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Auteur Caroline Courtois |
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Le massage sur la douleur de la delayed onset muscle soreness (DOMS) induits par des exercices de type musculation : une revue systématique / Caroline Courtois in Kinésithérapie, la revue, 265 (Janvier 2024)
[article]
Titre : Le massage sur la douleur de la delayed onset muscle soreness (DOMS) induits par des exercices de type musculation : une revue systématique Type de document : texte imprimé Auteurs : Caroline Courtois ; Jennifer Duchesne Année de publication : 2024 Article en page(s) : p. 41-43 Langues : Français (fre) Mots-clés : courbature Massage Courbature ou DOMS (de son nom scientifique), Massage, Sport de force Résumé : Introduction
Les sportifs peuvent ressentir des sensations gênantes d’enraidissement après l’entraînement. Ces sensations sont appelées courbatures ou contractures dans le langage courant. En réalité, ce sont de petites lésions musculaires créées par le muscle pour s’adapter aux contraintes. Dans la littérature scientifique les courbatures sont appelées delayed onset muscle soreness (DOMS).
Les études sur le massage ont montré son impact positif sur la douleur liée aux DOMS, notamment sur la récupération musculaire des athlètes d’endurance. Comme les sportifs d’endurance sont majoritairement représentés dans la littérature scientifique, une recherche épidémiologique a été effectuée sur la prévalence de blessures des weight-sports, terme qui peut être traduit par « sports à charge » ou sports de force. Il existe un lien de corrélation entre la douleur musculaire après un effort de force, la fatigue musculaire et les DOMS.
L’objectif de ce travail était d’évaluer l’intérêt du massage de récupération chez les personnes qui pratiquent des sports de force pour lutter contre la douleur liée aux DOMS.
Méthode
Les critères PICO ont été définis en référence à la grille de contrôle PRISMA. Pour la population, ils incluaient le powerlifting et la force athlétique, le weightlifting et l’haltérophilie, le strongman , le bodybuilding, le cross-training , le crossfit ®, les sportifs de musculation et les protocoles du type répétition maximale qui induisent des DOMS. L’intervention consistait à pratiquer un massage de récupération après l’exercice. Le critère de comparaison était l’absence de massage. Le critère d’évaluation (outcome ) évaluait l’intensité des douleurs ressenties liées aux DOMS avec l’échelle visuelle analogique de la douleur (EVA).
Les bases de données PubMed , Embase , PEDro , Sciencedirect et le moteur de recherche Babord ont permis d’identifier 98 articles. Quatre-vingt-douze articles provenaient des bases de données, six de Babord . Deux articles provenant de Babord ont été exclus car ils ne concernaient pas des effets du massage sur la douleur. Sept articles des bases de données ont été exclus pour les raisons suivantes : cinq étaient des doublons, deux étaient rédigés en Coréens. Quatre-vingt-cinq articles avaient un titre qui correspondait aux critères d’inclusion. Après lecture du titre, 70 articles ont été exclus car ils traitaient d’un autre sport que les sports de force ou d’une autre technique de récupération que le massage. Quinze articles étaient disponibles pour la lecture du résumé. Deux articles ont été exclus car le contenu de leur résumé ne correspondait pas aux critères d’inclusion. Parmi ces études, huit ont été écartées en raison du non-respect des critères d’inclusion : deux études ne respectaient pas le critère ‘population’ car elles incluaient à la fois des sportifs de force et d’endurance ; deux utilisaient le rouleau d’auto-massage ; deux n’utilisaient pas l’échelle visuelle analogique pour mesurer la douleur ; deux n’étudiaient pas la douleur, mais la performance. Finalement, cinq articles ont été retenus pour cette revue, quatre provenaient de Babord et un des bases de données.
Résultats
Les articles inclus étaient quatre essais contrôlés randomisés et une revue d’état de l’art dont la méthode n’a pas été identifiée .
Les essais contrôlés randomisés regroupaient 138 participants qui avaient développé des DOMS suite à un exercice physique intense de force. La revue d’état de l’art incluait 183 participants étudiés pour évaluer l’efficacité du massage de récupération après un effort qui avait généré des DOMS. En tout, 321 participants présentaient des DOMS après un exercice de force.
Les protocoles d’exercices de type musculation différaient selon les études. Ils permettaient toutefois tous d’induire des DOMS : des séries de squats avec des charges lourdes, des entraînements de bodybuilding ou des exercices de saut sur boxe, etc. Les protocoles des études portaient majoritairement sur les membres inférieurs.
