : La psychanalyse familiale permet d'accéder à la transmission psychique inconsciente entre les générations, de travailler sur l'enveloppe généalogique et toutes les autres enveloppes (environnementale, politique, culturelle, sociétale) .
Le cadre psychanalytique groupal familial permet le dépôt et l’élaboration des traumas transmis de façon inconsciente, en écho souvent à l'Histoire, favorisant une mythopoïèse riche, dont chaque sujet pourra se saisir. On entendra alors le symptôme, pas seulement dans la dimension de l'intrapsychique mais aussi comme une scène sur laquelle s'active le transgénérationnel et le sociétal. Illustration avec l’histoire d’Alexy et de sa famille.
L’identité du sujet se construit à partir de la transmission. En 1914, Freud écrivait : « L’individu effectivement mène une double existence : en tant qu’il est à lui-même sa propre fin et en tant que maillon d’une chaîne à laquelle il est assujetti contre sa volonté ou du moins sans l’intervention de celle-ci ». Il poursuivait en citant Goethe « Ce que tu as hérité de tes ancêtres, afin de le posséder, conquiers-le ».
Pour que la transmission ait lieu, il faut que le transmetteur accepte de lâcher, afin que le destinataire la conquière et la transforme pour ensuite la transmettre à son tour à ses descendants. Le dépositaire a donc un travail à faire pour s’approprier et transformer cette transmission. Mais lâcher l’héritage, les biens, ce que l’on a construit, ses valeurs, pour les transmettre n’est pas chose facile. Au sein de nos institutions, associations, familles, nous savons tous combien cette transmission de l’héritage est complexe et source de souffrances.
La transmission est un don gratuit du côté de l’Agapé (amour inconditionnel, don sans condition). Sans oublier bien sûr que le dépositaire (le destinataire) y est pour quelque chose. Il occupe une part active dans cette transmission, qui ne se fait pas seulement dans le sens du parent à l’enfant, mais, simultanément dans le sens inverse. Les ascendants apprennent des descendants, qui sont eux-mêmes étayés par ces derniers, ainsi va l’évolution.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51564
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 24-30[article] La transmission psychique entre générations [texte imprimé] / Christiane Joubert . - 2023 . - p. 24-30.
Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins".
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 24-30
Catégories : Alpha
C:Cas clinique ; F:Famille ; H:Histoire ; I:Inconscient ; I:Intergénérationnel ; P:Psychothérapie de groupe ; P:Psychothérapie familiale ; S:Souffrance psychique ; T:Transgénérationnel ; T:Traumatisme psychiqueRésumé : La psychanalyse familiale permet d'accéder à la transmission psychique inconsciente entre les générations, de travailler sur l'enveloppe généalogique et toutes les autres enveloppes (environnementale, politique, culturelle, sociétale) .
Le cadre psychanalytique groupal familial permet le dépôt et l’élaboration des traumas transmis de façon inconsciente, en écho souvent à l'Histoire, favorisant une mythopoïèse riche, dont chaque sujet pourra se saisir. On entendra alors le symptôme, pas seulement dans la dimension de l'intrapsychique mais aussi comme une scène sur laquelle s'active le transgénérationnel et le sociétal. Illustration avec l’histoire d’Alexy et de sa famille.
L’identité du sujet se construit à partir de la transmission. En 1914, Freud écrivait : « L’individu effectivement mène une double existence : en tant qu’il est à lui-même sa propre fin et en tant que maillon d’une chaîne à laquelle il est assujetti contre sa volonté ou du moins sans l’intervention de celle-ci ». Il poursuivait en citant Goethe « Ce que tu as hérité de tes ancêtres, afin de le posséder, conquiers-le ».
Pour que la transmission ait lieu, il faut que le transmetteur accepte de lâcher, afin que le destinataire la conquière et la transforme pour ensuite la transmettre à son tour à ses descendants. Le dépositaire a donc un travail à faire pour s’approprier et transformer cette transmission. Mais lâcher l’héritage, les biens, ce que l’on a construit, ses valeurs, pour les transmettre n’est pas chose facile. Au sein de nos institutions, associations, familles, nous savons tous combien cette transmission de l’héritage est complexe et source de souffrances.
La transmission est un don gratuit du côté de l’Agapé (amour inconditionnel, don sans condition). Sans oublier bien sûr que le dépositaire (le destinataire) y est pour quelque chose. Il occupe une part active dans cette transmission, qui ne se fait pas seulement dans le sens du parent à l’enfant, mais, simultanément dans le sens inverse. Les ascendants apprennent des descendants, qui sont eux-mêmes étayés par ces derniers, ainsi va l’évolution.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51564 Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité M006514 SAN Revue Mouscron Soins Infirmiers (M) Disponible T009885 SAN Revue Tournai Soins infirmiers (T) Disponible La transmission à l'épreuve des symbolisations / Serge Tisseron in Santé Mentale, 275 (Février 2023)
[article]
Titre : La transmission à l'épreuve des symbolisations Type de document : texte imprimé Auteurs : Serge Tisseron Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 32-36 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins". Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
C:Concept ; E:Emotion ; F:Famille ; I:Inconscient ; I:Intergénérationnel ; P:Psychologie/conséquence ; S:Secret ; S:Symbolisation ; T:Transgénérationnel ; T:Transmission ; T:Traumatisme psychiqueRésumé : Une transmission a d’autant plus de chances de réussir qu’elle associe les trois moyens de symbolisation dont dispose l’être humain : des mots, des images et l’ensemble des gestes et mimiques correspondantes. C’est à cette condition qu’elle peut créer du lien et nourrir la mémoire. Mais c’est loin d’être toujours le cas…
Lorsqu'un événement traumatique vécu par une génération n'a pas pu être complètement symbolisé, sa transmission est bloquée. Mais ce qui n'a pas été mis en mots est toujours symbolisé sous une autre forme, notamment à travers des mimiques, des émotions, des comportements? Ce sont les 'suintements du Secret". Malheureusement, l'enfant n'en a pas le mode d'emploi. Il tente alors d'imaginer la nature de ce qu'on lui cache et court le risque de développer sur ce chemin divers symptômes. Ce sont des "ricochets du Secret", qui affectent parfois plusieurs générations.
