[article]
Titre : |
Une acidose pas si basique |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Bertrand Lefrère ; Emmanuelle Ecochard-Dugelay ; Alexis Mosca |
Année de publication : |
2020 |
Article en page(s) : |
p. 417-424 |
Note générale : |
DOI : 10.1684/abc.2020.1573 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
acidose D-lactique syndrome du grêle court chromatographie des acides organiques stéréospécificité |
Résumé : |
Nous rapportons le cas d’une petite fille de 4 ans, hospitalisée en service de réanimation pour coma calme, dans un contexte d’acidose métabolique avec excès d’anions indosés plasmatiques. Cette patiente présentait comme antécédent un syndrome du grêle court, secondaire à une résection intestinale liée à une entérocolite ulcéro-nécrosante survenue au 51e jour de vie. Un premier bilan étiologique de cette acidose n’a pu identifier les espèces responsables de l’augmentation du trou anionique plasmatique. La poursuite des investigations, par chromatographie des acides organiques urinaires (CAO), a mis en évidence un important pic de lactate (15 mmol/mol de créatininurie) ainsi que de certains de ses métabolites. La discordance entre le lactate plasmatique normal, mesuré par méthode enzymatique, et l’importante excrétion urinaire de lactate, identifiée par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS), peut s’expliquer par la stéréospécificité des méthodes de dosages enzymatiques. En effet, la plupart des méthodes de dosage sanguin s’avèrent spécifiques du L-lactate, alors que la CAO, dont la colonne est le plus souvent achirale, détecte le lactate sous ses deux conformations, L- et D-lactate. L’identification indirecte de cet excès d’anions indosés par l’analyse urinaire, conjointement à un ensemble d’arguments cliniques, suggère le diagnostic d’acidose D-lactique. Après quelques rappels sur la physiopathologie et la prise en charge du syndrome du grêle court dont est atteinte la patiente, nous discuterons du diagnostic d’une acidose D-lactique, et soulignerons l’intérêt, devant tout excès d’anions indosés non identifiés, de la CAO urinaire pour avancer dans la démarche étiologique. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=88347 |
in Annales de Biologie Clinique > Vol. 78, n°4 (Juillet-Août 2020) . - p. 417-424
[article] Une acidose pas si basique [texte imprimé] / Bertrand Lefrère ; Emmanuelle Ecochard-Dugelay ; Alexis Mosca . - 2020 . - p. 417-424. DOI : 10.1684/abc.2020.1573 Langues : Français ( fre) in Annales de Biologie Clinique > Vol. 78, n°4 (Juillet-Août 2020) . - p. 417-424
Mots-clés : |
acidose D-lactique syndrome du grêle court chromatographie des acides organiques stéréospécificité |
Résumé : |
Nous rapportons le cas d’une petite fille de 4 ans, hospitalisée en service de réanimation pour coma calme, dans un contexte d’acidose métabolique avec excès d’anions indosés plasmatiques. Cette patiente présentait comme antécédent un syndrome du grêle court, secondaire à une résection intestinale liée à une entérocolite ulcéro-nécrosante survenue au 51e jour de vie. Un premier bilan étiologique de cette acidose n’a pu identifier les espèces responsables de l’augmentation du trou anionique plasmatique. La poursuite des investigations, par chromatographie des acides organiques urinaires (CAO), a mis en évidence un important pic de lactate (15 mmol/mol de créatininurie) ainsi que de certains de ses métabolites. La discordance entre le lactate plasmatique normal, mesuré par méthode enzymatique, et l’importante excrétion urinaire de lactate, identifiée par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS), peut s’expliquer par la stéréospécificité des méthodes de dosages enzymatiques. En effet, la plupart des méthodes de dosage sanguin s’avèrent spécifiques du L-lactate, alors que la CAO, dont la colonne est le plus souvent achirale, détecte le lactate sous ses deux conformations, L- et D-lactate. L’identification indirecte de cet excès d’anions indosés par l’analyse urinaire, conjointement à un ensemble d’arguments cliniques, suggère le diagnostic d’acidose D-lactique. Après quelques rappels sur la physiopathologie et la prise en charge du syndrome du grêle court dont est atteinte la patiente, nous discuterons du diagnostic d’une acidose D-lactique, et soulignerons l’intérêt, devant tout excès d’anions indosés non identifiés, de la CAO urinaire pour avancer dans la démarche étiologique. |
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