Les interventions utilisées dans les essais contrôlés randomisés étaient le massage manuel et le massage instrumental avec un pistolet de massage. Ces massages sont aussi appelés : massage sportif, massage suédois ou encore massage de récupération. Les études utilisaient au moins une des techniques de massage manuel suivantes : pétrissage, palpé-roulé, percussion, vibration ou pressions glissées profondes. Dans la revue d’état de l’art, les techniques de massage variaient entre les articles. Cependant, les techniques de massage utilisées dans les articles de cette revue étaient similaires à celles des essais contrôlés randomisés.
Le critère principal d’évaluation des essais contrôlés randomisés était l’intensité de la douleur. Il était évalué avec l’échelle visuelle analogique (EVA). Les critères secondaires étaient les marqueurs de la créatine-kinase (marqueurs de l’inflammation musculaire et donc de lésions), la performance avec divers tests physiques et l’amplitude articulaire. Les périodes de suivi s’étendaient de 2jours à 8 semaines.
L’ensemble des études sélectionnées présentait des effets statistiquement significatifs. On observait une diminution de la perception de la douleur des DOMS apparues suite à un exercice de force. Trois études indiquaient une diminution significative de la douleur (respectivement, p <0,001 ; p <0,001 ; p <0,005) avec l’intervention du massage sur les groupes expérimentaux par rapport aux groupes contrôle [4, 5, 6]. Le traitement par vibrations avec le pistolet de massage montrait une diminution plus rapide de la douleur par rapport aux groupes massage manuel et au groupe sans massage (P <0,031) [7]. Les études observaient une diminution de la douleur dans les groupes expérimentaux à 24h et une différence significative à 48h. Par contre, Holub et al. obtenaient une différence non-significative de la diminution de la douleur sur la jambe expérimentale par rapport à la jambe témoin [3]. La revue de Nelson et al. mentionnait que la majorité des études inclues dans la revue avait observé une perception de la douleur des DOMS diminuée après le massage
Discussion
Cette revue systématique avait pour objectif de synthétiser les preuves sur l’efficacité du massage après un exercice de type musculation qui induit une lésion musculaire de type DOMS.
Les interventions comportent des techniques de massage manuel de type pression-glissé profond et des techniques instrumentales à l’aide du pistolet de massage pour l’intervention par percussion. Les données n’ont pas pu être traitées sous forme de méta-analyse, c’est pourquoi une description synthétique des résultats a été réalisée.
Les études montrent quelques biais qualitatifs, ce qui correspond à une qualité méthodologique moyenne de niveau B et C selon la grille de la HAS et un score PEDro de niveau intermédiaire. Les travaux de Kargafard et al. [4] et Holub et al. [5] présentent un score PEDro de 6 sur 11, ce qui révèle un niveau de qualité modéré. L’étude de Boguszewski et al. [6] et celle d’Imtiyaz et al.ont une méthodologie plus faible (score PEDro de 5 sur 11).D’après les résultats des articles, le massage de récupération musculaire pourrait être utilisé de manière régulière pour diminuer la douleur causée par les DOMS après un exercice de musculation. Cette pratique pourrait être recommandée à court terme.Il est cependant difficile d’affirmer avec certitude que le massage est réellement efficace pour lutter contre la douleur après un exercice de type musculation, encore moins chez un sportif de force qui pourrait être représenté indirectement dans ces études. C’est pourquoi, des études de plus grande ampleur qui incluent des sujets plus représentatifs de la population des sports de force seraient nécessaires pour préciser les effets du massage de récupération sur les DOMS dans ces situations. De plus, les études n’observent les résultats qu’à court terme ; il serait intéressant d’établir un protocole à plus long terme pour observer les effets.
Haut de page - Plan de l'article
Conclusion
Le massage de récupération musculaire pourrait compléter une routine sportive. À priori, il permettrait de réduire la douleur des lésions musculaires de type DOMS induites par des exercices de type musculation. Cette méthode pourrait être recommandée avec un GRADE B, selon la qualité méthodologique des études incluses. Cependant, davantage d’études sont nécessaires pour conforter le fait que ce type de routine de récupération est efficace pour lutter contre la douleur des DOMS.Du point de vue scientifique, le massage de récupération semblerait être un outil intéressant à mettre en place dans la récupération des athlètes.Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=115629
in Kinésithérapie, la revue > 265 (Janvier 2024) . - p. 41-43[article] Le massage sur la douleur de la delayed onset muscle soreness (DOMS) induits par des exercices de type musculation : une revue systématique [texte imprimé] / Caroline Courtois ; Jennifer Duchesne . - 2024 . - p. 41-43.
