[article]
Titre : |
Dossier. Biochimie de la nutrition |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Bruno Baudin, Auteur |
Année de publication : |
2014 |
Article en page(s) : |
33-69 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
On est foutu, on mange trop ! Rien n’est si sûr, car notre alimentation s’est améliorée au cours des derniers siècles, sinon que des débordements se sont installés menant au surpoids et à l’obésité. L’alimentation n’est pas seule responsable, car oisiveté et sédentarité ont largement leur part de responsabilité. Et à l’hôpital, quand les besoins augmentent pour régénérer des tissus lésés et contrecarrer la maladie, la dénutrition guette, même chez les obèses.
Il est important de la quantifier et de suivre la renutrition. Dans les structures de soins, les CLAN (Comité de liaison en alimentation et nutrition) ont pour mission de conseiller en matière de qualité et sécurité de l’alimentation et de la nutrition des patients et personnels, en coordonnant la prise en charge de l’état nutritionnel et en assurant une meilleure qualité de la prescription et de la surveillance de la nutrition artificielle.
Dans deux numéros de la Revue Francophone des Laboratoires, nous nous sommes proposés de faire le point sur les connaissances tant sur l’alimentation et la nutrition de l’adulte normal en bonne santé et qui veut le rester, que sur celles du nouveau-né qui peut présenter des carences nutritionnelles, celles de la personne âgée qui doit adapter son alimentation aux modifications physiologiques induites par l’âge, enfin celles de la personne obèse qui a rompu les équilibres nutritionnels qui maintiennent le poids corporel à une valeur qui ne prédispose pas aux risques morbides liés à l’obésité.
Les collègues cliniciens et chercheurs Jean-Michel Lecerf, Cyrielle Caussy, Régis Hankard et Agathe Raynaud-Simon, sur les conseils de mon ami le Pr Luc Cynober (UFR Pharmacie René-Descartes), ont eu la lourde tâche de redonner les grandes lignes de l’alimentation « normale » aux différents âges de la vie, en soulignant les excès et défauts qui peuvent être la source de pathologies variées (« Grandes lignes de la nutrition de l’adulte en bonne santé (et qui souhaite le rester) et au cours du cycle de la vie »). Avant de rentrer dans le gras du sujet, Luc Cynober lui-même nous rappellera les grandes lignes de la physiologie de l’alimentation et de la dénutrition (« Physiopathologie de la dénutrition »), bien nécessaires à appréhender pour au mieux profiter des deux thèmes qui vont suivre. Tout d’abord, et ce sera le troisième article, mes amis Christian Aussel et Frédéric Ziegler donneront la place de la biologie dans le diagnostic des dénutritions et le suivi de la renutrition, naturelle ou artificielle, entérale (par le bon trou ! la voie orale), ou parentérale (par le petit trou ! dans la veine). On y parlera d’albumine, de transthyrétine, d’index nutritionnels comme les NRI et PINI (« Évaluation de l’état nutritionnel »). Enfin, Jean-Pascal de Bandt, encore un ami, associé à Fabienne Tamion, réanimatrice du CHU de Rouen, traiteront le délicat sujet de la nutrition artificielle (« Nutrition artificielle : l’exemple de la réanimation ») en prenant l’exemple des services de réanimation ou de soins intensifs, avec son suivi biochimique par les mesures de l’azote total par la méthode de Kjeldahl pour établir un bilan d’azote, des acides aminés (phénylalanine, tyrosine, 3-méthyl-histidine) et des vitamines par chromatographie, des triglycérides par enzymologie et des acides gras par spectrométrie de masse…
Tout cela sent bon la biochimie et la chimie analytique, sciences fondamentales mais au combien appliquées en biologie médicale. N’oublions pas nos fondamentaux, chimie et biochimie, indispensables à la compréhension de la physiologie et à la mise en place de méthodes de dosages des constituants de l’organisme pour le diagnostic, l’évaluation pronostique et le suivi thérapeutique des maladies humaines. Il faudra aussi tenir compte de l’inflammation et mesurer des indices anthropométriques ; le CLAN nous dit ce que l’on doit faire et dans quelles circonstances.
Dans le deuxième numéro consacré à la biochimie de la nutrition, et toujours avec l’aide du Pr Luc Cynober, nous ferons confiance à des collègues cliniciens, associés à quelques biologistes, pour nous faire le point sur les relations entre « nutrition et fonctions immunitaires », « nutrition, obésité et diabète de type 2 », « nutrition et cancer », enfin nous promettons un article de synthèse qui devrait s’intituler : « En quoi un biologiste peut-il être utile aux sciences de la nutrition au-delà de l’évaluation de l’état nutritionnel ? ». On s’en lèche déjà les babines, mais patience est mère de sûreté… |
En ligne : |
http://www.em-consulte.com/article/929002/article/avant-propos-biochimie-de-la-n [...] |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=74055 |
in RFL : Revue Francophone des Laboratoires > 465 (1) (septembre-octobre 2014) . - 33-69
[article] Dossier. Biochimie de la nutrition [texte imprimé] / Bruno Baudin, Auteur . - 2014 . - 33-69. Langues : Français ( fre) in RFL : Revue Francophone des Laboratoires > 465 (1) (septembre-octobre 2014) . - 33-69
Résumé : |
On est foutu, on mange trop ! Rien n’est si sûr, car notre alimentation s’est améliorée au cours des derniers siècles, sinon que des débordements se sont installés menant au surpoids et à l’obésité. L’alimentation n’est pas seule responsable, car oisiveté et sédentarité ont largement leur part de responsabilité. Et à l’hôpital, quand les besoins augmentent pour régénérer des tissus lésés et contrecarrer la maladie, la dénutrition guette, même chez les obèses.
