Critique d'une habitude : l'aspiration nasale du nourrisson[kinésithérapie cardio-respiratoire] / Mathilde Profitt in Kinésithérapie scientifique, 640 (mars 2022)

Public ISBD [article]  inKinésithérapie scientifique > 640 (mars 2022) . - p. 41-46 Titre : Critique d'une habitude : l'aspiration nasale du nourrisson[kinésithérapie cardio-respiratoire] Type de document : texte imprimé Auteurs : Mathilde Profitt ; Charles Grimard Année de publication : 2022 Article en page(s) : p. 41-46 Langues : Français (fre) Mots-clés : aspiration bronchique  Aspiration (technique)  Nourrisson  aspiration nasale Résumé : La période actuelle, marquée par la pandémie au Covid-19, a rendu courante la pratique des prélèvements nasaux à visée de dépistage du virus (fig. 1). Chaque citoyen ou presque a pu en faire l’expérience cette année. Tout d’abord, le premier prélèvement qui nous fait passer d’une émotion à une autre en une fraction de seconde. Nous commençons par être curieux, bien qu’avec une certaine appréhension car il n’y a pas d’expérience du geste. Puis, à l’entrée du coton tige dans les fosses nasales et le cavum, surviennent les sensations de douleur et d’inconfort. Une fois retiré, l’expérience se termine par le maintien dans le temps de cette sensation désagréable. Pour le second prélèvement, la sensation de douleur est connue et donc anticipée : il n’y a plus de surprise ni de curiosité. Il suffit de regarder les visages crispés des patients qui anticipent la douleur et l’inconfort de l’acte avant même qu’il ne commence.La douleur se définit selon l’OMS comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes ». Si le premier prélèvement est marqué de l’aspect sensoriel voire tissulaire, le second s’enrichit de l’aspect émotionnel via la mémoire de la douleur. Finalement, seule la capacité à rationaliser le geste douloureux en anticipant son utilité nous permet de l’accepter. Notre propos n’est pas de discuter des prélèvements nasaux mais plutôt de transférer un acte et une sensation connus maintenant par la majorité de la population, sur une autre situation similaire : l’aspiration nasale du nourrisson en période de difficulté respiratoire. Cet acte pratiqué tant à l’hôpital qu’en libéral peut s’avérer fréquent et banalisé par les professionnels (infirmier, kinésithérapeute…). Si son but, le désencombrement des voies aériennes supérieures (VAS), est différent du prélèvement nasal, le geste reste similaire ainsi que les sensations douloureuses ou inconfortables qui l’accompagnent. Les effets sur la muqueuse nasale sont au moins identiques, voire exacerbés par la fréquence quotidienne ou pluriquotidienne de l’acte Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=101934 [article] Critique d'une habitude : l'aspiration nasale du nourrisson[kinésithérapie cardio-respiratoire] [texte imprimé] / Mathilde Profitt ; Charles Grimard . - 2022 . - p. 41-46. Langues : Français (fre) in Kinésithérapie scientifique > 640 (mars 2022) . - p. 41-46 Mots-clés : aspiration bronchique  Aspiration (technique)  Nourrisson  aspiration nasale Résumé : La période actuelle, marquée par la pandémie au Covid-19, a rendu courante la pratique des prélèvements nasaux à visée de dépistage du virus (fig. 1). Chaque citoyen ou presque a pu en faire l’expérience cette année. Tout d’abord, le premier prélèvement qui nous fait passer d’une émotion à une autre en une fraction de seconde. Nous commençons par être curieux, bien qu’avec une certaine appréhension car il n’y a pas d’expérience du geste. Puis, à l’entrée du coton tige dans les fosses nasales et le cavum, surviennent les sensations de douleur et d’inconfort. Une fois retiré, l’expérience se termine par le maintien dans le temps de cette sensation désagréable. Pour le second prélèvement, la sensation de douleur est connue et donc anticipée : il n’y a plus de surprise ni de curiosité. Il suffit de regarder les visages crispés des patients qui anticipent la douleur et l’inconfort de l’acte avant même qu’il ne commence.La douleur se définit selon l’OMS comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes ». Si le premier prélèvement est marqué de l’aspect sensoriel voire tissulaire, le second s’enrichit de l’aspect émotionnel via la mémoire de la douleur. Finalement, seule la capacité à rationaliser le geste douloureux en anticipant son utilité nous permet de l’accepter. Notre propos n’est pas de discuter des prélèvements nasaux mais plutôt de transférer un acte et une sensation connus maintenant par la majorité de la population, sur une autre situation similaire : l’aspiration nasale du nourrisson en période de difficulté respiratoire. Cet acte pratiqué tant à l’hôpital qu’en libéral peut s’avérer fréquent et banalisé par les professionnels (infirmier, kinésithérapeute…). Si son but, le désencombrement des voies aériennes supérieures (VAS), est différent du prélèvement nasal, le geste reste similaire ainsi que les sensations douloureuses ou inconfortables qui l’accompagnent. Les effets sur la muqueuse nasale sont au moins identiques, voire exacerbés par la fréquence quotidienne ou pluriquotidienne de l’acte Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=101934

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