[article]
Titre : |
Fin de vie en EHPAD : résultat d'une étude rétrospective nationale en France |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Lucas Morin, Auteur ; et al., Auteur |
Année de publication : |
2014 |
Article en page(s) : |
p. 145-157 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha F:Fin de vie ; M:Maison de repos et de soins ; P:Personne âgée ; S:Soins palliatifs ; U:Unité de soins de longue durée
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Résumé : |
Contexte : les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) sont désormais un lieu de décès fréquent pour les personnes âgées.
Pourtant, nous ne disposons en France que de peu d’éléments fiables pour analyser la réalité de la fin de vie dans ces établissements.
Objectif : décrire les conditions de la fin de vie des résidents en EHPAD, en particulier l’évolution de leur état de santé et les soins qui leurs sont délivrés au cours des dernières semaines de vie.
Méthodes : étude transversale rétrospective auprès de l’ensemble des EHPAD de France métropolitaine. Les médecins coordonnateurs ont été invités, grâce à un questionnaire, à décrire l’organisation de l’accompagnement de la fin de vie au sein de leur établissement, à notifier le lieu de décès de l’ensemble des résidents décédés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012, et à recueillir des informations détaillées portant sur lesdeux dernières semaines de vie des 5 derniers résidents décédés au sein de leur établissement.
Résultats : 3 705 établissements ont participé à l’étude (taux de réponse : 53,7 %), constituant un échantillon représentatif de l’ensemble des EHPAD de France métropolitaine. Seuls 13,8 % des EHPAD disposent d’un infirmier présent sur place la nuit et moins d’un tiers (29,5 %) a identifié un infirmier de l’établissement comme « référent » pour les soins palliatifs et la fin de vie.
En 2012, 25,3 % de l’ensemble des décès (n= 70 622) sont survenus au sein d’un établissement de santé. Parmi les 15 276 résidents décédés de façon « non-soudaine et plus ou moins attendue » inclus dans l’étude, 54,1 % ont reçu des antalgiques de palier 3 au cours des deux semaines qui ont précédé leur décès ; 39,7 % ont été concernés par une décision de limitation ou d’arrêt des traitements susceptibles d’influencer la survie ; 23,4 % ont été hospitalisés en urgence au moins une fois. Entre le 7ème jour et la veille du décès, un quart des résidents (23,5 %) ont souffert d’un réel inconfort physique ; 75,1 % ont été entourés par leurs proches. Au cours des 24 dernières heures de vie, 6,7 % des résidents ont souffert de douleurs intenses ; 4,3 % des situations ont abouti à un appel au SAMU. Seuls 23,4 % d’entre eux étaient en capacité de communiquer de façon lucide.
Conclusion : cette étude nationale offre un aperçu inédit des conditions de la fin de vie dans les EHPAD en France. Elle montre que celles-ci pourraient être améliorées facilement et à moindre coût, en mobilisant réellement les ressources existantes au sein des établissements et en mettant en place des postes d’infirmier de nuit pour limiter les hospitalisations en fin de vie lorsqu’elles sont évitables. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=26109 |
in La revue de gériatrie > Tome 39, 3 (Mars 2014) . - p. 145-157
[article] Fin de vie en EHPAD : résultat d'une étude rétrospective nationale en France [texte imprimé] / Lucas Morin, Auteur ; et al., Auteur . - 2014 . - p. 145-157. Langues : Français ( fre) in La revue de gériatrie > Tome 39, 3 (Mars 2014) . - p. 145-157
Catégories : |
Alpha F:Fin de vie ; M:Maison de repos et de soins ; P:Personne âgée ; S:Soins palliatifs ; U:Unité de soins de longue durée
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Résumé : |
Contexte : les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) sont désormais un lieu de décès fréquent pour les personnes âgées.
Pourtant, nous ne disposons en France que de peu d’éléments fiables pour analyser la réalité de la fin de vie dans ces établissements.
Objectif : décrire les conditions de la fin de vie des résidents en EHPAD, en particulier l’évolution de leur état de santé et les soins qui leurs sont délivrés au cours des dernières semaines de vie.
Méthodes : étude transversale rétrospective auprès de l’ensemble des EHPAD de France métropolitaine. Les médecins coordonnateurs ont été invités, grâce à un questionnaire, à décrire l’organisation de l’accompagnement de la fin de vie au sein de leur établissement, à notifier le lieu de décès de l’ensemble des résidents décédés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012, et à recueillir des informations détaillées portant sur lesdeux dernières semaines de vie des 5 derniers résidents décédés au sein de leur établissement.
Résultats : 3 705 établissements ont participé à l’étude (taux de réponse : 53,7 %), constituant un échantillon représentatif de l’ensemble des EHPAD de France métropolitaine. Seuls 13,8 % des EHPAD disposent d’un infirmier présent sur place la nuit et moins d’un tiers (29,5 %) a identifié un infirmier de l’établissement comme « référent » pour les soins palliatifs et la fin de vie.
En 2012, 25,3 % de l’ensemble des décès (n= 70 622) sont survenus au sein d’un établissement de santé. Parmi les 15 276 résidents décédés de façon « non-soudaine et plus ou moins attendue » inclus dans l’étude, 54,1 % ont reçu des antalgiques de palier 3 au cours des deux semaines qui ont précédé leur décès ; 39,7 % ont été concernés par une décision de limitation ou d’arrêt des traitements susceptibles d’influencer la survie ; 23,4 % ont été hospitalisés en urgence au moins une fois. Entre le 7ème jour et la veille du décès, un quart des résidents (23,5 %) ont souffert d’un réel inconfort physique ; 75,1 % ont été entourés par leurs proches. Au cours des 24 dernières heures de vie, 6,7 % des résidents ont souffert de douleurs intenses ; 4,3 % des situations ont abouti à un appel au SAMU. Seuls 23,4 % d’entre eux étaient en capacité de communiquer de façon lucide.
Conclusion : cette étude nationale offre un aperçu inédit des conditions de la fin de vie dans les EHPAD en France. Elle montre que celles-ci pourraient être améliorées facilement et à moindre coût, en mobilisant réellement les ressources existantes au sein des établissements et en mettant en place des postes d’infirmier de nuit pour limiter les hospitalisations en fin de vie lorsqu’elles sont évitables. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=26109 |
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