[article] inNPG (Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie) > 93 (Juin 2016) . - p. 133-135
Titre : |
Le refus de soin du sujet en démence : une réflexion sur le terme d’opposition |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
I. Guentcheff |
Année de publication : |
2016 |
Article en page(s) : |
p. 133-135 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha C:Consentement ; D:Démence ; P:Personne âgée ; R:Refus de soins ; S:Stress
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Résumé : |
Nous traitons dans cet article de la difficulté de penser le comportement d’un sujet atteint de démence en termes d’opposition. En effet, l’opposition comme le consentement, qui nécessairement s’articulent à un objet, rejeté ou accueilli, posent la question de la non-séparation du dément à son objet. L’impossibilité du dément aphasique à produire la représentation d’un objet, mais surtout ce que cette impossibilité même engage comme incapacité à « se représenter comme sujet » implique que toute modification dans son économie sensible soit « grosse » d’un risque de mort subjective. L’effondrement du langage dans la démence induit que les conduites d’opposition ne puissent être pensées comme opposition au soin, mais comme opposition à l’insondable d’une demande anxiogène. De fait, le mouvement d’opposition doit souvent être entendu, non pas comme refus d’un objet irreprésenté, mal compris par un sujet déficitaire, mais comme refus de l’irreprésentable de l’objet, mis à distance par un sujet en danger d’indifférenciation. L’hypothèse que nous soutenons à l’aide d’un cas clinique est la suivante : c’est par le « ratage » que le sujet émerge et non dans l’adhésion qui tient lieu de réussite. Ainsi, les conduites d’opposition doivent être repérées comme les moments les plus féconds, les failles par lesquelles le sujet en vient à exister. Elles ne sont pas entrave au fonctionnement, opposition à « on ne sait quoi », mais dysfonctionnement nécessaire. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=31126 |
[article] Le refus de soin du sujet en démence : une réflexion sur le terme d’opposition [texte imprimé] / I. Guentcheff . - 2016 . - p. 133-135. Langues : Français ( fre) in NPG (Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie) > 93 (Juin 2016) . - p. 133-135
Catégories : |
Alpha C:Consentement ; D:Démence ; P:Personne âgée ; R:Refus de soins ; S:Stress
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Résumé : |
Nous traitons dans cet article de la difficulté de penser le comportement d’un sujet atteint de démence en termes d’opposition. En effet, l’opposition comme le consentement, qui nécessairement s’articulent à un objet, rejeté ou accueilli, posent la question de la non-séparation du dément à son objet. L’impossibilité du dément aphasique à produire la représentation d’un objet, mais surtout ce que cette impossibilité même engage comme incapacité à « se représenter comme sujet » implique que toute modification dans son économie sensible soit « grosse » d’un risque de mort subjective. L’effondrement du langage dans la démence induit que les conduites d’opposition ne puissent être pensées comme opposition au soin, mais comme opposition à l’insondable d’une demande anxiogène. De fait, le mouvement d’opposition doit souvent être entendu, non pas comme refus d’un objet irreprésenté, mal compris par un sujet déficitaire, mais comme refus de l’irreprésentable de l’objet, mis à distance par un sujet en danger d’indifférenciation. L’hypothèse que nous soutenons à l’aide d’un cas clinique est la suivante : c’est par le « ratage » que le sujet émerge et non dans l’adhésion qui tient lieu de réussite. Ainsi, les conduites d’opposition doivent être repérées comme les moments les plus féconds, les failles par lesquelles le sujet en vient à exister. Elles ne sont pas entrave au fonctionnement, opposition à « on ne sait quoi », mais dysfonctionnement nécessaire. |
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http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=31126 |
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