Centre de Documentation Campus Montignies
Horaires :
Lundi : 8h-18h30
Mardi : 8h-17h30
Mercredi 9h-16h30
Jeudi : 8h30-18h30
Vendredi : 8h30-12h30 et 13h-14h30
Votre centre de documentation sera exceptionnellement fermé de 12h30 à 13h ce lundi 18 novembre.
Egalement, il sera fermé de 12h30 à 13h30 ce mercredi 20 novembre.
Lundi : 8h-18h30
Mardi : 8h-17h30
Mercredi 9h-16h30
Jeudi : 8h30-18h30
Vendredi : 8h30-12h30 et 13h-14h30
Votre centre de documentation sera exceptionnellement fermé de 12h30 à 13h ce lundi 18 novembre.
Egalement, il sera fermé de 12h30 à 13h30 ce mercredi 20 novembre.
Bienvenue sur le catalogue du centre de documentation du campus de Montignies.
Détail de l'auteur
Auteur Geoffrey Memain |
Documents disponibles écrits par cet auteur
Ajouter le résultat dans votre panier Faire une suggestion Affiner la recherche
Évaluation et suivi du contrôle neuromoteur et postural des footballeurs de haut niveau : Application et à réathlétisation et à la prophylaxie des pathologies des membres inférieurs / Geoffrey Memain in Kinésithérapie scientifique, 631 (Mai 2021)
[article]
Titre : Évaluation et suivi du contrôle neuromoteur et postural des footballeurs de haut niveau : Application et à réathlétisation et à la prophylaxie des pathologies des membres inférieurs Type de document : texte imprimé Auteurs : Geoffrey Memain ; et al., Auteur Année de publication : 2021 Article en page(s) : p. 5-17 Langues : Français (fre) Mots-clés : Football Motoneurones Résumé : Le football de haut niveau impose aux athlètes des sollicitations de plus en plus importantes : nombre de compétitions et de déplacements, intensité de pratique ou encore diminution des périodes de récupération. Il est alors primordial d’intensifier le travail préventif pour minimiser l’effet de ces sollicitations sur le système musculosquelettique de l’athlète.La prophylaxie, définie comme « l’ensemble des moyens mis en œuvre pour éviter l’apparition, l’expansion et l’aggravation de certaines pathologies » [1] semble efficace en football, mais dans de faibles proportions [2]. Ekstrand et al. [2] ont étudié l’incidence de blessures des équipes de football de l’élite masculine européenne sur 18 saisons. Ces auteurs ont reporté une incidence de blessure de 3,4/1 000 h à l’entraînement et de 23,8/1 000 h en match. Ils ont aussi mis en évidence que la sévérité des lésions ligamentaires a augmenté (+ 4 % par saison en match et + 1 % à l’entraînement), mais que leur nombre a diminué au cours de cette période (- 7 % en match et - 6 % à l’entraînement par saison).Les récidives de blessure ont également diminué en match (- 4 % par saison) mais pas à l’entraînement. Ces mêmes auteurs ont montré que l’incidence globale de blessures semble diminuer de 3 % par saison, à l’instar des récidives (- 3 % à - 7 %) sur les 18 saisons.
L’importance de la prévention et de la réathlétisation est illustrée par Hagglund et al. [3] qui met en évidence l’existence d’un impact négatif du taux de blessures sur le succès en compétitions nationales et internationales. Cette tendance à la réduction des pathologies semble s’expliquer par l’amélioration de la gestion des blessures. Les éléments suivants participent à ces progrès : diagnostics et examens médicaux, connaissances en rééducation et réathlétisation, identification et modifications des facteurs de risques de rechute, batterie de test de return to play, travail préventif ou encore suivi des charges d’entraînement.
