[article]
Titre : |
Dissociation traumatique : de quoi s’agit-il ? |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Joanna Smith |
Année de publication : |
2022 |
Article en page(s) : |
p. 36-40 |
Note générale : |
Cet article fait partie du dossier "Je suis traumatisé!" |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha A:Agressivité ; C:Consommation (addiction) ; D:Dépersonnalisation ; D:Diagnostic ; D:Dissociation ; N:Neurobiologie ; N:Neurosciences ; N:Nosologie ; R:Régulation des émotions ; T:Traumatisme psychique ; T:Trouble du comportement alimentaire
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Résumé : |
La compréhension du phénomène de dissociation grâce aux données issues des neurosciences permet d’appréhender un certain nombre de symptômes sous un jour nouveau. Repères et illustration clinique.
La dissociation est un concept de plus en plus employé, mais aux significations multiples. A partir de l'histoire clinique d'Elodie, souffrant de troubles dissociatifs, nous expliquerons comment les recherches en neurosciences portant sur le cerveau des personnes souffrant de traumatisme psychique permettent de déterminer les contours de la dissociation structurelle, à partir de symptômes positifs ou négatifs, psychoformes ou somatoformes, et de symptômes émanant de tentatives de régulation émotionnelle face à la dissociation, comme les comportements addictifs, les troubles du comportement alimentaire ou les passages à l'acte auto ou hétéro-agressifs. Ces différents éléments nous conduiront à aborder l'importance de la psychoéducation, de la sensibilisation des proches et de la formation des professionnels.
Élodie, 32 ans, consulte au retour de son voyage de noces à l’étranger pendant lequel sont apparus des voix et des flashs au contenu sexuel dont elle se souvient partiellement. Elle souhaite travailler sur son histoire et être soulagée de ses troubles, qui persistent un mois après son retour.
Cliniquement, Élodie présente une raideur corporelle, un visage très pâle et semble n’éprouver aucune émotion. Elle me fait penser à une poupée de porcelaine. Nous découvrirons par la suite au cours de la thérapie qu’elle éprouve très peu de sensations physiques, qu’elle a l’impression de ne pas être elle-même ou que ce qui se passe autour d’elle n’est pas réel. Elle est amimique (incapable de s’exprimer par des gestes), sa voix est monocorde et son regard peu expressif. Elle présente une amnésie partielle concernant son enfance : si elle se rappelle bien de sa scolarité, elle se souvient peu d’événements familiaux. Ceux-ci se présentent souvent sous forme de bribes avec un contenu traumatique (scènes de violences verbales et physiques contre elle ou sa mère). Sur le plan de la symptomatologie dissociative, on retient donc des sensations de déréalisation et de dépersonnalisation chroniques, une amnésie partielle de l’enfance, une anesthésie émotionnelle et sensorielle, et des intrusions, notamment sous forme de flash-back. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=50857 |
in Santé Mentale > 272 (Novembre 2022) . - p. 36-40
[article] Dissociation traumatique : de quoi s’agit-il ? [texte imprimé] / Joanna Smith . - 2022 . - p. 36-40. Cet article fait partie du dossier "Je suis traumatisé!" Langues : Français ( fre) in Santé Mentale > 272 (Novembre 2022) . - p. 36-40
Catégories : |
Alpha A:Agressivité ; C:Consommation (addiction) ; D:Dépersonnalisation ; D:Diagnostic ; D:Dissociation ; N:Neurobiologie ; N:Neurosciences ; N:Nosologie ; R:Régulation des émotions ; T:Traumatisme psychique ; T:Trouble du comportement alimentaire
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Résumé : |
La compréhension du phénomène de dissociation grâce aux données issues des neurosciences permet d’appréhender un certain nombre de symptômes sous un jour nouveau. Repères et illustration clinique.
La dissociation est un concept de plus en plus employé, mais aux significations multiples. A partir de l'histoire clinique d'Elodie, souffrant de troubles dissociatifs, nous expliquerons comment les recherches en neurosciences portant sur le cerveau des personnes souffrant de traumatisme psychique permettent de déterminer les contours de la dissociation structurelle, à partir de symptômes positifs ou négatifs, psychoformes ou somatoformes, et de symptômes émanant de tentatives de régulation émotionnelle face à la dissociation, comme les comportements addictifs, les troubles du comportement alimentaire ou les passages à l'acte auto ou hétéro-agressifs. Ces différents éléments nous conduiront à aborder l'importance de la psychoéducation, de la sensibilisation des proches et de la formation des professionnels.
Élodie, 32 ans, consulte au retour de son voyage de noces à l’étranger pendant lequel sont apparus des voix et des flashs au contenu sexuel dont elle se souvient partiellement. Elle souhaite travailler sur son histoire et être soulagée de ses troubles, qui persistent un mois après son retour.
Cliniquement, Élodie présente une raideur corporelle, un visage très pâle et semble n’éprouver aucune émotion. Elle me fait penser à une poupée de porcelaine. Nous découvrirons par la suite au cours de la thérapie qu’elle éprouve très peu de sensations physiques, qu’elle a l’impression de ne pas être elle-même ou que ce qui se passe autour d’elle n’est pas réel. Elle est amimique (incapable de s’exprimer par des gestes), sa voix est monocorde et son regard peu expressif. Elle présente une amnésie partielle concernant son enfance : si elle se rappelle bien de sa scolarité, elle se souvient peu d’événements familiaux. Ceux-ci se présentent souvent sous forme de bribes avec un contenu traumatique (scènes de violences verbales et physiques contre elle ou sa mère). Sur le plan de la symptomatologie dissociative, on retient donc des sensations de déréalisation et de dépersonnalisation chroniques, une amnésie partielle de l’enfance, une anesthésie émotionnelle et sensorielle, et des intrusions, notamment sous forme de flash-back. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=50857 |
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