[article]
Titre : |
Kinésithérapie du Covid long |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Frédéric Xavier ; Emmanuelle Chouin |
Année de publication : |
2021 |
Article en page(s) : |
p. 33-45 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
COVID-19 COVID-19 / Complications Syndrome post phase aiguë de la COVID-19 prise en charge kinésithérapie |
Résumé : |
Bien que l’on estime que 10 à 30 % des patients qui déclenchent une phase symptomatique aiguë subissent les effets de la maladie au-delà de 12 semaines, il n’existe à ce jour aucune donnée sur l’évolution des formes asymptomatiques, alors que le SRAS-CoV et le MERS servent de modèle aux autres formes du Covid-19, même s’il ne reste que spéculatif. Pour ce contexte clinique émergeant, et bien que de nombreuses thérapies pharmacologiques aient déjà été testées, aucune n’a montré son efficacité pour prévenir l’évolution de symptômes persistants. Si l’exercice physique est connu pour ses nombreux avantages sur la santé dans un grand nombre de pathologies, l’inactivité physique est associée à un risque plus élevé de gravité dans l’atteinte à la Covid-19.Les dernières recommandations soulignent la nécessité d’exercice sur mesure en réadaptation [4]. En outre, une fois que les syndromes post-soin intensif (Post Intensive Care Symdrome - PICS) et le renvoi à certaines spécialités ont été écartés, les soins doivent se concentrer sur la prise en charge symptomatique et la réadaptation physique et mentale. Même si nous n’avons pas d’identification diagnostique claire, il y a la possibilité de planifier une approche thérapeutique personnalisée en fonction des syndromes présentés par le patient et de son parcours de soins. Par exemple, les patient ayant subi les formes légères à modérées n’ont pas accédé à toutes les ressources de prise en charge et peuvent manifester des symptômes non identifiés ; d’autres présenteront des symptômes complexes comme le syndrome de fatigue chronique (SFC) qui se surajouteront aux symptômes de la phase aiguë. Enfin, une troisième catégorie de patients pourra déclencher à rebond une forme de symptomatologie non présente en phase aiguë.D’autres composantes sont également à prendre en compte telles que la pratique sportive habituelle avant infection, l’isolement et les conséquences des confinements sur l’activité, la diététique et la psychologie de la personne. La littérature a mesuré l’impact bénéfique de l’activité physique (tab. I) sur les systèmes neurologiques, cardio-vasculaires, respiratoires, immunitaires, musculo-squelettiques et psychoogiques [5]. Dès lors, le kinésithérapeute doit entrevoir l’activité physique comme un traitement avec des indications, des contre-indications et une posologie. Il doit connaître les effets de son application de manière générale et savoir personnaliser son administration. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=97050 |
in Kinésithérapie scientifique > 636 (Novembre 2021) . - p. 33-45
[article] Kinésithérapie du Covid long [texte imprimé] / Frédéric Xavier ; Emmanuelle Chouin . - 2021 . - p. 33-45. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > 636 (Novembre 2021) . - p. 33-45
Mots-clés : |
COVID-19 COVID-19 / Complications Syndrome post phase aiguë de la COVID-19 prise en charge kinésithérapie |
Résumé : |
Bien que l’on estime que 10 à 30 % des patients qui déclenchent une phase symptomatique aiguë subissent les effets de la maladie au-delà de 12 semaines, il n’existe à ce jour aucune donnée sur l’évolution des formes asymptomatiques, alors que le SRAS-CoV et le MERS servent de modèle aux autres formes du Covid-19, même s’il ne reste que spéculatif. Pour ce contexte clinique émergeant, et bien que de nombreuses thérapies pharmacologiques aient déjà été testées, aucune n’a montré son efficacité pour prévenir l’évolution de symptômes persistants. Si l’exercice physique est connu pour ses nombreux avantages sur la santé dans un grand nombre de pathologies, l’inactivité physique est associée à un risque plus élevé de gravité dans l’atteinte à la Covid-19.Les dernières recommandations soulignent la nécessité d’exercice sur mesure en réadaptation [4]. En outre, une fois que les syndromes post-soin intensif (Post Intensive Care Symdrome - PICS) et le renvoi à certaines spécialités ont été écartés, les soins doivent se concentrer sur la prise en charge symptomatique et la réadaptation physique et mentale. Même si nous n’avons pas d’identification diagnostique claire, il y a la possibilité de planifier une approche thérapeutique personnalisée en fonction des syndromes présentés par le patient et de son parcours de soins. Par exemple, les patient ayant subi les formes légères à modérées n’ont pas accédé à toutes les ressources de prise en charge et peuvent manifester des symptômes non identifiés ; d’autres présenteront des symptômes complexes comme le syndrome de fatigue chronique (SFC) qui se surajouteront aux symptômes de la phase aiguë. Enfin, une troisième catégorie de patients pourra déclencher à rebond une forme de symptomatologie non présente en phase aiguë.D’autres composantes sont également à prendre en compte telles que la pratique sportive habituelle avant infection, l’isolement et les conséquences des confinements sur l’activité, la diététique et la psychologie de la personne. La littérature a mesuré l’impact bénéfique de l’activité physique (tab. I) sur les systèmes neurologiques, cardio-vasculaires, respiratoires, immunitaires, musculo-squelettiques et psychoogiques [5]. Dès lors, le kinésithérapeute doit entrevoir l’activité physique comme un traitement avec des indications, des contre-indications et une posologie. Il doit connaître les effets de son application de manière générale et savoir personnaliser son administration. |
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