Centre de Documentation Campus Montignies
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Modulations morphologiques du pied chez le marcheur au long cours : influence du sexe et de la latéralité du membre inférieur / K. Boivin in Science & sports, Vol.38 N°2 (Mars 2023)
[article]
Titre : Modulations morphologiques du pied chez le marcheur au long cours : influence du sexe et de la latéralité du membre inférieur Type de document : texte imprimé Auteurs : K. Boivin ; L. Laurencelle ; N. Fontaine ; F. Trudeau Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 134-149 Langues : Français (fre) Mots-clés : Marche de longue distance Morphologie du pied Membre dominant Effet du sexe Métrologie Résumé : Objectifs
Une prévalence élevée de troubles au pied rapportés chez les marcheurs de longue distance a été observée. Or, aucune documentation ne semble décrire comment se manifeste l’adaptation du pied à un volume soutenu de marche dans le temps. Le but de l’étude est de quantifier les modulations morpho-fonctionnelles du pied peu de jours après une période de marche au long cours. L’étude recense aussi les effets différenciés reliés au sexe, à la latéralité du membre inférieur (dominant vs non dominant) et à l’ampleur du trajet pédestre.
Méthode
Les données de 38 marcheurs-pèlerins (âge : 63,2±7,8 ans ; 57,9 % de femmes ; IMC : 25,7±3,8kg/m2) ont été recueillies lors de trois collectes en laboratoire (C1, C2, C3), intercalées d’une période de marche au long cours. La collecte initiale C1 avait lieu à l’intérieur des 30jours avant la marche. La collecte C2, tenue 5 à 10jours après C1, servait à quantifier le changement minimal détectable (CMD) pour chaque variable dépendante. La collecte C3 (de suivi) prenait place au maximum 10jours après la marche. Quatre types de regroupement ont été formés selon les trajets pédestres réalisés : cohorte au long cours (parcours≥250km) [LC, n=31], groupes court trajet (parcours de 200 à 450km) [CT, n=15], moyen trajet (parcours de 450 à 900km) [MT, n=10] et long trajet (parcours≥900km) [LT, n=8]. L’étude de la cohorte LC sert à cibler les effets spécifiques au contexte de marche, la comparaison des groupes CT, MT, LT permet d’en dégager les effets associés au cumul de marche. Les analyses de variance traitent séparément les facteurs sexe et latéralité. Pour la cohorte LC, l’éventuelle différence significative (p≤0,05) entre C1 et C3 doit aussi être confirmée par un changement moyen de la mesure qui soit d’une ampleur supérieure au seuil critique (valeur du CMD.n) pour que le changement soit considéré réel. Sept variables dépendantes sont testées : la longueur du pied et du pied tronqué, la largeur du pied aux têtes métatarsiennes, l’indice MVI, la hauteur du naviculaire et du dos du pied, et le ratio AHI.
Résultats
Une diminution significative de la longueur du pied (−0,8±1,9mm ; −0,34 % ; CMD.n=0,7mm) du côté du membre inférieur dominant (F1,29=4,95 ; p=0,034) a été observée entre C1 et C3 pour la cohorte LC. Dans la même cohorte, un effet d’interaction significatif a été noté pour la largeur du pied (F1,29=4,64 ; p=0,040) : chez l’homme, une augmentation significative (+1,4±1,6mm ; +1,35 % ; CMD.n=0,7mm) de C1 à C3 est observée, alors qu’une tendance opposée apparaît chez la femme. Ces effets sont considérés de réels changements induits par la marche, leur ampleur se chiffrant au-dessus des seuils critiques calculés. Les analyses considérant les groupes CT, MT, LT ne révèlent aucun effet relatif à l’ampleur des trajets pédestres.
Conclusion
Cette étude montre que quelques dimensions morpho-fonctionnelles du pied sont finement impactées par la marche au long cours considérant les volumes de pratique rapportés. Les résultats mettent en lumière que le sexe et la dominance du membre inférieur sont à considérer pour décrire avec justesse les modulations au pied induites par la marche de longue durée. D’autres études sont indiquées pour mieux comprendre les mécanismes pathogéniques des troubles au pied rapportés par les marcheurs au long cours.Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=110738
in Science & sports > Vol.38 N°2 (Mars 2023) . - p. 134-149[article] Modulations morphologiques du pied chez le marcheur au long cours : influence du sexe et de la latéralité du membre inférieur [texte imprimé] / K. Boivin ; L. Laurencelle ; N. Fontaine ; F. Trudeau . - 2023 . - p. 134-149.
