[article]
Titre : |
Editorial : Tout est-il permis pour lutter contre les risques d'épidémie? |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean-Michel Longneaux, Auteur |
Année de publication : |
2015 |
Article en page(s) : |
p.2-3 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Ceux qui veulent savoir ce qu’il ne faut surtout pas faire en cas de contagion grave, mais que l’on fait quand même, n’ont qu’à relire les récits des trois dernières grandes épidémies internationales de ce début du XXIe siècle. En 2003, le SRAS se répand rapidement à partir d’une province du sud de la Chine. Pendant plusieurs semaines, entre autres pour éviter les pertes financières qu’engendrerait une telle nouvelle, les autorités chinoises nient l’évidence, ce qui favorise la propagation du virus dans le monde entier. En 2009, l’OMS tire la sonnette d’alarme : elle annonce, de façon quelque peu précipitée, que le virus A H1N1 menace directement l’Occident : c’est la panique généralisée. Certaines firmes pharmaceutiques reniflent la bonne affaire. Après avoir pris des mesures pour se décharger de toute responsabilité en cas de problème avec leurs vaccins, elles passent de juteux contrats avec des Etats, dont la Belgique et la France, pour des millions de doses qui resteront finalement inutilisées. Décembre 2013, le virus Ebola se propage en Afrique de l’Ouest. L’OMS, cette fois, tarde à alerter les instances mondiales. Les Etats occidentaux, dans un premier temps, se montrent peu concernés. Il faudra qu’ils se sentent eux-mêmes menacés pour que finalement, une aide soit dégagée. Et pendant que ces comportements peu glorieux occupent le devant de la scène, chaque année, dans les pays du Tiers-Monde, de 6 à 7 millions de personnes décèdent silencieusement du sida, du paludisme et de la tuberculose réunis, dans une relative indifférence. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=43294 |
in Ethica Clinica > 78 (Avril 2015) . - p.2-3
[article] Editorial : Tout est-il permis pour lutter contre les risques d'épidémie? [texte imprimé] / Jean-Michel Longneaux, Auteur . - 2015 . - p.2-3. Langues : Français ( fre) in Ethica Clinica > 78 (Avril 2015) . - p.2-3
Résumé : |
Ceux qui veulent savoir ce qu’il ne faut surtout pas faire en cas de contagion grave, mais que l’on fait quand même, n’ont qu’à relire les récits des trois dernières grandes épidémies internationales de ce début du XXIe siècle. En 2003, le SRAS se répand rapidement à partir d’une province du sud de la Chine. Pendant plusieurs semaines, entre autres pour éviter les pertes financières qu’engendrerait une telle nouvelle, les autorités chinoises nient l’évidence, ce qui favorise la propagation du virus dans le monde entier. En 2009, l’OMS tire la sonnette d’alarme : elle annonce, de façon quelque peu précipitée, que le virus A H1N1 menace directement l’Occident : c’est la panique généralisée. Certaines firmes pharmaceutiques reniflent la bonne affaire. Après avoir pris des mesures pour se décharger de toute responsabilité en cas de problème avec leurs vaccins, elles passent de juteux contrats avec des Etats, dont la Belgique et la France, pour des millions de doses qui resteront finalement inutilisées. Décembre 2013, le virus Ebola se propage en Afrique de l’Ouest. L’OMS, cette fois, tarde à alerter les instances mondiales. Les Etats occidentaux, dans un premier temps, se montrent peu concernés. Il faudra qu’ils se sentent eux-mêmes menacés pour que finalement, une aide soit dégagée. Et pendant que ces comportements peu glorieux occupent le devant de la scène, chaque année, dans les pays du Tiers-Monde, de 6 à 7 millions de personnes décèdent silencieusement du sida, du paludisme et de la tuberculose réunis, dans une relative indifférence. |
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