La question de ce qu’on a appelé les « transmissions psychiques » a surgi dans les années 1950. Des médecins constatèrent alors que certains enfants nés de parents déportés présentaient des symptômes qui évoquaient ceux que leurs parents avaient pu vivre en déportation : amaigrissement, insécurité, terreurs… Pourtant, apparemment, ces derniers s’étaient bien tirés d’affaire. Ils avaient un métier, une famille, un réseau d’amis… Tout se passait comme si le vécu de la déportation était passé dans la tête de leurs enfants ! Et comme les parents paraissaient avoir à peu près dépassé leurs traumatismes, l’idée vint que des contenus psychiques inconscients puissent passer d’une génération à l’autre par une sorte de « transmission d’inconscient à inconscient ». Cette hypo- thèse, on le voit, renouait avec un certain fatalisme des croyances traditionnelles. Bien sûr, on ne parlait pas de « fatum » ou de « destin », mais « d’inconscient », et pourtant, l’idée sous-jacente à cette nouvelle croyance était la même : ni les parents, ni les enfants n’y pouvaient rien, les traumatismes vécus par une génération « passaient » dans le psychisme des suivantes, inchangés.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51565
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 32-36[article] La transmission à l'épreuve des symbolisations [texte imprimé] / Serge Tisseron . - 2023 . - p. 32-36.
Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins".
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 32-36
Catégories : Alpha
C:Concept ; E:Emotion ; F:Famille ; I:Inconscient ; I:Intergénérationnel ; P:Psychologie/conséquence ; S:Secret ; S:Symbolisation ; T:Transgénérationnel ; T:Transmission ; T:Traumatisme psychiqueRésumé : Une transmission a d’autant plus de chances de réussir qu’elle associe les trois moyens de symbolisation dont dispose l’être humain : des mots, des images et l’ensemble des gestes et mimiques correspondantes. C’est à cette condition qu’elle peut créer du lien et nourrir la mémoire. Mais c’est loin d’être toujours le cas…
Lorsqu'un événement traumatique vécu par une génération n'a pas pu être complètement symbolisé, sa transmission est bloquée. Mais ce qui n'a pas été mis en mots est toujours symbolisé sous une autre forme, notamment à travers des mimiques, des émotions, des comportements? Ce sont les 'suintements du Secret". Malheureusement, l'enfant n'en a pas le mode d'emploi. Il tente alors d'imaginer la nature de ce qu'on lui cache et court le risque de développer sur ce chemin divers symptômes. Ce sont des "ricochets du Secret", qui affectent parfois plusieurs générations.
La question de ce qu’on a appelé les « transmissions psychiques » a surgi dans les années 1950. Des médecins constatèrent alors que certains enfants nés de parents déportés présentaient des symptômes qui évoquaient ceux que leurs parents avaient pu vivre en déportation : amaigrissement, insécurité, terreurs… Pourtant, apparemment, ces derniers s’étaient bien tirés d’affaire. Ils avaient un métier, une famille, un réseau d’amis… Tout se passait comme si le vécu de la déportation était passé dans la tête de leurs enfants ! Et comme les parents paraissaient avoir à peu près dépassé leurs traumatismes, l’idée vint que des contenus psychiques inconscients puissent passer d’une génération à l’autre par une sorte de « transmission d’inconscient à inconscient ». Cette hypo- thèse, on le voit, renouait avec un certain fatalisme des croyances traditionnelles. Bien sûr, on ne parlait pas de « fatum » ou de « destin », mais « d’inconscient », et pourtant, l’idée sous-jacente à cette nouvelle croyance était la même : ni les parents, ni les enfants n’y pouvaient rien, les traumatismes vécus par une génération « passaient » dans le psychisme des suivantes, inchangés.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51565 Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité M006514 SAN Revue Mouscron Soins Infirmiers (M) Disponible T009885 SAN Revue Tournai Soins infirmiers (T) Disponible La filiation, socle de la vie psychique / Christian Flavigny in Santé Mentale, 275 (Février 2023)
[article]
Titre : La filiation, socle de la vie psychique Type de document : texte imprimé Auteurs : Christian Flavigny Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 39-43 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins. Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
A:Adoption ; D:Développement psychique ; F:Filiation ; I:Identification ; M:Maltraitance infantile ; O:Oedipe (complexe) ; R:Relation parent-enfant ; S:Symbolisation ; T:TransmissionRésumé : Que signifie être « fils de », « fille de ? » Appuyée sur une dimension juridique, la filiation est surtout un processus symbolique : un lien se noue, dont le père comme l’enfant détiennent chacun un bout.
La filiation est la base d'où émerge la dynamique de la vie psychique du sujet? c'est le socle où s'érige sa personnalité. Axe de la transmission psychique entre les générations, vecteur du don parental, le lien de la filiation est aussi le pivot de la vie de famille. Il en résulte pour l'enfant une reconnaissance, une dette pour l'essentiel inconsciente aiguillonnant son développement. Retour sur les enjeux du lien de filiation, sa constitution et son destin, parfois problématique et perspectives cliniques.
La filiation fonde notre raison d’être, et établit notre raison d’être au monde. Elle constitue ainsi le socle même de toute vie psychique. Comme le tuteur d’une plante, elle permet au sujet de s’élever et de s’épanouir sans se répandre à terre ; comme la colonne vertébrale de l’organisme humain, elle le fait se dresser. C’est un axe qui soutient l’équilibre.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51566
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 39-43[article] La filiation, socle de la vie psychique [texte imprimé] / Christian Flavigny . - 2023 . - p. 39-43.
Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins.
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 39-43
Catégories : Alpha
A:Adoption ; D:Développement psychique ; F:Filiation ; I:Identification ; M:Maltraitance infantile ; O:Oedipe (complexe) ; R:Relation parent-enfant ; S:Symbolisation ; T:TransmissionRésumé : Que signifie être « fils de », « fille de ? » Appuyée sur une dimension juridique, la filiation est surtout un processus symbolique : un lien se noue, dont le père comme l’enfant détiennent chacun un bout.
La filiation est la base d'où émerge la dynamique de la vie psychique du sujet? c'est le socle où s'érige sa personnalité. Axe de la transmission psychique entre les générations, vecteur du don parental, le lien de la filiation est aussi le pivot de la vie de famille. Il en résulte pour l'enfant une reconnaissance, une dette pour l'essentiel inconsciente aiguillonnant son développement. Retour sur les enjeux du lien de filiation, sa constitution et son destin, parfois problématique et perspectives cliniques.
La filiation fonde notre raison d’être, et établit notre raison d’être au monde. Elle constitue ainsi le socle même de toute vie psychique. Comme le tuteur d’une plante, elle permet au sujet de s’élever et de s’épanouir sans se répandre à terre ; comme la colonne vertébrale de l’organisme humain, elle le fait se dresser. C’est un axe qui soutient l’équilibre.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51566 Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité M006514 SAN Revue Mouscron Soins Infirmiers (M) Disponible T009885 SAN Revue Tournai Soins infirmiers (T) Disponible Épigénétique : le traumatisme est-il héréditaire ? / Ariane Giacobino in Santé Mentale, 275 (Février 2023)
[article]
Titre : Épigénétique : le traumatisme est-il héréditaire ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Ariane Giacobino Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 44-49 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins. Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
C:Conséquence ; D:Diagnostic ; E:Environnement ; E:Epigénétique ; G:Génome ; H:Hérédité ; J:Jumeau ; S:Stress ; T:Transgénérationnel ; T:Traumatisme psychique ; V:VulnérabilitéRésumé : La recherche en épigénétique montre comment un environnement fortement délétère peut aboutir à des systèmes ou une vulnérabilité accrue au développement ultérieur de troubles psychiques. État des lieux des connaissances.
Il a été démontré que des traumatismes peuvent entraîner une modification de l'expression des gènes, via des modifications épigénétiques. Ils paraissent pouvoir impacter également l'épigénome du fœtus lorsqu'une femme enceinte est exposée. les explorations chez les rongeurs de laboratoire ont établi qu'une transmission transgénérationnelle des marques épigénétiques, à travers plusieurs générations est possible malgré le phénomène de reprogrammation épigénétique entre les générations. Si certaines données épidémiologiques peuvent suggérer cela aussi chez l'homme, la démonstration biologique reste à faire.
L’épigénétique explore les changements d’expression des gènes, donc de fabrication des protéines, lorsque ceux-ci ne sont pas consécutifs à des modifications de la séquence d’ADN (acide désoxyribonucléique). Cette nouvelle discipline s’appuie sur les connaissances en génétique qui, elles, définissent comment les changements de séquence de l’ADN (mutations) impactent le fonctionnement du gène. Dans le premier cas, il s’agit de modifications affectant la quantité de protéines synthétisées, et dans le second affectant la qualité de celles-ci.
Les travaux de recherche durant cette dernière décennie ont permis de comprendre que les changements épigénétiques peuvent être induits par des modifications environnementales. Cela semble concerner la totalité ou presque de nos 22 000 gènes, qui peuvent donc chacun varier l’intensité de leur synthèse protéique indépendamment des autres. Ces changements ont par ailleurs la caractéristique d’être potentiellement réversibles, contrairement aux changements de séquence de l’ADN qui sont fixés et peuvent se transmettre selon les modes héréditaires connus (hérédité dominante, récessive, liée à au chromosome X).
Des plusieurs types de modifications épigénétiques, la méthylation de l’ADN est la mieux caractérisée. Elle consiste en modifications chimiques par addition de groupements méthyls (CH3) dans les régions régulatrices du ou des gènes concernés. S’il y a beaucoup de méthylations dans la région régulatrice, le gène est non ou moins exprimé et s’il y a peu ou pas de méthylation, il est complète- ment ou très exprimé. Toutes les nuances sont possibles. La région régulatrice et sa méthylation fonctionnement donc comme un variateur d’intensité d’expression des protéines. On imagine bien la marge de variation importante qu’il peut y avoir du fait que chacun des 22000 gènes, a sa propre expression ainsi modifiable selon l’environnement, et en fonction du temps, (l’environnement étant très rarement stable dans la durée). Il s’agit bien d’un mécanisme modulable permettant à l’organisme de s’adapter, mais aussi d’un système responsable ou impliqué dans le risque de développer des maladies lorsque sa capacité d’adaptation est dépassée.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51567
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 44-49[article] Épigénétique : le traumatisme est-il héréditaire ? [texte imprimé] / Ariane Giacobino . - 2023 . - p. 44-49.
Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins.
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 44-49
Catégories : Alpha
C:Conséquence ; D:Diagnostic ; E:Environnement ; E:Epigénétique ; G:Génome ; H:Hérédité ; J:Jumeau ; S:Stress ; T:Transgénérationnel ; T:Traumatisme psychique ; V:VulnérabilitéRésumé : La recherche en épigénétique montre comment un environnement fortement délétère peut aboutir à des systèmes ou une vulnérabilité accrue au développement ultérieur de troubles psychiques. État des lieux des connaissances.