Langues : Français (fre)
in Science & sports > Vol.38 N°2 (Mars 2023) . - p. 134-149
Mots-clés : Marche de longue distance Morphologie du pied Membre dominant Effet du sexe Métrologie Résumé : Objectifs
Une prévalence élevée de troubles au pied rapportés chez les marcheurs de longue distance a été observée. Or, aucune documentation ne semble décrire comment se manifeste l’adaptation du pied à un volume soutenu de marche dans le temps. Le but de l’étude est de quantifier les modulations morpho-fonctionnelles du pied peu de jours après une période de marche au long cours. L’étude recense aussi les effets différenciés reliés au sexe, à la latéralité du membre inférieur (dominant vs non dominant) et à l’ampleur du trajet pédestre.
Méthode
Les données de 38 marcheurs-pèlerins (âge : 63,2±7,8 ans ; 57,9 % de femmes ; IMC : 25,7±3,8kg/m2) ont été recueillies lors de trois collectes en laboratoire (C1, C2, C3), intercalées d’une période de marche au long cours. La collecte initiale C1 avait lieu à l’intérieur des 30jours avant la marche. La collecte C2, tenue 5 à 10jours après C1, servait à quantifier le changement minimal détectable (CMD) pour chaque variable dépendante. La collecte C3 (de suivi) prenait place au maximum 10jours après la marche. Quatre types de regroupement ont été formés selon les trajets pédestres réalisés : cohorte au long cours (parcours≥250km) [LC, n=31], groupes court trajet (parcours de 200 à 450km) [CT, n=15], moyen trajet (parcours de 450 à 900km) [MT, n=10] et long trajet (parcours≥900km) [LT, n=8]. L’étude de la cohorte LC sert à cibler les effets spécifiques au contexte de marche, la comparaison des groupes CT, MT, LT permet d’en dégager les effets associés au cumul de marche. Les analyses de variance traitent séparément les facteurs sexe et latéralité. Pour la cohorte LC, l’éventuelle différence significative (p≤0,05) entre C1 et C3 doit aussi être confirmée par un changement moyen de la mesure qui soit d’une ampleur supérieure au seuil critique (valeur du CMD.n) pour que le changement soit considéré réel. Sept variables dépendantes sont testées : la longueur du pied et du pied tronqué, la largeur du pied aux têtes métatarsiennes, l’indice MVI, la hauteur du naviculaire et du dos du pied, et le ratio AHI.
Résultats
Une diminution significative de la longueur du pied (−0,8±1,9mm ; −0,34 % ; CMD.n=0,7mm) du côté du membre inférieur dominant (F1,29=4,95 ; p=0,034) a été observée entre C1 et C3 pour la cohorte LC. Dans la même cohorte, un effet d’interaction significatif a été noté pour la largeur du pied (F1,29=4,64 ; p=0,040) : chez l’homme, une augmentation significative (+1,4±1,6mm ; +1,35 % ; CMD.n=0,7mm) de C1 à C3 est observée, alors qu’une tendance opposée apparaît chez la femme. Ces effets sont considérés de réels changements induits par la marche, leur ampleur se chiffrant au-dessus des seuils critiques calculés. Les analyses considérant les groupes CT, MT, LT ne révèlent aucun effet relatif à l’ampleur des trajets pédestres.
Conclusion
Cette étude montre que quelques dimensions morpho-fonctionnelles du pied sont finement impactées par la marche au long cours considérant les volumes de pratique rapportés. Les résultats mettent en lumière que le sexe et la dominance du membre inférieur sont à considérer pour décrire avec justesse les modulations au pied induites par la marche de longue durée. D’autres études sont indiquées pour mieux comprendre les mécanismes pathogéniques des troubles au pied rapportés par les marcheurs au long cours.Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=110738 Exemplaires (1)
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