[article]
Titre : |
Vivre, aimer, désirer… Mourir |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
L. Peyla ; Eric Dudoit ; J-J. Grob, Auteur |
Année de publication : |
2017 |
Article en page(s) : |
p. 21-24 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha A:Accompagnement psychologique ; C:Cancer ; C:Corps altéré ; D:Désir ; E:Emasculation ; P:Psycho-oncologie ; S:Sexualité ; S:Soins palliatifs ; V:Verge
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Résumé : |
Objectif : Si le cancer altère et meurtrit indubitablement le corps des patients, l’émasculation, elle, reste inhabituelle. Dans la pensée sociale, la castration semble toujours être victime de sa représentation, c’est pourquoi nous avons choisi de parler de Patrick, âgé de 74 ans.
Matériel et méthodes : Des entretiens cliniques, réalisés au sein du pôle DACCORD, ont fait l’objet d’une étude de cas à valeur heuristique. Une double lecture, à la fois psychosociale et psychopathologique, permet une analyse phénoménologique du discours de ce patient.
Résultats : L’accompagnement psychologique de Patrick se déploie principalement autour de l’effet de son cancer dans l’intimité de sa vie. Il se décrit comme une personne sexuellement active, vivant pleinement ses désirs et ses fantasmes. Cependant, la récidive de son cancer au niveau de la verge le « condamne » à ne plus pouvoir les mettre en acte. Patrick est émasculé: on le prive de ses organes sexuels. Toute sexualité génitale devient aussitôt impossible… De surcroît, dans le discours des équipes, il est parfois évoqué comme une personne « bizarre », qui induit du désir et des fantasmes gênants à l’égard des soignantes. Car, il ne les regarde pas seulement comme des professionnelles en blouse blanche, mais également comme des femmes désirables. Son émasculation le prive effectivement de son organe sexuel mais absolument pas de ses fantasmes. Pourtant, aux yeux de tous, Patrick n’est plus un homme: en lui « coupant » le sexe, on lui a ôté sa virilité. L’absence de ses attributs génitaux induit, de fait, une absence de désir envers l’autre. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=35569 |
in Psycho-Oncologie > Vol. 11, 1 (Mars 2017) . - p. 21-24
[article] Vivre, aimer, désirer… Mourir [texte imprimé] / L. Peyla ; Eric Dudoit ; J-J. Grob, Auteur . - 2017 . - p. 21-24. Langues : Français ( fre) in Psycho-Oncologie > Vol. 11, 1 (Mars 2017) . - p. 21-24
Catégories : |
Alpha A:Accompagnement psychologique ; C:Cancer ; C:Corps altéré ; D:Désir ; E:Emasculation ; P:Psycho-oncologie ; S:Sexualité ; S:Soins palliatifs ; V:Verge
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Résumé : |
Objectif : Si le cancer altère et meurtrit indubitablement le corps des patients, l’émasculation, elle, reste inhabituelle. Dans la pensée sociale, la castration semble toujours être victime de sa représentation, c’est pourquoi nous avons choisi de parler de Patrick, âgé de 74 ans.
Matériel et méthodes : Des entretiens cliniques, réalisés au sein du pôle DACCORD, ont fait l’objet d’une étude de cas à valeur heuristique. Une double lecture, à la fois psychosociale et psychopathologique, permet une analyse phénoménologique du discours de ce patient.
Résultats : L’accompagnement psychologique de Patrick se déploie principalement autour de l’effet de son cancer dans l’intimité de sa vie. Il se décrit comme une personne sexuellement active, vivant pleinement ses désirs et ses fantasmes. Cependant, la récidive de son cancer au niveau de la verge le « condamne » à ne plus pouvoir les mettre en acte. Patrick est émasculé: on le prive de ses organes sexuels. Toute sexualité génitale devient aussitôt impossible… De surcroît, dans le discours des équipes, il est parfois évoqué comme une personne « bizarre », qui induit du désir et des fantasmes gênants à l’égard des soignantes. Car, il ne les regarde pas seulement comme des professionnelles en blouse blanche, mais également comme des femmes désirables. Son émasculation le prive effectivement de son organe sexuel mais absolument pas de ses fantasmes. Pourtant, aux yeux de tous, Patrick n’est plus un homme: en lui « coupant » le sexe, on lui a ôté sa virilité. L’absence de ses attributs génitaux induit, de fait, une absence de désir envers l’autre. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=35569 |
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