[article]
Titre : |
Prévenir l'inceste |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Mathieu Lacambre ; Eve Montalti |
Année de publication : |
2022 |
Article en page(s) : |
p. 66-71 |
Note générale : |
Cet article fait partie du dossier "Familles incestueuses". |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha F:Famille ; I:Inceste ; P:Passage à l'acte ; P:Prévention ; P:Psychiatrie ; R:Relation parent-enfant
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Résumé : |
Les violences sexuelles, et tout particulièrement l’inceste, sont accessibles à la prévention. En effet, il existe une corrélation importante entre ces violences subies dans l’enfance et l’apparition de troubles psychiques.
Alors qu'un lien étroit et certain est établi depuis longtemps entre les violences sexuelles subies dans l'enfance et l'apparition de troubles psychiatriques à l'âge adulte, le dépistage de l'inceste n'existe pas en psychiatrie. Ni sa prévention. Pourtant certains signaux d'alerte devraient attirer l'attention des soignants chez certains enfants ou des adolescents, mais aussi des adultes, et des familles. Tout en gardant à l'esprit que l'inceste ne se réduit pas à une interaction génitale entre un parent et son enfant, mais se décline de différentes manières au sein de relations intrafamiliales perverties. Ainsi des interventions de prévention sont possibles en prévention primaire, secondaire ou tertiaire afin de réduire son incidence, sa prévalence et ses conséquences sur la santé. A condition que les professionnels de la santé mentale s'en saisissent.
Si « la prévention est l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps » (OMS, 1948), il est devenu évident en psychiatrie que la prévention des rechutes participe à la réduction du poids de la maladie. Cependant, il aura fallu du temps pour qu’à l’issue de chaque crise, nous envisagions la stabilisation comme un équilibre dynamique à préserver et renforcer (3). Aujourd’hui, nous pourrions collectivement déployer des interventions de prévention beaucoup plus ambitieuses en amont de l’entrée en maladie, ou précocement à son éclosion. Ainsi, la prévention de la rechute ne serait plus l’unique et dernier rempart pour diminuer le poids de l’incapacité et du handicap, réduisant la psychiatrie à sa fonction asilaire ! |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=50791 |
in Santé Mentale > 271 (Octobre 2022) . - p. 66-71
[article] Prévenir l'inceste [texte imprimé] / Mathieu Lacambre ; Eve Montalti . - 2022 . - p. 66-71. Cet article fait partie du dossier "Familles incestueuses". Langues : Français ( fre) in Santé Mentale > 271 (Octobre 2022) . - p. 66-71
Catégories : |
Alpha F:Famille ; I:Inceste ; P:Passage à l'acte ; P:Prévention ; P:Psychiatrie ; R:Relation parent-enfant
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Résumé : |
Les violences sexuelles, et tout particulièrement l’inceste, sont accessibles à la prévention. En effet, il existe une corrélation importante entre ces violences subies dans l’enfance et l’apparition de troubles psychiques.
Alors qu'un lien étroit et certain est établi depuis longtemps entre les violences sexuelles subies dans l'enfance et l'apparition de troubles psychiatriques à l'âge adulte, le dépistage de l'inceste n'existe pas en psychiatrie. Ni sa prévention. Pourtant certains signaux d'alerte devraient attirer l'attention des soignants chez certains enfants ou des adolescents, mais aussi des adultes, et des familles. Tout en gardant à l'esprit que l'inceste ne se réduit pas à une interaction génitale entre un parent et son enfant, mais se décline de différentes manières au sein de relations intrafamiliales perverties. Ainsi des interventions de prévention sont possibles en prévention primaire, secondaire ou tertiaire afin de réduire son incidence, sa prévalence et ses conséquences sur la santé. A condition que les professionnels de la santé mentale s'en saisissent.
Si « la prévention est l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps » (OMS, 1948), il est devenu évident en psychiatrie que la prévention des rechutes participe à la réduction du poids de la maladie. Cependant, il aura fallu du temps pour qu’à l’issue de chaque crise, nous envisagions la stabilisation comme un équilibre dynamique à préserver et renforcer (3). Aujourd’hui, nous pourrions collectivement déployer des interventions de prévention beaucoup plus ambitieuses en amont de l’entrée en maladie, ou précocement à son éclosion. Ainsi, la prévention de la rechute ne serait plus l’unique et dernier rempart pour diminuer le poids de l’incapacité et du handicap, réduisant la psychiatrie à sa fonction asilaire ! |
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http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=50791 |
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