[article]
Titre : |
Antibiotiques et résistances : épisode 2, les antibiotiques autres que les bêtalactamines |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean-Winoc Decousser, Auteur ; Bruno Pozzetto, Auteur ; Sara Romano-Bertrand, Auteur |
Année de publication : |
2025 |
Article en page(s) : |
p. 149-160 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha A:Antibiotique ; I:Indication ; R:Résistance aux antibiotiques ; T:Thérapeutique
|
Résumé : |
Même si les bêtalactamines constituent depuis bientôt cent ans une formidable source d’antibiotiques, de nombreuses autres classes de molécules ont été développées pour les remplacer ou s’y associer. Les aminoglycosides, synergiques des bêtalactamines, augmentent leur efficacité ou limitent l’émergence de résistances. Contre les staphylocoques ou les entérocoques résistants aux bêtalactamines, les glycopeptides (vancomycine), les oxazolidinones (linézolide) ou la daptomycine sont des solutions thérapeutiques efficaces. Les macrolides, les tétracyclines et les molécules apparentées inhibent la synthèse protéique en agissant sur des micro-organismes pyogènes et sur des bactéries intracellulaires (légionelles, Chlamydia ou mycoplasmes). Les fluoroquinolones ont eu un succès planétaire en raison de leur spectre d’activité, de leur biodisponibilité et de leur diffusion dans l’organisme, mais leurs effets secondaires les ont reléguées au rang de molécules de seconde intention lors d’infections sévères. Le développement de résistances à ces molécules, dont la majorité est d’origine naturelle, est inexorable du fait de mutations ou de l’acquisition de gènes qui se déplacent sur des éléments génétiques mobiles. Des souches résistantes précèdent parfois et suivent souvent très vite la commercialisation de nouvelles molécules, dont la dernière nouvelle classe a presque 25 ans. D’anciens composés (colistine, daptomycine, sulfamides) peuvent alors retrouver des indications. Associés à l’intelligence artificielle, le séquençage génomique et le criblage à haut débit de composés candidats devraient permettre d’identifier de nouvelles molécules à action antibactérienne. Cette stratégie ne peut que compléter la prévention de l’infection, qu’elle soit vaccinale ou non médicamenteuse comme pratiquée au quotidien par les équipes de prévention du risque infectieux.
|
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57530 |
in Hygiènes > Vol. XXXIII, n°2 (Mai 2025) . - p. 149-160
[article] Antibiotiques et résistances : épisode 2, les antibiotiques autres que les bêtalactamines [texte imprimé] / Jean-Winoc Decousser, Auteur ; Bruno Pozzetto, Auteur ; Sara Romano-Bertrand, Auteur . - 2025 . - p. 149-160. Langues : Français ( fre) in Hygiènes > Vol. XXXIII, n°2 (Mai 2025) . - p. 149-160
Catégories : |
Alpha A:Antibiotique ; I:Indication ; R:Résistance aux antibiotiques ; T:Thérapeutique
|
Résumé : |
Même si les bêtalactamines constituent depuis bientôt cent ans une formidable source d’antibiotiques, de nombreuses autres classes de molécules ont été développées pour les remplacer ou s’y associer. Les aminoglycosides, synergiques des bêtalactamines, augmentent leur efficacité ou limitent l’émergence de résistances. Contre les staphylocoques ou les entérocoques résistants aux bêtalactamines, les glycopeptides (vancomycine), les oxazolidinones (linézolide) ou la daptomycine sont des solutions thérapeutiques efficaces. Les macrolides, les tétracyclines et les molécules apparentées inhibent la synthèse protéique en agissant sur des micro-organismes pyogènes et sur des bactéries intracellulaires (légionelles, Chlamydia ou mycoplasmes). Les fluoroquinolones ont eu un succès planétaire en raison de leur spectre d’activité, de leur biodisponibilité et de leur diffusion dans l’organisme, mais leurs effets secondaires les ont reléguées au rang de molécules de seconde intention lors d’infections sévères. Le développement de résistances à ces molécules, dont la majorité est d’origine naturelle, est inexorable du fait de mutations ou de l’acquisition de gènes qui se déplacent sur des éléments génétiques mobiles. Des souches résistantes précèdent parfois et suivent souvent très vite la commercialisation de nouvelles molécules, dont la dernière nouvelle classe a presque 25 ans. D’anciens composés (colistine, daptomycine, sulfamides) peuvent alors retrouver des indications. Associés à l’intelligence artificielle, le séquençage génomique et le criblage à haut débit de composés candidats devraient permettre d’identifier de nouvelles molécules à action antibactérienne. Cette stratégie ne peut que compléter la prévention de l’infection, qu’elle soit vaccinale ou non médicamenteuse comme pratiquée au quotidien par les équipes de prévention du risque infectieux.
|
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57530 |
|