Centre de Documentation Campus Montignies
Horaires :
Lundi : 8h-18h30
Mardi : 8h-17h30
Mercredi 9h-16h30
Jeudi : 8h30-18h30
Vendredi : 8h30-12h30 et 13h-14h30
Votre centre de documentation sera exceptionnellement fermé de 12h30 à 13h ce lundi 18 novembre.
Egalement, il sera fermé de 12h30 à 13h30 ce mercredi 20 novembre.
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Auteur Myriam Freret-Hodara |
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Écouter ça s'apprend ! / Myriam Freret-Hodara in Santé mentale, 278 (mai 2023)
[article]
Titre : Écouter ça s'apprend ! Auteurs : Myriam Freret-Hodara Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 52-53 Note générale : Cet article fait partie du dossier " La rencontre est l'enjeu du soin ". Langues : Français (fre) Résumé : Comment une apprentie psychiatre se forme-t-elle à la relation avec le patient « fou » ? Dans sa thèse de médecine, Myriam Freret-Hodara explore, sous la forme d’un abécédaire, les différentes facettes de son métier.
La rencontre inaugurale avec un patient fou est vertigineuse.
La mienne a eu lieu lors de ma première garde d’interne en psychiatrie. Le patient est un jeune adulte, je suis à peine plus âgée que lui. Nous prenons place, l’un en face de l’autre. J’ai du mal à croiser son regard. Très vite, sans se présenter, il décrit à l’endroit de son corps une bizarrerie. Il se sent léger, tellement léger qu’il pourrait s’envoler. Cette sensation de ne plus être comme d’habitude, d’être étranger à lui-même, l’amène à consulter en urgence en psychiatrie.
Moi, jeune apprentie, je vis très intensément ce premier face-à-face, presque comme un corps-à-corps, avec le patient. Au fur et à mesure de l’entretien, je me sens devenir lourde, comme si je me remplissais de gravier. Lui se sentait un oiseau, moi une pierre. À son impression insupportable de devenir léger, de disparaître, répond la mienne de devenir lourde, d’être figée. J’étais tétanisée face à lui.
Ce premier entretien psychiatrique s’est soldé par une dérobade. J’ai prévenu mon chef d’astreinte que je ne verrai plus de patients seule durant cette garde. Ma soi-disant vocation pour le métier de psychiatre prenait son premier plomb dans l’aile et cet entretien a été le point de départ d’une prise de conscience sérieuse : écouter, ça s’apprend. J’allais devoir m’exercer à trouver ma place de médecin, à endosser le rôle de psychiatre et à accueillir l’autre, quel qu’il soit, sans faillir. J’allais apprendre un métier et travailler à incarner un rôle difficile à jouer puisque, souvent, la question d’être ou ne pas être, allait être au cœur de mes entretiens avec les patients.Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=110841
in Santé mentale > 278 (mai 2023) . - p. 52-53[article] Écouter ça s'apprend ! [] / Myriam Freret-Hodara . - 2023 . - p. 52-53.
Cet article fait partie du dossier " La rencontre est l'enjeu du soin ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 278 (mai 2023) . - p. 52-53
Résumé : Comment une apprentie psychiatre se forme-t-elle à la relation avec le patient « fou » ? Dans sa thèse de médecine, Myriam Freret-Hodara explore, sous la forme d’un abécédaire, les différentes facettes de son métier.
La rencontre inaugurale avec un patient fou est vertigineuse.
La mienne a eu lieu lors de ma première garde d’interne en psychiatrie. Le patient est un jeune adulte, je suis à peine plus âgée que lui. Nous prenons place, l’un en face de l’autre. J’ai du mal à croiser son regard. Très vite, sans se présenter, il décrit à l’endroit de son corps une bizarrerie. Il se sent léger, tellement léger qu’il pourrait s’envoler. Cette sensation de ne plus être comme d’habitude, d’être étranger à lui-même, l’amène à consulter en urgence en psychiatrie.
Moi, jeune apprentie, je vis très intensément ce premier face-à-face, presque comme un corps-à-corps, avec le patient. Au fur et à mesure de l’entretien, je me sens devenir lourde, comme si je me remplissais de gravier. Lui se sentait un oiseau, moi une pierre. À son impression insupportable de devenir léger, de disparaître, répond la mienne de devenir lourde, d’être figée. J’étais tétanisée face à lui.
Ce premier entretien psychiatrique s’est soldé par une dérobade. J’ai prévenu mon chef d’astreinte que je ne verrai plus de patients seule durant cette garde. Ma soi-disant vocation pour le métier de psychiatre prenait son premier plomb dans l’aile et cet entretien a été le point de départ d’une prise de conscience sérieuse : écouter, ça s’apprend. J’allais devoir m’exercer à trouver ma place de médecin, à endosser le rôle de psychiatre et à accueillir l’autre, quel qu’il soit, sans faillir. J’allais apprendre un métier et travailler à incarner un rôle difficile à jouer puisque, souvent, la question d’être ou ne pas être, allait être au cœur de mes entretiens avec les patients.Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=110841 Exemplaires (1)
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