[article]
Titre : |
Bundle de mesures de nettoyage de l’environnement et infections associées aux soins à l’hôpital (REACH) : une étude multicentrique randomisée |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Philippe Carenco, Auteur |
Année de publication : |
2023 |
Article en page(s) : |
p. 487-490 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha A:Antibiothérapie ; E:Environnement ; H:Hygiène hospitalière ; I:infection associée aux soins ; R:Résistance aux antibiotiques ; R:Risque infectieux ; T:Transmission d'un agent pathogène
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Résumé : |
L’environnement hospitalier est un réservoir pour la transmission de micro-organismes. L’effet d’un nettoyage amélioré sur les résultats pour le patient n’est pas clair. Nous avons cherché à évaluer l’efficacité d’un ensemble de mesures de nettoyage de l’environnement pour réduire les infections associées aux soins de santé dans les hôpitaux. Méthodes. L’étude REACH (researching approaches to cleaning in hospitals) était un essai pragmatique, multicentrique et randomisé réalisé dans onze hôpitaux de soins critiques en Australie. Les hôpitaux éligibles disposaient d’une unité de soins intensifs, étaient classés par la National Health Performance Authority comme des hôpitaux majeurs (hôpitaux publics) ou avaient plus de 200 lits d’hospitalisation (hôpitaux privés), et adhéraient à un programme de surveillance des infections associées aux soins de santé. Le design de l’étude prévoyait une réalisation par étapes, les périodes d’intervention durant de 20 à 50 semaines. Nous avons introduit l’ensemble de mesures de nettoyage REACH, une intervention multimodale axée sur l’optimisation de l’utilisation des produits, les techniques, la formation du personnel, la communication et un audit avec retour d’information, pour le nettoyage de routine. Le résultat primaire était l’incidence des bactériémies associées aux soins à Staphylococcus aureus, à Clostridium difficile et aux entérocoques résistants à la vancomycine. Le résultat secondaire était la rigueur du nettoyage des points de contact fréquent, évaluée à l’aide d’un gel de marquage fluorescent. Cette étude est enregistrée au registre des essais cliniques d’Australie et de Nouvelle-Zélande sous le numéro ACTRN12615000325505. Résultats. Entre le 9 mai 2016 et le 30 juillet 2017, nous avons mis en œuvre l’ensemble des mesures de nettoyage dans onze hôpitaux. Dans la phase pré-intervention, il y a eu 230 cas d’infection à entérocoque résistant à la vancomycine, 362 cas de bactériémie à S. aureus et 968 infections à C. difficile, pour 3 534 439 jours-lit. Durant la phase d’intervention, 50 cas d’infection à entérocoque résistant à la vancomycine, 109 cas debactériémie à S. aureus et 278 infections à C. difficile ont été enregistrés pour 1 267 134 jours-lit. Après l’intervention, les infections à entérocoque résistant à la vancomycine sont passées de 0-35 à 0-22 pour 10 000 jours-lit (risque relatif [RR] 0,63 ; IC95 [0,41-0,97] ; p=0,0340). L’incidence des bactériémies à S. aureus (de 0,97 à 0,80 pour 10 000 jours-lit ; RR 0,82 ; IC95 [0,60-1,12] ; p=0,2180) et des infections à C. difficile (de 2,34 à 2,52 pour 10 000 jours-lit ; RR 1,07 ; IC95 [0,88-1,30] ; p=0,4655) n’a pas changé de manière significative. L’intervention a permis d’augmenter le pourcentage de points de contact fréquent nettoyés dans les salles de bains de 55% à 76% (odds ratio 2,07 ; IC95 [1,83-2,34] ; p<0-0001) et dans les chambres de 64% à 86% (1,87 ; IC95 [1,68-2,09] ; p<0-0001). |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=53752 |