Malgré les aspects positifs issus de ces travaux et de la baisse des atteintes corporelles des footballeurs, les chiffres montrent tout de même 15,6 % de récidive sur les lésions musculaires des quadriceps, 17,5 % sur les ischio-jambiers, 6,6 % sur les LCA, ou encore 36,3 % sur les douleurs invalidantes de chondropathies de genou. Il faut prendre en considération que les données de l’équipe d’Ekstrand sont sur les équipes en champions league disposant des staffs et des conditions de suivi les plus fournis et donc pas forcément représentatives de l’ensemble du football professionnel. Une étude française récente fixait à environ 10 % le risque de récidive du LCA dans les 3 ans postopératoires [4] avec un retour au niveau préopératoire à 63 % [5].La Ligue de Football Professionnelle Française a, quant à elle, étudiée 18 clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 sur 2 saisons. Les résultats de cette étude épidémiologique [6] montrent que le risque de blessure est 11,2 fois plus important en match qu'à l'entraînement (17,2/1 000 h vs 1,53/1 000 h) et que 87 % des blessures concernent les membres inférieurs avec pour localisation majoritaire les muscles de la cuisse et en particulier les ischio-jambiers. Une pathologie sur 3 est caractérisée comme sévère, c’est-à-dire nécessitant plus de 28 jours d’indisponibilité.
Globalement, sur une saison, il y a 1,7 blessure par jour avec plus de 30 jours d’absence au football, ce qui représente 42,5 pathologies par équipe, soit 3,7 mensuelles nécessitant plus de 3 jours de prise en charge hors groupe d’entraînement. Aux USA [7], la pratique en compétition engendre une incidence 12,2 fois plus forte que l’entraînement (35,3/1000 h vs 2,9/1 000 h).L’étude de Noay et al. [8] portant sur 16 clubs de l’élite espagnole, conforte ces données en révélant des chiffres similaires avec 12,3 plus de blessures en compétition qu'à l'entraînement (43,53/1 000 h vs 3,55/1 000 h).Enfin, d’un point de vu calendaire, les deux périodes les plus sensibles en termes de traumatologie sont septembre-octobre et janvier-février [6].Lorsque le sportif est blessé, il passe par la rééducation et la réathlétisation. Ces deux notions peuvent être respectivement définies comme « l’ensemble des moyens et des soins non médicaux mis en œuvre pour rétablir plus ou moins complètement l’usage d’un membre ou d’une fonction », [Larousse]) et par « l’ensemble des moyens non médicaux et paramédicaux mis en œuvre pour rétablir l’efficacité motrice et fonctionnelle d’un athlète, en la rapportant au contexte de sa discipline sportive » [9]. Ces deux domaines sont complémentaires et doivent être menés de manière imbriquée afin de permettre à l’athlète de revenir sur les terrains de compétition (return to play, des anglo-saxons) dans les meilleures conditions possibles.Depuis le début des années 2000, les recherches sur ces notions se sont multipliées (notamment en neurosciences) permettant de construire un socle solide de connaissances, à la fois sur l’identification des facteurs de risque de survenue d’une blessure [10] et sur les techniques de prise en charge des sportifs blessés [11]. Les travaux sur les tests de prévention et d’évaluation des progrès lors du processus de Rééducation-Réathlétisation (R-R) se sont aussi fortement intensifiés. Notre domaine de recherche sur l’amélioration du processus de réathlétisation est un champ d'intervention se situant justement à la frontière des neurosciences, de la physiologie, de la biomécanique et de la traumatologie.Ce développement des connaissances [12] concernant l’apprentissage moteur, l'automatisation et la correction gestuelle, ou encore les inhibitions motrices enrichit grandement notre domaine. La notion de « profilage » dans le but d'individualiser les soins et l’entraînement est également au centre de ces évolutions. Le progrès des connaissances sur les conséquences des blessures et des opérations chirurgicales [13, 14] notamment concernant les inhibitions motrices (Arthrogenic Muscle Inhibition) et les réflexes de protection (en particulier de flexion) permettent de mieux comprendre l’impact de la blessure sur les différentes qualités neuromotrices de l’athlète, à savoir, l’excitabilité corticale, l’activation musculaire, le changement d'angle de pic de couple de force, le taux de développement de la force (Rate of Force Development - RFD). Les phénomènes de désadaptation et de désentraînement (musculaire, énergétique, neuromoteur et cognitif) sont très présents chez le sportif blessé et engendrent des conséquences significatives sur ses capacités.Les objectifs prioritaires de notre domaine professionnel sont de permettre à l’athlète de récupérer et/ou développer ses qualités dans les différents domaines illustrés à la figure 1 ci-dessous, d’évaluer toujours mieux l'impact de la réathlétisation sur ces qualités neuromotrices et de développer des stratégies de testing toujours plus pertinentes et spécifiques pour le retour à la pratique mais aussi à la performance post-blessure du footballeur de haut niveau.Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=93555
in Kinésithérapie scientifique > 631 (Mai 2021) . - p. 5-17[article] Évaluation et suivi du contrôle neuromoteur et postural des footballeurs de haut niveau : Application et à réathlétisation et à la prophylaxie des pathologies des membres inférieurs [texte imprimé] / Geoffrey Memain ; et al., Auteur . - 2021 . - p. 5-17.
