[article]
Titre : |
Stéréotypes sur les personnes âgées et conséquences sur leur prise en charge Le lien entre la dépendance et l'âgisme |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Eléonore Durand- Larmignat |
Année de publication : |
2021 |
Article en page(s) : |
p. 35-39 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Sujet âgé Autonomie personnelle Âgisme dépendance (autonomie) |
Résumé : |
La société vs les personnes âgées
Pour définir ou comprendre le monde et essayer d’y trouver notre place, nous avons recours à la catégorisation : nous mettons les gens dans des cases en les classant selon certaines caractéristiques (traits de caractères, particularités physiques, idéologiques ou encore le mode de vie). Petit à petit, les ressemblances sont surestimées et par le phénomène naturel d’assimilation, les personnes sont rangées dans une même catégorie. C’est alors que les stéréotypes apparaissent. Habituellement négatifs, les stéréotypes permettent d’effectuer des comparaisons favorables pour soi (selon la Théorie de l’identité sociale de Tajfel et Trurner, 1979).
Comment imaginez-vous un vieux ? Quelle est votre représentation de la vieillesse ? Généralement, on pense à une personne aux cheveux blancs, avec des rides, des lunettes, un dentier. D’ailleurs, un enfant mimant un papy se courbera en deux, tremblera, marchera à petit pas avec une canne. Pour ceux d’entre vous œuvrant dans le milieu médical, s’ajoute une part de dépendance, qu’il s’agisse d’une canne, d’un fauteuil roulant, de troubles de la vue, voire de formes de démence. Notre représentation sociale est bien ancrée autour de cette idée.
Avant, les pépés et mémés étaient considérés comme des sages, les porteurs de l’histoire familiale et de savoirs [3]. Ils imposaient le plus grand des respects. Avec l’évolution de notre société, les rapports familiaux et le mode de transmission des connaissances ont été modifiés [3]. Les antiquités, reléguées au silence, ne sont plus consultées sur leurs opinions, ils ne sont plus « dans le coup » et sont devenus une charge affective et financière [3].
Ces stéréotypes sur les aînés démontrent un malaise vis-à-vis de la vieillesse et particulièrement de notre propre vieillesse. L’âgisme est un comportement discriminatoire envers nos ancêtres induit par tous les stéréotypes qui nous bercent depuis l’enfance. Notre attitude et notre regard sur les retraités en sont alors modifiés. Nous n’aborderons pas les comportements maltraitants générés par l’âgisme, mais nous mettrons en lumière un versant moins connu : le lien entre la dépendance et l’âgisme. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=92710 |
in Kinésithérapie scientifique > 630 (Avril 2020) . - p. 35-39
[article] Stéréotypes sur les personnes âgées et conséquences sur leur prise en charge Le lien entre la dépendance et l'âgisme [texte imprimé] / Eléonore Durand- Larmignat . - 2021 . - p. 35-39. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > 630 (Avril 2020) . - p. 35-39
Mots-clés : |
Sujet âgé Autonomie personnelle Âgisme dépendance (autonomie) |
Résumé : |
La société vs les personnes âgées
Pour définir ou comprendre le monde et essayer d’y trouver notre place, nous avons recours à la catégorisation : nous mettons les gens dans des cases en les classant selon certaines caractéristiques (traits de caractères, particularités physiques, idéologiques ou encore le mode de vie). Petit à petit, les ressemblances sont surestimées et par le phénomène naturel d’assimilation, les personnes sont rangées dans une même catégorie. C’est alors que les stéréotypes apparaissent. Habituellement négatifs, les stéréotypes permettent d’effectuer des comparaisons favorables pour soi (selon la Théorie de l’identité sociale de Tajfel et Trurner, 1979).
Comment imaginez-vous un vieux ? Quelle est votre représentation de la vieillesse ? Généralement, on pense à une personne aux cheveux blancs, avec des rides, des lunettes, un dentier. D’ailleurs, un enfant mimant un papy se courbera en deux, tremblera, marchera à petit pas avec une canne. Pour ceux d’entre vous œuvrant dans le milieu médical, s’ajoute une part de dépendance, qu’il s’agisse d’une canne, d’un fauteuil roulant, de troubles de la vue, voire de formes de démence. Notre représentation sociale est bien ancrée autour de cette idée.
Avant, les pépés et mémés étaient considérés comme des sages, les porteurs de l’histoire familiale et de savoirs [3]. Ils imposaient le plus grand des respects. Avec l’évolution de notre société, les rapports familiaux et le mode de transmission des connaissances ont été modifiés [3]. Les antiquités, reléguées au silence, ne sont plus consultées sur leurs opinions, ils ne sont plus « dans le coup » et sont devenus une charge affective et financière [3].
Ces stéréotypes sur les aînés démontrent un malaise vis-à-vis de la vieillesse et particulièrement de notre propre vieillesse. L’âgisme est un comportement discriminatoire envers nos ancêtres induit par tous les stéréotypes qui nous bercent depuis l’enfance. Notre attitude et notre regard sur les retraités en sont alors modifiés. Nous n’aborderons pas les comportements maltraitants générés par l’âgisme, mais nous mettrons en lumière un versant moins connu : le lien entre la dépendance et l’âgisme. |
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