[article]
Titre : |
Enjeux du lien corps /psyché en psychiatrie |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Fabien Joly |
Année de publication : |
2023 |
Article en page(s) : |
p. 26-31 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha C:Corps ; P:Psychiatrie ; P:Psychisme ; P:Psychopathologie ; S:Souffrance psychique ; T:Thérapie psycho-corporelle ; V:Vécu du patient
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Résumé : |
La clinique psychiatrique est actuellement en grande souffrance (de moyens, de vocations, de théories, "d'âme"...)et la psychopathologie autant que le soin psychique paraissent en dérive, dans tous les cas en grande souffrance. La question du corps et singulièrement du lien corps/psyché est peut-être à cet endroit un garde-fou et une perspective dynamique rare pour penser la psychopathologie complexe d'aujourd'hui et mesurer autant que soutenir une double 'intelligence" : des signes et enjeux cliniques dans les grandes entités psychiatriques, en même temps que de l'élaboration des dispositifs et des processus de nombreuses pratiques thérapeutiques et autres techniques à médiations.
Au-delà du langage, par les comportements, les agitations, les passages à l’acte… Le corps extériorise, indique et adresse… Il est aussi le lieu d’une « rencontre » et le vecteur privilégié d’un soin psychique qui vient soutenir la dimension thérapeutique.
Dans les soins psychiques, la « rencontre » est notre horizon. La clinique, au sens le plus noble du terme (qui renvoie étymologiquement à ce « qui a lieu au lit du malade » et « qui concerne l’observation directe et impliquée du patient ») constitue l’âme du soin psychique.
Mais pas de clinique – et donc pas de soin psychiatrique – sans une pensée clinique, sans une pensée « de » et « pour » la clinique. À défaut d’être élaborée et assumée théoriquement autant qu’éthiquement, la clinique peut en effet conduire à une bien piètre contenance des désordres comportementaux, ou à une simple réduction chimique des conduites inadaptées, au détriment du « prendre soin » (to care), de l’écoute, de la rencontre, et de l‘accompagnement fondés a contrario sur une psychopathologie clinique et une « intelligence » de la qualité psychique intersubjective et psychocorporelle de l’homme. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51284 |
in Santé Mentale > 274 (Janvier 2023) . - p. 26-31
[article] Enjeux du lien corps /psyché en psychiatrie [texte imprimé] / Fabien Joly . - 2023 . - p. 26-31. Langues : Français ( fre) in Santé Mentale > 274 (Janvier 2023) . - p. 26-31
Catégories : |
Alpha C:Corps ; P:Psychiatrie ; P:Psychisme ; P:Psychopathologie ; S:Souffrance psychique ; T:Thérapie psycho-corporelle ; V:Vécu du patient
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Résumé : |
La clinique psychiatrique est actuellement en grande souffrance (de moyens, de vocations, de théories, "d'âme"...)et la psychopathologie autant que le soin psychique paraissent en dérive, dans tous les cas en grande souffrance. La question du corps et singulièrement du lien corps/psyché est peut-être à cet endroit un garde-fou et une perspective dynamique rare pour penser la psychopathologie complexe d'aujourd'hui et mesurer autant que soutenir une double 'intelligence" : des signes et enjeux cliniques dans les grandes entités psychiatriques, en même temps que de l'élaboration des dispositifs et des processus de nombreuses pratiques thérapeutiques et autres techniques à médiations.
Au-delà du langage, par les comportements, les agitations, les passages à l’acte… Le corps extériorise, indique et adresse… Il est aussi le lieu d’une « rencontre » et le vecteur privilégié d’un soin psychique qui vient soutenir la dimension thérapeutique.
Dans les soins psychiques, la « rencontre » est notre horizon. La clinique, au sens le plus noble du terme (qui renvoie étymologiquement à ce « qui a lieu au lit du malade » et « qui concerne l’observation directe et impliquée du patient ») constitue l’âme du soin psychique.
Mais pas de clinique – et donc pas de soin psychiatrique – sans une pensée clinique, sans une pensée « de » et « pour » la clinique. À défaut d’être élaborée et assumée théoriquement autant qu’éthiquement, la clinique peut en effet conduire à une bien piètre contenance des désordres comportementaux, ou à une simple réduction chimique des conduites inadaptées, au détriment du « prendre soin » (to care), de l’écoute, de la rencontre, et de l‘accompagnement fondés a contrario sur une psychopathologie clinique et une « intelligence » de la qualité psychique intersubjective et psychocorporelle de l’homme. |
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http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=51284 |
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