Il a été démontré que des traumatismes peuvent entraîner une modification de l'expression des gènes, via des modifications épigénétiques. Ils paraissent pouvoir impacter également l'épigénome du fœtus lorsqu'une femme enceinte est exposée. les explorations chez les rongeurs de laboratoire ont établi qu'une transmission transgénérationnelle des marques épigénétiques, à travers plusieurs générations est possible malgré le phénomène de reprogrammation épigénétique entre les générations. Si certaines données épidémiologiques peuvent suggérer cela aussi chez l'homme, la démonstration biologique reste à faire.
L’épigénétique explore les changements d’expression des gènes, donc de fabrication des protéines, lorsque ceux-ci ne sont pas consécutifs à des modifications de la séquence d’ADN (acide désoxyribonucléique). Cette nouvelle discipline s’appuie sur les connaissances en génétique qui, elles, définissent comment les changements de séquence de l’ADN (mutations) impactent le fonctionnement du gène. Dans le premier cas, il s’agit de modifications affectant la quantité de protéines synthétisées, et dans le second affectant la qualité de celles-ci.
Les travaux de recherche durant cette dernière décennie ont permis de comprendre que les changements épigénétiques peuvent être induits par des modifications environnementales. Cela semble concerner la totalité ou presque de nos 22 000 gènes, qui peuvent donc chacun varier l’intensité de leur synthèse protéique indépendamment des autres. Ces changements ont par ailleurs la caractéristique d’être potentiellement réversibles, contrairement aux changements de séquence de l’ADN qui sont fixés et peuvent se transmettre selon les modes héréditaires connus (hérédité dominante, récessive, liée à au chromosome X).
Des plusieurs types de modifications épigénétiques, la méthylation de l’ADN est la mieux caractérisée. Elle consiste en modifications chimiques par addition de groupements méthyls (CH3) dans les régions régulatrices du ou des gènes concernés. S’il y a beaucoup de méthylations dans la région régulatrice, le gène est non ou moins exprimé et s’il y a peu ou pas de méthylation, il est complète- ment ou très exprimé. Toutes les nuances sont possibles. La région régulatrice et sa méthylation fonctionnement donc comme un variateur d’intensité d’expression des protéines. On imagine bien la marge de variation importante qu’il peut y avoir du fait que chacun des 22000 gènes, a sa propre expression ainsi modifiable selon l’environnement, et en fonction du temps, (l’environnement étant très rarement stable dans la durée). Il s’agit bien d’un mécanisme modulable permettant à l’organisme de s’adapter, mais aussi d’un système responsable ou impliqué dans le risque de développer des maladies lorsque sa capacité d’adaptation est dépassée.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51567 Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité M006514 SAN Revue Mouscron Soins Infirmiers (M) Disponible T009885 SAN Revue Tournai Soins infirmiers (T) Disponible Pratiquer la libre-réalisation de l'arbre généalogique / Claudine Veuillet-Combier in Santé Mentale, 275 (Février 2023)
[article]
Titre : Pratiquer la libre-réalisation de l'arbre généalogique Type de document : texte imprimé Auteurs : Claudine Veuillet-Combier Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 50-55 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins. Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
A:Activité thérapeutique ; A:Approche systémique ; F:Famille ; G:Génétique ; H:Histoire ; P:Psychanalyse ; P:Psychothérapie ; R:Relation ; S:Souffrance psychique ; T:Thérapie familiale ; T:Transgénérationnel ; T:TransmissionRésumé : La « libre-réalisation de l’arbre généalogique » (LRAg) est un outil précieux pour faciliter la parole et explorer les enjeux inconscients de la transmission psychique transgénérationnelle. Repères théoriques et modalités cliniques.
L'auteure rappelle l'histoire du recours à l'arbre généalogique dans le champ thérapeutique, pour préciser comment la notion de "génogramme" émerge dans le cadre de la thérapie familiale systémique afin de repérer les patterns familiaux et enjeux intergénérationnels. Elle aborde ensuite les apports de l'approche psychanalytique qui parallèlement s'intéresse aussi à la clinique généalogique et présente ce qu'elle appelle la "libre-réalisation de l'arbre généalogique"(LRAg). Elle met en avant les intérêts et sens de cet outil en tant que médiation projective. Elle souligne comment le dispositif LRAg, que ce soit dans un usage individuel, conjugal, groupal ou familial, est cliniquement précieux car il est facilitateur de parole et permet d'explorer les enjeux inconscients de la transmission psychique transgénérationnelle.
En pratique clinique, considérer les enjeux inter et transgénérationnels et leurs influences sur la souffrance psychique des patients paraît essentiel. Effectivement, le sujet se retrouve bien souvent, à son insu, héritier de blessures, de souffrances et de traumatismes non résolus, qui appartiennent à ceux qui le précèdent. Cette situation génère des effets de répétition. À cet égard, dans une perspective psychanalytique, le recours à ce que j’ai appelé « la libre-réalisation de l’arbre généalogique (LRAg) » est une solution précieuse. Cet outil permet d’accéder aux représentations de l’inscription généalogique et encourage la mise en récit de l’histoire familiale. En croisant la clinique du discours et celle de la production graphique, on peut repérer le rôle de la transmission psychique inconsciente transgénérationnelle. La LRAg facilite ainsi l’expression et soutient le travail de symbolisation, pour ce qui concerne la souffrance logée dans les liens familiaux. De ce point de vue, la LRAg contribue au travail thérapeutique, car elle produit des effets de remaniements intrapsychiques et intersubjectifs. L’usage de l’arbre généalogique dans la pratique clinique n’est donc pas neutre et demande des précautions éthiques. Chacun est amené à considérer les objectifs qu’il vise, le cadre dans lequel s’inscrit le recours à cet outil, et les particularités du public rencontré, pour ajuster sa pratique.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51568
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 50-55[article] Pratiquer la libre-réalisation de l'arbre généalogique [texte imprimé] / Claudine Veuillet-Combier . - 2023 . - p. 50-55.
Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins.
