[article]
Titre : |
Maman d’une jeune femme schizophrène et désormais grand-mère d’un petit garçon |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Martine Houlier |
Année de publication : |
2019 |
Article en page(s) : |
p. 30-36 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha D:Décompensation (psychiatrie) ; G:Grand-parent ; L:Lien mère-enfant ; M:Maternité ; P:Placement familial ; P:Protection de l'enfance et de la jeunesse ; S:Schizophrénie ; T:Transgénérationnel
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Résumé : |
Après des années chaotiques, de longues périodes d’hospitalisation, ma fille avait réussi à gérer sa maladie et les soins, à vivre seule, à gagner une certaine autonomie en quittant Marseille où je réside et en s’installant à Avignon. Elle y a été très soutenue dans son parcours par le centre médico-psychologique et l’hôpital de jour dont elle dépend, eux-mêmes rattachés à l’hôpital de Montfavet-Avignon.
Notre éloignement, souvent difficile à gérer, a été bénéfique en ce qui concerne cette autonomie. Ma fille était ce qu’on appelle stabilisée, mais toujours en congé d’essai prolongé d’hospitalisation à la demande d’un tiers depuis plusieurs années. Après les années les plus douloureuses, que j’ai traversées comme toutes les familles qui accompagnent un enfant souffrant de maladie psychique, nous vivions un certain apaisement.
C’est dans ce contexte que j’ai appris sa grossesse. Elle savait qui était le père mais n’avait pas de relation continue avec lui. Elle ne voulait ni le retrouver, ni le prévenir tout de suite. Sa détermination à mettre au monde cet enfant était telle que je ne pouvais que taire mes réticences, mon inquiétude pour elle, pour lui, pour cet avenir imprévu. Et j’ai commencé à trembler. Après tous les deuils qu’on nous demande de faire pour un enfant malade, j’avais fait le deuil de la grand-parentalité, et là, je n’arrivais pas à projeter ce qui allait se passer.
Au premier entretien que j’ai pu avoir avec le psychiatre de ma fille, il m’a prévenu pêle-mêle qu’il serait obligé de faire un signalement, que dans un premier temps pendant la grossesse, la psychose pouvait être au second plan, mais qu’il y avait un risque important de décompensation autour de l’accouchement…
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Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=43787 |
in Spirale : La grande aventure de Monsieur bébé > 92 (2019/4) . - p. 30-36
[article] Maman d’une jeune femme schizophrène et désormais grand-mère d’un petit garçon [texte imprimé] / Martine Houlier . - 2019 . - p. 30-36. Langues : Français ( fre) in Spirale : La grande aventure de Monsieur bébé > 92 (2019/4) . - p. 30-36
Catégories : |
Alpha D:Décompensation (psychiatrie) ; G:Grand-parent ; L:Lien mère-enfant ; M:Maternité ; P:Placement familial ; P:Protection de l'enfance et de la jeunesse ; S:Schizophrénie ; T:Transgénérationnel
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Résumé : |
Après des années chaotiques, de longues périodes d’hospitalisation, ma fille avait réussi à gérer sa maladie et les soins, à vivre seule, à gagner une certaine autonomie en quittant Marseille où je réside et en s’installant à Avignon. Elle y a été très soutenue dans son parcours par le centre médico-psychologique et l’hôpital de jour dont elle dépend, eux-mêmes rattachés à l’hôpital de Montfavet-Avignon.
Notre éloignement, souvent difficile à gérer, a été bénéfique en ce qui concerne cette autonomie. Ma fille était ce qu’on appelle stabilisée, mais toujours en congé d’essai prolongé d’hospitalisation à la demande d’un tiers depuis plusieurs années. Après les années les plus douloureuses, que j’ai traversées comme toutes les familles qui accompagnent un enfant souffrant de maladie psychique, nous vivions un certain apaisement.
C’est dans ce contexte que j’ai appris sa grossesse. Elle savait qui était le père mais n’avait pas de relation continue avec lui. Elle ne voulait ni le retrouver, ni le prévenir tout de suite. Sa détermination à mettre au monde cet enfant était telle que je ne pouvais que taire mes réticences, mon inquiétude pour elle, pour lui, pour cet avenir imprévu. Et j’ai commencé à trembler. Après tous les deuils qu’on nous demande de faire pour un enfant malade, j’avais fait le deuil de la grand-parentalité, et là, je n’arrivais pas à projeter ce qui allait se passer.
Au premier entretien que j’ai pu avoir avec le psychiatre de ma fille, il m’a prévenu pêle-mêle qu’il serait obligé de faire un signalement, que dans un premier temps pendant la grossesse, la psychose pouvait être au second plan, mais qu’il y avait un risque important de décompensation autour de l’accouchement…
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Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=43787 |
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