[article]
Titre : |
Introduction à la clinique du psychotraumatisme |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Marie-Anne Ancellet-Nouvel |
Année de publication : |
2019 |
Article en page(s) : |
p. 21-26 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Douleurs Stress post-traumatique |
Résumé : |
Du grec « ?????? » qui signifie blessure, le terme traumatisme est aujourd’hui vulgarisé afin de décrire tout ce qui peut être ressenti comme un choc physique ou psychologique. Or, ce terme est bien plus précis que cela et dans le domaine de la psychologie, il regroupe un ensemble de symptômes psychiques spécifiques.Les patients que nous recevons dans nos consultations se présentent avec leur blessure physique et/ou psychique qui sont les conséquences d’un accident, d’une agression subie dans notre société en proie à différentes formes de violences induites (attentats) ou naturelles (inondations). La plupart du temps, le patient identifie l’origine de son symptôme physique mais quid des réactions psychologiques ?
Quand l’événement potentiellement traumatique vient d’avoir lieu, il est plus facile de faire le lien, mais lorsque le patient se présente anxieux, déprimé avec des douleurs chroniques, des tensions musculo-squelettiques, des lombalgies... la mise en sens peut prendre beaucoup plus de temps. Et pourtant, cette compréhension est importante surtout lorsque l’on sait que si l’origine du symptôme traumatique n’est pas identifiée en tant que tel, la prise en charge sera plus difficile et le symptôme, souvent, se chronicisera.Comment faire la différence entre ce que le patient a « digéré » de l’origine de son atteinte physique et/ou psychique et de ce qui ne l’est pas, continuant à résonner dans une série de symptômes pouvant entraîner une modification de sa personnalité ?Tout professionnel est susceptible de rencontrer un patient souffrant de psychotraumatisme. En effet et pour exemple, suite aux attentats survenus en Île-de-France en janvier 2015, l’étude IMPACTS [1] a mesuré les conséquences des attentats sur la santé mentale des personnes touchées. 6 mois après les événements, 18 % souffraient d’un stress post-traumatique, 20 % d’une dépression caractérisée et 30 % de troubles anxieux. Un tiers des personnes se sont retrouvées dans l’impossibilité de travailler du fait de leur santé suite aux événements et 6 % n’avaient toujours pas repris leur travail 6 mois après ; 25 % des personnes avaient consulté un médecin pour un problème de santé autre que psychologique qu’elles considéraient lié aux événements.
Une autre étude française menée en 2003 (enquête SMPG) montre qu’en population générale, le pourcentage de personne ayant été un jour confronté à un évènement traumatique est de 30,2 % et elles sont 1,9 % à présenter un état de stress post-traumatique (ESPT) chronique.Nous allons donc éclairer ce concept de psycho-traumatisme, à la lumière du concept de stress, des symptômes, des classifications ainsi que des modalités de prise afin d’apporter les soins psychiques les plus adaptés pour ces patients. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=82521 |
in Kinésithérapie scientifique > 614 (Novembre 2019) . - p. 21-26
[article] Introduction à la clinique du psychotraumatisme [texte imprimé] / Marie-Anne Ancellet-Nouvel . - 2019 . - p. 21-26. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > 614 (Novembre 2019) . - p. 21-26
Mots-clés : |
Douleurs Stress post-traumatique |
Résumé : |
Du grec « ?????? » qui signifie blessure, le terme traumatisme est aujourd’hui vulgarisé afin de décrire tout ce qui peut être ressenti comme un choc physique ou psychologique. Or, ce terme est bien plus précis que cela et dans le domaine de la psychologie, il regroupe un ensemble de symptômes psychiques spécifiques.Les patients que nous recevons dans nos consultations se présentent avec leur blessure physique et/ou psychique qui sont les conséquences d’un accident, d’une agression subie dans notre société en proie à différentes formes de violences induites (attentats) ou naturelles (inondations). La plupart du temps, le patient identifie l’origine de son symptôme physique mais quid des réactions psychologiques ?
Quand l’événement potentiellement traumatique vient d’avoir lieu, il est plus facile de faire le lien, mais lorsque le patient se présente anxieux, déprimé avec des douleurs chroniques, des tensions musculo-squelettiques, des lombalgies... la mise en sens peut prendre beaucoup plus de temps. Et pourtant, cette compréhension est importante surtout lorsque l’on sait que si l’origine du symptôme traumatique n’est pas identifiée en tant que tel, la prise en charge sera plus difficile et le symptôme, souvent, se chronicisera.Comment faire la différence entre ce que le patient a « digéré » de l’origine de son atteinte physique et/ou psychique et de ce qui ne l’est pas, continuant à résonner dans une série de symptômes pouvant entraîner une modification de sa personnalité ?Tout professionnel est susceptible de rencontrer un patient souffrant de psychotraumatisme. En effet et pour exemple, suite aux attentats survenus en Île-de-France en janvier 2015, l’étude IMPACTS [1] a mesuré les conséquences des attentats sur la santé mentale des personnes touchées. 6 mois après les événements, 18 % souffraient d’un stress post-traumatique, 20 % d’une dépression caractérisée et 30 % de troubles anxieux. Un tiers des personnes se sont retrouvées dans l’impossibilité de travailler du fait de leur santé suite aux événements et 6 % n’avaient toujours pas repris leur travail 6 mois après ; 25 % des personnes avaient consulté un médecin pour un problème de santé autre que psychologique qu’elles considéraient lié aux événements.
Une autre étude française menée en 2003 (enquête SMPG) montre qu’en population générale, le pourcentage de personne ayant été un jour confronté à un évènement traumatique est de 30,2 % et elles sont 1,9 % à présenter un état de stress post-traumatique (ESPT) chronique.Nous allons donc éclairer ce concept de psycho-traumatisme, à la lumière du concept de stress, des symptômes, des classifications ainsi que des modalités de prise afin d’apporter les soins psychiques les plus adaptés pour ces patients. |
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