Langues : Français (fre)
in Kinésithérapie scientifique > 631 (Mai 2021) . - p. 5-17
Mots-clés : Football Motoneurones Résumé : Le football de haut niveau impose aux athlètes des sollicitations de plus en plus importantes : nombre de compétitions et de déplacements, intensité de pratique ou encore diminution des périodes de récupération. Il est alors primordial d’intensifier le travail préventif pour minimiser l’effet de ces sollicitations sur le système musculosquelettique de l’athlète.La prophylaxie, définie comme « l’ensemble des moyens mis en œuvre pour éviter l’apparition, l’expansion et l’aggravation de certaines pathologies » [1] semble efficace en football, mais dans de faibles proportions [2]. Ekstrand et al. [2] ont étudié l’incidence de blessures des équipes de football de l’élite masculine européenne sur 18 saisons. Ces auteurs ont reporté une incidence de blessure de 3,4/1 000 h à l’entraînement et de 23,8/1 000 h en match. Ils ont aussi mis en évidence que la sévérité des lésions ligamentaires a augmenté (+ 4 % par saison en match et + 1 % à l’entraînement), mais que leur nombre a diminué au cours de cette période (- 7 % en match et - 6 % à l’entraînement par saison).Les récidives de blessure ont également diminué en match (- 4 % par saison) mais pas à l’entraînement. Ces mêmes auteurs ont montré que l’incidence globale de blessures semble diminuer de 3 % par saison, à l’instar des récidives (- 3 % à - 7 %) sur les 18 saisons.
L’importance de la prévention et de la réathlétisation est illustrée par Hagglund et al. [3] qui met en évidence l’existence d’un impact négatif du taux de blessures sur le succès en compétitions nationales et internationales. Cette tendance à la réduction des pathologies semble s’expliquer par l’amélioration de la gestion des blessures. Les éléments suivants participent à ces progrès : diagnostics et examens médicaux, connaissances en rééducation et réathlétisation, identification et modifications des facteurs de risques de rechute, batterie de test de return to play, travail préventif ou encore suivi des charges d’entraînement.
Malgré les aspects positifs issus de ces travaux et de la baisse des atteintes corporelles des footballeurs, les chiffres montrent tout de même 15,6 % de récidive sur les lésions musculaires des quadriceps, 17,5 % sur les ischio-jambiers, 6,6 % sur les LCA, ou encore 36,3 % sur les douleurs invalidantes de chondropathies de genou. Il faut prendre en considération que les données de l’équipe d’Ekstrand sont sur les équipes en champions league disposant des staffs et des conditions de suivi les plus fournis et donc pas forcément représentatives de l’ensemble du football professionnel. Une étude française récente fixait à environ 10 % le risque de récidive du LCA dans les 3 ans postopératoires [4] avec un retour au niveau préopératoire à 63 % [5].La Ligue de Football Professionnelle Française a, quant à elle, étudiée 18 clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 sur 2 saisons. Les résultats de cette étude épidémiologique [6] montrent que le risque de blessure est 11,2 fois plus important en match qu'à l'entraînement (17,2/1 000 h vs 1,53/1 000 h) et que 87 % des blessures concernent les membres inférieurs avec pour localisation majoritaire les muscles de la cuisse et en particulier les ischio-jambiers. Une pathologie sur 3 est caractérisée comme sévère, c’est-à-dire nécessitant plus de 28 jours d’indisponibilité.