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 50-55
Catégories : Alpha
A:Activité thérapeutique ; A:Approche systémique ; F:Famille ; G:Génétique ; H:Histoire ; P:Psychanalyse ; P:Psychothérapie ; R:Relation ; S:Souffrance psychique ; T:Thérapie familiale ; T:Transgénérationnel ; T:TransmissionRésumé : La « libre-réalisation de l’arbre généalogique » (LRAg) est un outil précieux pour faciliter la parole et explorer les enjeux inconscients de la transmission psychique transgénérationnelle. Repères théoriques et modalités cliniques.
L'auteure rappelle l'histoire du recours à l'arbre généalogique dans le champ thérapeutique, pour préciser comment la notion de "génogramme" émerge dans le cadre de la thérapie familiale systémique afin de repérer les patterns familiaux et enjeux intergénérationnels. Elle aborde ensuite les apports de l'approche psychanalytique qui parallèlement s'intéresse aussi à la clinique généalogique et présente ce qu'elle appelle la "libre-réalisation de l'arbre généalogique"(LRAg). Elle met en avant les intérêts et sens de cet outil en tant que médiation projective. Elle souligne comment le dispositif LRAg, que ce soit dans un usage individuel, conjugal, groupal ou familial, est cliniquement précieux car il est facilitateur de parole et permet d'explorer les enjeux inconscients de la transmission psychique transgénérationnelle.
En pratique clinique, considérer les enjeux inter et transgénérationnels et leurs influences sur la souffrance psychique des patients paraît essentiel. Effectivement, le sujet se retrouve bien souvent, à son insu, héritier de blessures, de souffrances et de traumatismes non résolus, qui appartiennent à ceux qui le précèdent. Cette situation génère des effets de répétition. À cet égard, dans une perspective psychanalytique, le recours à ce que j’ai appelé « la libre-réalisation de l’arbre généalogique (LRAg) » est une solution précieuse. Cet outil permet d’accéder aux représentations de l’inscription généalogique et encourage la mise en récit de l’histoire familiale. En croisant la clinique du discours et celle de la production graphique, on peut repérer le rôle de la transmission psychique inconsciente transgénérationnelle. La LRAg facilite ainsi l’expression et soutient le travail de symbolisation, pour ce qui concerne la souffrance logée dans les liens familiaux. De ce point de vue, la LRAg contribue au travail thérapeutique, car elle produit des effets de remaniements intrapsychiques et intersubjectifs. L’usage de l’arbre généalogique dans la pratique clinique n’est donc pas neutre et demande des précautions éthiques. Chacun est amené à considérer les objectifs qu’il vise, le cadre dans lequel s’inscrit le recours à cet outil, et les particularités du public rencontré, pour ajuster sa pratique.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51568 Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité M006514 SAN Revue Mouscron Soins Infirmiers (M) Disponible T009885 SAN Revue Tournai Soins infirmiers (T) Disponible La photo en analyse transgénérationnelle / Christine Ulivucci in Santé Mentale, 275 (Février 2023)
[article]
Titre : La photo en analyse transgénérationnelle Type de document : texte imprimé Auteurs : Christine Ulivucci Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 56-60 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins. Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
F:Famille ; H:Histoire ; I:Inconscient ; I:Intergénérationnel ; P:Photographie ; P:Psychanalyse ; P:Psychothérapie familiale ; R:Refoulement ; S:Souffrance psychique ; S:Symbolisation ; T:Transgénérationnel ; V:Vécu du soignantRésumé : Intégrer la photo au travail psychanalytique passe par deux supports : explorer le passé à la lumière de photographies de famille et réaliser des prises de vue pour cadrer ce qui entre en résonance avec son histoire.
La photographie constitue un support thérapeutique précieux, notamment en psychanalyse transgénérationnelle, une approche qui prend en compte le vécu personnel du patient mais aussi son histoire familiale sur plusieurs générations. Ma pratique analytique, alliée à celle de la photographie et à l’accompagnement de processus artistiques, m’a amenée à intégrer ce média dans mon travail. Deux modalités sont évoquées : l'exploration des photos de famille qui permet une relecture du passé, un questionnement de la place et du rôle de chacun dans le système familial et une élaboration des traumatismes et événements tus ou enfouis : l'acte photographique comme acte du sujet.
Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51569
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 56-60[article] La photo en analyse transgénérationnelle [texte imprimé] / Christine Ulivucci . - 2023 . - p. 56-60.
Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins.
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 56-60
Catégories : Alpha
F:Famille ; H:Histoire ; I:Inconscient ; I:Intergénérationnel ; P:Photographie ; P:Psychanalyse ; P:Psychothérapie familiale ; R:Refoulement ; S:Souffrance psychique ; S:Symbolisation ; T:Transgénérationnel ; V:Vécu du soignantRésumé : Intégrer la photo au travail psychanalytique passe par deux supports : explorer le passé à la lumière de photographies de famille et réaliser des prises de vue pour cadrer ce qui entre en résonance avec son histoire.
La photographie constitue un support thérapeutique précieux, notamment en psychanalyse transgénérationnelle, une approche qui prend en compte le vécu personnel du patient mais aussi son histoire familiale sur plusieurs générations. Ma pratique analytique, alliée à celle de la photographie et à l’accompagnement de processus artistiques, m’a amenée à intégrer ce média dans mon travail. Deux modalités sont évoquées : l'exploration des photos de famille qui permet une relecture du passé, un questionnement de la place et du rôle de chacun dans le système familial et une élaboration des traumatismes et événements tus ou enfouis : l'acte photographique comme acte du sujet.
Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51569 Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité M006514 SAN Revue Mouscron Soins Infirmiers (M) Disponible T009885 SAN Revue Tournai Soins infirmiers (T) Disponible Clinique de la " réaffiliation " / Isabelle Duret in Santé Mentale, 275 (Février 2023)
[article]
Titre : Clinique de la " réaffiliation " Type de document : texte imprimé Auteurs : Isabelle Duret Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 62-67 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins. Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
A:Adolescent ; C:Cas clinique ; C:Comportement à risque ; F:Famille ; F:Filiation ; I:Identité ; P:Psychothérapie ; R:Résilience ; S:Souffrance psychique ; T:Transgénérationnel ; T:Traumatisme psychique ; V:ViolenceRésumé : À l’adolescence, les conduites à risques révèlent souvent une fragilité voire une absence du lien d’appartenance familiale. Le sentiment d'exister passe alors par la reconnaissance des parents et le fait de se sentir inscrit dans la généalogie.
Les problématique d'appartenance et d'affiliation sont souvent au premier plan en pratique clinique auprès d'adolescents. Cet article revient sur les grands enjeux de cette période de la vie, les remaniement psychiques qu'elle implique pour le jeune mais aussi pour ses parents, et pointe les difficultés particulières auxquelles sont confrontés les adolescents en souffrance, victimes de violences familiales et/ou de carences, mais aussi récipendiaires d'héritage familial traumatique. Illustration clinique.
Je travaille comme thérapeute familiale systémique auprès de jeunes en difficulté, souffrant de violences intra-familiales ou sociales. Au cours de mes recherches, je me suis intéressée aux questions de transmissions intergénérationnelles et d’héritages traumatiques et j’ai souvent remarqué que les adolescents qui présentent des troubles du comportement, des addictions ou des conduites à risque sont en situation de « désappartenance familiale ». L’objectif du travail adolescent est de devenir adulte tout en restant « l’enfant de ses parents » (Moisseeff, 1992). En grandissant, l’adolescent modifie le paysage familial et provoque un saut généalogique. En effet, devenant à son tour capable d’avoir des enfants, il fait de ses parents de potentiels grands-parents.
Il va généralement devenir adulte sans problème pourvu qu’il réponde à ces trois questions existentielles : Qui suis-je ? (identité) Qui suis-je en tant que garçon/ fille ? (identité sexuée) D’où est-ce que je viens ? (origine).
Ces questions cruciales accompagnent les remaniements psychiques et corporels dès le début de la puberté. Pour y répondre, l’adolescent a besoin de l’aide de sa famille. Celle-ci constitue un port d’attache à partir duquel il peut expérimenter de nouvelles règles et relations. Ses aventures relationnelles ont lieu de plus en plus à l’extérieur de la famille et il gagne ainsi progressivement en autonomie.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51570
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 62-67[article] Clinique de la " réaffiliation " [texte imprimé] / Isabelle Duret . - 2023 . - p. 62-67.
Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins.
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 62-67
Catégories : Alpha
A:Adolescent ; C:Cas clinique ; C:Comportement à risque ; F:Famille ; F:Filiation ; I:Identité ; P:Psychothérapie ; R:Résilience ; S:Souffrance psychique ; T:Transgénérationnel ; T:Traumatisme psychique ; V:ViolenceRésumé : À l’adolescence, les conduites à risques révèlent souvent une fragilité voire une absence du lien d’appartenance familiale. Le sentiment d'exister passe alors par la reconnaissance des parents et le fait de se sentir inscrit dans la généalogie.
Les problématique d'appartenance et d'affiliation sont souvent au premier plan en pratique clinique auprès d'adolescents. Cet article revient sur les grands enjeux de cette période de la vie, les remaniement psychiques qu'elle implique pour le jeune mais aussi pour ses parents, et pointe les difficultés particulières auxquelles sont confrontés les adolescents en souffrance, victimes de violences familiales et/ou de carences, mais aussi récipendiaires d'héritage familial traumatique. Illustration clinique.
Je travaille comme thérapeute familiale systémique auprès de jeunes en difficulté, souffrant de violences intra-familiales ou sociales. Au cours de mes recherches, je me suis intéressée aux questions de transmissions intergénérationnelles et d’héritages traumatiques et j’ai souvent remarqué que les adolescents qui présentent des troubles du comportement, des addictions ou des conduites à risque sont en situation de « désappartenance familiale ». L’objectif du travail adolescent est de devenir adulte tout en restant « l’enfant de ses parents » (Moisseeff, 1992). En grandissant, l’adolescent modifie le paysage familial et provoque un saut généalogique. En effet, devenant à son tour capable d’avoir des enfants, il fait de ses parents de potentiels grands-parents.
Il va généralement devenir adulte sans problème pourvu qu’il réponde à ces trois questions existentielles : Qui suis-je ? (identité) Qui suis-je en tant que garçon/ fille ? (identité sexuée) D’où est-ce que je viens ? (origine).
Ces questions cruciales accompagnent les remaniements psychiques et corporels dès le début de la puberté. Pour y répondre, l’adolescent a besoin de l’aide de sa famille. Celle-ci constitue un port d’attache à partir duquel il peut expérimenter de nouvelles règles et relations. Ses aventures relationnelles ont lieu de plus en plus à l’extérieur de la famille et il gagne ainsi progressivement en autonomie.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51570 Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité M006514 SAN Revue Mouscron Soins Infirmiers (M) Disponible T009885 SAN Revue Tournai Soins infirmiers (T) Disponible " Vous avez essayé le génogramme ? " in Santé Mentale, 275 (Février 2023)
[article]
Titre : " Vous avez essayé le génogramme ? " Type de document : texte imprimé Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 68-73 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins. Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
A:Alliance thérapeutique ; C:Cadre thérapeutique ; C:Cas clinique ; C:Chronicité ; E:Entretien psychologique ; P:Psychiatrie ; S:Souffrance psychique ; T:Tentative de suicide ; T:TransgénérationnelRésumé : Depuis 8 ans, Alixia, mère de deux jeunes enfants, est régulièrement hospitalisée au centre d’accueil et de crise, pour des tentatives de suicide où bien souvent, elle frôle la mort. Un génogramme lui permet progressivement de s’engager dans la relation thérapeutique et les soins.
