[article]
Titre : |
Kinésithérapie sexuée : les limites de nos rapprochements obligés |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Michel Gedda |
Année de publication : |
2021 |
Article en page(s) : |
p. 1-3 |
Note générale : |
Doi : 10.1016/j.kine.2020.11.004 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Déontologie éthique massage toucher |
Résumé : |
Tout patient est un être sexué.
Si l’usage consiste à spécialiser l’approche rééducative/réadaptative par disciplines médicales et filières professionnelles qui ne s’intéressent qu’à une partie limitée correspondant à leur champ de compétence, chacun est bien convaincu de la nécessité d’investiguer les représentations du patient, ses préférences et craintes, au même titre que ses antécédents et projets. Ainsi, on ne s’offusque pas qu’un kinésithérapeute s’interroge sur les traumatismes anciens, le métier, les loisirs et la situation familiale du patient, mais explore aussi son mode de vie, ses habitudes et préoccupations.
Certes, la sexualité est rarement l’objet principal du traitement kinésithérapique, mais l’exclure a prior –comme c’est souvent le cas par atavisme, pudeur, incommodité personnelle, crainte du malentendu, voire de poursuites judiciaires, etc.–revient à dénier une part essentielle du patient, au même titre qu’on ne pourrait s’interdire de parler de nutrition sous prétexte qu’on n’est pas diététicien.
Cette dénégation de principe serait d’autant plus préjudiciable qu’au-delà de la diversité des pratiques sexuelles, la sexualité peut être l’objet d’émotions, d’espoirs, de doutes, d’appréhensions, de pressions, d’abus, de sévices, auxquels tout professionnel de santé peut être confronté, est susceptible de détecter, et doit être capable d’en accueillir le témoignage, les confidences.
À défaut d’être un sujet d’entrée, il convient donc d’intégrer la dimension sexuelle comme une composante à part entière et potentielle de la relation thérapeutique avec la personne en présence. Et de s’y préparer, voire de se former en cas de réserve spontanée.
Pour être prêt à écouter de façon bienveillante, savoir conseiller – au moins pour orienter vers les professionnels compétents – peut-être prodiguer quelques préconisations et/ou exercices de bon sens pour améliorer certaines difficultés physiques. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=91076 |
in Kinésithérapie, la revue > 230 (Février 2021) . - p. 1-3
[article] Kinésithérapie sexuée : les limites de nos rapprochements obligés [texte imprimé] / Michel Gedda . - 2021 . - p. 1-3. Doi : 10.1016/j.kine.2020.11.004 Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie, la revue > 230 (Février 2021) . - p. 1-3
Mots-clés : |
Déontologie éthique massage toucher |
Résumé : |
Tout patient est un être sexué.
Si l’usage consiste à spécialiser l’approche rééducative/réadaptative par disciplines médicales et filières professionnelles qui ne s’intéressent qu’à une partie limitée correspondant à leur champ de compétence, chacun est bien convaincu de la nécessité d’investiguer les représentations du patient, ses préférences et craintes, au même titre que ses antécédents et projets. Ainsi, on ne s’offusque pas qu’un kinésithérapeute s’interroge sur les traumatismes anciens, le métier, les loisirs et la situation familiale du patient, mais explore aussi son mode de vie, ses habitudes et préoccupations.
Certes, la sexualité est rarement l’objet principal du traitement kinésithérapique, mais l’exclure a prior –comme c’est souvent le cas par atavisme, pudeur, incommodité personnelle, crainte du malentendu, voire de poursuites judiciaires, etc.–revient à dénier une part essentielle du patient, au même titre qu’on ne pourrait s’interdire de parler de nutrition sous prétexte qu’on n’est pas diététicien.
Cette dénégation de principe serait d’autant plus préjudiciable qu’au-delà de la diversité des pratiques sexuelles, la sexualité peut être l’objet d’émotions, d’espoirs, de doutes, d’appréhensions, de pressions, d’abus, de sévices, auxquels tout professionnel de santé peut être confronté, est susceptible de détecter, et doit être capable d’en accueillir le témoignage, les confidences.
À défaut d’être un sujet d’entrée, il convient donc d’intégrer la dimension sexuelle comme une composante à part entière et potentielle de la relation thérapeutique avec la personne en présence. Et de s’y préparer, voire de se former en cas de réserve spontanée.
Pour être prêt à écouter de façon bienveillante, savoir conseiller – au moins pour orienter vers les professionnels compétents – peut-être prodiguer quelques préconisations et/ou exercices de bon sens pour améliorer certaines difficultés physiques. |
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