Il est important de la quantifier et de suivre la renutrition. Dans les structures de soins, les CLAN (Comité de liaison en alimentation et nutrition) ont pour mission de conseiller en matière de qualité et sécurité de l’alimentation et de la nutrition des patients et personnels, en coordonnant la prise en charge de l’état nutritionnel et en assurant une meilleure qualité de la prescription et de la surveillance de la nutrition artificielle.
Dans deux numéros de la Revue Francophone des Laboratoires, nous nous sommes proposés de faire le point sur les connaissances tant sur l’alimentation et la nutrition de l’adulte normal en bonne santé et qui veut le rester, que sur celles du nouveau-né qui peut présenter des carences nutritionnelles, celles de la personne âgée qui doit adapter son alimentation aux modifications physiologiques induites par l’âge, enfin celles de la personne obèse qui a rompu les équilibres nutritionnels qui maintiennent le poids corporel à une valeur qui ne prédispose pas aux risques morbides liés à l’obésité.
Les collègues cliniciens et chercheurs Jean-Michel Lecerf, Cyrielle Caussy, Régis Hankard et Agathe Raynaud-Simon, sur les conseils de mon ami le Pr Luc Cynober (UFR Pharmacie René-Descartes), ont eu la lourde tâche de redonner les grandes lignes de l’alimentation « normale » aux différents âges de la vie, en soulignant les excès et défauts qui peuvent être la source de pathologies variées (« Grandes lignes de la nutrition de l’adulte en bonne santé (et qui souhaite le rester) et au cours du cycle de la vie »). Avant de rentrer dans le gras du sujet, Luc Cynober lui-même nous rappellera les grandes lignes de la physiologie de l’alimentation et de la dénutrition (« Physiopathologie de la dénutrition »), bien nécessaires à appréhender pour au mieux profiter des deux thèmes qui vont suivre. Tout d’abord, et ce sera le troisième article, mes amis Christian Aussel et Frédéric Ziegler donneront la place de la biologie dans le diagnostic des dénutritions et le suivi de la renutrition, naturelle ou artificielle, entérale (par le bon trou ! la voie orale), ou parentérale (par le petit trou ! dans la veine). On y parlera d’albumine, de transthyrétine, d’index nutritionnels comme les NRI et PINI (« Évaluation de l’état nutritionnel »). Enfin, Jean-Pascal de Bandt, encore un ami, associé à Fabienne Tamion, réanimatrice du CHU de Rouen, traiteront le délicat sujet de la nutrition artificielle (« Nutrition artificielle : l’exemple de la réanimation ») en prenant l’exemple des services de réanimation ou de soins intensifs, avec son suivi biochimique par les mesures de l’azote total par la méthode de Kjeldahl pour établir un bilan d’azote, des acides aminés (phénylalanine, tyrosine, 3-méthyl-histidine) et des vitamines par chromatographie, des triglycérides par enzymologie et des acides gras par spectrométrie de masse…
Tout cela sent bon la biochimie et la chimie analytique, sciences fondamentales mais au combien appliquées en biologie médicale. N’oublions pas nos fondamentaux, chimie et biochimie, indispensables à la compréhension de la physiologie et à la mise en place de méthodes de dosages des constituants de l’organisme pour le diagnostic, l’évaluation pronostique et le suivi thérapeutique des maladies humaines. Il faudra aussi tenir compte de l’inflammation et mesurer des indices anthropométriques ; le CLAN nous dit ce que l’on doit faire et dans quelles circonstances.
Dans le deuxième numéro consacré à la biochimie de la nutrition, et toujours avec l’aide du Pr Luc Cynober, nous ferons confiance à des collègues cliniciens, associés à quelques biologistes, pour nous faire le point sur les relations entre « nutrition et fonctions immunitaires », « nutrition, obésité et diabète de type 2 », « nutrition et cancer », enfin nous promettons un article de synthèse qui devrait s’intituler : « En quoi un biologiste peut-il être utile aux sciences de la nutrition au-delà de l’évaluation de l’état nutritionnel ? ». On s’en lèche déjà les babines, mais patience est mère de sûreté… |
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http://www.em-consulte.com/article/929002/article/avant-propos-biochimie-de-la-n [...] |
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