[article]
Titre : |
Que contiennent les armoires à pharmacie des personnes âgées ? |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
A. Pelisset-Vanhersecke, Auteur ; C. Delecluse, Auteur ; C. Pelisset, Auteur ; J.-B. Beuscart, Auteur ; François Puisieux, Auteur |
Année de publication : |
2024 |
Article en page(s) : |
p. 140-148 |
Note générale : |
Doi : 10.1016/j.npg.2024.03.002
|
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha A:Armoire à pharmacie ; A:Automédication ; I:Iatrogénie médicamenteuse ; I:interaction médicamenteuse ; P:Personne âgée ; R:Risque
|
Résumé : |
Introduction
La iatrogénie médicamenteuse est un problème de santé publique dans la population âgée. Peu d’études cependant se sont intéressées au risque lié à la consommation des médicaments contenus dans les armoires à pharmacie des patients.
Objectifs
Les objectifs de l’étude étaient de décrire le contenu des armoires à pharmacie et d’évaluer le risque potentiel de leur utilisation par le patient.
Méthode
Il s’agissait d’une étude descriptive, prospective réalisée chez des patients âgés fragiles suivis par les réseaux de santé gérontologiques (RSG) du Nord-Pas-de-Calais. Lors de la première visite du RSG au domicile avec l’accord du patient, tous les médicaments stockés ont été répertoriés. Tous les médicaments retrouvés au domicile n’appartenant pas au traitement actuel prescrit par un médecin ont été considérés comme susceptibles d’être utilisés par le patient en automédication.
Résultats
Quatre-vingt-trois patients, dont 51 femmes, ont été inclus dans l’étude. Leur moyenne d’âge était de 83,4±5,9 ans. L’armoire à pharmacie contenait en moyenne 27 boîtes de médicaments dont 14 ne correspondaient pas au traitement actuel du patient. Parmi les médicaments stockés, un peu plus de 15 % étaient périmés. En moyenne, 7±3,4 médicaments (principes actifs) par armoire n’appartenaient pas au traitement actuel du patient. Le nombre de médicaments différents stockés était en moyenne plus important chez les patients vivant en milieu semi-rural et/ou n’ayant pas de déficience visuelle que chez les autres patients. L’analyse a permis de montrer que pour 78 patients existait au moins une interaction médicamenteuse entre les médicaments non prescrits de l’armoire à pharmacie et les médicaments prescrits et pour 46 au moins une interaction avec leurs pathologies. Les molécules impliquées dans ces interactions étaient principalement : les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les antiagrégants plaquettaires, les diurétiques épargnant le potassium, et le potassium. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=55146 |
in NPG (Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie) > Vol. 24, n°141 (Juin 2024) . - p. 140-148
[article] Que contiennent les armoires à pharmacie des personnes âgées ? [texte imprimé] / A. Pelisset-Vanhersecke, Auteur ; C. Delecluse, Auteur ; C. Pelisset, Auteur ; J.-B. Beuscart, Auteur ; François Puisieux, Auteur . - 2024 . - p. 140-148. Doi : 10.1016/j.npg.2024.03.002
Langues : Français ( fre) in NPG (Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie) > Vol. 24, n°141 (Juin 2024) . - p. 140-148
Catégories : |
Alpha A:Armoire à pharmacie ; A:Automédication ; I:Iatrogénie médicamenteuse ; I:interaction médicamenteuse ; P:Personne âgée ; R:Risque
|
Résumé : |
Introduction
La iatrogénie médicamenteuse est un problème de santé publique dans la population âgée. Peu d’études cependant se sont intéressées au risque lié à la consommation des médicaments contenus dans les armoires à pharmacie des patients.
Objectifs
Les objectifs de l’étude étaient de décrire le contenu des armoires à pharmacie et d’évaluer le risque potentiel de leur utilisation par le patient.
Méthode
Il s’agissait d’une étude descriptive, prospective réalisée chez des patients âgés fragiles suivis par les réseaux de santé gérontologiques (RSG) du Nord-Pas-de-Calais. Lors de la première visite du RSG au domicile avec l’accord du patient, tous les médicaments stockés ont été répertoriés. Tous les médicaments retrouvés au domicile n’appartenant pas au traitement actuel prescrit par un médecin ont été considérés comme susceptibles d’être utilisés par le patient en automédication.
Résultats
Quatre-vingt-trois patients, dont 51 femmes, ont été inclus dans l’étude. Leur moyenne d’âge était de 83,4±5,9 ans. L’armoire à pharmacie contenait en moyenne 27 boîtes de médicaments dont 14 ne correspondaient pas au traitement actuel du patient. Parmi les médicaments stockés, un peu plus de 15 % étaient périmés. En moyenne, 7±3,4 médicaments (principes actifs) par armoire n’appartenaient pas au traitement actuel du patient. Le nombre de médicaments différents stockés était en moyenne plus important chez les patients vivant en milieu semi-rural et/ou n’ayant pas de déficience visuelle que chez les autres patients. L’analyse a permis de montrer que pour 78 patients existait au moins une interaction médicamenteuse entre les médicaments non prescrits de l’armoire à pharmacie et les médicaments prescrits et pour 46 au moins une interaction avec leurs pathologies. Les molécules impliquées dans ces interactions étaient principalement : les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les antiagrégants plaquettaires, les diurétiques épargnant le potassium, et le potassium. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=55146 |
|