Dans un centre d'accueil et de crise, une patiente met en difficulté l'équipe soignante per de graves tentatives de suicide à répétitions. Des entretiens autour de son génogramme familial font apparaître une saga familiale d'envergure autour des figures charismatiques des deux grand-mères fondatrices unies par un secret dont le poids va se répercuter sur les générations suivante. Le génogramme permet à la patiente de se situer dans cette histoire, et aux soignants, de lever quelques voiles morbides.
La femme assise devant moi se tait. Immobile, tassée, de côté sur sa chaise, je ne perçois que ses épaules, légèrement de profil, et une partie de son visage. Le silence s’étire entre chacune de mes interventions. « Bonjour Mme Coral. Êtes-vous bien installée dans votre chambre ? » Je prends soin de lui laisser du temps. « Si vous avez besoin d’affaires personnelles ou de toilette, n’hésitez pas à nous le dire, nous pouvons faire un saut chez vous et vous ramener ce dont vous avez besoin. » Ne pas la presser. J’écoute ce silence qu’elle dépose entre nous. Y a-t-il de l’hostilité ? De la tristesse ? De l’abattement ? Du désarroi ? Ou cherche-t-elle simplement ses mots ? « Comment vous sentez-vous ? » Je ne parviens pas à retenir son regard. Il glisse sur moi en un coup d’œil furtif. Pour vérifier que je suis encore là ? Pour me prendre à témoin de sa souffrance ? Je la regarde patiemment.
Elle est jeune, grande. Un corps bien charpenté, un visage régulier, le nez droit, les pommettes hautes et rondes. Une « beauté classique ». Son linge sent bon la lessive fraîche, même après quinze jours d’hospitalisation. Son pyjama froissé est d’un tissu de qualité, doux et chaud aux motifs délicats. Peut-être du pilou. Il enveloppe son grand corps de femme, et lui donne un petit air de doudou d’enfant. Qu’est-ce qui se passe chez cette jeune mère de deux jeunes garçons ? Ou plutôt, qu’est-ce qui ne passe pas, au point qu’elle agisse si régulièrement des tentatives d’autolyse par ingestion massive de médicaments. Ces mêmes médicaments qui lui sont prescrits pour l’aider à dormir et se détendre.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51571
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 68-73[article] " Vous avez essayé le génogramme ? " [texte imprimé] . - 2023 . - p. 68-73.
Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins.
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 68-73
Catégories : Alpha
A:Alliance thérapeutique ; C:Cadre thérapeutique ; C:Cas clinique ; C:Chronicité ; E:Entretien psychologique ; P:Psychiatrie ; S:Souffrance psychique ; T:Tentative de suicide ; T:TransgénérationnelRésumé : Depuis 8 ans, Alixia, mère de deux jeunes enfants, est régulièrement hospitalisée au centre d’accueil et de crise, pour des tentatives de suicide où bien souvent, elle frôle la mort. Un génogramme lui permet progressivement de s’engager dans la relation thérapeutique et les soins.
Dans un centre d'accueil et de crise, une patiente met en difficulté l'équipe soignante per de graves tentatives de suicide à répétitions. Des entretiens autour de son génogramme familial font apparaître une saga familiale d'envergure autour des figures charismatiques des deux grand-mères fondatrices unies par un secret dont le poids va se répercuter sur les générations suivante. Le génogramme permet à la patiente de se situer dans cette histoire, et aux soignants, de lever quelques voiles morbides.
La femme assise devant moi se tait. Immobile, tassée, de côté sur sa chaise, je ne perçois que ses épaules, légèrement de profil, et une partie de son visage. Le silence s’étire entre chacune de mes interventions. « Bonjour Mme Coral. Êtes-vous bien installée dans votre chambre ? » Je prends soin de lui laisser du temps. « Si vous avez besoin d’affaires personnelles ou de toilette, n’hésitez pas à nous le dire, nous pouvons faire un saut chez vous et vous ramener ce dont vous avez besoin. » Ne pas la presser. J’écoute ce silence qu’elle dépose entre nous. Y a-t-il de l’hostilité ? De la tristesse ? De l’abattement ? Du désarroi ? Ou cherche-t-elle simplement ses mots ? « Comment vous sentez-vous ? » Je ne parviens pas à retenir son regard. Il glisse sur moi en un coup d’œil furtif. Pour vérifier que je suis encore là ? Pour me prendre à témoin de sa souffrance ? Je la regarde patiemment.
Elle est jeune, grande. Un corps bien charpenté, un visage régulier, le nez droit, les pommettes hautes et rondes. Une « beauté classique ». Son linge sent bon la lessive fraîche, même après quinze jours d’hospitalisation. Son pyjama froissé est d’un tissu de qualité, doux et chaud aux motifs délicats. Peut-être du pilou. Il enveloppe son grand corps de femme, et lui donne un petit air de doudou d’enfant. Qu’est-ce qui se passe chez cette jeune mère de deux jeunes garçons ? Ou plutôt, qu’est-ce qui ne passe pas, au point qu’elle agisse si régulièrement des tentatives d’autolyse par ingestion massive de médicaments. Ces mêmes médicaments qui lui sont prescrits pour l’aider à dormir et se détendre.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51571 Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité M006514 SAN Revue Mouscron Soins Infirmiers (M) Disponible T009885 SAN Revue Tournai Soins infirmiers (T) Disponible Empreinte familiale et vocation soignante / Marguerite Charazac-Brunel in Santé Mentale, 275 (Février 2023)
[article]
Titre : Empreinte familiale et vocation soignante Type de document : texte imprimé Auteurs : Marguerite Charazac-Brunel Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 74-77 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins. Langues : Français (fre) Catégories : Alpha
C:Cas clinique ; C:Choix ; C:Culpabilité ; D:Dépendance psychologique ; F:Famille ; O:Orientation ; P:Professionnel de santé ; P:Psychanalyse ; T:Transgénérationnel ; V:Vécu du soignantRésumé : Une psychanalyste constate que les soignants-patients qui viennent consulter ont en commun un « désir de soigner » qui s'enracine dans leur histoire familiale. Éclairages cliniques sur ces vocations, au fil de quelques rencontres.