Langues : Français (fre)
in Kinésithérapie, la revue > 265 (Janvier 2024) . - p. 41-43
Mots-clés : courbature Massage Courbature ou DOMS (de son nom scientifique), Massage, Sport de force Résumé : Introduction
Les sportifs peuvent ressentir des sensations gênantes d’enraidissement après l’entraînement. Ces sensations sont appelées courbatures ou contractures dans le langage courant. En réalité, ce sont de petites lésions musculaires créées par le muscle pour s’adapter aux contraintes. Dans la littérature scientifique les courbatures sont appelées delayed onset muscle soreness (DOMS).
Les études sur le massage ont montré son impact positif sur la douleur liée aux DOMS, notamment sur la récupération musculaire des athlètes d’endurance. Comme les sportifs d’endurance sont majoritairement représentés dans la littérature scientifique, une recherche épidémiologique a été effectuée sur la prévalence de blessures des weight-sports, terme qui peut être traduit par « sports à charge » ou sports de force. Il existe un lien de corrélation entre la douleur musculaire après un effort de force, la fatigue musculaire et les DOMS.
L’objectif de ce travail était d’évaluer l’intérêt du massage de récupération chez les personnes qui pratiquent des sports de force pour lutter contre la douleur liée aux DOMS.
Méthode
Les critères PICO ont été définis en référence à la grille de contrôle PRISMA. Pour la population, ils incluaient le powerlifting et la force athlétique, le weightlifting et l’haltérophilie, le strongman , le bodybuilding, le cross-training , le crossfit ®, les sportifs de musculation et les protocoles du type répétition maximale qui induisent des DOMS. L’intervention consistait à pratiquer un massage de récupération après l’exercice. Le critère de comparaison était l’absence de massage. Le critère d’évaluation (outcome ) évaluait l’intensité des douleurs ressenties liées aux DOMS avec l’échelle visuelle analogique de la douleur (EVA).
Les bases de données PubMed , Embase , PEDro , Sciencedirect et le moteur de recherche Babord ont permis d’identifier 98 articles. Quatre-vingt-douze articles provenaient des bases de données, six de Babord . Deux articles provenant de Babord ont été exclus car ils ne concernaient pas des effets du massage sur la douleur. Sept articles des bases de données ont été exclus pour les raisons suivantes : cinq étaient des doublons, deux étaient rédigés en Coréens. Quatre-vingt-cinq articles avaient un titre qui correspondait aux critères d’inclusion. Après lecture du titre, 70 articles ont été exclus car ils traitaient d’un autre sport que les sports de force ou d’une autre technique de récupération que le massage. Quinze articles étaient disponibles pour la lecture du résumé. Deux articles ont été exclus car le contenu de leur résumé ne correspondait pas aux critères d’inclusion. Parmi ces études, huit ont été écartées en raison du non-respect des critères d’inclusion : deux études ne respectaient pas le critère ‘population’ car elles incluaient à la fois des sportifs de force et d’endurance ; deux utilisaient le rouleau d’auto-massage ; deux n’utilisaient pas l’échelle visuelle analogique pour mesurer la douleur ; deux n’étudiaient pas la douleur, mais la performance. Finalement, cinq articles ont été retenus pour cette revue, quatre provenaient de Babord et un des bases de données.
Résultats
Les articles inclus étaient quatre essais contrôlés randomisés et une revue d’état de l’art dont la méthode n’a pas été identifiée .
Les essais contrôlés randomisés regroupaient 138 participants qui avaient développé des DOMS suite à un exercice physique intense de force. La revue d’état de l’art incluait 183 participants étudiés pour évaluer l’efficacité du massage de récupération après un effort qui avait généré des DOMS. En tout, 321 participants présentaient des DOMS après un exercice de force.
Les protocoles d’exercices de type musculation différaient selon les études. Ils permettaient toutefois tous d’induire des DOMS : des séries de squats avec des charges lourdes, des entraînements de bodybuilding ou des exercices de saut sur boxe, etc. Les protocoles des études portaient majoritairement sur les membres inférieurs.
