Centre de Documentation Campus Montignies
Horaires :
Lundi : 8h-18h30
Mardi : 8h-17h30
Mercredi 9h-16h30
Jeudi : 8h30-18h30
Vendredi : 8h30-12h30 et 13h-14h30
Votre centre de documentation sera exceptionnellement fermé de 12h30 à 13h ce lundi 18 novembre.
Egalement, il sera fermé de 12h30 à 13h30 ce mercredi 20 novembre.
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Auteur Céline Racin |
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La chute " à corps défendant " / Céline Racin in Santé mentale, 283 (Décembre 2023)
[article]
Titre : La chute " à corps défendant " Type de document : texte imprimé Auteurs : Céline Racin Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 51-57 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ". Langues : Français (fre) Mots-clés : Cas clinique Chutes chez la personne âgée Complexe d’œdipe Dépendance Image de soi Souffrance psychique Vieillissement Résumé : Chez la personne âgée, la chute est un événement physique redouté, marqueur de vulnérabilité et de dépendance. Si elle inflige une blessure au corps autant qu’à la psyché, elle peut aussi constituer une ouverture sur le travail psychique du vieillir.
« À 90 ans passés, on vieillit autrement qu’après la cinquantaine ou la soixantaine : on vieillit sans se sentir offensé. Son visage ridé et rose se faisait vieux à la façon des très vieilles étoffes, des soieries anciennes dans lesquelles l’habileté manuelle et les rêves de toute une famille se trouvent intégrés. » (Marai, 1942).
En quelques mots, se dessine ici la promesse d’un vieillissement progressivement consenti, source de reconnaissance sociale, dans lequel l’avancée insidieuse sur l’axe du temps serait vécue relativement sereinement et le corps vieillissant garderait sa capacité d’être un objet d’admiration. Mais il est des coups qui, jalonnant le processus de vieillissement, conduisent de façon incontournable à l’urgence de traiter la perspective de la « perte de soi » qu’il était possible jusqu’alors d’esquiver, de porter loin devant soi. L’expérience de la chute constitue parfois l’un de ces coups, véritable « coup du corps », confirmant l’intuition selon laquelle « le corps est donc souvent celui par qui le scandale arrive » (Noël, 2012, p. 264). C’est là le point commun d’un certain nombre de personnes âgées que nous rencontrons dans le cadre d’une recherche doctorale, sur l’identification des facteurs de risque psychologiques chez des hommes et des femmes âgés de plus de 75 ans, hospitalisées et confrontées à une situation de dépendance nécessitant le recours durable à des aides renforcées, sous la forme d’aides à domicile ou de soutien institutionnel en établissement d’hébergement. Les rencontres organisées au cours de l’hospitalisation puis trois mois environ après la sortie de l’hôpital, soit au domicile habituel, soit sur le nouveau lieu de vie, visent à repérer les problématiques psychiques rencontrées à ce moment de la vie et à évaluer la qualité des processus et conduites psychiques mobilisés, en tenant compte à la fois de la personnalité de l’individu et de l’intégrité des processus cognitifs permettant d’élaborer ces problématiques (au moyen d’épreuves neuropsychologiques).Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=114950
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 51-57[article] La chute " à corps défendant " [texte imprimé] / Céline Racin . - 2023 . - p. 51-57.
Cet article fait partie du dossier " Les épreuves du vieillissement ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 283 (Décembre 2023) . - p. 51-57
Mots-clés : Cas clinique Chutes chez la personne âgée Complexe d’œdipe Dépendance Image de soi Souffrance psychique Vieillissement Résumé : Chez la personne âgée, la chute est un événement physique redouté, marqueur de vulnérabilité et de dépendance. Si elle inflige une blessure au corps autant qu’à la psyché, elle peut aussi constituer une ouverture sur le travail psychique du vieillir.
« À 90 ans passés, on vieillit autrement qu’après la cinquantaine ou la soixantaine : on vieillit sans se sentir offensé. Son visage ridé et rose se faisait vieux à la façon des très vieilles étoffes, des soieries anciennes dans lesquelles l’habileté manuelle et les rêves de toute une famille se trouvent intégrés. » (Marai, 1942).
En quelques mots, se dessine ici la promesse d’un vieillissement progressivement consenti, source de reconnaissance sociale, dans lequel l’avancée insidieuse sur l’axe du temps serait vécue relativement sereinement et le corps vieillissant garderait sa capacité d’être un objet d’admiration. Mais il est des coups qui, jalonnant le processus de vieillissement, conduisent de façon incontournable à l’urgence de traiter la perspective de la « perte de soi » qu’il était possible jusqu’alors d’esquiver, de porter loin devant soi. L’expérience de la chute constitue parfois l’un de ces coups, véritable « coup du corps », confirmant l’intuition selon laquelle « le corps est donc souvent celui par qui le scandale arrive » (Noël, 2012, p. 264). C’est là le point commun d’un certain nombre de personnes âgées que nous rencontrons dans le cadre d’une recherche doctorale, sur l’identification des facteurs de risque psychologiques chez des hommes et des femmes âgés de plus de 75 ans, hospitalisées et confrontées à une situation de dépendance nécessitant le recours durable à des aides renforcées, sous la forme d’aides à domicile ou de soutien institutionnel en établissement d’hébergement. Les rencontres organisées au cours de l’hospitalisation puis trois mois environ après la sortie de l’hôpital, soit au domicile habituel, soit sur le nouveau lieu de vie, visent à repérer les problématiques psychiques rencontrées à ce moment de la vie et à évaluer la qualité des processus et conduites psychiques mobilisés, en tenant compte à la fois de la personnalité de l’individu et de l’intégrité des processus cognitifs permettant d’élaborer ces problématiques (au moyen d’épreuves neuropsychologiques).Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=114950 Exemplaires (1)
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