Il faut repartir vers les racines précoces du « désir de soigner » pour essayer de comprendre pourquoi et comment les vocations soignantes émergent parfois à partir d’identifications familiales et de transmissions entre générations. On rencontre ainsi des familles de médecins de « père en fils », véritables dynasties marquées par les figures de prestigieux « mandarins ». Dans ces lignées, ce n’est pas seulement une pratique, un savoir-faire qui se transmet, mais parfois le nom d’un ancêtre célèbre, d’une identité idéalisée. Cet « héritage » du métier de médecin paraît concerner davantage les garçons aînés.
J’ai ainsi reçu en psychothérapie Joël, un adolescent issu d’une famille de « mandarins » qui « avait fait des bêtises et qu’il fallait remettre dans le droit chemin». Il est arrivé à reculons, l’air renfrogné. La grosse bêtise cachée derrière la petite tenait dans son refus de devenir médecin comme tous les ascendants hommes de sa famille. En séance, Joël manifestait avec insistance son désir de devenir architecte. Il dessinait des plans remarquables, très originaux et harmonieux. J’ai pris son parti et me suis appliquée à faire accepter son projet à ses parents, « très déçus » par la thérapie. Joël était lui très content. Il a finalement intégré une école d’architecture renommée et a été repéré par des entreprises avant même la fin de ses études. Le « vilain petit canard » a ensuite créé son agence.
Si on observe aussi une passation du métier d’infirmière de mère en fille, elle semble moins systématique. La transmission se fonde davantage sur l’assignation à un rôle de dévouement dans la famille, avec le souci de préoccupations financières associées à la sécurité de l’emploi. Chez l’intéressée, les désirs d’aide, d’assistance parfois jusqu’au sacrifice sont au premier plan. Dans ma pratique, j’ai fréquemment constaté leur volonté de « sauver » un homme souffrant de pathologie grave ou de toxicomanie avec un dévouement et une illusion sans limites. N’oublions pas que les soins infirmiers étaient autrefois essentiellement assurés par des religieuses non rémunérées, taillables et corvéables à merci. Les vocations s’enracinent parfois dans l’idéalisation (sociale et intrapsychique) du métier de soignant, du vœu de sauver l’autre, voire de se sacrifier.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51572
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 74-77[article] Empreinte familiale et vocation soignante [texte imprimé] / Marguerite Charazac-Brunel . - 2023 . - p. 74-77.
Cet article fait partie du dossier " Le transgénérationnel dans les soins.
Langues : Français (fre)
in Santé Mentale > 275 (Février 2023) . - p. 74-77
Catégories : Alpha
C:Cas clinique ; C:Choix ; C:Culpabilité ; D:Dépendance psychologique ; F:Famille ; O:Orientation ; P:Professionnel de santé ; P:Psychanalyse ; T:Transgénérationnel ; V:Vécu du soignantRésumé : Une psychanalyste constate que les soignants-patients qui viennent consulter ont en commun un « désir de soigner » qui s'enracine dans leur histoire familiale. Éclairages cliniques sur ces vocations, au fil de quelques rencontres.
Il faut repartir vers les racines précoces du « désir de soigner » pour essayer de comprendre pourquoi et comment les vocations soignantes émergent parfois à partir d’identifications familiales et de transmissions entre générations. On rencontre ainsi des familles de médecins de « père en fils », véritables dynasties marquées par les figures de prestigieux « mandarins ». Dans ces lignées, ce n’est pas seulement une pratique, un savoir-faire qui se transmet, mais parfois le nom d’un ancêtre célèbre, d’une identité idéalisée. Cet « héritage » du métier de médecin paraît concerner davantage les garçons aînés.
J’ai ainsi reçu en psychothérapie Joël, un adolescent issu d’une famille de « mandarins » qui « avait fait des bêtises et qu’il fallait remettre dans le droit chemin». Il est arrivé à reculons, l’air renfrogné. La grosse bêtise cachée derrière la petite tenait dans son refus de devenir médecin comme tous les ascendants hommes de sa famille. En séance, Joël manifestait avec insistance son désir de devenir architecte. Il dessinait des plans remarquables, très originaux et harmonieux. J’ai pris son parti et me suis appliquée à faire accepter son projet à ses parents, « très déçus » par la thérapie. Joël était lui très content. Il a finalement intégré une école d’architecture renommée et a été repéré par des entreprises avant même la fin de ses études. Le « vilain petit canard » a ensuite créé son agence.
Si on observe aussi une passation du métier d’infirmière de mère en fille, elle semble moins systématique. La transmission se fonde davantage sur l’assignation à un rôle de dévouement dans la famille, avec le souci de préoccupations financières associées à la sécurité de l’emploi. Chez l’intéressée, les désirs d’aide, d’assistance parfois jusqu’au sacrifice sont au premier plan. Dans ma pratique, j’ai fréquemment constaté leur volonté de « sauver » un homme souffrant de pathologie grave ou de toxicomanie avec un dévouement et une illusion sans limites. N’oublions pas que les soins infirmiers étaient autrefois essentiellement assurés par des religieuses non rémunérées, taillables et corvéables à merci. Les vocations s’enracinent parfois dans l’idéalisation (sociale et intrapsychique) du métier de soignant, du vœu de sauver l’autre, voire de se sacrifier.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51572 Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité M006514 SAN Revue Mouscron Soins Infirmiers (M) Disponible T009885 SAN Revue Tournai Soins infirmiers (T) Disponible