[article]
Titre : |
Dossier scientifique: Génomique et cancer |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Valérie Ugo ; Mary B. Callanan |
Année de publication : |
2018 |
Article en page(s) : |
P. 27-69 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
cancer cancérologie génomique |
Résumé : |
La médecine génomique ou médecine de précision guidée par la génomique s’étend grâce au décryptage du génome et à l’avènement des outils de séquençage de nouvelle génération. En onco-hématologie, de nouveaux biomarqueurs liés aux évènements génétiques sont décrits, issus de la recherche fondamentale ou de constatations cliniques dans une démarche translationnelle. Le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques (molécules ciblées, immunothérapies) bouleverse les historiques traitements de référence et, dans des situations de plus en plus nombreuses, le pronostic de la maladie. Les classifications tumorales initialement basées sur la morphologie sont l’une après l’autre revisitées en classifications moléculaires guidant le traitement et incluant ces données pronostiques.
Dans ce domaine en constante évolution, les impacts sociétaux sont majeurs : plus encore que les outils génomiques, les médicaments innovants sont extrêmement onéreux. Dans nos laboratoires de nouveaux métiers apparaissent, notamment les bio-informaticiens, indispensables « geeks » aidant le biologiste à trier la masse de données produite ! La juste prescription, le dialogue clinico-biologique doivent encore et toujours rester le fil conducteur de nos pratiques. Le fantasme (le cauchemar) d’une médecine technologique prédictive guidée par l’intelligence artificielle n’est pas loin, aussi l’évaluation des apports de la génomique par les méthodes éprouvées de la recherche clinique est indispensable. Les enjeux éthiques sont très importants : que faire d’anomalies identifiées « par hasard » par les techniques pan-génomiques ? Comment positionner la génomique en dépistage ? Comment protéger les données individuelles lorsqu’elles diffusent via les serveurs vers des bases de données mondialisées et que des sociétés privées proposent l’analyse du génome pour quelques pièces ?
Regroupés dans des réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) qui tendent à devenir moléculaires, oncologues, hématologues, médecins de spécialités, pharmaciens, chirurgiens, radiothérapeutes, pathologistes et biologistes construisent l’avenir de la prise en charge du cancer. On y parle de pathologie moléculaire, de médecine génomique et de diagnostic intégré. À l’ère génomique, les regards croisés des différents professionnels du cancer sont particulièrement nécessaires à l’appréhension au quotidien de ce nouveau champ disciplinaire. L’avenir proche est passionnant, soyons vigilants néanmoins à conserver le bon sens clinique au service de la personne malade, car c’est bien la finalité de nos métiers. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=77272 |
in RFL : Revue Francophone des Laboratoires > 506 (novembre 2018) . - P. 27-69
[article] Dossier scientifique: Génomique et cancer [texte imprimé] / Valérie Ugo ; Mary B. Callanan . - 2018 . - P. 27-69. Langues : Français ( fre) in RFL : Revue Francophone des Laboratoires > 506 (novembre 2018) . - P. 27-69
Mots-clés : |
cancer cancérologie génomique |
Résumé : |
La médecine génomique ou médecine de précision guidée par la génomique s’étend grâce au décryptage du génome et à l’avènement des outils de séquençage de nouvelle génération. En onco-hématologie, de nouveaux biomarqueurs liés aux évènements génétiques sont décrits, issus de la recherche fondamentale ou de constatations cliniques dans une démarche translationnelle. Le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques (molécules ciblées, immunothérapies) bouleverse les historiques traitements de référence et, dans des situations de plus en plus nombreuses, le pronostic de la maladie. Les classifications tumorales initialement basées sur la morphologie sont l’une après l’autre revisitées en classifications moléculaires guidant le traitement et incluant ces données pronostiques.
Dans ce domaine en constante évolution, les impacts sociétaux sont majeurs : plus encore que les outils génomiques, les médicaments innovants sont extrêmement onéreux. Dans nos laboratoires de nouveaux métiers apparaissent, notamment les bio-informaticiens, indispensables « geeks » aidant le biologiste à trier la masse de données produite ! La juste prescription, le dialogue clinico-biologique doivent encore et toujours rester le fil conducteur de nos pratiques. Le fantasme (le cauchemar) d’une médecine technologique prédictive guidée par l’intelligence artificielle n’est pas loin, aussi l’évaluation des apports de la génomique par les méthodes éprouvées de la recherche clinique est indispensable. Les enjeux éthiques sont très importants : que faire d’anomalies identifiées « par hasard » par les techniques pan-génomiques ? Comment positionner la génomique en dépistage ? Comment protéger les données individuelles lorsqu’elles diffusent via les serveurs vers des bases de données mondialisées et que des sociétés privées proposent l’analyse du génome pour quelques pièces ?
Regroupés dans des réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) qui tendent à devenir moléculaires, oncologues, hématologues, médecins de spécialités, pharmaciens, chirurgiens, radiothérapeutes, pathologistes et biologistes construisent l’avenir de la prise en charge du cancer. On y parle de pathologie moléculaire, de médecine génomique et de diagnostic intégré. À l’ère génomique, les regards croisés des différents professionnels du cancer sont particulièrement nécessaires à l’appréhension au quotidien de ce nouveau champ disciplinaire. L’avenir proche est passionnant, soyons vigilants néanmoins à conserver le bon sens clinique au service de la personne malade, car c’est bien la finalité de nos métiers. |
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