Globalement, sur une saison, il y a 1,7 blessure par jour avec plus de 30 jours d’absence au football, ce qui représente 42,5 pathologies par équipe, soit 3,7 mensuelles nécessitant plus de 3 jours de prise en charge hors groupe d’entraînement. Aux USA [7], la pratique en compétition engendre une incidence 12,2 fois plus forte que l’entraînement (35,3/1000 h vs 2,9/1 000 h).L’étude de Noay et al. [8] portant sur 16 clubs de l’élite espagnole, conforte ces données en révélant des chiffres similaires avec 12,3 plus de blessures en compétition qu'à l'entraînement (43,53/1 000 h vs 3,55/1 000 h).Enfin, d’un point de vu calendaire, les deux périodes les plus sensibles en termes de traumatologie sont septembre-octobre et janvier-février [6].Lorsque le sportif est blessé, il passe par la rééducation et la réathlétisation. Ces deux notions peuvent être respectivement définies comme « l’ensemble des moyens et des soins non médicaux mis en œuvre pour rétablir plus ou moins complètement l’usage d’un membre ou d’une fonction », [Larousse]) et par « l’ensemble des moyens non médicaux et paramédicaux mis en œuvre pour rétablir l’efficacité motrice et fonctionnelle d’un athlète, en la rapportant au contexte de sa discipline sportive » [9]. Ces deux domaines sont complémentaires et doivent être menés de manière imbriquée afin de permettre à l’athlète de revenir sur les terrains de compétition (return to play, des anglo-saxons) dans les meilleures conditions possibles.Depuis le début des années 2000, les recherches sur ces notions se sont multipliées (notamment en neurosciences) permettant de construire un socle solide de connaissances, à la fois sur l’identification des facteurs de risque de survenue d’une blessure [10] et sur les techniques de prise en charge des sportifs blessés [11]. Les travaux sur les tests de prévention et d’évaluation des progrès lors du processus de Rééducation-Réathlétisation (R-R) se sont aussi fortement intensifiés. Notre domaine de recherche sur l’amélioration du processus de réathlétisation est un champ d'intervention se situant justement à la frontière des neurosciences, de la physiologie, de la biomécanique et de la traumatologie.Ce développement des connaissances [12] concernant l’apprentissage moteur, l'automatisation et la correction gestuelle, ou encore les inhibitions motrices enrichit grandement notre domaine. La notion de « profilage » dans le but d'individualiser les soins et l’entraînement est également au centre de ces évolutions. Le progrès des connaissances sur les conséquences des blessures et des opérations chirurgicales [13, 14] notamment concernant les inhibitions motrices (Arthrogenic Muscle Inhibition) et les réflexes de protection (en particulier de flexion) permettent de mieux comprendre l’impact de la blessure sur les différentes qualités neuromotrices de l’athlète, à savoir, l’excitabilité corticale, l’activation musculaire, le changement d'angle de pic de couple de force, le taux de développement de la force (Rate of Force Development - RFD). Les phénomènes de désadaptation et de désentraînement (musculaire, énergétique, neuromoteur et cognitif) sont très présents chez le sportif blessé et engendrent des conséquences significatives sur ses capacités.Les objectifs prioritaires de notre domaine professionnel sont de permettre à l’athlète de récupérer et/ou développer ses qualités dans les différents domaines illustrés à la figure 1 ci-dessous, d’évaluer toujours mieux l'impact de la réathlétisation sur ces qualités neuromotrices et de développer des stratégies de testing toujours plus pertinentes et spécifiques pour le retour à la pratique mais aussi à la performance post-blessure du footballeur de haut niveau.Permalink : ./index.php?lvl=notice_display&id=93555 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de Documentation HELHa Campus Montignies Armoires à volets Document exclu du prêt - à consulter sur place
Exclu du prêt