Les interventions utilisées dans les essais contrôlés randomisés étaient le massage manuel et le massage instrumental avec un pistolet de massage. Ces massages sont aussi appelés : massage sportif, massage suédois ou encore massage de récupération. Les études utilisaient au moins une des techniques de massage manuel suivantes : pétrissage, palpé-roulé, percussion, vibration ou pressions glissées profondes. Dans la revue d’état de l’art, les techniques de massage variaient entre les articles. Cependant, les techniques de massage utilisées dans les articles de cette revue étaient similaires à celles des essais contrôlés randomisés.
Le critère principal d’évaluation des essais contrôlés randomisés était l’intensité de la douleur. Il était évalué avec l’échelle visuelle analogique (EVA). Les critères secondaires étaient les marqueurs de la créatine-kinase (marqueurs de l’inflammation musculaire et donc de lésions), la performance avec divers tests physiques et l’amplitude articulaire. Les périodes de suivi s’étendaient de 2jours à 8 semaines.
L’ensemble des études sélectionnées présentait des effets statistiquement significatifs. On observait une diminution de la perception de la douleur des DOMS apparues suite à un exercice de force. Trois études indiquaient une diminution significative de la douleur (respectivement, p <0,001 ; p <0,001 ; p <0,005) avec l’intervention du massage sur les groupes expérimentaux par rapport aux groupes contrôle [4, 5, 6]. Le traitement par vibrations avec le pistolet de massage montrait une diminution plus rapide de la douleur par rapport aux groupes massage manuel et au groupe sans massage (P <0,031) [7]. Les études observaient une diminution de la douleur dans les groupes expérimentaux à 24h et une différence significative à 48h. Par contre, Holub et al. obtenaient une différence non-significative de la diminution de la douleur sur la jambe expérimentale par rapport à la jambe témoin [3]. La revue de Nelson et al. mentionnait que la majorité des études inclues dans la revue avait observé une perception de la douleur des DOMS diminuée après le massage
Discussion
Cette revue systématique avait pour objectif de synthétiser les preuves sur l’efficacité du massage après un exercice de type musculation qui induit une lésion musculaire de type DOMS.
Les interventions comportent des techniques de massage manuel de type pression-glissé profond et des techniques instrumentales à l’aide du pistolet de massage pour l’intervention par percussion. Les données n’ont pas pu être traitées sous forme de méta-analyse, c’est pourquoi une description synthétique des résultats a été réalisée.
Les études montrent quelques biais qualitatifs, ce qui correspond à une qualité méthodologique moyenne de niveau B et C selon la grille de la HAS et un score PEDro de niveau intermédiaire. Les travaux de Kargafard et al. [4] et Holub et al. [5] présentent un score PEDro de 6 sur 11, ce qui révèle un niveau de qualité modéré. L’étude de Boguszewski et al. [6] et celle d’Imtiyaz et al.ont une méthodologie plus faible (score PEDro de 5 sur 11).D’après les résultats des articles, le massage de récupération musculaire pourrait être utilisé de manière régulière pour diminuer la douleur causée par les DOMS après un exercice de musculation. Cette pratique pourrait être recommandée à court terme.Il est cependant difficile d’affirmer avec certitude que le massage est réellement efficace pour lutter contre la douleur après un exercice de type musculation, encore moins chez un sportif de force qui pourrait être représenté indirectement dans ces études. C’est pourquoi, des études de plus grande ampleur qui incluent des sujets plus représentatifs de la population des sports de force seraient nécessaires pour préciser les effets du massage de récupération sur les DOMS dans ces situations. De plus, les études n’observent les résultats qu’à court terme ; il serait intéressant d’établir un protocole à plus long terme pour observer les effets.
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Conclusion
Le massage de récupération musculaire pourrait compléter une routine sportive. À priori, il permettrait de réduire la douleur des lésions musculaires de type DOMS induites par des exercices de type musculation. Cette méthode pourrait être recommandée avec un GRADE B, selon la qualité méthodologique des études incluses. Cependant, davantage d’études sont nécessaires pour conforter le fait que ce type de routine de récupération est efficace pour lutter contre la douleur des DOMS.Du point de vue scientifique, le massage de récupération semblerait être un outil intéressant à mettre en place dans la récupération des athlètes.Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=115629 Exemplaires (1)
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