[article]
Titre : |
La respiration consciente : une thérapeutique pour la prise en soin de la douleur chronique |
Type de document : |
document graphique à deux dimensions |
Auteurs : |
Noémie Sentenac ; Mathilde Proffit ; Pauline Darsat |
Année de publication : |
2024 |
Article en page(s) : |
p. 45-50 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Respiration kinésithérapie respiratoire Douleur chronique contrôle ventilatoire |
Résumé : |
Respire, ça ira mieux...
Il n'est pas rare d'entendre le conseil « respire, ça ira mieux », témoignant d’une croyance dans un effet apaisant du souffle. Cette perception populaire met en lumière l’importance croissante de la respiration, non seulement comme réflexe vital, mais aussi comme vecteur de bien-être. Toutes les techniques de relaxation, d'apaisement ou de méditation s'appuient sur la respiration. La gestion du souffle se trouve au cœur du yoga, de l’hypnose, de la sophrologie, de la méditation ou de la cohérence cardiaque. Chacune d'elles accorde une place centrale à la respiration, révélant un rôle essentiel dans le processus de relaxation. La tendance actuelle des méthodes respiratoires trouve un écho tant dans la médecine traditionnelle que dans la psychologie contemporaine, où la respiration est aussi reconnue comme un outil thérapeutique. Cette considération repose sur des bases scientifiques de plus en plus solides, visant à comprendre et à quantifier les bienfaits d’une pratique respiratoire consciente. Ainsi, la perception populaire et l'approche scientifique s’unissent grâce à l'exploration des effets physiologiques et psychologiques de la respiration sur l'individu. La respiration, souvent perçue comme un simple automatisme, révèle une vaste richesse d’application, capable d'influencer significativement notre état physique, mental et émotionnel. Unique parmi les fonctions physiologiques, elle se distingue par sa double commande : d’une part elle est contrôlée automatiquement par le tronc cérébral et, d’autre part elle peut être modifiée volontairement grâce au cortex moteur. Cette dichotomie confère à la respiration un rôle d'interface entre le système nerveux central et notre équilibre interne, offrant ainsi des perspectives pour de nouvelles applications thérapeutiques. De nombreuses questions sur la neurophysiologie respiratoire restent en suspens, attirant l'intérêt croissant des praticiens et des chercheurs. La neurophysiologie de la respiration joue un rôle clé dans le maintien de l’homéostasie, via la régulation des gaz du sang, du pH, de l’excitabilité neuronale et musculaire, de l’activité endocrine ou digestive. Elle influence le système nerveux, affectant les paramètres cardiovasculaires, l’activité cérébrale et sa synchronicité, les émotions et les humeurs, ainsi que bien d’autres paramètres internes. Elle semble également offrir une porte d'entrée thérapeutique pour la modulation de la douleur. Il est désormais reconnu que la relaxation, sous l’égide de la respiration, contribue à la gestion de divers phénomènes somatiques, y compris la douleur. L’approche respiratoire prend toute son importance dans le cadre de la douleur chronique, où le stress, l'anxiété et la catastrophisation jouent un rôle prépondérant. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=119932 |
in Kinésithérapie scientifique > 669 (novembre 2024) . - p. 45-50
[article] La respiration consciente : une thérapeutique pour la prise en soin de la douleur chronique [document graphique à deux dimensions] / Noémie Sentenac ; Mathilde Proffit ; Pauline Darsat . - 2024 . - p. 45-50. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > 669 (novembre 2024) . - p. 45-50
Mots-clés : |
Respiration kinésithérapie respiratoire Douleur chronique contrôle ventilatoire |
Résumé : |
Respire, ça ira mieux...
Il n'est pas rare d'entendre le conseil « respire, ça ira mieux », témoignant d’une croyance dans un effet apaisant du souffle. Cette perception populaire met en lumière l’importance croissante de la respiration, non seulement comme réflexe vital, mais aussi comme vecteur de bien-être. Toutes les techniques de relaxation, d'apaisement ou de méditation s'appuient sur la respiration. La gestion du souffle se trouve au cœur du yoga, de l’hypnose, de la sophrologie, de la méditation ou de la cohérence cardiaque. Chacune d'elles accorde une place centrale à la respiration, révélant un rôle essentiel dans le processus de relaxation. La tendance actuelle des méthodes respiratoires trouve un écho tant dans la médecine traditionnelle que dans la psychologie contemporaine, où la respiration est aussi reconnue comme un outil thérapeutique. Cette considération repose sur des bases scientifiques de plus en plus solides, visant à comprendre et à quantifier les bienfaits d’une pratique respiratoire consciente. Ainsi, la perception populaire et l'approche scientifique s’unissent grâce à l'exploration des effets physiologiques et psychologiques de la respiration sur l'individu. La respiration, souvent perçue comme un simple automatisme, révèle une vaste richesse d’application, capable d'influencer significativement notre état physique, mental et émotionnel. Unique parmi les fonctions physiologiques, elle se distingue par sa double commande : d’une part elle est contrôlée automatiquement par le tronc cérébral et, d’autre part elle peut être modifiée volontairement grâce au cortex moteur. Cette dichotomie confère à la respiration un rôle d'interface entre le système nerveux central et notre équilibre interne, offrant ainsi des perspectives pour de nouvelles applications thérapeutiques. De nombreuses questions sur la neurophysiologie respiratoire restent en suspens, attirant l'intérêt croissant des praticiens et des chercheurs. La neurophysiologie de la respiration joue un rôle clé dans le maintien de l’homéostasie, via la régulation des gaz du sang, du pH, de l’excitabilité neuronale et musculaire, de l’activité endocrine ou digestive. Elle influence le système nerveux, affectant les paramètres cardiovasculaires, l’activité cérébrale et sa synchronicité, les émotions et les humeurs, ainsi que bien d’autres paramètres internes. Elle semble également offrir une porte d'entrée thérapeutique pour la modulation de la douleur. Il est désormais reconnu que la relaxation, sous l’égide de la respiration, contribue à la gestion de divers phénomènes somatiques, y compris la douleur. L’approche respiratoire prend toute son importance dans le cadre de la douleur chronique, où le stress, l'anxiété et la catastrophisation jouent un rôle prépondérant. |
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