in Hygiènes > Vol. XXXI, n°6 (Décembre 2023) . - p. 487-490
[article] Bundle de mesures de nettoyage de l’environnement et infections associées aux soins à l’hôpital (REACH) : une étude multicentrique randomisée [texte imprimé] / Philippe Carenco, Auteur . - 2023 . - p. 487-490. Langues : Français ( fre) in Hygiènes > Vol. XXXI, n°6 (Décembre 2023) . - p. 487-490
Catégories : |
Alpha A:Antibiothérapie ; E:Environnement ; H:Hygiène hospitalière ; I:infection associée aux soins ; R:Résistance aux antibiotiques ; R:Risque infectieux ; T:Transmission d'un agent pathogène
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Résumé : |
L’environnement hospitalier est un réservoir pour la transmission de micro-organismes. L’effet d’un nettoyage amélioré sur les résultats pour le patient n’est pas clair. Nous avons cherché à évaluer l’efficacité d’un ensemble de mesures de nettoyage de l’environnement pour réduire les infections associées aux soins de santé dans les hôpitaux. Méthodes. L’étude REACH (researching approaches to cleaning in hospitals) était un essai pragmatique, multicentrique et randomisé réalisé dans onze hôpitaux de soins critiques en Australie. Les hôpitaux éligibles disposaient d’une unité de soins intensifs, étaient classés par la National Health Performance Authority comme des hôpitaux majeurs (hôpitaux publics) ou avaient plus de 200 lits d’hospitalisation (hôpitaux privés), et adhéraient à un programme de surveillance des infections associées aux soins de santé. Le design de l’étude prévoyait une réalisation par étapes, les périodes d’intervention durant de 20 à 50 semaines. Nous avons introduit l’ensemble de mesures de nettoyage REACH, une intervention multimodale axée sur l’optimisation de l’utilisation des produits, les techniques, la formation du personnel, la communication et un audit avec retour d’information, pour le nettoyage de routine. Le résultat primaire était l’incidence des bactériémies associées aux soins à Staphylococcus aureus, à Clostridium difficile et aux entérocoques résistants à la vancomycine. Le résultat secondaire était la rigueur du nettoyage des points de contact fréquent, évaluée à l’aide d’un gel de marquage fluorescent. Cette étude est enregistrée au registre des essais cliniques d’Australie et de Nouvelle-Zélande sous le numéro ACTRN12615000325505. Résultats. Entre le 9 mai 2016 et le 30 juillet 2017, nous avons mis en œuvre l’ensemble des mesures de nettoyage dans onze hôpitaux. Dans la phase pré-intervention, il y a eu 230 cas d’infection à entérocoque résistant à la vancomycine, 362 cas de bactériémie à S. aureus et 968 infections à C. difficile, pour 3 534 439 jours-lit. Durant la phase d’intervention, 50 cas d’infection à entérocoque résistant à la vancomycine, 109 cas debactériémie à S. aureus et 278 infections à C. difficile ont été enregistrés pour 1 267 134 jours-lit. Après l’intervention, les infections à entérocoque résistant à la vancomycine sont passées de 0-35 à 0-22 pour 10 000 jours-lit (risque relatif [RR] 0,63 ; IC95 [0,41-0,97] ; p=0,0340). L’incidence des bactériémies à S. aureus (de 0,97 à 0,80 pour 10 000 jours-lit ; RR 0,82 ; IC95 [0,60-1,12] ; p=0,2180) et des infections à C. difficile (de 2,34 à 2,52 pour 10 000 jours-lit ; RR 1,07 ; IC95 [0,88-1,30] ; p=0,4655) n’a pas changé de manière significative. L’intervention a permis d’augmenter le pourcentage de points de contact fréquent nettoyés dans les salles de bains de 55% à 76% (odds ratio 2,07 ; IC95 [1,83-2,34] ; p<0-0001) et dans les chambres de 64% à 86% (1,87 ; IC95 [1,68-2,09] ; p<0-0001). |
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