[article]
Titre : |
Collegial decision-making in palliative care units |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
L Serresse, Auteur ; et al., Auteur |
Année de publication : |
2013 |
Article en page(s) : |
p.227-233 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Alpha E:Ethique ; F:Fin de vie ; I:Interdisciplinarité ; S:Soins palliatifs
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Note de contenu : |
Introduction
L’exercice de la médecine palliative confronte régulièrement à des situations complexes où les soignants peuvent se poser la question de la « juste mesure » des investigations et traitements mis en place. La prise de décision médicale dans ce contexte est difficile. Pour guider sa réflexion, le médecin dispose de repères scientifiques, déontologiques, éthiques mais aussi juridiques. La loi du 22 avril 2005, relative aux droits des malades et à la fin de vie (dite loi Léonetti), impose la mise en place d’une procédure collégiale pour les décisions de limitation ou arrêt de traitements chez les patients en fin de vie et incapables d’exprimer leur volonté.
Méthode
Cette étude réalisée en unité de soins palliatifs cherche à préciser, par des entretiens semi-directifs, comment les médecins définissent la collégialité et pour quelles décisions ou situations sa mise en place leur semble nécessaire et pertinente.
Résultats
L’analyse des neuf entretiens réalisés montre que les médecins ont des définitions variables de la collégialité. Certains la définissent par la présence d’au moins deux médecins lors de la délibération, d’autres par la qualité de la discussion pendant la délibération. Tous insistent sur l’importance de l’interdisciplinarité dans la réflexion. Elle sert principalement lorsque la décision est difficile, conflictuelle ou en cas de lien de causalité direct entre la décision et le décès. Elle permet une meilleure analyse de la situation pour prendre la « meilleure » décision possible. La collégialité a aussi un rôle important en termes de cohésion d’équipe. Pour la plupart, l’arrêt de certains traitements tels que les anticoagulants, les corticoïdes et les antibiotiques ne justifie pas la mise en place systématique d’une procédure collégiale. Il y a des situations pour lesquelles une procédure collégiale est impérative, c’est le cas de l’arrêt d’une ventilation mécanique et de la sédation. Pour la nutrition ou l’hydratation artificielle, le contexte détermine si la collégialité est nécessaire ou non. Malgré certaines limites (temps, pertinence…) à ce processus de prise de décision, les médecins interrogés trouvent des avantages à l’existence de ce cadre légal et à la collégialité de la délibération dans les prises de décision en fin de vie.
Discussion
La fin de vie et les décisions que les soignants sont amenés à prendre peuvent être source de difficultés notamment en raison des enjeux éthiques qui en dépendent. La procédure collégiale décrite par la loi Léonetti est interprétée différemment selon les médecins, mais tous insistent sur l’importance de réfléchir en équipe. Il semble que les médecins se sont, au fil de leurs expériences, approprié cet outil mis à disposition par le cadre légal. Ils l’ont intégré à leurs pratiques de façon pertinente et adapté en gardant une véritable visée éthique du soin et en laissant une place essentielle à l’intention qui accompagne chaque acte ou omission.
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Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbtournai/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=24848 |
in Médecine palliative > Vol.12, 5 (Octobre 2013) . - p.227-233
[article] Collegial decision-making in palliative care units [texte imprimé] / L Serresse, Auteur ; et al., Auteur . - 2013 . - p.227-233. Langues : Français ( fre) in Médecine palliative > Vol.12, 5 (Octobre 2013) . - p.227-233
Catégories : |
Alpha E:Ethique ; F:Fin de vie ; I:Interdisciplinarité ; S:Soins palliatifs
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Note de contenu : |
Introduction
L’exercice de la médecine palliative confronte régulièrement à des situations complexes où les soignants peuvent se poser la question de la « juste mesure » des investigations et traitements mis en place. La prise de décision médicale dans ce contexte est difficile. Pour guider sa réflexion, le médecin dispose de repères scientifiques, déontologiques, éthiques mais aussi juridiques. La loi du 22 avril 2005, relative aux droits des malades et à la fin de vie (dite loi Léonetti), impose la mise en place d’une procédure collégiale pour les décisions de limitation ou arrêt de traitements chez les patients en fin de vie et incapables d’exprimer leur volonté.
Méthode
Cette étude réalisée en unité de soins palliatifs cherche à préciser, par des entretiens semi-directifs, comment les médecins définissent la collégialité et pour quelles décisions ou situations sa mise en place leur semble nécessaire et pertinente.
Résultats
L’analyse des neuf entretiens réalisés montre que les médecins ont des définitions variables de la collégialité. Certains la définissent par la présence d’au moins deux médecins lors de la délibération, d’autres par la qualité de la discussion pendant la délibération. Tous insistent sur l’importance de l’interdisciplinarité dans la réflexion. Elle sert principalement lorsque la décision est difficile, conflictuelle ou en cas de lien de causalité direct entre la décision et le décès. Elle permet une meilleure analyse de la situation pour prendre la « meilleure » décision possible. La collégialité a aussi un rôle important en termes de cohésion d’équipe. Pour la plupart, l’arrêt de certains traitements tels que les anticoagulants, les corticoïdes et les antibiotiques ne justifie pas la mise en place systématique d’une procédure collégiale. Il y a des situations pour lesquelles une procédure collégiale est impérative, c’est le cas de l’arrêt d’une ventilation mécanique et de la sédation. Pour la nutrition ou l’hydratation artificielle, le contexte détermine si la collégialité est nécessaire ou non. Malgré certaines limites (temps, pertinence…) à ce processus de prise de décision, les médecins interrogés trouvent des avantages à l’existence de ce cadre légal et à la collégialité de la délibération dans les prises de décision en fin de vie.
Discussion
La fin de vie et les décisions que les soignants sont amenés à prendre peuvent être source de difficultés notamment en raison des enjeux éthiques qui en dépendent. La procédure collégiale décrite par la loi Léonetti est interprétée différemment selon les médecins, mais tous insistent sur l’importance de réfléchir en équipe. Il semble que les médecins se sont, au fil de leurs expériences, approprié cet outil mis à disposition par le cadre légal. Ils l’ont intégré à leurs pratiques de façon pertinente et adapté en gardant une véritable visée éthique du soin et en laissant une place essentielle à l’intention qui accompagne chaque acte ou omission.
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